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Liste des accidents ferroviaires en France dans les années 1900

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La liste des accidents ferroviaires en France dans les années 1900 est une liste chronologique non exhaustive.

1900

1901

1902

1903

1904

1905

  • - Sur la ligne de Sceaux, vers 6 heures 30, la locomotive d'un train parti de la gare du Luxembourg à destination de Limours déraille dans une tranchée en courbe entre Arcueil-Cachan et Bourg-la-Reine où la vitesse limitée à 65 kilomètres à l'heure est encore excessive compte tenu du mauvais état de la voie. Le tender, le fourgon et les voitures la percutent et s'entassent entre les parois encaissées. Un incendie se déclare. On dénombrera trois morts et neuf blessés[1].
  • - Sur la ligne de Laqueuille à Clermont-Ferrand, après la gare de Volvic, vers 3 heures, sur le rail mouillé par la pluie, un train de marchandises patine et dévale tous freins serrés la rampe de 25 pour 1000 menant à Clermont-Ferrand, où il percute un convoi vide en manœuvre. Le mécanicien, le chauffeur et un homme d'équipe sont tués[2].
Accident du 24 septembre 1905
  • - Sur la ligne Bordeaux-Montauban, près de Langon, 32 wagons d'un train de marchandises allant vers Bordeaux partent en dérive après une rupture d'attelage, et viennent heurter à Saint-Macaire un train suivant le précédent à deux minutes d'intervalle, précipitant sa locomotive en bas d'un viaduc. Le mécanicien, le chauffeur et un garde-frein sont tués[3].
  • - Au petit matin, à Dieupentale, près de Montauban (Tarn-et-Garonne), sur la ligne Paris-Toulouse, le rapide Toulouse-Paris prend en écharpe la locomotive d'un train de marchandises quittant sa voie de garage, tuant son mécanicien. Deux cheminots du rapide et un agent des Postes sont blessés, mais tous les voyageurs sont indemnes[4].
  • - À Glanges, entre Brive et Limoges, sur la ligne Paris-Toulouse, vers 5 heures 20, un train de marchandises tamponne dans le brouillard le fourgon et une voiture de queue du rapide Toulouse-Paris, arrêté à un sémaphore par suite de la panne de l'omnibus qui le précède. L'accident fait un mort et quatre blessés, dont un député de la Corrèze[5].
  • - Sur la ligne de Clermont-Ferrand à Nîmes, au soir, un train de marchandises déraille à l'entrée en gare de Concoules. Le mécanicien et le chauffeur sont tués, le conducteur[6] est grièvement blessé[7].
  • - Vers 8 heures, en gare de Montréjeau, sur la ligne Toulouse- Bayonne, le train de voyageurs arrivant de Toulouse est aiguillé par erreur vers une voie où stationne déjà un train de marchandises. Dans le choc, le mécanicien et le chauffeur sont tués, trois cheminots et dix-neuf voyageurs sont blessés[8].

1906

  • – Sur la ligne de Portet-Saint-Simon à Puigcerda, vers 15 heures, un train de marchandises manœuvrant en gare d'Auterive pour laisser le passage à l'express venant de Toulouse déraille sur un aiguillage. Les wagons télescopent la machine qui verse, chaudière percée. Le chauffeur et le chef de train sont tués, le mécanicien est brûlé[9].
  • – Sur la ligne Paris-Lyon, vers 11 heures, peu avant la gare de Mâcon, les rails s'écartent au passage un train de marchandises venant de Lyon, dont la locomotive et les six wagons de tête se renversent. Le conducteur chef[6] est tué dans son fourgon disloqué[10].
  • – Vers 3 heures, sur la ligne Marseille-Vintimille, à Aubagne, dans le tunnel dit de Cassis, l'express Vintimille-Paris percute le train de marchandises le précédant, arrêté par suite d'une avarie de machine. Un conducteur[6] du train tamponné est tué, un wagonnier est blessé[11].
  • – À Andrésy, sur la ligne Paris-Mantes par Conflans, vers 20 heures 30, un train transatlantique venant de Cherbourg prend en écharpe un train de marchandises autorisé à s'engager sur les voies principales à la suite d'une dépêche erronée adressée au poste d'aiguillage. La collision fera trois morts et quatre blessés graves[12].
  • – Sur la ligne Calais-Amiens, à 18 heures 45, le train rapide Calais-Bâle propulse hors des rails deux wagons d'un train de marchandises en manœuvre sur les voies principales, en gare d'Ailly-sur-Somme. Sous le choc, la marquise s'effondre et le bâtiment voyageur est éventré. La machine, le tender et les voitures de tête du train tamponneur se couchent 150 mètres plus loin, près d'une maison inhabitée dont ils provoquent l'effondrement. L'accident fait six blessés, dont cinq voyageurs[13].
  • – Après une rupture d'attelage, dix wagons d'un train de marchandises empruntant la ligne de Limoges au Dorat repartent en arrière, et, en dérive dans la pente, viennent télescoper, en gare de Limoges-Bénédictins, une locomotive de manœuvre refoulant une rame, la projetant sur un train de voyageurs en partance et détruisant une grue hydraulique. Le mécanicien et le chauffeur de la machine tamponnée sont tués, une voyageuse heurtée par la portière du compartiment dans lequel elle montait est blessée[14].
  • – À Camp-Major, faubourg d'Aubagne, sur le réseau de Marseille de la Compagnie générale française de tramways, deux tramways rapides de sens contraire se rencontrent dans une courbe sans visibilité sur la voie unique de la ligne Marseille-Aubagne. Dans la collision, un wattman est tué, et une vingtaine de personnes sont blessées[15].
  • – Sur la ligne d'Amagne - Lucquy à Revigny, avant Vouziers, en gare de Vrizy-Vandy, vers 2 heures 30, un train mixte comprenant deux voitures de voyageurs déraille. Le chef de train est tué[16].
  • – En gare d'Épernon, sur la ligne Paris-Le Mans, vers 17 heures, un omnibus venant de La Brohinière et à destination de Paris, quitte une voie de garage où il a attendu plus d'une heure le passage du rapide Paris-Brest, lorsqu'il est pris en écharpe par une locomotive haut-le-pied qui éventre quatre de ses voitures. L'accident fera neuf morts et une quarantaine de blessés, dont trois succomberont par la suite[17]. Bien qu'il s'en défende en invoquant la manœuvre trop tardive d'un aiguillage, six mois plus tard, le mécanicien de la machine tamponneuse, jugé pénalement responsable par le tribunal correctionnel de Chartres, sera condamné à un an de prison ferme[18], peine réduite à six mois avec sursis en appel[19].
  • – Sur la ligne d'Hirson à Amagne-Lucquy, à 6 heures 15, un train de marchandises venant d'Hirson en prend en écharpe un autre, manœuvrant en gare de Novion-Porcien. La locomotive du train tamponneur déraille, et son chauffeur est tué[20].
  • – À 18 heures 20, en gare de Poule-les-Écharmeaux sur la ligne de Paray-le-Monial à Givors-Canal, 34 wagons partent en dérive dans la pente. Afin de les arrêter, après qu'ils ont passé la boucle de Claveisolles, on provoque leur déraillement en gare de Saint-Nizier-d'Azergues. Un serre-frein, resté à son poste, est tué[21].
  • – Sur la ligne de Vias à Lodève, un train de voyageurs déraille entre Pézenas et Saint-Thibéry. La machine et trois wagons tombent dans un remblai, faisant douze blessés, dont le chauffeur, grièvement brûlé aux jambes après avoir été enseveli sous le charbon du tender. Un rail cassé est découvert, laissant suspecter une manœuvre criminelle, mais l'enquête attribue finalement l'accident à l'effet des pluies torrentielles des jours précédents[22].
  • – En gare de Saint-Amand-Montrond, vers 20 heures 30, un train de la ligne de La Guerche à Chateaumeillant du réseau à voie métrique du Cher, en panne de frein, ne peut s'arrêter à la jonction des voies avec la compagnie d'0rléans, et heurte la locomotive d'un train Montluçon-Paris, qui déraille. Dans le train tamponneur renversé, le mécanicien et le chauffeur sont tués, et six voyageurs blessés[23].
  • – En gare de Maromme, sur la ligne de Paris-Saint-Lazare au Havre, vers 13 heures, un train de marchandises Sotteville-Le Havre manœuvrant pour déposer huit wagons coupe la voie principale sur laquelle survient un autre train de marchandises en provenance du Havre. Dans le choc, un conducteur-chef[6] est tué, un chauffeur grièvement blessé[24].

1907

1908

1909

Notes et références

Voir aussi

Articles connexes

Lien externe