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Alitame

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Alitame
Image illustrative de l’article Alitame
Identification
Nom UICPA (3S)-3-amino-4-[ [(1R)-1-methyl-2-oxo-2-[(2,2,4,4-tetramethyl-3-thietanyl)amino]ethyl]amino]-4-oxobutanoic acid
Synonymes

L-alpha-aspartyl-N-(2,2,4,4-tetramethyl-3-thietanyl)-D-alaninamide

No CAS 80863-62-3
99016-42-9 (Hydrate)
PubChem 64763
No E E956
SMILES
InChI
Apparence Poudre blanche inodore[1]
Propriétés chimiques
Formule C14H25N3O4S  [Isomères]
Masse molaire[2] 331,431 ± 0,02 g/mol
C 50,73 %, H 7,6 %, N 12,68 %, O 19,31 %, S 9,68 %,
Propriétés physiques
fusion 136 à 147 °C [3]
Solubilité 1 part dans 5000 parts (chloroforme, 25 °C),

1 dans 1,6 (éthanol, 25 °C),
pratiquement insol. Dans le n-heptane,
1 dans 2,4 (méthanol, 25 °C),
1 dans 1,9 (propylène glycol, 25 °C),
1 dans 8,3 (eau, °C),
1 dans 7,6 (eau, 25 °C),
1 dans 3,3 (eau, 40 °C),
1 dans 2,0 (eau, 50 °C)[3]

Propriétés optiques
Pouvoir rotatoire = +40° à +50° (solution aqueuse à 1 %)[3]
Composés apparentés
Autres composés

Aspartame, Néotame


Unités du SI et CNTP, sauf indication contraire.

L'alitame est un édulcorant artificiel peptidique dérivé de l'acide aspartique et qui est 2 000 fois plus sucré que le saccharose[4].

L'alitame a été développé par l'entreprise pharmaceutique américaine Pfizer dans les années 1980[5] et qui le commercialisa sous la marque Aclame. Avec le néotame, il fait partie de la seconde génération d'édulcorants dipeptidiques issue de la recherche entreprise après la découverte fortuite de l'aspartame en 1965[6].

En 1986, Pfizer Central Research déposa une requête auprès de la Food and Drug Administration (FDA) afin d'utiliser l'alitame comme édulcorant. L'entreprise retira par la suite sa demande avant même que la FDA ne donne son avis[7].

Danisco qui avait récemment déposé la même requête auprès de la FDA en 2007, vient de retirer sa demande en et par la même occasion, arrête la production de cet édulcorant pour des raisons économiques de production[7].

Propriétés physico-chimiques

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L'alitame est un dipeptide composé de l'acide L-aspartique, de la D-alanine et d'une amine.

Propriétés chimiques

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L'alitame est plus stable que l'aspartame dans les solutions de pH acide et à température élevée (cuisson)[8].

Autres propriétés

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L'alitame a un pouvoir sucrant 2 000 plus élevé que le saccharose[1] et à peu près 10 fois plus sucré que l'aspartame à poids égal. D'autant qu'il 'a pas le goût métallique ou amer d'autre édulcorants[9].

Étant un peptide, il ne favorise pas la formation des caries dentaires et est approprié pour les personnes souffrant du diabète[10]. Contrairement à l'aspartame, il ne contient pas de phénylalanine et par conséquent convient aux personnes souffrant de phénylcétonurie.

Métabolisme

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Seul l'acide aspartique de l'alitame est métabolisé par le corps, produisant alors moins de calories que les peptides, 1,4 kcal·g-1[10].

Utilisation

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Grâce à sa bonne stabilité, l'alitame peut être utilisé dans les aliments cuits et cuisinés. Par exemple, il peut être utilisé dans les boissons, produits laitiers, desserts, pains, gâteaux et pâtisseries, fruits en conserve, bonbons et gommes à mâcher[8].

Réglementation

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L'alitame est considéré par le Codex alimentarius comme un édulcorant et lui a attribué le numéro d'additif international (INS) 956[11]. Son utilisation est limitée à un certain nombre de produits alimentaires (de 40 à 300 ppm) et comme édulcorant de table (en accordance avec les BPF)[12]. L'utilisation d'alitame comme édulcorant est autorisée au Mexique, en Australie, en Nouvelle-Zélande, à Hong Kong (2003) et en Chine[10],[7],[13]. L'autorisation d'utilisation aux États-Unis comme édulcorant et arôme demandé par Danisco America auprès de la FDA n'a pas été poursuivie car elle a été retirée avant son approbation[7]. L'alitame ne fait pas partie de la liste des édulcorants et additifs autorisés en Europe pour le moment[14],[15].

En 1996, le JECFA a établi une dose journalière admissible (DJA) de 0 à 1 mg/kg de masse corporelle durant sa 46e conférence[1].

Production et synthèse

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L'alitame est préparé par une synthèse impliquant plusieurs réactions chimiques et deux intermédiaires : l'acide acétique (S)-[2,5-dioxo-(4-thiazolidine)] et la (R)-2-amino-N-(2,2,4,4-tetramethyl-3-thiétanyl)propanamide. Le composé final est isolé, purifié par cristallisation et plusieurs étapes de purification se terminant par une recristallisation dans l'eau donnant un hydrate d'alitame[1]. Cette synthèse est coûteuse en énergie, en déchets (produits intermédiaires) et nettoyage des fûts de réactions[7].

Notes et références

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  1. a b c et d (en) JECFA, « Monograph 1 Alitame - INS N° 956 », Food additive Monograph, sur fao.org, FAO, (consulté le ), p. 1-4 [PDF].
  2. Masse molaire calculée d’après « Atomic weights of the elements 2007 », sur www.chem.qmul.ac.uk.
  3. a b et c (en) Raymond C Rowe, Paul J Sheskey, Marian E Quinn, Handbook of Pharmaceutical Excipients, Londres, Pharmaceutical Press and American Pharmacists Association, , 6e éd., 888 p. (ISBN 978-0-85369-792-3), p. 28
  4. (en) ChemIDplus, « Alitame anhydrous - RN: 80863-62-3 », sur chem.sis.nlm.nih.gov, U.S. National Library of Medicine (consulté le ).
  5. (en) Wiley, Kirk-Othmer Food and Feed Technology, 2 Volume Set, John Wiley & Sons, (ISBN 978-0-470-17448-7, lire en ligne), p. 452
  6. (en) M Goodman & YS Oh, « United States Patent 5298272 - Bridged carboxylic ortho ester sweetener », sur www.freepatentsonline.com, (consulté le ).
  7. a b c d et e (en) S Hills, « Sweetener production stopped due to high costs », Product Categories, sur foodnavigator.com, (consulté le ).
  8. a et b (en) Bénéo, « Further sweeteners », sur beneo-palatinit.com, Suedzucker (consulté le ).
  9. (en) Leo M. L. Nollet, Handbook of Food Analysis: Residues and other food component analysis, CRC Press, (ISBN 978-0-8247-5037-4, lire en ligne), p. 1646
  10. a b et c (en) IFIC, « Glossary of Food-Related Terms », sur ific.org, IFIC (consulté le ).
  11. « Noms de catégorie et système international de numérotation des additifs alimentaires », CAC/GL 361989, sur codexalimentarius.net, Codex alimentarius, (consulté le ), p. 1-35 [PDF].
  12. (en) Codex Alimentarius Commission, « Updated up to the 31st Session of the Codex Alimentarius Commission for Alitame (956) », GSFA Online, sur codexalimentarius.net, Codex Alimentarius, (consulté le ).
  13. (en) Public Health and Municipal Services Ordinance, « Fodd adulteration (Artificiel sweeteners) & Food ans drugs (Composition and labelling) », sur legco.gov.hk, Health, Welfare and Food Bureau of Hong Kong, (consulté le ), p. 1-5 [PDF].
  14. Parlement européen et Conseil de l'Europe, « La Directive 95/2/CE concernant les additifs alimentaires autres que les colorants et les édulcorants », Journal officiel de l'Union européenne, no L 61,‎ , p. 1-56 (lire en ligne). [PDF]
  15. Parlement européen et Conseil de l'Europe, « Directive 94/35/CE concernant les édulcorants destinés à être employés dans les denrées alimentaires. », Journal Officiel, no L 237,‎ (lire en ligne). [PDF]

Articles connexes

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Liens externes

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