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« Christian Karembeu » : différence entre les versions

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{{En-tête label|BA|année=2012}}
{{homonyme|Karembeu}}
{{voir homonymes|Karembeu}}
{{Infobox Footballeur
{{Infobox Footballeur
| nom_du_joueur = Christian Karembeu
| nom = Christian Karembeu
| image = [[Fichier:Christian Karembeu 2010.jpg]]
| image = Genève Indoors 2014 - 20140114 - Christian Karembeu 2.jpg
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|légende = Christian Karembeu au [[Festival de Cannes]] de [[Festival de Cannes 2010|2010]].
| légende = Christian Karembeu en 2014
| nom = Christian Lali Kake Karembeu<ref>[http://www.miroirdufootball.com/article.php?a_id=231 Christian Karembeu, kanak, d’Anne Pitoiset et Claudine Wéry] sur le site ''www.miroirdufootball.com'', Consulté le 26 mars 2012</ref>
| nom de naissance = Christian Lali Kake Karembeu<ref group=k>{{harvsp|Pitoiset|Wéry|2011|loc=23}}</ref>
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'''Christian Lali Kake Karembeu''', né le {{Date sport|3|12|1970|en football}} à [[Lifou]] ([[Nouvelle-Calédonie]]), est un [[football]]eur [[Équipe de France de football|international]] [[France|français]].
'''Christian Karembeu''', né le {{date|3|12|1970|en football}} à [[Lifou]] en [[Nouvelle-Calédonie]], est un [[footballeur]] [[Équipe de France masculine de football|international]] [[France|français]], qui évolue au poste de [[Milieu de terrain|milieu de terrain défensif]] ou parfois d'[[Arrière latéral (football)|arrière latéral]] du début des [[années 1990]] au milieu des [[années 2000]].
Issu d'une famille kanake de dix-huit enfants native de [[Lifou]], il fait ses débuts avec le FC Gaitcha à [[Nouméa]] avant de partir au [[Centre sportif José-Arribas|centre de formation]] du [[Football Club de Nantes|FC Nantes]]. Il obtient son premier contrat professionnel avec ce club en [[1990]] et se révèle en remportant le titre de [[Championnat de France de football|champion de France]] en [[Championnat de France de football 1994-1995|1995]]. Il part ensuite jouer en [[Italie]] à la [[Unione Calcio Sampdoria|Sampdoria de Gênes]] où il reste deux saisons. En [[1997]], il est transféré au [[Real Madrid Club de Fútbol|Real Madrid]] et remporte la [[Ligue des champions de l'UEFA|Ligue des champions]] en [[Ligue des champions de l'UEFA 1997-1998|1998]]. Dans le même temps, il remporte la [[Coupe du monde de football de 1998|Coupe du monde 1998]] et le [[Championnat d'Europe de football 2000|Championnat d'Europe 2000]] avec l'[[Équipe de France de football|équipe de France]].


Issu d'une famille [[kanak]] de dix-huit enfants native de [[Lifou]], il fait ses débuts avec le [[Gaïtcha Football Club de Nouméa|Gaïtcha FCN]] à [[Nouméa]] avant de partir au [[Centre sportif José-Arribas|centre de formation]] du [[Football Club de Nantes|FC Nantes]]. Il obtient son premier contrat professionnel avec ce club en 1990 et se révèle en remportant le titre de [[Championnat de France de football|champion de France]] en [[Championnat de France de football 1994-1995|1995]]. Il part ensuite jouer en Italie à la [[Unione Calcio Sampdoria|Sampdoria de Gênes]] où il reste deux saisons. En 1997, il est transféré au [[Real Madrid Club de Fútbol|Real Madrid]] et remporte la [[Ligue des champions de l'UEFA|Ligue des champions]] en [[Ligue des champions de l'UEFA 1997-1998|1998]].
Après un court passage dans le club anglais de [[Middlesbrough Football Club|Middlesbrough]], il s'exile en [[Grèce]] à l'[[Olympiakos (football)|Olympiakos]] où il remporte le [[Championnat de Grèce de football|championnat]] en [[Championnat de Grèce de football 2001-2002|2002]] et [[Championnat de Grèce de football 2002-2003|2003]]. En [[2004]], il rejoint le [[Servette Football Club 1890|Servette de Genève]] mais, suite à des problèmes financiers, il quitte le club quelques mois après. Il annonce sa retraite de joueur le {{Date|13|octobre|2005}} après six mois passés au [[Sporting Club de Bastia|SC Bastia]].


Après un court passage dans le club anglais de [[Middlesbrough Football Club|Middlesbrough]], il s'exile en Grèce à l'[[Olympiakos (football)|Olympiakos]] où il remporte le [[Championnat de Grèce de football|championnat]] en [[Championnat de Grèce de football 2001-2002|2002]] et [[Championnat de Grèce de football 2002-2003|2003]]. En 2004, il rejoint le [[Servette Football Club 1890|Servette FC]] mais, à la suite de problèmes financiers, il quitte le club helvète quelques mois après. Il annonce sa retraite de joueur le {{date-|13|octobre|2005}} après six mois passés au [[Sporting Club de Bastia|SC Bastia]].
Surnommé ''le Cheval fou'', Christian Karembeu devient populaire en remportant deux titres majeurs avec l'équipe de France : la [[Coupe du monde de football|Coupe du monde]] en [[Coupe du monde de football de 1998|1998]] et le [[Championnat d'Europe de football|Championnat d'Europe]] en [[Championnat d'Europe de football 2000|2000]]. Mais sa notoriété est surtout due à sa relation avec le [[mannequinat|mannequin]] [[Slovaquie|slovaque]] [[Adriana Sklenaříková]] entre [[1998]] et [[2011]].


Il compte cinquante-trois sélections et a marqué un but avec ''les Bleus''. Surnommé ''le Cheval fou'', Christian Karembeu devient populaire en remportant deux titres majeurs avec l'équipe de France : la [[Coupe du monde de football|Coupe du monde]] en [[Coupe du monde de football de 1998|1998]] et le [[Championnat d'Europe de football|Championnat d'Europe]] en [[Championnat d'Europe de football 2000|2000]], mais sa notoriété est aussi due à sa relation et son mariage avec le [[mannequinat|mannequin]] [[Slovaquie|slovaque]] [[Adriana Sklenaříková]] entre 1998 et 2011.
Grâce à ses performances individuelles, il est élu [[Footballeur océanien de l'année|joueur océanien de l'année]] en [[1995]] et 1998 ainsi que {{3e}} joueur océanien du {{XXe}} siècle par l'[[International Federation of Football History & Statistics]]. En septembre 1998, il est décoré de la [[Ordre national de la Légion d'honneur|légion d’honneur]] par le président [[Jacques Chirac]]. Jouant [[Milieu de terrain|milieu de terrain défensif]] ou parfois [[Arrière latéral (football)|arrière latéral]], il compte cinquante-trois sélections et a marqué un but avec l'équipe de France.


Grâce à ses performances individuelles, il est élu [[Footballeur océanien de l'année|joueur océanien de l'année]] en 1995 et 1998 ainsi que {{3e|joueur}} océanien du {{s-|XX}} par l'{{lang|en|[[International Federation of Football History & Statistics]]}}. En [[septembre 1998]], il est décoré de la [[Ordre national de la Légion d'honneur|légion d'honneur]] par le président [[Jacques Chirac]].
Très actif depuis sa retraite, il promeut le football en [[Océanie]] et est consultant et présentateur à la télévision. Il fête son jubilé le {{Date|31|mai|2008}} au [[stade Numa-Daly]] à [[Nouméa]]. Il parraine de nombreuses associations comme l'[[opération pièces jaunes]] et de nombreux événements comme les [[Jeux du Pacifique de 2011]]. Critiqué pour ses performances individuelles sur les terrains, il jouit cependant d'une notoriété nationale et internationale très importante.


Très actif depuis sa retraite, il promeut le football en [[Océanie]] et est consultant et présentateur à la télévision. Il fête son jubilé le {{date-|31|mai|2008}} au [[stade Numa-Daly]] à [[Nouméa]]. Il parraine de nombreuses associations comme l'[[opération pièces jaunes]] et de nombreux événements comme les [[Jeux du Pacifique de 2011]].
== Carrière de joueur ==

== Biographie ==
=== Enfance ===
=== Enfance ===
[[Fichier:Loyalty islands Lifou map.png|thumb|alt=Carte administrative de l'île de Lifou|Christian Karembeu naît sur l'île de [[Lifou]].]]
[[Fichier:Loyalty islands Lifou map.png|thumb|alt=Carte administrative de l'île de Lifou|Christian Karembeu naît sur l'île de [[Lifou]].]]
Christian Karembeu est issu d'une famille [[kanak]]e de 18 enfants en [[Nouvelle-Calédonie]]. Fils de Paul et Hudrenie Karembeu, il naît le {{Date|3|décembre|1970}} sur l'île de [[Lifou]]. Il est le cinquième enfant de la famille Karembeu après Marcellin, Pauline, Ninette et Marie. Il est élevé selon la coutume kanake dans la tribu de Nang sur l'île de Lifou. En xârâcùù, l'une des 28 langues kanakes, Karembeu signifie « l'homme en colère »<ref>[http://www.televentail.com/289118_france5_la_traversee_du_miroir.html La traversée du miroir] sur le site ''www.televentail.com'', Consulté le 17 mars 2012</ref>.
Christian Karembeu est issu d'une famille [[kanak]] de 18 enfants en [[Nouvelle-Calédonie]]. Fils de Paul et Hudrenie Karembeu, il naît le {{Date-|3|décembre|1970 }} sur l'île de [[Lifou]]. Il est le cinquième enfant de la famille Karembeu après Marcellin, Pauline, Ninette et Marie. Il est élevé selon la coutume kanake dans la tribu de Nang sur l'île de Lifou. En [[xârâcùù]], l'une des 28 [[langues kanak]]es, Karembeu signifie « l'homme en colère »<ref>[http://www.televentail.com/289118_france5_la_traversee_du_miroir.html La traversée du miroir], ''televentail.com'', consulté le 17 mars 2012</ref>.


Il pratique le foot tout jeune dans l'équipe de la tribu avec ses amis et sa famille, il est souvent rappelé à l'ordre par son père, l'entraîneur, pour son caractère de « mauvais perdant »<ref group=k>{{harvsp|Pitoiset|Wéry|2011|loc=27-28}}</ref>. Peu après, il quitte la tribu familiale pour la pension de l'école de De Havila à [[Wé (îles Loyauté)|Wé]], au nord de l'île. Le jeune kanak doit attendre les vacances scolaires pour rentrer chez lui et une fois par an, pour partir en avion à [[Nouméa]]<ref group=k>{{harvsp|Pitoiset|Wéry|2011|loc=29}}</ref>.
Il pratique le football tout jeune dans l'équipe de la tribu avec ses amis et sa famille, il est souvent rappelé à l'ordre par son père, l'entraîneur, pour son caractère de « mauvais perdant »<ref group=k>{{harvsp|Pitoiset|Wéry|2011|loc=27-28}}</ref>. Peu après, il quitte la tribu familiale pour la pension de l'école primaire publique de [[Wé (îles Loyauté)|Wé]], au nord de l'île. Le jeune kanak doit attendre les vacances scolaires pour rentrer chez lui et une fois par an, pour partir en avion à [[Nouméa]]<ref group=k>{{harvsp|Pitoiset|Wéry|2011|loc=29}}</ref>.


En [[février]] [[1981]], Christian Karembeu fait son entrée en sixième au collège de Do Neva à [[Houaïlou]] où la famille a déménagé<ref group=k>{{harvsp|Pitoiset|Wéry|2011|loc=33}}</ref>. En classe, il est un élève poli et discipliné se distinguant en [[français]] et en [[EPS|sport]]. Athlétique et débordant d'énergie, il surclasse tout le monde<ref group=k>{{harvsp|Pitoiset|Wéry|2011|loc=35}}</ref>. En [[Union nationale du sport scolaire]] (UNSS), il remporte de nombreuses coupes et de médailles d'[[athlétisme]] qu'il ramène chez lui<ref group=k>{{harvsp|Pitoiset|Wéry|2011|loc=36}}</ref>.
En février 1981, Christian Karembeu fait son entrée en sixième au collège de Do Neva à [[Houaïlou]] où la famille a déménagé<ref group=k>{{harvsp|Pitoiset|Wéry|2011|loc=33}}</ref>. En classe, il est un élève poli et discipliné se distinguant en français et en [[Éducation physique et sportive|sport]]. Athlétique et débordant d'énergie, il surclasse tout le monde<ref group=k>{{harvsp|Pitoiset|Wéry|2011|loc=35}}</ref>. En [[Union nationale du sport scolaire]] (UNSS), il remporte de nombreuses coupes et des médailles d'[[athlétisme]] qu'il ramène chez lui<ref group=k>{{harvsp|Pitoiset|Wéry|2011|loc=36}}</ref>.


Le [[football]] demeure toutefois sa discipline de prédilection. Interpellés par son talent et son acharnement, les entraîneurs de l'UNSS l'encouragent à persévérer. Christian Karembeu arrive au lycée Do Kamo dans le vieux quartier de la ''Vallée des Colons'' à Nouméa. Il devient interne en compagnie d'une forte communauté [[mélanésie]]nne présente dans le lycée<ref group=k>{{harvsp|Pitoiset|Wéry|2011|loc=57}}</ref>. Il découvre le [[saut à la perche]] et se prête au jeu mais n'a pourtant pas l'intention d'abandonner le foot<ref>[http://sites.radiofrance.fr/chaines/france-bleu/?nr=5e7abd11c7f656ff538b14bd2fcad39f&3d985066f2f9aaebb9a26f35cd1588df_container_mode=item&3d985066f2f9aaebb9a26f35cd1588df_container_tid=152995&3d985066f2f9aaebb9a26f35cd1588df_article_id=573432 Christian Karembeu, croiseur de culture par Jean Paul Billo] sur le site ''sites.radiofrance.fr'', Consulté le 17 mars 2012</ref>.
Le football demeure toutefois sa discipline de prédilection. Interpellés par son talent et son acharnement, les entraîneurs de l'UNSS l'encouragent à persévérer. Christian Karembeu arrive au lycée Do Kamo dans le vieux quartier de la ''Vallée des Colons'' à [[Nouméa]]. Il devient interne en compagnie d'une forte communauté [[mélanésie]]nne présente dans le lycée<ref group=k>{{harvsp|Pitoiset|Wéry|2011|loc=57}}</ref>. Il découvre le [[saut à la perche]] et se prête au jeu mais n'a pourtant pas l'intention d'abandonner le foot<ref>[http://sites.radiofrance.fr/chaines/france-bleu/?nr=5e7abd11c7f656ff538b14bd2fcad39f&3d985066f2f9aaebb9a26f35cd1588df_container_mode=item&3d985066f2f9aaebb9a26f35cd1588df_container_tid=152995&3d985066f2f9aaebb9a26f35cd1588df_article_id=573432 Christian Karembeu, croiseur de culture par Jean Paul Billo], ''sites.radiofrance.fr'', consulté le 17 mars 2012</ref>.


=== Débuts footballistiques ===
=== Débuts footballistiques ===
Christian Karembeu participe à toutes les compétitions interscolaires sous les couleurs du lycée Do Kamo. Ses succès lui forgent une réputation qui dépasse les frontières du sport scolaire. Il est souvent comparé à son cousin Victor Zéoula, star montante du football [[Nouvelle-Calédonie|calédonien]], qui évolue dans l'équipe junior du FC Gaïtcha, le club de [[Nouméa]] où jouent de nombreux ressortissants de [[Lifou]]. Il finit par obtenir une licence au sein de ce club. Il ne faut que quelques séances à l'entraîneur pour repérer l'extrême vélocité de ce garçon<ref group=k>{{harvsp|Pitoiset|Wéry|2011|loc=61}}</ref>.
Christian Karembeu participe à toutes les compétitions interscolaires sous les couleurs du lycée Do Kamo. Ses succès lui forgent une réputation qui dépasse les frontières du sport scolaire. Il est souvent comparé à son cousin Victor Zéoula, star montante du football [[Nouvelle-Calédonie|calédonien]], qui évolue dans l'équipe junior du [[Gaïtcha Football Club de Nouméa|Gaïtcha FCN]], le club de [[Nouméa]] où jouent de nombreux ressortissants de [[Lifou]]. Il finit par obtenir une licence au sein de ce club. Il ne faut que quelques séances à l'entraîneur pour repérer l'extrême vélocité de ce garçon<ref group=k>{{harvsp|Pitoiset|Wéry|2011|loc=61}}</ref>.


Porté par ses succès, Christian Karembeu ne pense bientôt plus qu'au football et inévitablement, ses résultats en classe s'en ressentent. Devant son bulletin, sa mère Hudrenie, furieuse, exige qu'il arrête le football, mais son père, Paul, qui affectionne le football par dessus tout, ne partage pas son intransigeance. Tous ceux qui ont vu jouer son fils l'encouragent à le pousser dans cette voie. Convaincu, il en touche un mot à son ami [[Marc-Kanyan Case]], référence en matière de football sur le territoire<ref group=k>{{harvsp|Pitoiset|Wéry|2011|loc=63}}</ref>.
Porté par ses succès, Christian Karembeu ne pense bientôt plus qu'au football et inévitablement, ses résultats en classe s'en ressentent. Devant son bulletin, sa mère Hudrenie, furieuse, exige qu'il arrête le football, mais son père, Paul, qui affectionne le football par-dessus tout, ne partage pas son intransigeance. Tous ceux qui ont vu jouer son fils l'encouragent à le pousser dans cette voie. Convaincu, il en touche un mot à son ami [[Marc Kanyan Case]], référence en matière de football sur le territoire<ref group=k>{{harvsp|Pitoiset|Wéry|2011|loc=63}}</ref>.


Après avoir examiné son talent, Marc-Kanyan Case prévient Paul qu'il va proposer le jeune Christian Karembeu pour une série de tests à la Jonelière, le centre de formation du [[Football Club de Nantes|FC Nantes]], où évolue déjà depuis plusieurs années un autre Kanak, [[Antoine Kombouaré]]. Lui-même avait déjà soufflé les noms de Christian Karembeu et de Victor Zéoula aux recruteurs nantais. Pour tester le duo, le FC Nantes envoie deux billets d'avion valables trois mois<ref group=k>{{harvsp|Pitoiset|Wéry|2011|loc=64}}</ref>. Si Zéoula part rapidement, Karembeu reste bloqué sur l'île suite au refus catégorique de sa mère. Mais par la suite, l'insistance récurrente de Case, de son père et son frère Marcellin finit par faire plier la mère de Karembeu et ce dernier obtient l'accord de sa mère pour partir en métropole. Après plusieurs cérémonies selon la coutume kanak, le départ de Christian Karembeu est enfin possible<ref group=k>{{harvsp|Pitoiset|Wéry|2011|loc=69}}</ref>.
Après avoir examiné son talent, Marc-Kanyan Case prévient Paul qu'il va proposer le jeune Christian Karembeu pour une série de tests à la Jonelière, le centre de formation du [[Football Club de Nantes|FC Nantes]], où évolue déjà depuis plusieurs années un autre Kanak, [[Antoine Kombouaré]]. Lui-même avait déjà soufflé les noms de Christian Karembeu et de Victor Zéoula aux recruteurs nantais. Pour tester le duo, le FC Nantes envoie deux billets d'avion valables trois mois<ref group=k>{{harvsp|Pitoiset|Wéry|2011|loc=64}}</ref>. Si Zéoula part rapidement, Karembeu reste bloqué sur l'île à la suite du refus catégorique de sa mère. Mais par la suite, l'insistance récurrente de Case, de son père et son frère Marcellin finit par faire plier la mère de Karembeu et ce dernier obtient l'accord de sa mère pour partir en métropole. Après plusieurs cérémonies selon la coutume kanak, le départ de Christian Karembeu est enfin possible<ref group=k>{{harvsp|Pitoiset|Wéry|2011|loc=69}}</ref>.


=== Arrivée à la Jonelière et débuts au FC Nantes ===
=== Arrivée à la Jonelière et débuts au FC Nantes (1988-1992) ===
Après un long voyage avec plusieurs escales, le {{date sport|11|octobre|1988|en sport}}, Christian Karembeu arrive à l'[[aéroport de Nantes-Atlantique]]. Surpris par les paysages et l'architecture de l'ouest de la [[France]], il est d'autant plus étonné par la qualité des infrastructures sportives de la Jonelière par rapport à celles de [[Nouméa]]<ref group=k>{{harvsp|Pitoiset|Wéry|2011|loc=27}}</ref>. Ses premiers entrainements interpellent [[Jean-Claude Suaudeau]], le directeur des jeunes en formation, par son physique, sa tonicité musculaire et sa vigueur qui lui rappellent celles de Zéoula et Kombouaré<ref group=k>{{harvsp|Pitoiset|Wéry|2011|loc=74}}</ref>.
Après un long voyage avec plusieurs escales, le {{date-|11 octobre 1988}}, Christian Karembeu arrive à l'[[aéroport de Nantes-Atlantique]]. Surpris par les paysages et l'architecture de l'ouest de la France, il est d'autant plus étonné par la qualité des infrastructures sportives de la Jonelière par rapport à celles de [[Nouméa]]<ref group=k>{{harvsp|Pitoiset|Wéry|2011|loc=27}}</ref>. Ses premiers entrainements interpellent [[Jean-Claude Suaudeau]], le directeur des jeunes en formation, par son physique, sa tonicité musculaire et sa vigueur qui lui rappellent celles de Zéoula et Kombouaré<ref group=k>{{harvsp|Pitoiset|Wéry|2011|loc=74}}</ref>.


Au bout de quinze jours, l'entraîneur est convaincu par le potentiel de Christian Karembeu et lui fait signer le premier contrat de sa carrière. Le Kanak se frotte alors à une grosse concurrence, ce qui est nouveau pour lui ; en effet, à Nouméa tout lui paraissait facile. Afin de canaliser son énergie débordante sur le terrain, il doit se plier à la rigueur tactique nantaise<ref group=k>{{harvsp|Pitoiset|Wéry|2011|loc=76}}</ref>. Il dispute l'un de ses tous premiers matchs en équipe réserve, en [[Championnat de France de football de Division 3 (1970-1993)|Division 3]], contre [[La Roche Vendée Football|La Roche VF]] où il peine à trouver sa place dans le jeu<ref group=k>{{harvsp|Pitoiset|Wéry|2011|loc=78}}</ref>. Néanmoins, Christian Karembeu s'entend beaucoup avec Antoine Kombouaré qui a vécu la même expérience que lui et qu'il considère comme son grand frère<ref group=k>{{harvsp|Pitoiset|Wéry|2011|loc=79}}</ref>. Il n'est pas non plus présent l'année suivante en équipe première<ref>{{Lien web | url = http://www.fcnhisto.fr/call18990.html | titre = CALENDRIER LIGUE 1 1989-90 | site = www.fcnhisto.fr | consulté le = 31 mars 2012.}}</ref>.
Au bout de quinze jours, l'entraîneur est convaincu par le potentiel de Christian Karembeu et lui fait signer le premier contrat de sa carrière. Le Kanak se frotte alors à une grosse concurrence, ce qui est nouveau pour lui ; en effet, à Nouméa tout lui paraissait facile. Afin de canaliser son énergie débordante sur le terrain, il doit se plier à la rigueur tactique nantaise<ref group=k>{{harvsp|Pitoiset|Wéry|2011|loc=76}}</ref>. Il dispute l'un de ses tout premiers matchs en équipe réserve, en [[Championnat de France de football de Division 3 (1970-1993)|Division 3]], contre [[La Roche Vendée Football|La Roche VF]] où il peine à trouver sa place dans le jeu<ref group=k>{{harvsp|Pitoiset|Wéry|2011|loc=78}}</ref>. Néanmoins, Christian Karembeu s'entend beaucoup avec Antoine Kombouaré qui a vécu la même expérience que lui et qu'il considère comme son grand frère<ref group=k>{{harvsp|Pitoiset|Wéry|2011|loc=79}}</ref>. Il n'est pas non plus présent l'année suivante en équipe première<ref>{{Lien web | url = http://www.fcnhisto.fr/call18990.html | titre = CALENDRIER LIGUE 1 1989-90 | site = fcnhisto.fr | consulté le = 31 mars 2012}}</ref>.


En octobre [[Coupe de France de football 1990-1991|1990]], sa première titularisation en équipe une au poste d'arrière gauche est opérée par l'entraîneur [[Miroslav Blažević]] pour un huitième de finale de la [[Coupe de France de football|coupe de France]] face au [[Stade brestois 29|Stade brestois]]<ref>{{Lien web | url = http://www.fcnhisto.fr/cdf9091.html | titre = COUPE de FRANCE 1990-91 | site = www.fcnhisto.fr | consulté le = 31 mars 2012.}}</ref>. Avec pour adversaire direct [[David Ginola]], il contribue à la victoire des siens deux buts à un<ref group=k>{{harvsp|Pitoiset|Wéry|2011|loc=84}}</ref>. Mais suite aux mauvais résultats en championnat et à des problèmes financiers, le club limoge l'entraîneur croate et Suaudeau reprend l'équipe composée désormais avec de jeunes joueurs tels Karembeu, [[Patrice Loko]], [[Nicolas Ouédec]], [[Reynald Pedros]] et [[Claude Makélélé]] mais encadrés par des joueurs expérimentés comme [[Marcel Desailly]], [[Zoran Vulic]], [[Japhet N'Doram]]<ref group=k>{{harvsp|Pitoiset|Wéry|2011|loc=85}}</ref>. Makélélé va former avec Christian Karembeu l'un des meilleurs duos au milieu de terrain en première division ; ils forment l'ossature de l'équipe grâce à leur bonne complicité sur le terrain. Karembeu joue pour la première fois en [[Championnat de France de football|championnat de France]] le 4 mai [[Championnat de France de football 1990-1991|1991]] lors d'un match contre l'[[Association de la Jeunesse auxerroise|AJ Auxerre]] perdu trois buts à deux<ref>[http://www.lequipe.fr/Football/FootballFicheJoueur3989.html Fiche de Christian Karembeu] sur le site ''www.lequipe.fr'', Consulté le 26 mars 2012</ref>. Le FC Nantes termine quinzième au terme du championnat<ref>{{Lien web | url = http://dicosport.lequipe.fr/savoirplus/football-3/evenement-championnat-de-france-2160/discpiline-edition-1990-9681/resultat-241405/sexe-0/annee-1990/ | titre = Championnat de France Edition 1990 - Hommes - 1990 | site = www.lequipe.fr | consulté le = 31 mars 2012.}}</ref>.
En octobre [[Coupe de France de football 1990-1991|1990]], sa première titularisation en équipe une au poste d'arrière gauche est opérée par l'entraîneur [[Miroslav Blažević]] pour un huitième de finale de la [[Coupe de France de football|coupe de France]] face au [[Stade brestois 29|Stade brestois]]<ref>{{Lien web | url = http://www.fcnhisto.fr/cdf9091.html | titre = COUPE de FRANCE 1990-91 | site = fcnhisto.fr | consulté le = 31 mars 2012.}}</ref>. Avec pour adversaire direct [[David Ginola]], il contribue à la victoire des siens deux buts à un<ref group=k>{{harvsp|Pitoiset|Wéry|2011|loc=84}}</ref>. Mais à la suite des mauvais résultats en championnat et de problèmes financiers, le club limoge l'entraîneur croate et Suaudeau reprend l'équipe composée désormais avec de jeunes joueurs tels Karembeu, [[Patrice Loko]], [[Nicolas Ouédec]], [[Reynald Pedros]] et [[Claude Makélélé]] mais encadrés par des joueurs expérimentés comme [[Marcel Desailly]], [[Zoran Vulic]], [[Japhet N'Doram]]<ref group=k>{{harvsp|Pitoiset|Wéry|2011|loc=85}}</ref>. Makélélé va former avec Christian Karembeu l'un des meilleurs duos au milieu de terrain en première division ; ils forment l'ossature de l'équipe grâce à leur bonne complicité sur le terrain. Karembeu joue pour la première fois en [[Championnat de France de football|championnat de France]] le 4 mai [[Championnat de France de football 1990-1991|1991]] lors d'un match contre l'[[Association de la jeunesse auxerroise|AJ Auxerre]] perdu trois buts à deux<ref>{{Lequipe|3989}}</ref>. Le FC Nantes termine quinzième au terme du championnat<ref>{{Lien web | url = http://dicosport.lequipe.fr/savoirplus/football-3/evenement-championnat-de-france-2160/discpiline-edition-1990-9681/resultat-241405/sexe-0/annee-1990/ | titre = Championnat de France Edition 1990 - Hommes - 1990| site = lequipe.fr | consulté le = 31 mars 2012}}</ref>.


=== Acteur majeur de l'épopée nantaise ===
=== Acteur majeur de l'épopée nantaise (1992-1995) ===
La [[Championnat de France de football 1992-1993|saison suivante]], les Nantais réalisent une très belle première partie du championnat avec neuf victoires en douze matchs dont une victoire six à zéro sur le [[Montpellier Hérault Sport Club|Montpellier HSC]], alors meilleure défense du championnat<ref> {{lien web|url=http://www.fcnhisto.fr/saison9293.html|titre=Cette année là : 1992-93|site=www.fcnhisto.fr|consulté le={{1er}} avril 2012}}</ref>. Suite à ses bonnes performances en club, Christian Karembeu est appelé pour la première fois en [[Équipe de France de football|équipe de France]] suite aux blessures de [[Jean-Luc Sassus]] et [[Laurent Fournier]] pour un match disputé le 14 novembre [[Équipe de France de football en 1992|1992]] face à la [[Équipe de Finlande de football|Finlande]]<ref>[http://www.humanite.fr/node/263453 Gnako et Karembeu en renfort chez ''les Bleus''] sur le site ''www.humanite.fr'', Consulté le 26 mars 2012</ref>. [[Gérard Houllier]] le fait entrer en jeu à la {{72e}} minute de la rencontre, jouée dans le cadre des [[Éliminatoires de la Coupe du monde de football 1994|éliminatoires de la Coupe du monde 1994]], en remplacement de [[Jean-Philippe Durand]] et les Bleus s'imposent sur le score de deux à un<ref group=k>{{harvsp|Pitoiset|Wéry|2011|loc=88}}</ref>{{,}}<ref> {{lien web|url=http://www.fff.fr/servfff/fiche_joueur_new/match.php?id_match=1047|titre= France 2-1 Finlande|site=www.fff.fr|éditeur=''[[Fédération française de football|FFF]]''|consulté le={{1er}} avril 2012}}</ref>. Quatorze jours après sa première sélection, il inscrit son premier but en championnat à la {{32e}} minute du match contre le [[Racing Club de Strasbourg|RC Strasbourg]]<ref> {{lien web|url=http://www.racingstub.com/page.php?page=match&id=115|titre=Nantes - RCS 2-2|site=www.racingstub.com|consulté le={{1er}} avril 2012}}</ref>.
La [[Championnat de France de football 1992-1993|saison suivante]], les Nantais réalisent une très belle première partie du championnat avec neuf victoires en douze matchs dont une victoire six à zéro sur le [[Montpellier Hérault Sport Club|Montpellier HSC]], alors meilleure défense du championnat<ref>{{lien web|url=http://www.fcnhisto.fr/saison9293.html|titre=Cette année-là : 1992-93|site=fcnhisto.fr|consulté le=1 avril 2012}}</ref>. À la suite de ses bonnes performances en club, Christian Karembeu est appelé pour la première fois en [[Équipe de France de football|équipe de France]] à la suite des blessures de [[Jean-Luc Sassus]] et [[Laurent Fournier]] pour un match disputé le 14 novembre [[Équipe de France de football en 1992|1992]] face à la [[Équipe de Finlande de football|Finlande]]<ref>[https://www.humanite.fr/node/263453 Gnako et Karembeu en renfort chez ''les Bleus''], ''humanite.fr'', consulté le 26 mars 2012</ref>. [[Gérard Houllier]] le fait entrer en jeu à la {{72e|minute}} de la rencontre, jouée dans le cadre des [[Tours préliminaires à la Coupe du monde de football 1994|éliminatoires de la Coupe du monde 1994]], en remplacement de [[Jean-Philippe Durand]] et les Bleus s'imposent sur le score de deux à un<ref group=k>{{harvsp|Pitoiset|Wéry|2011|loc=88}}</ref>{{,}}<ref>{{FFF match|1267-france-finlande|France 2-1 Finlande|14 novembre 1992}}</ref>. Quatorze jours après sa première sélection, il inscrit son premier but en championnat à la {{32e|minute}} du match contre le [[Racing Club de Strasbourg Alsace|RC Strasbourg]]<ref>{{lien web|url=http://www.racingstub.com/page.php?page=match&id=115|titre=Nantes - RCS 2-2|site=racingstub.com|consulté le=01-04-2012}}</ref>.


Cinquième du championnat, les « Canaris » se hissent également en finale de la [[Coupe de France de football 1992-1993|coupe de France]], après une difficile demie face à l'[[Association sportive de Saint-Étienne Loire|AS Saint-Étienne]]<ref name="CpdF93">{{Lien web |url=http://dicosport.lequipe.fr/savoirplus/football-3/evenement-coupe-de-france-552/discpiline-par-equipes-2838/resultat-143519/sexe-0/annee-1993/ | titre = Coupe de France Par équipes - Hommes - 1993 | site = dicosport.lequipe.fr | consulté le = 31 mars 2012.}}</ref>. Dans cette rencontre disputée au [[Parc des Princes]], face au [[Paris Saint-Germain Football Club|Paris Saint-Germain]], les échanges sont virils et Christian Karembeu écope d'un carton jaune en première mi-temps qui se conclut sur un score nul zéro partout<ref name="CpdF93" />. En début de seconde mi-temps, il déséquilibre Laurent Fournier dans la surface nantaise et l'arbitre [[Rémi Harrel]] accorde un pénalty aux Parisiens. Très énervé contre la décision de l’arbitre qu'il juge injuste, il court vers lui, le bouscule et s’en prend violemment à une caméra installée sur la ligne de touche. Il est exclu par Rémi Harrel et quitte la pelouse laissant ses coéquipiers à dix<ref>[http://www.humanite.fr/node/248913 PSG-Nantes: 3 (buts)-3 (expulsés) la Coupe aux Parisiens] sur le site ''www.humanite.fr'', Consulté le 26 mars 2012</ref>. Deux nouveaux cartons rouges sortent de la poche de l'arbitre dans cette partie, les Nantais s'inclinent 3-0 et terminent le match à huit. Pour son comportement, il est suspendu six mois finalement ramenés à trois mois en appel par la [[Fédération française de football]], soit jusqu'à la fin de la saison<ref group=k>{{harvsp|Pitoiset|Wéry|2011|loc=89-90}}</ref>. Christian Karembeu déclare à la fin du match {{citation|Lorsque j'ai entendu le coup de sifflet, j'ai ressenti un immense sentiment d'injustice. J'ai pété les plombs ! D'ailleurs, je n'insulte jamais les arbitres, c'est pas mon genre. Je suis un timide…<ref>{{lien web|url=http://www.equipetv.org/Football/CF_32_matches.html|titre="Trop facile!"|site=www.lequipe.fr|éditeur=''[[L'Equipe.fr]]''|en ligne le=18 mai 2009|consulté le={{1er}} avril 2012}}</ref>}}.
Cinquième du championnat, les « Canaris » se hissent également en finale de la [[Coupe de France de football 1992-1993|coupe de France]], après une difficile demie face à l'[[Association sportive de Saint-Étienne|AS Saint-Étienne]]<ref name="CpdF93">{{Lien web |url=http://dicosport.lequipe.fr/savoirplus/football-3/evenement-coupe-de-france-552/discpiline-par-equipes-2838/resultat-143519/sexe-0/annee-1993/ | titre = Coupe de France Par équipes - Hommes - 1993 | site = dicosport.lequipe.fr | consulté le = 31 mars 2012}}</ref>. Dans cette rencontre disputée au [[Parc des Princes]], face au [[Paris Saint-Germain Football Club|Paris Saint-Germain]], les échanges sont virils et Christian Karembeu écope d'un carton jaune en première mi-temps qui se conclut sur un score nul zéro partout<ref name="CpdF93" />. En début de seconde mi-temps, il déséquilibre Laurent Fournier dans la surface nantaise et l'arbitre [[Rémi Harrel]] accorde un pénalty aux Parisiens. Très énervé contre la décision de l'arbitre qu'il juge injuste, il court vers lui, le bouscule et s'en prend violemment à une caméra installée sur la ligne de touche. Il est exclu par Rémi Harrel et quitte la pelouse laissant ses coéquipiers à dix<ref>[https://www.humanite.fr/node/248913 PSG-Nantes: 3 (buts)-3 (expulsés) la Coupe aux Parisiens], ''humanite.fr'', consulté le 26 mars 2012</ref>. Deux nouveaux cartons rouges sortent de la poche de l'arbitre dans cette partie, les Nantais s'inclinent 3-0 et terminent le match à huit. Pour son comportement, il est suspendu six mois finalement ramenés à trois mois en appel par la [[Fédération française de football]], soit jusqu'à la fin de la saison<ref group=k>{{harvsp|Pitoiset|Wéry|2011|loc=89-90}}</ref>. Christian Karembeu déclare à la fin du match {{citation|Lorsque j'ai entendu le coup de sifflet, j'ai ressenti un immense sentiment d'injustice. J'ai pété les plombs ! D'ailleurs, je n'insulte jamais les arbitres, c'est pas mon genre. Je suis un timide…}}<ref>{{lien web|url=http://www.equipetv.org/Football/CF_32_matches.html|titre="Trop facile!"|site=[[L'Equipe.fr]]|date=18 mai 2009|consulté le={{1er}} avril 2012}}</ref>.


De nouveau cinquième du championnat en [[Championnat de France de football 1993-1994|1993-1994]], il dispute en mai [[Coupe Kirin 1994|1994]] avec l'équipe de France la [[Coupe Kirin]], tournoi organisé chaque année au Japon par la ''{{lang|en|Kirin Corporation}}''. Cette compétition sur invitation oppose la France à l'[[Équipe d'Australie de football|Australie]] et au [[Équipe du Japon de football|Japon]] pays organisateur. Elle donne à [[Aimé Jacquet]] l'occasion de faire évoluer ensemble les membres du groupe sur une période plus longue que celle des matches amicaux. Sans bruit et sans éclat, Christian Karembeu devient une pièce indispensable à l'homogénéité du groupe et reflète parfaitement l'esprit collectif qu'Aimé Jacquet veut insuffler aux « Bleus ». Les Français battent le Japon puis l'Australie et remportent la compétition. Christian Karembeu ne profite cependant pas de ce succès car quelques jours plus tard, son père décède<ref group=k>{{harvsp|Pitoiset|Wéry|2011|loc=94}}</ref>.
De nouveau cinquième du championnat en [[Championnat de France de football 1993-1994|1993-1994]], il dispute en mai [[Coupe Kirin 1994|1994]] avec l'équipe de France la [[Coupe Kirin]], tournoi organisé chaque année au Japon par la ''{{lang|en|Kirin Corporation}}''. Cette compétition sur invitation oppose la France à l'[[Équipe d'Australie de football|Australie]] et au [[Équipe du Japon de football|Japon]] pays organisateur. Elle donne à [[Aimé Jacquet]] l'occasion de faire évoluer ensemble les membres du groupe sur une période plus longue que celle des matches amicaux. Sans bruit et sans éclat, Christian Karembeu devient une pièce indispensable à l'homogénéité du groupe et reflète parfaitement l'esprit collectif qu'Aimé Jacquet veut insuffler aux « Bleus ». Les Français battent le Japon puis l'Australie et remportent la compétition. Christian Karembeu ne profite cependant pas de ce succès car quelques jours plus tard, son père décède<ref group=k>{{harvsp|Pitoiset|Wéry|2011|loc=94}}</ref>.


Les Nantais figurent dans le peloton de tête du championnat de France l'année suivante. À l'automne [[Championnat de France de football 1994-1995|1994]], les joueurs démarrent efficacement la [[Coupe UEFA 1994-1995|Coupe UEFA]] et accèdent aux huitièmes de finale où ils battent le [[FC Sion]], tombeurs de l'OM. L'[[Olympique de Marseille]], donc, les [[Football Club des Girondins de Bordeaux|Girondins de Bordeaux]] et l'[[Association sportive de Cannes Football|AS Cannes]] ont quant à eux trébuché en seizièmes de finale<ref>{{Lien web | url = http://dicosport.lequipe.fr/savoirplus/football-3/evenement-ligue-europa-ex-coupe-de-luefa--c3-574/discpiline-edition-1995-2914/resultat-144220/sexe-0/annee-1995/ | titre = Ligue Europa (ex-Coupe de l'UEFA ) C3 Edition 1995 - Hommes - 1995 | site = dicosport.lequipe.fr | consulté le = 31 mars 2012.}}</ref>. Les Nantais poursuivent leur ascension européenne jusqu’en quarts de finale où le tirage au sort leur attribue comme adversaire les Allemands du [[Bayer Leverkusen]].
Les Nantais figurent dans le peloton de tête du championnat de France l'année suivante. À l'automne [[Championnat de France de football 1994-1995|1994]], les joueurs démarrent efficacement la [[Coupe UEFA 1994-1995|Coupe UEFA]] et accèdent aux huitièmes de finale où ils battent le [[Football Club Sion|FC Sion]], tombeurs de l'OM. L'[[Olympique de Marseille]], donc, les [[Football Club des Girondins de Bordeaux|Girondins de Bordeaux]] et l'[[Association sportive de Cannes Football|AS Cannes]] ont quant à eux trébuché en seizièmes de finale<ref>{{Lien web | url = http://dicosport.lequipe.fr/savoirplus/football-3/evenement-ligue-europa-ex-coupe-de-luefa--c3-574/discpiline-edition-1995-2914/resultat-144220/sexe-0/annee-1995/ | titre = Ligue Europa (ex-Coupe de l'UEFA) C3 Edition 1995 - Hommes - 1995 | site = dicosport.lequipe.fr | consulté le = 31 mars 2012}}</ref>. Les Nantais poursuivent leur ascension européenne jusqu'en quarts de finale où le tirage au sort leur attribue comme adversaire les Allemands du [[Bayer 04 Leverkusen|Bayer Leverkusen]].


Quelques semaines avant la rencontre, une cascade de blessures touche l'équipe professionnelle dont les gardiens [[David Marraud]] et [[Dominique Casagrande]]. Dès le début de la rencontre, les Nantais encaissent deux buts faisant sortir Karembeu de ses gonds. Lancé à l'abordage, il déserte son couloir droit et ne respecte plus les consignes tactiques du coach. À ce niveau de la compétition, la punition est immédiate et les buts se succèdent dans la cage nantaise tandis que l'arbitre distribue les cartons. Passés totalement au travers du match, les Canaris sont humiliés par un score sans appel de 5-1<ref group=k>{{harvsp|Pitoiset|Wéry|2011|loc=94-95}}</ref>.
Quelques semaines avant la rencontre, une cascade de blessures touche l'équipe professionnelle dont les gardiens [[David Marraud]] et [[Dominique Casagrande]]. Dès le début de la rencontre, les Nantais encaissent deux buts faisant sortir Karembeu de ses gonds. Lancé à l'abordage, il déserte son couloir droit et ne respecte plus les consignes tactiques de l'entraîneur. À ce niveau de la compétition, la punition est immédiate et les buts se succèdent dans la cage nantaise tandis que l'arbitre distribue les cartons. Passés totalement au travers du match, les Canaris sont humiliés par un score sans appel de 5-1<ref group=k>{{harvsp|Pitoiset|Wéry|2011|loc=94-95}}</ref>.


Cette défaite en [[Coupe UEFA|Coupe d'Europe]] ne freine cependant pas l'ascension des Nantais dans le championnat de France qu'ils dominent de la tête et des épaules. À domicile, ils sont redoutables et infligent à plusieurs reprises le {{citation|tarif maison}} : 3-0. Avec dix points d’avance, les ''Canaris'' remportent en juin 1995, pour la septième fois, le titre de champion de France<ref group=k>{{harvsp|Pitoiset|Wéry|2011|loc=95}}</ref>. Ils ne perdent qu'une seule rencontre et battent le record d’invincibilité avec 32 matchs sans défaite. Suite à ce titre, la [[Confédération du football d'Océanie|confédération d'Océanie]] le désigne meilleur joueur océanien de l’année<ref>[http://www.liberation.fr/sports/0101168710-christian-karembeujoueur-de-l-annee-en-oceanie Christian Karembeu joueur de l'année en Océanie] sur le site ''www.liberation.fr''</ref>.
Cette défaite en [[Coupe UEFA|Coupe d'Europe]] ne freine cependant pas l'ascension des Nantais dans le championnat de France qu'ils dominent de la tête et des épaules. À domicile, ils sont redoutables et infligent à plusieurs reprises le {{citation|tarif maison}} : 3-0. Avec dix points d'avance, les ''Canaris'' remportent en juin 1995, pour la septième fois, le titre de champion de France<ref group=k>{{harvsp|Pitoiset|Wéry|2011|loc=95}}</ref>. Ils ne perdent qu'une seule rencontre et battent le record d'invincibilité avec 32 matchs sans défaite. À la suite de ce titre, la [[Confédération du football d'Océanie|confédération d'Océanie]] le désigne meilleur joueur océanien de l'année<ref>[http://www.liberation.fr/sports/0101168710-christian-karembeujoueur-de-l-annee-en-oceanie Christian Karembeu joueur de l'année en Océanie], ''liberation.fr''</ref>.


La fin de la [[Saison 1994-1995 du FC Nantes|saison 1994-1995]] approche, ouvrant les enchères du marché des transferts. Deux clubs se sont déjà mis sur les rangs pour acquérir le milieu de terrain nantais : le Paris SG et la [[Unione Calcio Sampdoria|Sampdoria]]. En [[Italie]], [[Sven-Göran Eriksson]], l’entraîneur de la Sampdoria veut absolument engager Karembeu et le club d'[[Enrico Mantovani]]<ref>{{en}} {{Lien web | url = http://www.wsc.co.uk/content/view/2883/29/ | titre = From A to B | site = www.wsc.co.uk | consulté le = 3 avril 2012.}}</ref> met sur la table la meilleure offre, permettant au FCNA, toujours empêtré dans ses soucis financiers, d'encaisser 25 millions de [[franc français|francs]]<ref>{{article|langue=|prénom1=Dino |nom1=DIMEO|lien auteur1=|titre=Karembeu, avec Gênes et avec plaisir - La Sampdoria attend beaucoup de l'ex-défenseur nantais, et réciproquement|périodique=Libération|lien périodique=Libération (journal) |jour=28|mois=août |année=1995|url texte=http://www.liberation.fr/sports/0101149769-karembeu-avec-genes-et-avec-plaisirla-sampdoria-attend-beaucoup-de-l-ex-defenseur-nantais-et-reciproquement|consulté le=21 mars 2012}}</ref> (soit environ 4,9 millions d'euros de 2011)<ref name="euros">Un franc de 1995 équivalant à {{unité|0.19601|euros}} de 2011 ({{lien web|url=http://www.insee.fr/fr/indicateurs/indic_cons/PA-2012.xls |auteur= |titre=Coefficient de transformation du franc d'une année, en franc ou en euro d'une autre année|éditeur=[[Institut national de la statistique et des études économiques|INSEE]] |année=2012 |site=insee.fr |consulté le=28 mars 2012 }})</ref> et de réaliser l'un des plus gros transferts de son histoire. Après sept années à [[Nantes]], il découvre la [[Championnat d'Italie de football|Série A]], l'un des plus prestigieux championnats d’Europe<ref group=k>{{harvsp|Pitoiset|Wéry|2011|loc=97-98}}</ref>. À [[Gênes]], il est rapidement conforté dans ses choix.
La fin de la [[Saison 1994-1995 du FC Nantes Atlantique|saison 1994-1995]] approche, ouvrant les enchères du marché des transferts. Deux clubs se sont déjà mis sur les rangs pour acquérir le milieu de terrain nantais : le Paris SG et la [[Unione Calcio Sampdoria|Sampdoria]]. En [[Italie]], [[Sven-Göran Eriksson]], l'entraîneur de la Sampdoria veut absolument engager Karembeu et le club d'[[Enrico Mantovani]]<ref>{{Lien web|langue=en | url = http://www.wsc.co.uk/content/view/2883/29/ | titre = From A to B | site = wsc.co.uk | consulté le = 3 avril 2012}}</ref> met sur la table la meilleure offre, permettant au FCNA, toujours empêtré dans ses soucis financiers, d'encaisser 25 millions de [[franc français|francs]]<ref>{{article|prénom1=Dino |nom1=DIMEO|titre=Karembeu, avec Gênes et avec plaisir - La Sampdoria attend beaucoup de l'ex-défenseur nantais, et réciproquement|périodique=[[Libération (journal)|Libération]]|jour=28|mois=août |année=1995|url texte=http://www.liberation.fr/sports/0101149769-karembeu-avec-genes-et-avec-plaisirla-sampdoria-attend-beaucoup-de-l-ex-defenseur-nantais-et-reciproquement|consulté le=21 mars 2012}}</ref> (soit environ 4,9 millions d'euros de 2011)<ref name="euros">Un franc de 1995 équivalant à {{unité|0.19601|euros}} de 2011 ({{lien web|url=http://www.insee.fr/fr/indicateurs/indic_cons/PA-2012.xls |titre=Coefficient de transformation du franc d'une année, en franc ou en euro d'une autre année|éditeur=[[Institut national de la statistique et des études économiques|INSEE]] |année=2012 |site=insee.fr |consulté le=28 mars 2012 }})</ref> et de réaliser l'un des plus gros transferts de son histoire. Après sept années à [[Nantes]], il découvre la [[Championnat d'Italie de football|Série A]], l'un des plus prestigieux championnats d'Europe<ref group=k>{{harvsp|Pitoiset|Wéry|2011|loc=97-98}}</ref>. À [[Gênes]], il est rapidement conforté dans ses choix.


=== Tremplin à la Sampdoria de Gênes ===
=== Tremplin à la Sampdoria de Gênes (1995-1997) ===
[[Fichier:C-Seedorf.jpg|thumb|alt=Photo de Clarence Seedorf de face, en plein match donnant des consignes et portant le maillot du Milan AC|Clarence Seedorf arrive la même année que Christian Karembeu à la [[Sampdoria]].]]
[[Fichier:C-Seedorf.jpg|thumb|alt=Photo de Clarence Seedorf de face, en plein match donnant des consignes et portant le maillot du Milan AC|Clarence Seedorf arrive la même année que Christian Karembeu à la [[Sampdoria]].]]
Le club génois, qui a auparavant brillé pendant une décennie, est confronté en [[Championnat d'Italie de football 1995-1996|1995]] au départ de plusieurs de ses joueurs vedettes. [[David Platt]], [[Ruud Gullit]], [[Vladimir Jugovic]], [[Pietro Vierchowod]] et [[Attilio Lombardo]] quittent le club. Du sang neuf est toutefois injecté avec l'arrivée de Karembeu, celle du tout jeune [[Clarence Seedorf]], formé à l’[[Ajax Amsterdam]], et de l’attaquant italien [[Enrico Chiesa]] de retour au bercail après quelques mois passés à l'[[Unione Sportiva Cremonese|US Cremonese]]. La Sampdoria doit également faire face à la concurrence de plus en plus féroce des gros clubs fortunés comme le [[Associazione Calcio Milan|Milan AC]] de [[Silvio Berlusconi]] ou la [[Juventus Football Club|Juventus de Turin]], qui fait systématiquement main basse sur les étoiles du football international<ref group=k>{{harvsp|Pitoiset|Wéry|2011|loc=98-99}}</ref>. Lieu historique du football italien, la ''{{lang|it|Superba}}'' séduit Christian Karembeu par son passé et ses collines qui embrassent la baie en bordure de la [[mer Méditerranée]]<ref group=k>{{harvsp|Pitoiset|Wéry|2011|loc=99}}</ref>.
Le club génois, qui a auparavant brillé pendant une décennie, est confronté en [[Championnat d'Italie de football 1995-1996|1995]] au départ de plusieurs de ses joueurs vedettes. [[David Platt]], [[Ruud Gullit]], [[Vladimir Jugović]] , [[Pietro Vierchowod]] et [[Attilio Lombardo]] quittent le club. Du sang neuf est toutefois injecté avec l'arrivée de Karembeu, celle du tout jeune [[Clarence Seedorf]], formé à l'[[Ajax Amsterdam]], et de l'attaquant italien [[Enrico Chiesa]] de retour au bercail après quelques mois passés à l'[[Unione Sportiva Cremonese|US Cremonese]]. La Sampdoria doit également faire face à la concurrence de plus en plus féroce des gros clubs fortunés comme le [[Associazione Calcio Milan|Milan AC]] de [[Silvio Berlusconi]] ou la [[Juventus Football Club|Juventus]] des [[Famille Agnelli|Agnelli]], qui fait systématiquement main basse sur les étoiles du football international<ref group=k>{{harvsp|Pitoiset|Wéry|2011|loc=98-99}}</ref>. Lieu historique du football italien, la ''{{lang|it|Superba}}'' séduit Christian Karembeu par son passé et ses collines qui embrassent la baie en bordure de la [[mer Méditerranée]]<ref group=k>{{harvsp|Pitoiset|Wéry|2011|loc=99}}</ref>.


Il marque son unique but en [[Équipe de France de football|équipe de France]] lors d'un match en Roumanie : la France l'emporte 3-1 face à la [[Équipe de Roumanie de football|sélection roumaine]] dans une rencontre déterminante pour la qualification à l'[[Championnat d'Europe de football 1996|Euro 1996]]<ref group=k>{{harvsp|Pitoiset|Wéry|2011|loc=104}}</ref>.
Il marque son unique but en [[Équipe de France de football|équipe de France]] lors d'un match en Roumanie : la France l'emporte 3-1 face à la [[Équipe de Roumanie de football|sélection roumaine]] dans une rencontre déterminante pour la qualification à l'[[Championnat d'Europe de football 1996|Euro 1996]]<ref group=k>{{harvsp|Pitoiset|Wéry|2011|loc=104}}</ref>.


Lors de cet Euro 1996, qui a lieu en [[Angleterre]], Christian Karembeu est un titulaire indiscutable au milieu de terrain. Cependant, il est suspendu pour la demi-finale après un deuxième carton jaune en quart de finale face aux [[Équipe des Pays-Bas de football|Pays-Bas]]<ref>[http://www.humanite.fr/node/172721 L'équipe de France s'en tire aux buts] sur le site ''www.humanite.fr'', Consulté le 26 mars 2012</ref>. La France perd alors sa demi-finale aux [[tirs au but]] face à la [[Équipe de République tchèque de football|République tchèque]]<ref group=k>{{harvsp|Pitoiset|Wéry|2011|loc=105-106}}</ref>.
Lors de cet Euro 1996, qui a lieu en [[Angleterre]], Christian Karembeu est un titulaire indiscutable au milieu de terrain. Cependant, il est suspendu pour la demi-finale après un deuxième carton jaune en quart de finale face aux [[Équipe des Pays-Bas de football|Pays-Bas]]<ref>[https://www.humanite.fr/node/172721 L'équipe de France s'en tire aux buts] sur le site ''www.humanite.fr'', Consulté le 26 mars 2012</ref>. La France perd alors sa demi-finale aux [[tirs au but]] face à la [[Équipe de Tchéquie de football|République tchèque]]<ref group=k>{{harvsp|Pitoiset|Wéry|2011|loc=105-106}}</ref>.


En [[1996]], la polémique sur le fait que les joueurs de l'équipe de France et notamment Christian Karembeu ne chantent pas la ''Marseillaise'' prend de l'ampleur. [[Jean-Marie Le Pen]] déclare qu'il est {{Citation|artificiel de faire venir des joueurs de l'étranger et de les baptiser équipe de France}}. Le président du [[Front national (parti français)|Front national]] juge inadmissible que {{Citation|la plupart des joueurs français ne sachent pas ou ne veuillent pas chanter ''La Marseillaise''}}<ref group=k>{{harvsp|Pitoiset|Wéry|2011|loc=106}}</ref>{{,}}<ref>[http://www.letempsarchives.ch/Repository/getFiles.asp?Style=OliveXLib:LowLevelEntityToSaveGifMSIE_LETEMPSFR&Type=text/html&Locale=french-skin-custom&Path=GDL/1996/06/26&ChunkNum=-1&ID=Ar01600&PageLabel=16 Équipe de France pas « française » : Carton rouge à Jean-Marie Le Pen] sur le site ''www.letempsarchives.ch'', Consulté le 26 mars 2012</ref>.
En 1996, la polémique sur le fait que les joueurs de l'équipe de France et notamment Christian Karembeu ne chantent pas la ''Marseillaise'' prend de l'ampleur. [[Jean-Marie Le Pen]] déclare qu'il est {{Citation|artificiel de faire venir des joueurs de l'étranger et de les baptiser équipe de France}}. Le président du [[Front National (parti français)|Front national]] juge inadmissible que {{Citation|la plupart des joueurs français ne sachent pas ou ne veuillent pas chanter ''La Marseillaise''}}<ref group=k>{{harvsp|Pitoiset|Wéry|2011|loc=106}}</ref>{{,}}<ref>[http://www.letempsarchives.ch/Repository/getFiles.asp?Style=OliveXLib:LowLevelEntityToSaveGifMSIE_LETEMPSFR&Type=text/html&Locale=french-skin-custom&Path=GDL/1996/06/26&ChunkNum=-1&ID=Ar01600&PageLabel=16 Équipe de France pas « française » : Carton rouge à Jean-Marie Le Pen], ''letempsarchives.ch'', consulté le 26 mars 2012</ref>.


Nimbé de ses sélections en équipe de France, le joueur kanak est retenu pour presque tous les matches par Eriksson, avec qui les relations restent franches et amicales. Ce rythme impose une discipline de fer, plus dure encore que celle enseignée à [[Nantes]]. La Sampdoria attend de ses joueurs un esprit de compétition à toute épreuve et une rigueur implacable. Christian Karembeu gagne en maturité et en notoriété internationale en intégrant le [[Championnat d'Italie de football|championnat italien]], où son club termine la saison 1995-1996 à la sixième place<ref name="Pitoiset Wéry 139" group=k>{{harvsp|Pitoiset|Wéry|2011|loc=139}}</ref>.
Nimbé de ses sélections en équipe de France, le joueur kanak est retenu pour presque tous les matches par Eriksson, avec qui les relations restent franches et amicales. Ce rythme impose une discipline de fer, plus dure encore que celle enseignée à [[Nantes]]. La Sampdoria attend de ses joueurs un esprit de compétition à toute épreuve et une rigueur implacable. Christian Karembeu gagne en maturité et en notoriété internationale en intégrant le [[Championnat d'Italie de football|championnat italien]], où son club termine la saison 1995-1996 à la sixième place<ref name="Pitoiset Wéry 139" group=k>{{harvsp|Pitoiset|Wéry|2011|loc=139}}</ref>.
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Ses performances n'échappent pas aux dirigeants du [[Real Madrid Club de Fútbol|Real Madrid]] et du [[FC Barcelone (football)|FC Barcelone]], les deux clubs les plus huppés d'Europe, qui sont séduits par sa puissance physique et ses jambes infatigables. Places fortes du football espagnol, qui chaque dimanche attirent des dizaines de milliers de spectateurs dans les stades, le Real et le Barça disposent des budgets les plus élevés au monde et se livrent chaque année une guerre sans merci pour engager les plus grands joueurs étrangers<ref group=k name="Pitoiset Wéry 139"/>.
Ses performances n'échappent pas aux dirigeants du [[Real Madrid Club de Fútbol|Real Madrid]] et du [[FC Barcelone (football)|FC Barcelone]], les deux clubs les plus huppés d'Europe, qui sont séduits par sa puissance physique et ses jambes infatigables. Places fortes du football espagnol, qui chaque dimanche attirent des dizaines de milliers de spectateurs dans les stades, le Real et le Barça disposent des budgets les plus élevés au monde et se livrent chaque année une guerre sans merci pour engager les plus grands joueurs étrangers<ref group=k name="Pitoiset Wéry 139"/>.


Délié de tout engagement, Clarence Seedorf rejoint l'[[Espagne]] dès le mois d’août, tandis que son ami kanak, dont le contrat court encore sur deux années, se heurte au refus catégorique de la Sampdoria. Dans les faits, les dirigeants du club génois ont déjà « vendu » Karembeu au FC Barcelone pour une somme bien supérieure à celle proposée par Madrid et ils se sont engagés à ne jamais le céder au rival madrilène<ref>[http://www.letempsarchives.ch/Repository/getFiles.asp?Style=OliveXLib:LowLevelEntityToSaveGifMSIE_LETEMPSFR&Type=text/html&Locale=french-skin-custom&Path=JDG/1996/11/29&ChunkNum=-1&ID=Ar00905&PageLabel=9 Barcelone aurait payer pour « bloquer » Karembeu] sur le site "www.letempsarchives.ch", Consulté le 26 mars 2012</ref>. La rumeur court que le Barça a promis à la Sampdoria 65 millions de francs (soit près de 12,5 millions d’euros de 2011)<ref group=k>{{harvsp|Pitoiset|Wéry|2011|loc=140}}</ref>{{,}}<ref>Un franc de 1996 équivalant à {{unité|0.19222|euros}} de 2011 ({{lien web|url=http://www.insee.fr/fr/indicateurs/indic_cons/PA-2012.xls |auteur= |titre=Coefficient de transformation du franc d'une année, en franc ou en euro d'une autre année|éditeur=[[Institut national de la statistique et des études économiques|INSEE]] |année=2012 |site=insee.fr |consulté le=28 mars 2012 }})</ref>.
Délié de tout engagement, Clarence Seedorf rejoint l'[[Espagne]] dès le mois d'août, tandis que son ami kanak, dont le contrat court encore sur deux années, se heurte au refus catégorique de la Sampdoria. Dans les faits, les dirigeants du club génois ont déjà « vendu » Karembeu au FC Barcelone pour une somme bien supérieure à celle proposée par Madrid et ils se sont engagés à ne jamais le céder au rival madrilène<ref>[http://www.letempsarchives.ch/Repository/getFiles.asp?Style=OliveXLib:LowLevelEntityToSaveGifMSIE_LETEMPSFR&Type=text/html&Locale=french-skin-custom&Path=JDG/1996/11/29&ChunkNum=-1&ID=Ar00905&PageLabel=9 Barcelone aurait payer pour « bloquer » Karembeu], "letempsarchives.ch", consulté le 26 mars 2012</ref>. La rumeur court que le Barça a promis à la Sampdoria 65 millions de francs (soit près de 12,5 millions d'euros de 2011)<ref group=k>{{harvsp|Pitoiset|Wéry|2011|loc=140}}</ref>{{,}}<ref>Un franc de 1996 équivalant à {{unité|0.19222|euros}} de 2011 ({{lien web|url=http://www.insee.fr/fr/indicateurs/indic_cons/PA-2012.xls |titre=Coefficient de transformation du franc d'une année, en franc ou en euro d'une autre année|éditeur=[[Institut national de la statistique et des études économiques|INSEE]] |année=2012 |site=insee.fr |consulté le=28 mars 2012 }})</ref>.


Pour échapper à cet imbroglio, il décide de se ressourcer dans le [[Pacifique]] et retourne en [[Nouvelle-Calédonie]] pour la première fois depuis la mort de son père. Alors que Christian Karembeu est en vol pour retourner en Europe, il apprend que trois de ses cousins sont morts dans un accident de voiture<ref group=k>{{harvsp|Pitoiset|Wéry|2011|loc=141}}</ref>. Encore sous le choc, Christian Karembeu retrouve la Sampdoria dans une ambiance chaque jour plus pesante. Le nouvel entraîneur [[César Luis Menotti]] le laisse de côté, choisissant de ne pas l'impliquer dans le jeu. Ce bras de fer suscite l’attention des médias et plusieurs journalistes harcèlent Karembeu. Mécontents de ce refus de se plier à leur volonté, les dirigeants de la Sampdoria le privent de match tous les week-ends<ref>[http://www.cahiersdufootball.net/article.php?id=526&titre=l-amour-ne-paye-pas L'amour ne paye pas] sur le site ''www.cahiersdufootball.net'', Consulté le 4 avril 2012</ref>.
Pour échapper à cet imbroglio, il décide de se ressourcer dans le [[Océan Pacifique|Pacifique]] et retourne en [[Nouvelle-Calédonie]] pour la première fois depuis la mort de son père. Alors que Christian Karembeu est en vol pour retourner en Europe, il apprend que trois de ses cousins sont morts dans un accident de voiture<ref group=k>{{harvsp|Pitoiset|Wéry|2011|loc=141}}</ref>. Encore sous le choc, Christian Karembeu retrouve la Sampdoria dans une ambiance chaque jour plus pesante. Le nouvel entraîneur [[César Luis Menotti]] le laisse de côté, choisissant de ne pas l'impliquer dans le jeu. Ce bras de fer suscite l'attention des médias et plusieurs journalistes harcèlent Karembeu. Mécontents de ce refus de se plier à leur volonté, les dirigeants de la Sampdoria le privent de match tous les week-ends<ref>[http://www.cahiersdufootball.net/article.php?id=526&titre=l-amour-ne-paye-pas L'amour ne paye pas], ''cahiersdufootball.net'', consulté le 4 avril 2012</ref>.


En décembre [[1997]], les deux clubs se mettent enfin d’accord sur la somme de 500 millions de [[peseta]]s<ref>{{article|langue=es|titre={{lang|es|Madrid y Sampdoria pactan el traspaso del jugador francés Christian Karembeu}} |périodique=El País |lien périodique=El País |jour=30|mois=12 |année=1997|url texte=http://elpais.com/diario/1997/12/30/deportes/883436401_850215.html |consulté le=21 mars 2012}}</ref> (soit environ 3 millions d'euros)<ref>[http://www.forexticket.fr/fr/conversion/monnaie-ESP-EUR Conversion Peseta ( Euro) / Euro (Taux de change 1 ESP = 0.0060 EUR)] sur le site ''http://www.forexticket.fr'', Consulté le 28 mars 2012</ref> pour la venue de Karembeu au Real Madrid. Après un bras de fer de six mois, Christian Karembeu rejoint enfin l’Espagne. En une saison et demi, il a disputé 62 matches avec la Sampdoria<ref name="Pitoiset Wéry 145" group=k>{{harvsp|Pitoiset|Wéry|2011|loc=145}}</ref>.
En {{Date-|décembre 1997}}, les deux clubs se mettent enfin d'accord sur la somme de 500 millions de [[Peseta espagnole|peseta]]s<ref>{{article|langue=es|titre=Madrid y Sampdoria pactan el traspaso del jugador francés Christian Karembeu |périodique=[[El País]] |jour=30|mois=12 |année=1997|url texte=http://elpais.com/diario/1997/12/30/deportes/883436401_850215.html |consulté le=21 mars 2012}}</ref> (soit environ 3 millions d'euros)<ref>[http://www.forexticket.fr/fr/conversion/monnaie-ESP-EUR Conversion Peseta (Euro) / Euro (Taux de change 1 ESP = 0.0060 EUR)], ''forexticket.fr'', consulté le 28 mars 2012</ref> pour la venue de Karembeu au Real Madrid. Après un bras de fer de six mois, Christian Karembeu rejoint enfin l'Espagne. En une saison et demi, il a disputé 62 matches avec la Sampdoria<ref name="Pitoiset Wéry 145" group=k>{{harvsp|Pitoiset|Wéry|2011|loc=145}}</ref>.


=== Consécration européenne au Real Madrid puis mondiale en équipe de France ===
=== Consécration européenne au Real Madrid puis mondiale en équipe de France (1997-2000) ===
Il est présenté à [[Madrid]] et reçoit le numéro 22 sur son nouveau maillot. L’Allemand [[Jupp Heynckes]], successeur de [[Fabio Capello]], accueille Christian Karembeu à bras ouverts et profite des matchs de [[Ligue des champions de l'UEFA|Ligue des champions]] pour le remettre en jambe et en tirer le meilleur parti. Au [[Real Madrid Club de Fútbol|Real Madrid]], Christian Karembeu découvre un nouvel univers, où la victoire est indispensable. En revêtant le maillot blanc, il accède au statut de star du football espagnol, avec toute la popularité et l’exigence de victoires que cette position implique<ref group=k name="Pitoiset Wéry 145"/>.
Il est présenté à [[Madrid]] et reçoit le numéro 22 sur son nouveau maillot. L'Allemand [[Jupp Heynckes]], successeur de [[Fabio Capello]], accueille Christian Karembeu à bras ouverts et profite des matchs de [[Ligue des champions de l'UEFA|Ligue des champions]] pour le remettre en jambe et en tirer le meilleur parti. Au [[Real Madrid Club de Fútbol|Real Madrid]], Christian Karembeu découvre un nouvel univers, où la victoire est indispensable. En revêtant le maillot blanc, il accède au statut de star du football espagnol, avec toute la popularité et l'exigence de victoires que cette position implique<ref group=k name="Pitoiset Wéry 145"/>.


[[Fichier:Real Madrid 20may98 lineup.png|thumb|left|Dans le 11 de départ aligné par [[Jupp Heynckes]] en finale de la [[Ligue des champions de l'UEFA 1997-1998|Ligue des champions 1998]], Karembeu est positionné milieu droit.]]
Porté par une équipe talentueuse, qui compte dans ses rangs entre autres le Brésilien [[Roberto Carlos da Silva|Roberto Carlos]], le Néerlandais [[Clarence Seedorf]] ou encore l’Italien [[Christian Panucci]], le Real Madrid se hisse en quart de finale de la [[Ligue des champions de l'UEFA 1997-1998|Ligue des champions 1997-1998]] contre le [[Bayer Leverkusen]]. Au match retour, le [[18 mars]] [[1998]], Christian Karembeu envoie le ballon au fond des filets à la {{52e}} minute, prenant sa revanche sur le quart de finale avec [[Football Club de Nantes|Nantes]] perdu contre la même équipe, quatre ans plus tôt. Il récidive deux semaines plus tard, en demi-finale à domicile, en marquant contre le [[Borussia Dortmund]], qui perd la partie 2-0. Les performances de Christian Karembeu prouvent que son transfert est une bonne affaire pour le Real, les supporters le surnomment « le Kanak aux trois poumons »<ref group=k>{{harvsp|Pitoiset|Wéry|2011|loc=146}}</ref>.


Porté par une équipe talentueuse, qui compte dans ses rangs entre autres le Brésilien [[Roberto Carlos (football)|Roberto Carlos]], le Néerlandais [[Clarence Seedorf]] ou encore l'Italien [[Christian Panucci]], le Real Madrid se hisse en quart de finale de la [[Ligue des champions de l'UEFA 1997-1998|Ligue des champions 1997-1998]] contre le [[Bayer Leverkusen]]. Au match retour, le {{date-|18 mars 1998}}, Christian Karembeu envoie le ballon au fond des filets à la {{52e|minute}}, prenant sa revanche sur le quart de finale avec [[Football Club de Nantes|Nantes]] perdu contre la même équipe, quatre ans plus tôt. Il récidive deux semaines plus tard, en demi-finale à domicile, en marquant contre le [[Borussia Dortmund]], qui perd la partie 2-0. Les performances de Christian Karembeu prouvent que son transfert est une bonne affaire pour le Real, les supporters le surnomment « le Kanak aux trois poumons »<ref group=k>{{harvsp|Pitoiset|Wéry|2011|loc=146}}</ref>.
Le [[20 mai]], la finale de la Ligue des champions se déroule à l’[[Amsterdam ArenA]] face à la [[Juventus de Turin]]. Christian Karembeu affronte deux de ses coéquipiers en équipe de France : [[Zinedine Zidane]] et [[Didier Deschamps]]. Grâce à un but de [[Predrag Mijatović]], en seconde période, les ''Merengues''<ref group="Note">Surnom donné aux joueurs du [[Real Madrid Club de Fútbol|Real Madrid]]</ref> remportent, pour la première fois depuis [[1966]], la « Coupe aux grandes oreilles »<ref group="Note">Surnom du trophée de la [[ligue des champions de l'UEFA]]</ref>. Le bras de fer avec les dirigeants de la Sampdoria n’aura donc pas été en vain. Surtout, à un mois du [[Coupe du monde de football de 1998|Mondial 1998]] et au moment où [[Aimé Jacquet]] doit choisir les vingt-deux joueurs qui disputent la Coupe du monde, cette victoire européenne peut s'avérer déterminante<ref group=k>{{harvsp|Pitoiset|Wéry|2011|loc=146-147}}</ref>.


Le 20 mai, la finale de la Ligue des champions se déroule à l'[[Amsterdam ArenA]] face aux Turinois de la [[Juventus Football Club|Juventus]]. Christian Karembeu affronte deux de ses coéquipiers en équipe de France : [[Zinédine Zidane]] et [[Didier Deschamps]]. Grâce à un but de [[Predrag Mijatović]], en seconde période, les ''Merengues''<ref group="Note">Surnom donné aux joueurs du [[Real Madrid Club de Fútbol|Real Madrid]]</ref> remportent, pour la première fois depuis 1966, la « Coupe aux grandes oreilles »<ref group="Note">Surnom du trophée de la [[ligue des champions de l'UEFA]]</ref>. Le bras de fer avec les dirigeants de la Sampdoria n'aura donc pas été en vain. Surtout, à un mois du [[Coupe du monde de football 1998|Mondial 1998]] et au moment où [[Aimé Jacquet]] doit choisir les vingt-deux joueurs qui disputent la Coupe du monde, cette victoire européenne peut s'avérer déterminante<ref group=k>{{harvsp|Pitoiset|Wéry|2011|loc=146-147}}</ref>.
À peine la saison 1997-1998 terminée, Christian Karembeu est sélectionné avec les ''Bleus'' pour la coupe du monde et commence la préparation à celle-ci par le [[Tournoi Hassan II]] disputé au [[Maroc]]. La préparation se poursuit à [[Centre technique national Fernand-Sastre|Clairefontaine]] où les ''Bleus'' et [[Aimé Jacquet]] essuient les critiques des médias et notamment du quotidien sportif ''[[L’Équipe]]''<ref group=k>{{harvsp|Pitoiset|Wéry|2011|loc=149}}</ref>. La coupe du monde débute et la France remporte ses deux premiers matches assez facilement 3-0 et 4-0 respectivement contre l’[[équipe d'Afrique du Sud de football|Afrique du Sud]] et l’[[Équipe d'Arabie saoudite de football|Arabie saoudite]]. Il fait son entrée dans la compétition le [[24 juin]] à [[Lyon]] face au [[équipe du Danemark de football|Danemark]] pour le dernier match de poule. Les ''Bleus'' s’imposent 2-1 dans un match sans enjeu. En huitième de finale contre le [[équipe du Paraguay de football|Paraguay]], il reste sur le banc. Pour le quart de finale contre l’[[équipe d'Italie de football|Italie]], Aimé Jacquet choisit de densifier son milieu de terrain et opte pour un 4-3-3<ref>[http://www.sportvox.fr/article.php3?id_article=28217 Les milieux défensifs] sur le site ''http://www.sportvox.fr'', Consulté le 28 mars 2012</ref>. Christian Karembeu est aligné aux côtés de [[Didier Deschamps]] et [[Emmanuel Petit]].


À peine la saison 1997-1998 terminée, Christian Karembeu est sélectionné avec les ''Bleus'' pour la coupe du monde et commence la préparation à celle-ci par le [[Tournoi Hassan II]] disputé au [[Maroc]]. La préparation se poursuit à [[Centre national du football|Clairefontaine]] où les ''Bleus'' et [[Aimé Jacquet]] essuient les critiques des médias et notamment du quotidien sportif ''[[L'Équipe]]''<ref group=k>{{harvsp|Pitoiset|Wéry|2011|loc=149}}</ref>. La coupe du monde débute et la France remporte ses deux premiers matches assez facilement 3-0 et 4-0 respectivement contre l'[[équipe d'Afrique du Sud de football|Afrique du Sud]] et l'[[Équipe d'Arabie saoudite de football|Arabie saoudite]]. Il fait son entrée dans la compétition le 24 juin à [[Lyon]] face au [[équipe du Danemark de football|Danemark]] pour le dernier match de poule. Les ''Bleus'' s'imposent 2-1 dans un match sans enjeu. En huitième de finale contre le [[équipe du Paraguay de football|Paraguay]], il reste sur le banc. Pour le quart de finale contre l'[[équipe d'Italie de football|Italie]], Aimé Jacquet choisit de densifier son milieu de terrain et opte pour un 4-3-3<ref>[http://www.sportvox.fr/article.php3?id_article=28217 Les milieux défensifs], ''sportvox.fr'', consulté le 28 mars 2012</ref>. Christian Karembeu est aligné aux côtés de Didier Deschamps et [[Emmanuel Petit]].
Dans une rencontre tendue où beaucoup de joueurs se connaissent, la France remporte le match aux tirs aux buts après 0-0 après prolongation. Aimé Jacquet reconduit la même équipe pour la demi-finale contre la [[équipe de Croatie de football|Croatie]]. Mais au bout d’une demi-heure de match, un tacle de [[Davor Suker]], son coéquipier au Real, oblige Karembeu à rejoindre le banc de touche. Mené 1-0 suite à un but du même homme, les ''Bleus'' inversent la situation et se qualifient en finale de la coupe du monde. Quelques heures avant la finale, le [[12 juillet]] [[1998]], Christian Karembeu appelle son coéquipier du Real, Roberto Carlos. Ce dernier lui apprend que [[Ronaldo Luis Nazário de Lima|Ronaldo]] vient d’avoir un malaise. Aussitôt Karembeu prévient Aimé Jacquet, qui méfiant, préfère y faire abstraction et veut se concentrer sur le match<ref group=k>{{harvsp|Pitoiset|Wéry|2011|loc=157}}</ref>.


Dans une rencontre tendue où beaucoup de joueurs se connaissent, la France remporte le match aux tirs au but après 0-0 après [[prolongation]]. Aimé Jacquet reconduit la même équipe pour la demi-finale contre la [[équipe de Croatie de football|Croatie]]. Mais au bout d'une demi-heure de match, un tacle de [[Davor Suker]], son coéquipier au Real, oblige Karembeu à rejoindre le banc de touche. Mené 1-0 grâce à un but du même homme, les ''Bleus'' inversent la situation et se qualifient en finale de la coupe du monde. Quelques heures avant la finale, le {{date-|12 juillet 1998}}, Christian Karembeu appelle son coéquipier du Real, Roberto Carlos. Ce dernier lui apprend que [[Ronaldo]] vient d'avoir un malaise. Aussitôt Karembeu prévient Aimé Jacquet, qui méfiant, préfère y faire abstraction et veut se concentrer sur le match<ref group=k>{{harvsp|Pitoiset|Wéry|2011|loc=157}}</ref>.
Le moment tant attendu arrive, les vingt-deux joueurs qui sont les mêmes que lors des demi-finales entrent sur le terrain. À la {{27e}} minute, Christian Karembeu obtient un corner qui est tiré par [[Emmanuel Petit]]. Ce corner délivre une passe décisive pour Zinédine Zidane. Juste avant la mi-temps, Zidane inscrit un second but de la tête ce qui permet à la France de mener 2-0 à la pause. En deuxième période, les ''Bleus'' subissent les assauts brésiliens, notamment après l’expulsion de [[Marcel Desailly]] à la {{67e}} minute, mais résistent grâce à leur solide défense et leur gardien [[Fabien Barthez]]. Dans le temps additionnel, Emmanuel Petit part tromper [[Claudio Taffarel]] et scelle le score de 3-0. La France devient championne du monde pour la première fois. Christian Karembeu soulève le [[Trophée de la coupe du monde de football|trophée de la Coupe du monde]] sous les yeux de sa famille venue pour l’occasion<ref group=k>{{harvsp|Pitoiset|Wéry|2011|loc=158}}</ref>. Le lendemain de la finale, les champions du monde défilent sur les [[Avenue des Champs-Élysées|Champs-Élysées]] devant une foule nombreuse<ref>[http://www.ina.fr/fresques/jalons/fiche-media/InaEdu01144/fete-sur-les-champs-elysees-apres-la-victoire-de-la-france-en-coupe-du-monde-de-football.html Fête sur les Champs-Élysées après la victoire de la France en Coupe du monde de football] sur le site ''www.ina.fr'', Consulté le 20 mars 2012</ref>. En septembre, Christian Karembeu, à l’instar de tous ses coéquipiers champions du monde, est décoré de la [[Ordre national de la Légion d'honneur|Légion d’honneur]] par le président de la République [[Jacques Chirac]] au [[palais de l’Elysée]]<ref group=k>{{harvsp|Pitoiset|Wéry|2011|loc=161}}</ref>. Il est de nouveau élu joueur océanien de l'année, après avoir déja reçu cette récompense en [[1995]].


Le moment tant attendu arrive, les vingt-deux joueurs qui sont les mêmes que lors des demi-finales entrent sur le terrain. À la {{27e|minute}}, Christian Karembeu obtient un corner qui est tiré par Emmanuel Petit. Ce corner délivre une passe décisive pour Zinédine Zidane. Juste avant la mi-temps, Zidane inscrit un second but de la tête ce qui permet à la France de mener 2-0 à la pause. En deuxième période, les ''Bleus'' subissent les assauts brésiliens, notamment après l'expulsion de [[Marcel Desailly]] à la {{67e|minute}}, mais résistent grâce à leur solide défense et leur gardien [[Fabien Barthez]]. Dans le temps additionnel, Emmanuel Petit part tromper [[Claudio Taffarel]] et scelle le score de 3-0. La France devient championne du monde pour la première fois. Christian Karembeu soulève le [[Trophée de la Coupe du monde de football|trophée de la Coupe du monde]] sous les yeux de sa famille venue pour l'occasion<ref group=k>{{harvsp|Pitoiset|Wéry|2011|loc=158}}</ref>. Le lendemain de la finale, les champions du monde défilent sur les [[Avenue des Champs-Élysées|Champs-Élysées]] devant une foule nombreuse<ref>[http://www.ina.fr/fresques/jalons/fiche-media/InaEdu01144/fete-sur-les-champs-elysees-apres-la-victoire-de-la-france-en-coupe-du-monde-de-football.html Fête sur les Champs-Élysées après la victoire de la France en Coupe du monde de football], ''ina.fr'', consulté le 20 mars 2012</ref>. En septembre, Christian Karembeu, à l'instar de tous ses coéquipiers champions du monde, est décoré de la [[Ordre national de la Légion d'honneur|Légion d'honneur]] par le président de la République [[Jacques Chirac]] au [[palais de l'Élysée]]<ref group=k>{{harvsp|Pitoiset|Wéry|2011|loc=161}}</ref>. Il est de nouveau élu joueur océanien de l'année, après avoir déjà reçu cette récompense en 1995.
Après l’euphorie des victoires, le rythme des entraînements et du championnat espagnol reprend son cours. Le Real termine la saison [[Championnat d'Espagne de football 1998-1999|1998-1999]] à la deuxième place de la Liga, derrière son rival barcelonais, et Christian Karembeu s’inquiète de son avenir au sein des ''Merengues''<ref group=k>{{harvsp|Pitoiset|Wéry|2011|loc=164}}</ref>. Handicapé par sa blessure à la cheville, il ne joue que quinze matchs en championnat. Nommé au poste d’entraîneur au retour des vacances, [[Vicente Del Bosque]] lui redonne pourtant espoir. Après l’avoir fait jouer plusieurs fois milieu de terrain, il ne figure pas sur la feuille de match pour disputer, au [[Stade de France]], la finale de la [[Ligue des champions 1999-2000|Ligue des champions]], le {{Date|24|mai|2000}}, face à [[Valence CF|Valence]]. La rencontre n’a rien de comparable avec la finale qui s’est déroulée deux ans plus tôt. À aucun moment, le coach madrilène ne le fait entrer sur le terrain. Bien que surpris et amer, il accepte la décision sans broncher, et par un score sans appel de 3-0, le Real accroche à son palmarès une huitième Coupe d’Europe.


[[Fichier:Vicente del Bosque - Teamchef Spain (02).jpg|thumb|[[Vicente del Bosque]] est le second entraîneur de Karembeu au Real Madrid.]]
Aussi doté soit-il, ce titre ne règle pas les problèmes financiers dans lesquels se débat le club. L’ambiance est houleuse depuis que les experts comptables ont mis au jour une perte de plus de cent cinquante millions d’euros. Prestement débarqué, le président [[Lorenzo Sanz]] est remplacé en juillet par l’ambitieux [[Florentino Perez]]. Pour redorer le blason du Real, ce dernier entreprend de moderniser les installations avec le nouveau complexe sportif de Valdebebas, et d’acheter des vedettes internationales. Cette politique de recrutement débute quelques mois auparavant avec la signature de [[Nicolas Anelka]]<ref group=k>{{harvsp|Pitoiset|Wéry|2011|loc=165}}</ref>.


Après l'euphorie des victoires, le rythme des entraînements et du championnat espagnol reprend son cours. Le Real termine la [[Championnat d'Espagne de football 1998-1999|saison 1998-1999]] à la deuxième place de la Liga, derrière son rival barcelonais, et Christian Karembeu s'inquiète de son avenir au sein des ''Merengues''<ref group=k>{{harvsp|Pitoiset|Wéry|2011|loc=164}}</ref>. Handicapé par sa blessure à la cheville, il ne joue que quinze matchs en championnat. Nommé au poste d'entraîneur au retour des vacances, [[Vicente del Bosque]] lui redonne pourtant espoir. Après l'avoir fait jouer plusieurs fois milieu de terrain, il ne figure pas parmi les titulaires sur la feuille de match pour disputer, au [[Stade de France]], la finale de la [[Ligue des champions de l'UEFA 1999-2000|Ligue des champions]], le {{Date-|24 mai 2000 }}, face à [[Valencia Club de Fútbol|Valence]]. La rencontre n'a rien de comparable avec la finale qui s'est déroulée deux ans plus tôt. À aucun moment, l'entraîneur madrilène ne le fait entrer sur le terrain. Bien que surpris et amer, il accepte la décision sans broncher, et par un score sans appel de 3-0, le Real accroche à son palmarès une huitième Coupe d'Europe.
En [[équipe de France de football|équipe de France]], l’ambiance est plus sereine. Après le titre de champion du monde, [[Roger Lemerre]] a succédé à [[Aimé Jacquet]], dont il était l’adjoint. Il connait bien la [[Nouvelle-Calédonie]] pour avoir rendu visite à son fils dans la région de [[La Foa]]<ref group=k>{{harvsp|Pitoiset|Wéry|2011|loc=166}}</ref>. L’engagement de Christian Karembeu sur le terrain, son mental à toute épreuve et son esprit d’équipe en font un pilier de la « maison bleue ». Pour toutes ces raisons, et même s'il ne joue presque plus au Real, le coach le sélectionne pour l’[[Championnat d'Europe de football 2000|Euro 2000]], organisé en [[Belgique]] et aux [[Pays-Bas]]. Il ne dispute pas les deux premiers matches contre le [[équipe du Danemark de football|Danemark]] et la [[équipe de République tchèque de football|République tchèque]] tous deux remportés. Christian Karembeu ne prend pas ombrage de sa titularisation pour le troisième match de poule contre les [[équipe des Pays-Bas de football|Pays-Bas]], une rencontre sans enjeu puisque la France est déjà qualifiée. Après des victoires face aux [[équipe d’Espagne de football|Espagnols]] en quart puis contre les [[équipe du Portugal de football|Portugais]] en demi-finale 2-1, les Français se hissent en finale de l’Euro face à l’[[équipe d’Italie de football|Italie]]. Le {{Date|2|juillet|2000}}, les ''Bleus'' l’emportent grâce à une réalisation de [[Robert Pires]] puis un [[Lexique du football#butenor|but en or]] de [[David Trezeguet]] inscrit lors des prolongations. Malgré le fait de ne pas avoir beaucoup joué, il réussit, avec l’ensemble de l’équipe, un doublé historique : [[Coupe du monde de football|Coupe du monde]] puis [[Championnat d'Europe de football|Championnat d’Europe]].


Aussi doté soit-il, ce titre ne règle pas les problèmes financiers dans lesquels se débat le club. L'ambiance est houleuse depuis que les experts comptables ont mis au jour une perte de plus de cent cinquante millions d'euros. Prestement débarqué, le président [[Lorenzo Sanz]] est remplacé en juillet par l'ambitieux [[Florentino Pérez]]. Pour redorer le blason du Real, ce dernier entreprend de moderniser les installations avec le nouveau complexe sportif de Valdebebas, et d'acheter des vedettes internationales. Cette politique de recrutement débute quelques mois auparavant avec la signature de [[Nicolas Anelka]]<ref group=k>{{harvsp|Pitoiset|Wéry|2011|loc=165}}</ref>.
Le retour à Madrid est moins festif. Non seulement, Christian Karembeu ne foule pas beaucoup les terrains<ref>[http://www.humanite.fr/node/375903 Karembeu, l'international qui fait banquette en club] sur le site ''www.humanite.fr'', Consulté le 27 mars 2012</ref> mais les harcèlements des médias sur son couple avec Adriana<ref group="Note">Christian Karembeu vit une relation avec Adriana Sklenaříková (devenue Adriana Karembeu depuis leur mariage en 1998) à partir de 1996</ref> lui pèsent. À la lumière des caméras et des flashs, il préfère une existence plus discrète, où le jeu reprendrait totalement ses droits<ref group=k>{{harvsp|Pitoiset|Wéry|2011|loc=167}}</ref>. [[Middlesbrough Football Club|Middlesbrough]], un club anglais de milieu de tableau, aspire à jouer les premiers rôles et, pour cela, recrute à tout-va. Après avoir recruté [[Alen Bokšić]] pour un salaire faramineux, le club anglais est en quête d’un grand nom. Christian Karembeu reçoit une proposition de transfert en [[Angleterre]] et son agent Milan Calasan l’incite à accepter. À 30 ans, le champion du monde commence à devenir un « vieux » joueur de moins en moins titularisé avec son club, qui préfère miser sur l’éclosion d'une nouvelle génération. Le salaire astronomique offert par Middlesbrough et les 2,1 millions de [[Livre sterling|livres sterling]] mises sur la table pour son transfert permettent de boucler l'affaire à la fin de la [[Championnat d'Angleterre de football 1999-2000|saison 1999-2000]]<ref group=k>{{harvsp|Pitoiset|Wéry|2011|loc=167-168}}</ref>.


En équipe de France, l'ambiance est plus sereine. Après le titre de champion du monde, [[Roger Lemerre]] a succédé à [[Aimé Jacquet]], dont il était l'adjoint. Il connait bien la [[Nouvelle-Calédonie]] pour avoir rendu visite à son fils dans la région de [[La Foa]]<ref group=k>{{harvsp|Pitoiset|Wéry|2011|loc=166}}</ref>. L'engagement de Christian Karembeu sur le terrain, son mental à toute épreuve et son esprit d'équipe en font un pilier de la « maison bleue ». Pour toutes ces raisons, et même s'il ne joue presque plus au Real, l'entraîneur le sélectionne pour l'[[Championnat d'Europe de football 2000|Euro 2000]], organisé en [[Belgique]] et aux [[Pays-Bas]]. Il ne dispute pas les deux premiers matches contre le [[équipe du Danemark de football|Danemark]] et la [[équipe de République tchèque de football|République tchèque]] tous deux remportés. Christian Karembeu ne prend pas ombrage de sa titularisation pour le troisième match de poule contre les [[équipe des Pays-Bas de football|Pays-Bas]], une rencontre sans enjeu puisque la France est déjà qualifiée. Après des victoires face aux [[équipe d'Espagne de football|Espagnols]] en quart puis contre les [[équipe du Portugal de football|Portugais]] en demi-finale 2-1, les Français se hissent en finale de l'Euro face à l'[[équipe d'Italie de football|Italie]]. Le {{Date-|2|juillet|2000}}, les ''Bleus'' l'emportent grâce à une réalisation de [[Sylvain Wiltord]] puis un [[Lexique du football#butenor|but en or]] de [[David Trezeguet]] inscrit lors des prolongations. Malgré le fait de ne pas avoir beaucoup joué, il réussit, avec l'ensemble de l'équipe, un doublé historique : [[Coupe du monde de football|Coupe du monde]] puis [[Championnat d'Europe de football|Championnat d'Europe]].
=== Court passage à Middlesbrough ===
Pour sortir du milieu de classement de la [[Championnat d'Angleterre de football|Premier League]], les dirigeants du club misent beaucoup sur la solidité et l’expérience de Christian Karembeu. Il a le profil même du joueur physique et puissant apprécié des supporters anglais. Il doit toutefois doubler d’efforts aux entraînements pour s’adapter à un nouveau style de jeu et aux confrontations avec l’adversaire, beaucoup plus rudes qu’en [[Espagne]]<ref group=k>{{harvsp|Pitoiset|Wéry|2011|loc=173}}</ref>.


Le retour à Madrid est moins festif. Non seulement, Christian Karembeu ne foule pas beaucoup les terrains<ref>[https://www.humanite.fr/node/375903 Karembeu, l'international qui fait banquette en club], ''humanite.fr'', consulté le 27 mars 2012</ref> mais les harcèlements des médias sur son couple avec Adriana<ref group="Note">Christian Karembeu vit une relation avec Adriana Sklenaříková (devenue Adriana Karembeu depuis leur mariage en 1998) à partir de 1996</ref> lui pèsent. À la lumière des caméras et des flashs, il préfère une existence plus discrète, où le jeu reprendrait totalement ses droits<ref group=k>{{harvsp|Pitoiset|Wéry|2011|loc=167}}</ref>. [[Middlesbrough Football Club|Middlesbrough]], un club anglais de milieu de tableau, aspire à jouer les premiers rôles et, pour cela, recrute à tout-va. Après avoir recruté [[Alen Bokšić]] pour un salaire faramineux, le club anglais est en quête d'un grand nom. Christian Karembeu reçoit une proposition de transfert en [[Angleterre]] et son agent Milan Calasan l'incite à accepter. À {{Nombre|30|ans}}, le champion du monde commence à devenir un « vieux » joueur de moins en moins titularisé avec son club, qui préfère miser sur l'éclosion d'une nouvelle génération. Le salaire astronomique offert par Middlesbrough et les 2,1 millions de [[Livre sterling|livres sterling]] mises sur la table pour son transfert permettent de boucler l'affaire à la fin de la [[Championnat d'Angleterre de football 1999-2000|saison 1999-2000]]<ref group=k>{{harvsp|Pitoiset|Wéry|2011|loc=167-168}}</ref>.
Passé l’excitation de la nouveauté, Christian Karembeu est vite gagné par une lancinante frustration. Lui qui a joué les plus belles des compétitions européennes se sent à l’étroit dans le championnat anglais. [[Middlesbrough Football Club|Middlesbrough FC]] n’a pas sa place dans le « Big Three », formé par [[Arsenal FC|Arsenal]], [[Manchester United]] et [[Liverpool]], qui trustent le haut du tableau. Les montées d’adrénaline connues à Madrid lors de la [[Ligue des champions de l'UEFA|Ligue des champions]] lui manquent cruellement. Christian Karembeu supporte de plus en plus difficilement les mauvais résultats de son club<ref group=k>{{harvsp|Pitoiset|Wéry|2011|loc=174}}</ref>. Malgré sa campagne de recrutement, le Middlesbrough FC s’enfonce désespérément dans le classement. Lors de la [[Championnat d'Angleterre de football 2000-2001|saison 2000-2001]], le club recule de deux places par rapport à la saison précédente et termine à la quatorzième place de la Premier League.


=== Court passage à Middlesbrough (2000-2001) ===
Christian Karembeu peut compter sur l’équipe de France pour ne pas perdre pied. En juin, [[Roger Lemerre]] le convoque pour la [[Coupe des confédérations 2001]] qui se déroule au [[Japon]] et en [[Corée du Sud]]. Il joue trois matchs, dont la demi-finale contre le [[équipe du Brésil de football|Brésil]] et la finale contre le [[équipe du Japon de football|Japon]]. Il retrouve ses sensations et occupe ses postes de prédilections : milieu de terrain défensif et arrière latéral<ref group=k>{{harvsp|Pitoiset|Wéry|2011|loc=174-175}}</ref>. Comblée de bonheur, la France remporte ce trophée, le troisième avec les ''Bleus'' pour Karembeu, après la Coupe du monde et l’Euro.
Pour sortir du milieu de classement de la [[Championnat d'Angleterre de football|Premier League]], les dirigeants du club misent beaucoup sur la solidité et l'expérience de Christian Karembeu. Il a le profil type du joueur physique et puissant apprécié des supporters anglais. Il doit toutefois redoubler d'efforts aux entraînements pour s'adapter à un nouveau style de jeu et aux confrontations avec l'adversaire, beaucoup plus rudes qu'en [[Espagne]]<ref group=k>{{harvsp|Pitoiset|Wéry|2011|loc=173}}</ref>.


Passé l'excitation de la nouveauté, Christian Karembeu est vite gagné par une lancinante frustration. Lui qui a joué les plus belles compétitions européennes se sent à l'étroit dans le championnat anglais. [[Middlesbrough Football Club|Middlesbrough FC]] n'a pas sa place dans le « Big Three », formé par [[Arsenal FC|Arsenal]], [[Manchester United]] et [[Liverpool]], qui trustent le haut du tableau. Les montées d'adrénaline connues à Madrid lors de la [[Ligue des champions de l'UEFA|Ligue des champions]] lui manquent cruellement. Christian Karembeu supporte de plus en plus difficilement les mauvais résultats de son club<ref group=k>{{harvsp|Pitoiset|Wéry|2011|loc=174}}</ref>. Malgré sa campagne de recrutement, le Middlesbrough FC s'enfonce désespérément dans le classement. Lors de la [[Championnat d'Angleterre de football 2000-2001|saison 2000-2001]], le club recule de deux places par rapport à la saison précédente et termine à la quatorzième place de la Premier League.
Son malaise en Premier League n’a pas échappé aux nombreux clubs européens qui continuent de le convoiter, à commencer par l’[[Olympiakos (football)|Olympiakos Le Pirée]], un des trois plus grands de Grèce. Malgré son statut de champion du monde et d’Europe, Christian Karembeu ne voit aucun inconvénient à rejoindre un championnat considéré comme secondaire dans les milieux du football. Les propositions du club athénien, régulièrement qualifié en Ligue des champions, tombent à point nommé pour satisfaire ses envies et ses ambitions. De leur côté, les dirigeants de Middlesbrough FC ne résistent pas longtemps aux 5,2 millions d'euros déboursés par leur homologue hellénique, et ils laissent partir de bonne grâce leur champion du monde<ref group=k>{{harvsp|Pitoiset|Wéry|2011|loc=175}}</ref>.


Christian Karembeu peut compter sur l'équipe de France pour ne pas perdre pied. En juin, [[Roger Lemerre]] le convoque pour la [[Coupe des confédérations 2001]] qui se déroule au [[Japon]] et en [[Corée du Sud]]. Il joue trois matchs, dont la demi-finale contre le [[équipe du Brésil de football|Brésil]] et la finale contre le [[équipe du Japon de football|Japon]]. Il retrouve ses sensations et occupe ses postes de prédilection : milieu de terrain défensif et arrière latéral<ref group=k>{{harvsp|Pitoiset|Wéry|2011|loc=174-175}}</ref>. Comblée de bonheur, la France remporte ce trophée, le troisième avec les ''Bleus'' pour Karembeu, après la Coupe du monde et l'Euro.
=== Leader à l'Olympiakos ===
[[Fichier:Image Olympiacos Chelsea CL0708 2.jpg|thumb|alt=Vue intérieure du stade de l'Olympiakos, lors de la présentation des équipes en Ligue des Champions (contre Chelsea)|Christian Karembeu joue dans le [[Stade Karaïskaki]] pendant trois saisons.]]
Les premiers mois avec l’[[Olympiakos (football)|Olympiakos]] apportent beaucoup de satisfaction à Christian Karembeu, qui a retrouvé les compétitions européennes et l’enthousiasme d’une équipe jeune<ref>[http://www.lnc.nc/article/football/karembeu-retrouve-la-ligue-des-champions Karembeu retrouve la Ligue des champions] dans ''Les Nouvelles Calédoniennes'', Consulté le 19 mars 2012</ref>. Il ne tarde pas non plus à retrouver l’équipe de France, qui fait appel à lui le [[17 mars]] [[2002]] pour un match amical préparatoire de la Coupe du monde, contre l’[[équipe d’Écosse de football|Écosse]] les ''Bleus'' l’emportent 5-0<ref>[http://www.lnc.nc/article/football/la-force-du-collectif-des-bleus La force du collectif des Bleus] dans ''Les Nouvelles Calédoniennes'', Consulté le 19 mars 2012</ref>. La victoire est toutefois gâchée par les sifflets des supporters à la {{57e}} minute, lorsque Karembeu entre à la place de [[Vincent Candela]]. Selon la presse, ces sifflets viennent des performances individuelles du joueur jugeant qu'il n'a plus sa place en équipe de France<ref>[http://www.liberation.fr/sports/0101407980-karembeu-siffle-les-bleus-enerves Karembeu sifflé, les Bleus énervés] sur le site ''www.liberation.fr'', Consulté le 4 avril 2012</ref>. De retour au vestiaire, les joueurs et le sélectionneur fustigent cette attitude injuste envers un joueur exemplaire et, dans son agacement, [[Roger Lemerre]] n’hésite pas à évoquer devant la presse l’insulte faite {{citation|au pays tout entier}}<ref>[http://www.humanite.fr/node/442028 En finir avec les sifflets contre Karembeu !] sur le site ''www.humanite.fr'', Consulté le 24 mars 2012</ref>. [[Zinédine Zidane]] déclare : {{citation|C’est le bémol de la soirée, cela vient ternir notre victoire}}<ref>[http://www.lnc.nc/article/football/zidane-decu-par-les-sifflets-sur-karembeu Zidane déçu par les sifflets sur Karembeu]dans ''Les Nouvelles Calédoniennes'', Consulté le 19 mars 2012</ref>. Pour sa part, Christian Karembeu minimise l’incident, dans lequel il voit une simple manifestation d’humeur des supporters. Ce match sera son dernier avec l’équipe de France. Quelques jours plus tard, [[Francis Lalanne]] enregistre la chanson {{citation|À mon ami, le Kanak}}, en témoignage de sa solidarité<ref>[http://www.parolesmania.com/paroles_francis_lalanne_64322/paroles_a_mon_ami_le_kanak_1100885.html À Mon Ami Le Kanak de Francis Lalanne] sur le site ''www.parolesmania.com''</ref> et le joueur est touché par l’initiative de l’artiste.


Son malaise en Premier League n'a pas échappé aux nombreux clubs européens qui continuent de le convoiter, à commencer par l'[[Olympiakos (football)|Olympiakos Le Pirée]], un des trois plus grands clubs de Grèce. Malgré son statut de champion du monde et d'Europe, Christian Karembeu ne voit aucun inconvénient à rejoindre un championnat considéré comme secondaire dans le milieu du football. Les propositions du club athénien, régulièrement qualifié en Ligue des champions, tombent à point nommé pour satisfaire ses envies et ses ambitions. De leur côté, les dirigeants de Middlesbrough FC ne résistent pas longtemps aux 5,2 millions d'euros déboursés par leur homologue hellénique, et ils laissent partir de bonne grâce leur champion du monde<ref group=k>{{harvsp|Pitoiset|Wéry|2011|loc=175}}</ref>.
En fin de saison, le club de l’Olympiakos remporte le [[Championnat de Grèce de football|championnat de Grèce]] pour la sixième fois consécutive. Dominant tant physiquement que techniquement les joueurs locaux, Christian Karembeu évolue à tous les postes. Ses talents suscitent un tel engouement sportif et médiatique qu’il est élu meilleur joueur du championnat<ref>[http://www.evene.fr/celebre/biographie/christian-karembeu-27101.php Biographie de Christian Karembeu] sur le site ''www.evene.fr'', Consulté le 24 mars 2012</ref>. Il retrouve aussi la grande scène européenne, sur laquelle son club a toutefois du mal à briller jusqu’aux phases finales. Il dispute aussi la finale de la [[Coupe de Grèce de football|coupe de Grèce]] perdue deux buts à un face à l'[[AEK Athènes FC|AEK Athènes]]. Lors de cette rencontre disputée le 28 avril, il est blessé à la cuisse suite à un contact avec [[Vasílios Tsiártas]]<ref>{{en}} {{lien web|url=http://sportsillustrated.cnn.com/soccer/news/2002/04/28/karembeu_injury_ap/|titre=
Future in doubt|site=sportsillustrated.cnn.com|éditeur=''[[Sport Illustrated]]''|en ligne le=28 avril 2002|consulté le=4 avril 2012}}</ref>. La [[Coupe du monde de football de 2002|Coupe du monde]] débute trois semaines plus tard et Roger Lemerre prépare la liste des vingt-deux joueurs à emmener au [[Japon]] et en [[Corée du Sud]]. Christian Karembeu se remet de sa blessure et les soigneurs ne peuvent garantir sa guérison d’ici le début de la compétition. Finalement, le sélectionneur décide de le remplacer par [[Alain Boghossian]], remarqué pour ses performances avec le [[Parma Football Club|Parme FC]]. Le Kanak échappe ainsi à l'élimination au premier tour des ''Bleus'' en Asie<ref>[http://francesport.ffconsulting.com/foot/coupes/monde02/equipe/index.html Liste des sélectionnés pour la Coupe du Monde 2002] sur le site ''francesport.ffconsulting.com'', Consulté le 20 mars 2012</ref>.


=== Leader à l'Olympiakos (2001-2004) ===
La [[Championnat de Grèce de football 2002-2003|saison 2002-2003]] s’annonce sous les meilleurs auspices, et une fois encore, à l’issue d’un duel avec le [[Panathinaïkos (football)|Panathinaïkos]], l’Olympiakos remporte le championnat de Grèce. Les clubs helléniques ne jouissent pas de la même aura que ceux où a auparavant joué Christian Karembeu, mais leur potentiel lui donne envie de poursuivre eux l’aventure<ref>[http://www.humanite.fr/node/432241 Christian Karembeu : "Je suis tranquille dans ma peau"] sur le site "www.humanite.fr", Consulté le 27 mars 2012</ref>. La cote des joueurs grecs ne cesse de grimper sur le mercato international, et plusieurs d’entre eux ont intégré de grands clubs européens. L’année suivante, l’Olympiakos, tenant du titre depuis sept ans, cède la tête du championnat au « Pana », qui le coiffe de seulement deux points<ref group=k>{{harvsp|Pitoiset|Wéry|2011|loc=177}}</ref>. En [[2004]], l'Olympiakos perd de nouveau la finale de la coupe nationale cette fois-ci contre le Panathinaïkos trois buts à un.
[[Fichier:Image Olympiacos Chelsea CL0708 2.jpg|thumb|alt=Vue intérieure du stade de l'Olympiakos, lors de la présentation des équipes en Ligue des champions (contre Chelsea)|Christian Karembeu joue dans le [[Stade Karaïskaki]] pendant trois saisons.]]
Les premiers mois avec l'[[Olympiakos (football)|Olympiakos]] apportent beaucoup de satisfaction à Christian Karembeu, qui a retrouvé les compétitions européennes et l'enthousiasme d'une équipe jeune<ref>[http://www.lnc.nc/article/football/karembeu-retrouve-la-ligue-des-champions Karembeu retrouve la Ligue des champions] dans ''Les Nouvelles Calédoniennes'', Consulté le 19 mars 2012</ref>. Il ne tarde pas non plus à retrouver l'équipe de France, qui fait appel à lui le {{date-|17 mars 2002}} pour un match amical préparatoire à la Coupe du monde, contre l'[[équipe d'Écosse de football|Écosse]], que les ''Bleus'' remportent 5-0<ref>[http://www.lnc.nc/article/football/la-force-du-collectif-des-bleus La force du collectif des Bleus], ''Les Nouvelles Calédoniennes'', consulté le 19 mars 2012</ref>. La victoire est toutefois gâchée par les sifflets des supporters à la {{57e|minute}}, lorsque Karembeu entre à la place de [[Vincent Candela]]. Selon la presse, ces sifflets viennent des performances individuelles du joueur jugeant qu'il n'a plus sa place en équipe de France<ref>[http://www.liberation.fr/sports/0101407980-karembeu-siffle-les-bleus-enerves Karembeu sifflé, les Bleus énervés], ''liberation.fr'', consulté le 4 avril 2012</ref>. De retour au vestiaire, les joueurs et le sélectionneur fustigent cette attitude injuste envers un joueur exemplaire et, dans son agacement, [[Roger Lemerre]] n'hésite pas à évoquer devant la presse l'insulte faite {{citation|au pays tout entier}}<ref>[https://www.humanite.fr/node/442028 En finir avec les sifflets contre Karembeu !] sur le site ''www.humanite.fr'', Consulté le 24 mars 2012</ref>. [[Zinédine Zidane]] déclare : {{citation|C'est le bémol de la soirée, cela vient ternir notre victoire}}<ref>[http://www.lnc.nc/article/football/zidane-decu-par-les-sifflets-sur-karembeu Zidane déçu par les sifflets sur Karembeu], ''Les Nouvelles Calédoniennes'', consulté le 19 mars 2012</ref>. Pour sa part, Christian Karembeu minimise l'incident, dans lequel il voit une simple manifestation d'humeur des supporters. Ce match sera son dernier avec l'équipe de France. Quelques jours plus tard, [[Francis Lalanne]] enregistre la chanson {{citation|À mon ami, le Kanak}}, en témoignage de sa solidarité<ref>[http://www.parolesmania.com/paroles_francis_lalanne_64322/paroles_a_mon_ami_le_kanak_1100885.html À Mon Ami Le Kanak de Francis Lalanne], ''parolesmania.com''</ref> et le joueur est touché par l'initiative de l'artiste.


En fin de saison, le club de l'Olympiakos remporte le [[Championnat de Grèce de football|championnat de Grèce]] pour la sixième fois consécutive. Dominant tant physiquement que techniquement les joueurs locaux, Christian Karembeu évolue à tous les postes. Ses talents suscitent un tel engouement sportif et médiatique qu'il est élu meilleur joueur du championnat<ref>[http://www.evene.fr/celebre/biographie/christian-karembeu-27101.php Biographie de Christian Karembeu], ''evene.fr'', consulté le 24 mars 2012</ref>. Il retrouve aussi la grande scène européenne, sur laquelle son club a toutefois du mal à briller jusqu'aux phases finales. Il dispute aussi la finale de la [[Coupe de Grèce de football|coupe de Grèce]] perdue deux buts à un face à l'[[AEK Athènes FC|AEK Athènes]]. Lors de cette rencontre disputée le 28 avril, il est blessé à la cuisse à la suite d'un contact avec [[Vasílios Tsiártas]]<ref>{{lien web|langue=en|url=http://sportsillustrated.cnn.com/soccer/news/2002/04/28/karembeu_injury_ap/|titre=
Les Grecs effectuent un parcours exceptionnel à l’[[Championnat d'Europe de football 2004|Euro 2004]], organisé au [[Portugal]]. Éliminant en quart de finale ''les Bleus'' tenants du titre, la Grèce s'impose en finale face au [[équipe du Portugal de football|Portugal]] qui joue à domicile. Pour prouver leur attachement à Christian Karembeu, les responsables du Comité olympique grec lui demandent de participer avec sa femme [[Adriana Karembeu]] au relais de la flamme olympique. Le [[31 juillet]] [[2004]], le couple parcourt 400 mètres la torche à la main, éprouvant une immense fierté<ref group=k>{{harvsp|Pitoiset|Wéry|2011|loc=178-179}}</ref>.
Future in doubt|site=[[Sport Illustrated]]|date=28 avril 2002|consulté le=4 avril 2012}}</ref>. La [[Coupe du monde de football 2002|Coupe du monde]] débute trois semaines plus tard et Roger Lemerre prépare la liste des vingt-deux joueurs à emmener au [[Japon]] et en [[Corée du Sud]]. Christian Karembeu se remet de sa blessure et les soigneurs ne peuvent garantir sa guérison d'ici le début de la compétition. Finalement, le sélectionneur décide de le remplacer par [[Alain Boghossian]], remarqué pour ses performances avec le [[Parma Football Club|Parme FC]]. Le Kanak échappe ainsi à l'élimination au premier tour des ''Bleus'' en Asie<ref>[http://francesport.ffconsulting.com/foot/coupes/monde02/equipe/index.html Liste des sélectionnés pour la Coupe du monde 2002], ''francesport.ffconsulting.com'', consulté le 20 mars 2012</ref>.


La [[Championnat de Grèce de football 2002-2003|saison 2002-2003]] s'annonce sous les meilleurs auspices, et une fois encore, à l'issue d'un duel avec le [[Panathinaïkós (football)|Panathinaïkos]], l'Olympiakos remporte le championnat de Grèce. Les clubs helléniques ne jouissent pas de la même aura que ceux où a auparavant joué Christian Karembeu, mais leur potentiel lui donne envie de poursuivre avec eux l'aventure<ref>[https://www.humanite.fr/node/432241 Christian Karembeu : "Je suis tranquille dans ma peau"] sur le site "www.humanite.fr", Consulté le 27 mars 2012</ref>. La cote des joueurs grecs ne cesse de grimper sur le mercato international, et plusieurs d'entre eux ont intégré de grands clubs européens. L'année suivante, l'Olympiakos, tenant du titre depuis sept ans, cède la tête du championnat au « Pana », qui le coiffe de seulement deux points<ref group=k>{{harvsp|Pitoiset|Wéry|2011|loc=177}}</ref>. En 2004, l'Olympiakos perd de nouveau la finale de la coupe nationale cette fois-ci contre le Panathinaïkos trois buts à un.
Ayant refusé une prolongation de contrat d'un an avec l'Olympiakos<ref>[http://www2.lequipe.fr/redirect-v6/homes/Football/breves2004/20040807_184110Dev.html Karembeu au Servette Genève] sur le site ''www2.lequipe.fr'', Consulté le 2 avril 2012</ref>, Christian Karembeu voit revenir vers lui les clubs étrangers. L’[[Inter Milan]] et le [[Milan AC]] lui font des offres flatteuses, qu’il décline. Craignant de ne pas avoir beaucoup de temps de jeu dans ces grands clubs, en raison de son âge, il commence à songer à sa fin de carrière et à sa reconversion. Libre de tout contrat, il accepte l’offre du [[Servette de Genève]]<ref>[http://www.lnc.nc/article/football/christian-karembeu-%C2%AB-geneve-est-mon-dernier-challenge-%C2%BB Christian Karembeu : « Genève est mon dernier challenge »] dans ''Les Nouvelles Calédoniennes'', Consulté le 19 mars 2012</ref>, qui s’accompagne d’un contrat équipementier et d’une collaboration au redressement du club, surendetté et au bord de la faillite<ref>[http://fr.uefa.com/uefaeuropaleague/news/newsid=213798.html Karembeu au Servette] sur le site ''fr.uefa.com'', Consulté le 2 avril 2012</ref>.


Les Grecs effectuent un parcours exceptionnel à l'[[Championnat d'Europe de football 2004|Euro 2004]], organisé au [[Portugal]]. Éliminant en quart de finale ''les Bleus'' tenants du titre, la Grèce s'impose en finale face au [[équipe du Portugal de football|Portugal]] qui joue à domicile. Pour prouver leur attachement à Christian Karembeu, les responsables du Comité olympique grec lui demandent de participer avec sa femme [[Adriana Karembeu]] au relais de la flamme olympique. Le {{date-|31 juillet 2004}}, le couple parcourt {{unité|400|mètres}} la torche à la main, éprouvant une immense fierté<ref group=k>{{harvsp|Pitoiset|Wéry|2011|loc=178-179}}</ref>.
=== Fin de carrière à Genève puis à Bastia ===
Depuis quelques mois, la formation suisse est entre les mains de Marc Roger, un ancien agent de joueurs que Christian Karembeu a bien connu à [[FC Nantes|Nantes]]. Pour la somme symbolique d’un [[franc suisse]], Roger rachète 87 % des parts du club. Les dirigeants du club suisse comptent sur la venue de joueurs renommés comme Christian Karembeu pour convaincre les investisseurs et les médias de s’intéresser au club. Séduit par l’idée de se frotter à la gestion et de préparer sa retraite sportive, Christian Karembeu signe un contrat triennal dans le [[Championnat de Suisse de football|championnat suisse]], peu connu à l'étranger. Avant même que le milieu de terrain ait pris la mesure de la situation catastrophique du [[Servette FC|Servette]], le club entame le [[Championnat de Suisse de football 2004-2005|championnat 2004-2005]] avec trois points de pénalité pour non-respect des règlements de la Ligue en matière de surendettement<ref group=k>{{harvsp|Pitoiset|Wéry|2011|loc=180}}</ref>.


Ayant refusé une prolongation de contrat d'un an avec l'Olympiakos<ref>[http://www2.lequipe.fr/redirect-v6/homes/Football/breves2004/20040807_184110Dev.html Karembeu au Servette Genève], ''lequipe.fr'', consulté le 2 avril 2012</ref>, Christian Karembeu voit revenir vers lui les clubs étrangers. L'[[FC Internazionale Milano|Inter Milan]] et le [[Associazione Calcio Milan|Milan AC]] lui font des offres flatteuses, qu'il décline. Craignant de ne pas avoir beaucoup de temps de jeu dans ces grands clubs, en raison de son âge, il commence à songer à sa fin de carrière et à sa reconversion. Libre de tout contrat, il accepte l'offre du [[Servette Football Club 1890|Servette de Genève]]<ref>[http://www.lnc.nc/article/football/christian-karembeu-%C2%AB-geneve-est-mon-dernier-challenge-%C2%BB Christian Karembeu : « Genève est mon dernier challenge »] dans ''Les Nouvelles Calédoniennes'', Consulté le 19 mars 2012</ref>, qui s'accompagne d'un contrat équipementier et d'une collaboration au redressement du club, surendetté et au bord de la faillite<ref>[http://fr.uefa.com/uefaeuropaleague/news/newsid=213798.html Karembeu au Servette], ''fr.uefa.com'', consulté le 2 avril 2012</ref>.
Après seulement douze matchs, Christian Karembeu n’a perçu que deux mois de salaire sur cinq et décide de quitter le club. Il baisse les bras et se retire, laissant derrière lui une ambiance plombée par les accusations de faillite frauduleuse à l’encontre des administrateurs. Les recrutements à prix d’or de joueurs comme Karembeu, [[Stéphane Ziani]] et [[Viorel Moldovan]] précipitent le Servette dans le gouffre, la masse salariale ayant doublé<ref group=k>{{harvsp|Pitoiset|Wéry|2011|loc=180-181}}</ref>.


=== Fin de carrière à Genève puis à Bastia (2004-2005) ===
Avant de mettre un terme à sa carrière, Christian Karembeu veut tenir une ultime promesse et rendre hommage aux anciens joueurs kanaks. Lors de ses nombreux séjours en [[Corse]], au moment de sa mise à l’écart à la [[Sampdoria de Gênes]], il s’était engagé auprès des dirigeants du [[SC Bastia]] à ne pas quitter le monde professionnel sans passer par leur club<ref>[http://www.lnc.nc/article/football/christian-karembeu-est-bastiais Christian Karembeu est Bastiais] dans ''Les Nouvelles Calédoniennes'', Consulté le 19 mars 2012</ref>. La Corse a été la terre d’élection de nombreux Calédoniens, comme [[Marc-Kanyan Case]], [[Jacques Zimako]] ou Pierre Ausu<ref>[http://www.lnc.nc/article/football/jacques-zimako-%C2%AB-ma-vie-est-en-corse-%C2%BB Jacques Zimako : « Ma vie est en Corse »] dans ''Les Nouvelles Calédoniennes'', Consulté le 19 mars 2012</ref>. Guère plus argenté et plus performant que le Servette, le club corse présidé par Louis Multari ne parvient pas à s’extirper des bas-fonds de la [[Championnat de France de football|Ligue 1]] où il figure à la {{19e}} place, en position de relégable.
Depuis quelques mois, la formation suisse est entre les mains de Marc Roger, un ancien [[agent de joueurs]] que Christian Karembeu a bien connu au [[Football Club de Nantes|FC Nantes]]. Pour la somme symbolique d'un [[franc suisse]], Roger rachète 87 % des parts du club. Les dirigeants du club suisse comptent sur la venue de joueurs renommés comme Christian Karembeu pour convaincre les investisseurs et les médias de s'intéresser au club. Séduit par l'idée de se frotter à la gestion et de préparer sa retraite sportive, Christian Karembeu signe un contrat triennal dans le [[Championnat de Suisse de football|championnat suisse]], peu connu à l'étranger. Avant même que le milieu de terrain ait pris la mesure de la situation catastrophique du [[Servette FC|Servette]], le club entame le [[Championnat de Suisse de football 2004-2005|championnat 2004-2005]] avec trois points de pénalité pour non-respect des règlements de la Ligue en matière de surendettement<ref group=k>{{harvsp|Pitoiset|Wéry|2011|loc=180}}</ref>.


Après dix ans d’absence, il fait donc son retour dans le championnat de France qu’il a quitté sur un sacre en 1995 avec le FC Nantes. Mais comme avec le Servette, il est déjà trop tard pour renverser la vapeur : Christian Karembeu n'empêche pas la relégation du SC Bastia en [[Championnat de France de football de Ligue 2|seconde division]]. Le [[13 octobre]], il quitte [[Bastia]], il n'a joué que 7 matchs et met un terme à sa carrière professionnelle<ref group=k>{{harvsp|Pitoiset|Wéry|2011|loc=181}}</ref>.
Après seulement douze matchs, Christian Karembeu n'a perçu que deux mois de salaire sur cinq et décide de quitter le club. Il baisse les bras et se retire, laissant derrière lui une ambiance plombée par les accusations de faillite frauduleuse à l'encontre des administrateurs. Les recrutements à prix d'or de joueurs comme Karembeu, [[Stéphane Ziani]] et [[Viorel Moldovan]] précipitent le Servette dans le gouffre, la masse salariale ayant doublé<ref group=k>{{harvsp|Pitoiset|Wéry|2011|loc=180-181}}</ref>.

Avant de mettre un terme à sa carrière, Christian Karembeu veut tenir une ultime promesse et rendre hommage aux anciens joueurs kanaks. Lors de ses nombreux séjours en [[Corse]], au moment de sa mise à l'écart à la [[Unione Calcio Sampdoria|Sampdoria de Gênes]], il s'était engagé auprès des dirigeants du [[Sporting Club bastiais|SC Bastia]] à ne pas quitter le monde professionnel sans passer par leur club<ref>[http://www.lnc.nc/article/football/christian-karembeu-est-bastiais Christian Karembeu est Bastiais], ''Les Nouvelles Calédoniennes'', consulté le 19 mars 2012</ref>. La Corse a été la terre d'élection de nombreux Calédoniens, comme [[Marc Kanyan Case]], [[Jacques Zimako]] ou Pierre Ausu<ref>[http://www.lnc.nc/article/football/jacques-zimako-%C2%AB-ma-vie-est-en-corse-%C2%BB Jacques Zimako : « Ma vie est en Corse »], ''Les Nouvelles Calédoniennes'', consulté le 19 mars 2012</ref>. Guère plus argenté et plus performant que le Servette, le club corse présidé par Louis Multari ne parvient pas à s'extirper des bas-fonds de la [[Championnat de France de football|Ligue 1]] où il figure à la {{19e|place}}, en position de relégable.

Après dix ans d'absence, il fait donc son retour dans le championnat de France qu'il a quitté sur un sacre en 1995 avec le FC Nantes. Mais comme avec le Servette, il est déjà trop tard pour renverser la vapeur : Christian Karembeu n'empêche pas la relégation du SC Bastia en [[Championnat de France de football de deuxième division|seconde division]]. Le 13 octobre, il quitte [[Bastia]], où il n'a joué que sept matchs et met un terme à sa carrière professionnelle<ref group=k>{{harvsp|Pitoiset|Wéry|2011|loc=181}}</ref>.

En 2022, le magazine ''[[So Foot]]'' le classe dans le top 1000 des meilleurs joueurs du championnat de France, à la {{141e|place}}<ref>{{Lien web|url=https://www.sofoot.com/top-1000-les-meilleurs-joueurs-du-championnat-de-france-150-141-520880.html#141-christian-karembeu|titre=Top 1000 : les meilleurs joueurs du championnat de France (150-141). #141 : Christian Karembeu|site=[[So Foot]]|date=1 novembre 2022|consulté le=1 novembre 2022}}.</ref>.


== Style de jeu ==
== Style de jeu ==
Christian Karembeu est un joueur très physique qui s’engage et qui va au contact. Son style de jeu repose aussi sur d’excellentes qualités de récupérateur au milieu du terrain<ref>[http://footballeur-legende.blogspot.com/2009/12/christian-karembeu.html Biographie de Christian Karembeu] sur le site ''footballeur-legende.blogspot.com'', Consulté le 24 mars 2012 </ref>. Il est capable de courir très vite, et surtout d'enchaîner de multiples sprints, tout en imposant une masse musculaire importante. Ayant beaucoup de ressources, il est également très endurant. Par contre, sa technique est limitée : peu souple à la cheville, il manque parfois ses passes voire ses contrôles. Ce n'est donc pas un dribleur et encore moins un buteur. Au cours de sa carrière, il n'a marqué que 24 buts. Son jeu de tête n'est pas non plus très performant. Il est surnommé le « Cheval fou » par ses coéquipiers de l'[[équipe de France de football|équipe de France]] en [[1998]] de par sa grande activité sur le terrain et sa longue chevelure<ref>[http://starnews.sudpresse.be/fr/stars/Christian-Karembeu/biographie/ Biographie de Christian Karembeu] sur le site ''starnews.sudpresse.be'', Consulté le 28 mars 2012</ref>.
Christian Karembeu est un joueur très physique qui s'engage et qui va au contact. Son style de jeu repose aussi sur d'excellentes qualités de récupérateur au milieu du terrain<ref>[http://footballeur-legende.blogspot.com/2009/12/christian-karembeu.html Biographie de Christian Karembeu], ''footballeur-legende.blogspot.com'', consulté le 24 mars 2012</ref>. Il est capable de courir très vite, et surtout d'enchaîner de multiples sprints, tout en imposant une masse musculaire importante. Ayant beaucoup de ressources, il est également très endurant. Par contre, sa technique est limitée : peu souple à la cheville, il manque parfois ses passes voire ses contrôles. Ce n'est donc pas un dribleur et encore moins un buteur. Au cours de sa carrière, il n'a marqué que 24 buts. Son jeu de tête n'est pas non plus très performant. Il est surnommé le « Cheval fou » par ses coéquipiers de l'équipe de France en 1998 de par sa grande activité sur le terrain et sa longue chevelure<ref>[http://starnews.sudpresse.be/fr/stars/Christian-Karembeu/biographie/ Biographie de Christian Karembeu], ''starnews.sudpresse.be'', consulté le 28 mars 2012</ref>.


Joueur droitier<ref>[http://puissancefcn.free.fr/karembeu.php Fiche de Christian Karembeu] sur le site ''puissancefcn.free.fr'', Consulté le 5 avril 2012</ref>, Karembeu évolue à ses débuts avec le [[Football Club de Nantes|FC Nantes]] au poste d'[[Arrière latéral (football)|arrière latéral droit]]. Lors de la [[Saison 1994-1995 du FC Nantes Atlantique|saison 1994-1995]], [[Jean-Claude Suaudeau]] le replace en tant que stoppeur devant la défense aux côtés de [[Claude Makélélé]] mais il joue aussi [[Défenseur central (football)|défenseur central]] occasionnellement<ref>[http://statsfcna.free.fr/index.php?page=effectifs9000 Effectifs du FCNA de 1990 à 2000] sur le site ''statsfcna.free.fr'', Consulté le 24 mars 2012</ref>. À la [[Sampdoria]]<ref>[http://www.liberation.fr/sports/0101149769-karembeu-avec-genes-et-avec-plaisirla-sampdoria-attend-beaucoup-de-l-ex-defenseur-nantais-et-reciproquement Karembeu, avec Gênes et avec plaisir, La Sampdoria attend beaucoup de l'ex-défenseur nantais, et réciproquement] sur le site ''www.liberation.fr'', Consulté le 24 mars 2012</ref> et au [[Real Madrid Club de Fútbol|Real Madrid]]<ref>[http://real-madrid-cf.football.fr/post/2011/06/30/ces-francais-qui-ont-joue-au-real Ces français qui ont joué au Real] sur le site ''real-madrid-cf.football.fr'', Consulté le 24 mars 2012</ref>, il est utilisé exclusivement en tant que [[Milieu de terrain|milieu de terrain défensif]]. En [[Équipe de France de football|équipe de France]] sous l'ère [[Aimé Jacquet]], il joue milieu de terrain défensif et fait partie, en [[1998]], du milieu à trois aux côtés de [[Didier Deschamps]] et d'[[Emmanuel Petit]]. Sous l'ère [[Roger Lemerre]], il est le plus souvent remplaçant et alterne les postes d'arrière latéral et de milieu de terrain défensif.
Joueur droitier<ref>[http://puissancefcn.free.fr/karembeu.php Fiche de Christian Karembeu], ''puissancefcn.free.fr'', consulté le 5 avril 2012</ref>, Karembeu évolue à ses débuts avec le FC Nantes au poste d'[[Arrière latéral (football)|arrière latéral droit]]. Lors de la [[Saison 1994-1995 du FC Nantes Atlantique|saison 1994-1995]], [[Jean-Claude Suaudeau]] le replace en tant que stoppeur devant la défense aux côtés de [[Claude Makélélé]] mais il joue aussi [[Défenseur central (football)|défenseur central]] occasionnellement<ref>[http://statsfcna.free.fr/index.php?page=effectifs9000 Effectifs du FCNA de 1990 à 2000], ''statsfcna.free.fr'', consulté le 24 mars 2012</ref>. À la [[Sampdoria]]<ref>[http://www.liberation.fr/sports/0101149769-karembeu-avec-genes-et-avec-plaisirla-sampdoria-attend-beaucoup-de-l-ex-defenseur-nantais-et-reciproquement Karembeu, avec Gênes et avec plaisir, La Sampdoria attend beaucoup de l'ex-défenseur nantais, et réciproquement], ''liberation.fr'', consulté le 24 mars 2012</ref> et au Real Madrid<ref>[http://real-madrid-cf.football.fr/post/2011/06/30/ces-francais-qui-ont-joue-au-real Ces français qui ont joué au Real], ''real-madrid-cf.football.fr'', consulté le 24 mars 2012</ref>, il est utilisé exclusivement en tant que [[Milieu de terrain|milieu de terrain défensif]]. En équipe de France sous l'ère [[Aimé Jacquet]], il joue milieu de terrain défensif et fait partie, en 1998, du milieu à trois aux côtés de Didier Deschamps et d'Emmanuel Petit. Sous l'ère [[Roger Lemerre]], il est le plus souvent remplaçant et alterne les postes d'arrière latéral et de milieu de terrain défensif.


== Reconversion ==
== Carrière extra-sportive ==
[[Fichier:Christian Karembeu golf 2.jpg|thumb|alt=Portait de face de Christian Karembeu tenant un club de golf|Christian Karembeu au golf de la Ouenghi (Nouvelle-Calédonie) en 2012.]]
=== Retraite ===
Christian Karembeu souhaite initialement devenir entraîneur de football mais choisit finalement une autre orientation. Il voyage beaucoup en compagnie de son épouse le mannequin slovaque [[Adriana Karembeu|Adriana Sklenaříková]], et investit dans le domaine de la boulangerie industrielle.


Christian Karembeu souhaite initialement devenir entraîneur de football mais choisit finalement une autre orientation. Il voyage beaucoup en compagnie de son épouse le mannequin slovaque [[Adriana Karembeu|Adriana Sklenaříková]], et investit dans le domaine de la boulangerie industrielle.
Il devient ambassadeur de la [[Fédération internationale de football association|FIFA]] en [[Océanie]] en [[2005]]<ref>[http://www.sosvillagesdenfants.ch/Actualite-et-medias/Nouvelles/Pages/Karembeu-devient-ambassadeur-FIFA-pour-SOS-Villages-dEnfants.aspx Karembeu devient ambassadeur FIFA pour ''SOS Villages d'Enfants''] sur le site ''www.sosvillagesdenfants.ch'', Consulté le 27 mars 2012</ref> puis en [[février]] [[2007]], il est choisi comme ambassadeur de la destination [[Nouvelle-Calédonie]] par le [[groupement d'intérêt économique]] (GIE) Nouvelle-Calédonie Tourisme Point Sud<ref>{{lien web |url=http://www.tourmag.com/Nouvelle-Caledonie-Christian-Karembeu,-nouvel-ambassadeur-de-la-destination_a18079.html |auteur=V. De Monicault |titre=Nouvelle-Calédonie : Christian Karembeu, nouvel ambassadeur de la destination |site=tourmag.com |date=11 février 2007}}</ref>. Il a depuis été particulièrement actif pour promouvoir le tourisme néo-calédonien en France métropolitaine et en Europe. Dans ce cadre, il a posé pour le calendrier Nouvelle-Calédonie [[2008]] le mettant en scène au milieu de paysages du territoire dans des photographies d'art prises par [[Gérard Rancinan]]<ref>[http://www.rfo.fr/article1188.html Interview de Christian Karembeu après la parution du calendrier sur le site de RFO] sur lesite ''www.la1ere.fr'', Consulté le 26 mars 2012</ref>.


Il devient ambassadeur de la [[Fédération internationale de football association|FIFA]] en [[Océanie]] en 2005<ref>[http://www.sosvillagesdenfants.ch/Actualite-et-medias/Nouvelles/Pages/Karembeu-devient-ambassadeur-FIFA-pour-SOS-Villages-dEnfants.aspx Karembeu devient ambassadeur FIFA pour ''SOS Villages d'Enfants''], ''sosvillagesdenfants.ch'', consulté le 27 mars 2012</ref> avant de faire partie du groupe d'études techniques de la FIFA lors de la [[Coupe du monde de football 2010|Coupe du monde 2010]] en [[Afrique du Sud]]. Actuellement, il est ambassadeur de la FIFA Interactive World Cup, compétition mondiale de [[jeu vidéo]] de football<ref>{{Lien web|url=http://fr.fifa.com/interactiveworldcup/news/newsid=2075430/|site=[[FIFA]]|titre=Karembeu, ambassadeur actif du football interactif|date=7 mai 2013|consulté le=6 juin 2013}}</ref>. En février 2007, il est choisi comme ambassadeur de la destination Nouvelle-Calédonie par le [[groupement d'intérêt économique]] (GIE) Nouvelle-Calédonie Tourisme Point Sud<ref>{{lien web|url=http://www.tourmag.com/Nouvelle-Caledonie-Christian-Karembeu,-nouvel-ambassadeur-de-la-destination_a18079.html|auteur=V. De Monicault|titre=Nouvelle-Calédonie : Christian Karembeu, nouvel ambassadeur de la destination |site=tourmag.com |date=11 février 2007}}</ref>. Il a depuis été particulièrement actif pour promouvoir le tourisme néo-calédonien en France métropolitaine et en Europe. Dans ce cadre, il a posé pour le calendrier Nouvelle-Calédonie 2008 le mettant en scène au milieu de paysages du territoire dans des photographies d'art prises par [[Gérard Rancinan]]<ref>[http://www.rfo.fr/article1188.html Interview de Christian Karembeu après la parution du calendrier sur le site de RFO], ''la1ere.fr'', consulté le 26 mars 2012</ref>.
Enfin, il décide d'organiser, en partenariat avec la [[Confédération du football d'Océanie]] (OFC), son jubilé par un match de gala au stade Numa Daly de [[Nouméa]] le [[31 mai]] [[2008]]. Il oppose une équipe baptisée « France 98 » composée de plusieurs joueurs de l'équipe championne du monde en [[1998]] (Karembeu lui-même, [[Laurent Blanc]], [[Alain Boghossian]], [[Lionel Charbonnier]], [[Marcel Desailly]], [[Didier Deschamps]], [[Youri Djorkaeff]], [[Frank Lebœuf]] et [[Zinedine Zidane]] et l'ancien sélectionneur [[Aimé Jacquet]]) à une équipe de personnalités du football et de professionnels océaniens ([[Basile Boli]], [[Ludovic Giuly]], [[Antoine Kombouaré]], Reynald Temarii qui est le président de l'[[Confédération du football d'Océanie|OFC]], [[Marama Vahirua]], [[Pascal Vahirua]], Victor Zéoula, ancien attaquant d'origine [[kanak]] du [[RC Ancenis]] et [[Tim Cahill]], avec pour entraîneur [[Gérard Houllier]]). Sont également présents [[Sepp Blatter]], président de la [[Fédération internationale de football association|FIFA]], et [[Michel Platini]], président de l'[[Union des associations européennes de football|UEFA]]. Les « Bleus 98 » font ensuite une tournée de quatre jours dans les différentes [[provinces de la Nouvelle-Calédonie|provinces]] de [[Nouvelle-Calédonie]]. Les mêmes participants ont également joué un match de gala pour le jubilé de [[Pascal Vahirua]] à [[Papeete]] le [[26 mai]] [[2008]]<ref>[http://www.lnc.nc/articles/article_69725_202820_69649.htm « Karembeu peaufine son jubilé »], article paru dans les ''Nouvelles Calédoniennes'', 26 janvier 2008</ref>{{,}}<ref>{{lien web |url=http://www.ladepeche.fr/article/2008/06/01/457206-spectacle-et-belle-victoire-des-bleus-98-pour-le-jubile-karembeu.html |titre=Spectacle et belle victoire des Bleus 98 pour le jubilé Karembeu |site=ladepeche.fr |date=1 juin 2008}}</ref>.


Enfin, il décide d'organiser, en partenariat avec la [[Confédération du football d'Océanie]] (OFC), son jubilé par un match de gala au stade Numa Daly de [[Nouméa]] le {{date-|31|mai|2008}}. Il oppose une équipe baptisée « France 98 » composée de plusieurs joueurs de l'équipe championne du monde en 1998 (Karembeu lui-même, [[Laurent Blanc]], [[Alain Boghossian]], [[Lionel Charbonnier]], Marcel Desailly, Didier Deschamps, [[Youri Djorkaeff]], [[Frank Lebœuf]] et Zinédine Zidane et l'ancien sélectionneur [[Aimé Jacquet]]) à une équipe de personnalités du football et de professionnels océaniens ([[Basile Boli]], [[Ludovic Giuly]], [[Antoine Kombouaré]], Reynald Temarii qui est le président de l'[[Confédération du football d'Océanie|OFC]], [[Marama Vahirua]], [[Pascal Vahirua]], Victor Zéoula, ancien attaquant d'origine [[kanak]] du [[Racing Club d'Ancenis-Saint-Géréon|RC Ancenis]] et [[Tim Cahill]], avec pour entraîneur [[Gérard Houllier]]). Sont également présents [[Sepp Blatter]], président de la [[Fédération internationale de football association|FIFA]], et [[Michel Platini]], président de l'[[Union des associations européennes de football|UEFA]]. Les « Bleus 98 » font ensuite une tournée de quatre jours dans les différentes [[provinces de la Nouvelle-Calédonie|provinces]] de [[Nouvelle-Calédonie]]. Les mêmes participants ont également joué un match de gala pour le jubilé de [[Pascal Vahirua]] à [[Papeete]] le {{date-|26|mai|2008}}<ref>[http://www.lnc.nc/articles/article_69725_202820_69649.htm « Karembeu peaufine son jubilé »], article paru dans les ''Nouvelles Calédoniennes'', 26 janvier 2008</ref>{{,}}<ref>{{lien web |url=https://www.ladepeche.fr/article/2008/06/01/457206-spectacle-et-belle-victoire-des-bleus-98-pour-le-jubile-karembeu.html |titre=Spectacle et belle victoire des Bleus 98 pour le jubilé Karembeu |site=ladepeche.fr |date=01-06-2008}}</ref>.

En juin 2013, Karembeu intègre l'encadrement de son ancien club, l'[[Olympiakos Le Pirée]], en tant que conseiller chargé de la prospection des joueurs et des relations internationales<ref>{{Lien web|url=https://www.lequipe.fr/Football/Actualites/Karembeu-nomme-conseiller/376214|site=[[L'Équipe]]|titre=Olympiakos: Karembeu et Issa dans l'encadrement|date=4 juin 2013|consulté le=6 juin 2013}}</ref>.

== Carrière extra-sportive ==
=== Télévision ===
=== Télévision ===
En [[2006]], Christian Karembeu devient consultant pour le commentaire des matchs diffusés par [[France Télévisions]]<ref>« Christian Karembeu débarque sur le service public », entretien avec Jean-Michel Maire, publié dans ''[[Le Figaro]]'', 17 octobre 2006, page 43.</ref>. En [[2008]], il devient consultant pour [[Orange Sport]]<ref>[http://www.podae.com/unitedplayers/United_Players/Orange_sport_et_Christian_Karembeu.html Orange sport & Christian Karembeu] sur le site ''www.podae.com'', Consulté le 27 mars 2012</ref>. En [[2010]], il rejoint la chaîne [[Trace TV]]<ref>[http://www.purepeople.com/article/adriana-et-christian-karembeu-unis-par-l-amour-du-foot_a53862/1 Adriana et Christian Karembeu : Unis par l'amour... du foot !] sur le site ''www.purepeople.com'', Consulté le 27 mars 2012</ref>. Christian Karembeu est le présentateur de la série documentaire ''Des Îles et des Hommes'', diffusé sur [[Planète]] en [[2010 à la télévision|2010]] et [[2011 à la télévision|2011]], un voyage parmi six des plus belles îles au monde<ref>[http://www.planeteplus.com/Evenements/Des-iles-et-des-hommes Des îles et des hommes] sur le site ''www.planeteplus.com'', Consulté le 27 mars 2012</ref>.
En [[2006 à la télévision|2006]], Christian Karembeu devient consultant pour le commentaire des matchs diffusés par [[France Télévisions]]<ref>« Christian Karembeu débarque sur le service public », entretien avec Jean-Michel Maire, publié dans ''[[Le Figaro]]'', 17 octobre 2006, page 43.</ref>. En 2008, il devient consultant pour [[Orange sport]]<ref>[http://www.podae.com/unitedplayers/United_Players/Orange_sport_et_Christian_Karembeu.html Orange sport & Christian Karembeu], ''podae.com'', consulté le 27 mars 2012</ref>. En 2010, il rejoint la chaîne [[Trace TV]]<ref>[http://www.purepeople.com/article/adriana-et-christian-karembeu-unis-par-l-amour-du-foot_a53862/1 Adriana et Christian Karembeu : Unis par l'amour… du foot !], ''purepeople.com'', consulté le 27 mars 2012</ref>.
Christian Karembeu est le présentateur de la série documentaire ''Des Îles et des Hommes'', diffusé sur [[Planète]] en 2010 et 2011, un voyage parmi six des plus belles îles au monde<ref>[http://www.planeteplus.com/Evenements/Des-iles-et-des-hommes Des îles et des hommes], ''www.planeteplus.com'', consulté le 27 mars 2012</ref>.

En 2018, il fait une apparition, dans son propre rôle, dans l'épisode ''1998-2018, retour vers le futur'' de la série ''[[Joséphine, ange gardien]]''.


=== Controverse ===
=== Controverse ===
[[Image:Expo_1931_Canaques.jpg|thumb|alt=Photo de guerriers présentée à l'Exposition Coloniale de Paris en 1931|Les guerriers Kanaks]]
[[Fichier:Expo 1931 Canaques.jpg|thumb|alt=Photo de guerriers présentée à l'Exposition Coloniale de Paris en 1931|Des guerriers Kanaks.]]
Malgré ses nombreuses sélections en [[Équipe de France de football|équipe de France]], il a toujours refusé de chanter ''[[La Marseillaise]]'', face aux propos de [[Jean-Marie Le Pen]] qualifiant l'équipe de France comme une équipe trop noire. Christian Karembeu raconte le 23 février 2011 dans l'émission ''[[C à vous]]'' de France 5 qu'il chantait enfant ''la Marseillaise'' et que les propos de [[Jean-Marie Le Pen]] l'ont renvoyé à ses origines mais aussi en référence au passé colonial de la France dans sa région, la Nouvelle-Calédonie, au point de refuser de chanter son hymne national. Son arrière-grand-père paternel, Willy Karembeu, fait notamment partie des Kanaks exhibés au [[Jardin d'acclimatation (Paris)|Jardin d'acclimatation]] lors de l'[[Exposition coloniale internationale (1931)|Exposition coloniale de 1931]]<ref>[http://www.evene.fr/celebre/biographie/christian-karembeu-27101.php Biographie de Christian Karembeu] sur '' [[evene]]'', consulté le 3 janvier 2010.</ref>.
Malgré ses nombreuses sélections en équipe de France, il a toujours refusé de chanter ''[[La Marseillaise]]'', face aux propos de [[Jean-Marie Le Pen]] qualifiant l'équipe de France comme une équipe trop noire. Christian Karembeu raconte le 23 février 2011 dans l'émission ''[[C à vous]]'' de France 5 qu'il chantait enfant ''la Marseillaise'' et que les propos de Jean-Marie Le Pen l'ont renvoyé à ses origines mais aussi en référence au passé colonial de la France dans sa région, la Nouvelle-Calédonie, au point de refuser de chanter son hymne national. Son arrière-grand-père paternel, Willy Karembeu, fait notamment partie des Kanaks exhibés au [[Jardin d'acclimatation (Paris)|Jardin d'acclimatation]] et présentés comme cannibales en marge de l'[[Exposition coloniale internationale (1931)|Exposition coloniale de 1931]] du Bois de Vincennes<ref>[http://www.evene.fr/celebre/biographie/christian-karembeu-27101.php Biographie de Christian Karembeu], '' [[evene]]'', consulté le 3 janvier 2010.</ref>.


Toutefois, on peut noter qu'il est assez courant de voir des joueurs ne pas chanter ''La Marseillaise''. [[Michel Platini]], à une autre époque, faisait partie lui-même de ces joueurs, considérant qu'il s'agit d'{{Citation|un hymne guerrier qui n'a rien à voir avec le jeu<ref>[http://www.leparisien.fr/sports/football/platini-n-a-jamais-chante-la-marseillaise-08-12-2010-1182337.php. Platini n'a jamais chanté ''la Marseillaise''] sur le site ''www.leparisien.fr'', Consulté le 27 mars 2012</ref>}}.
Toutefois, on peut noter qu'il est assez courant de voir des joueurs ne pas chanter ''La Marseillaise''. [[Michel Platini]], à une autre époque, faisait partie lui-même de ces joueurs, considérant qu'il s'agit d'{{Citation|un hymne guerrier qui n'a rien à voir avec le jeu}}<ref>[http://www.leparisien.fr/sports/football/platini-n-a-jamais-chante-la-marseillaise-08-12-2010-1182337.php. « Platini n'a jamais chanté ''la Marseillaise'' »], ''leparisien.fr'', 8 décembre 2010.</ref>.


Le {{date|13|juin|1995}}, le président [[Jacques Chirac]] rompt le moratoire et ordonne la réalisation d'une dernière campagne d'essais nucléaires dans le [[Océan Pacifique|Pacifique]]. Christian Karembeu prend publiquement position contre. Il est soutenu par son club, la [[Sampdoria]] ainsi que les championnats italien et suisse<ref>[http://www.liberation.fr/sports/0101153817-footballeurs-italiens-et-suisses-contre-les-essais-a-mururoa Footballeurs italiens et suisses contre les essais à Mururoa] sur le site ''www.liberation.fr'', Consulté le 27 mars 2012</ref>. Le {{date|31|janvier|1996}}, les arrêts définitifs des essais nucléaires dans le [[Pacifique]] sont annoncés<ref>[http://blogs.lesechos.fr/echos-d-hier/29-janvier-1996-chirac-annonce-l-arret-definitif-des-essais-nucleaires-francais-a8785.html 29 janvier 1996 : Chirac annonce l’arrêt des essais nucléaires français] sur le site ''blogs.lesechos.fr'', Consulté le 27 mars 2012</ref>.
Le {{date-|13|juin|1995}}, le président [[Jacques Chirac]] rompt le moratoire et ordonne la réalisation d'une dernière campagne d'essais nucléaires dans le [[Océan Pacifique|Pacifique]]. Christian Karembeu prend publiquement position contre. Il est soutenu par son club, la [[Sampdoria]] ainsi que les championnats italien et suisse<ref>[http://www.liberation.fr/sports/0101153817-footballeurs-italiens-et-suisses-contre-les-essais-a-mururoa Footballeurs italiens et suisses contre les essais à Mururoa], ''liberation.fr'', consulté le 27 mars 2012</ref>. Le {{date-|31|janvier|1996}}, les arrêts définitifs des essais nucléaires dans le Pacifique sont annoncés<ref>[http://blogs.lesechos.fr/echos-d-hier/29-janvier-1996-chirac-annonce-l-arret-definitif-des-essais-nucleaires-francais-a8785.html 29 janvier 1996 : Chirac annonce l'arrêt des essais nucléaires français], ''blogs.lesechos.fr'', consulté le 27 mars 2012</ref>.


Bien que la reconnaissance de l'[[Équipe de Nouvelle-Calédonie de football|équipe de Nouvelle-Calédonie]] par la [[Fédération internationale de football association|FIFA]] soit postérieure à la dernière sélection du champion du monde Christian Karembeu en équipe de France de football, il ne peut plus jouer pour l'équipe de [[Nouvelle-Calédonie]] ayant été international français. En janvier 1998, dans une interview accordée à ''[[Blanco y Negro (revue)|Blanco y Negro]]'', supplément du quotidien espagnol ''[[ABC (journal)|ABC]]'', et alors qu’on lui demande si être désigné comme « le joueur français » le dérange, il répond : {{citation|C’est tout simplement inexact. Je ne me suis jamais senti Français. Je sais d’où je viens, où je suis né. J’appartiens à une société qui a son organisation, qui vit avec Dieu et la Nature. Je suis de Nouvelle-Calédonie. (…) Je ne joue avec la France que parce que c’est une vitrine pour que le monde connaisse mon peuple et ses problèmes}}<ref>{{Lien web|langue=es|titre=Blanco y Negro (Madrid) - 18/01/1998, p. 18 - ABC.es Hemeroteca|url=http://hemeroteca.abc.es/nav/Navigate.exe/hemeroteca/madrid/blanco.y.negro/1998/01/18/018.html|site=hemeroteca.abc.es|date=18 janvier 1998|consulté le=2017-01-10}}</ref>. Il revient très vite sur ses propos : {{citation|Je me sentirai toujours de la terre où je suis né, mais en France, on m’a aidé à grandir en gagnant des titres et en défendant le maillot français. Comment pourrais-je ne pas me sentir Français également ?}}<ref>{{Lien web|langue=es|titre="Jamás olvidaré mi entrada en el Bernabéu"|url=http://www.elmundo.es/elmundo/1998/enero/19/deportes/karembeu.html|site=elmundo.es|date=19 janvier 1998|consulté le=2017-01-10}}</ref>. En pleine constitution du groupe qui disputera la Coupe du monde 1998, [[Aimé Jacquet|Aimé Jaquet]] évacue toute polémique : {{citation|Il n'y a pas d'affaire Karembeu, rien ne m'a permis de douter de son attachement à l’Équipe de France, il a simplement réaffirmé son attachement à sa terre natale}}<ref>{{Article|titre=Jacquet serre la vis pour mieux cibler le Mondial. Le sélectionneur veut solidifier l'équipe de France de foot autour du tandem Djorkaeff-Zidane|périodique=Libération.fr|date=21 janvier 1998|lire en ligne=http://www.liberation.fr/sports/1998/01/21/jacquet-serre-la-vis-pour-mieux-cibler-le-mondial-le-selectionneur-veut-solidifier-l-equipe-de-franc_225559|consulté le=2017-01-10}}</ref>.
Bien que la reconnaissance de l'[[Équipe de Nouvelle-Calédonie de football|équipe de Nouvelle-Calédonie]] par la [[FIFA]] soit postérieure à la dernière sélection du champion du monde Christian Karembeu en équipe de France de football, il ne peut plus jouer pour l'équipe de [[Nouvelle-Calédonie]] ayant été international français.
Il a notamment déclaré : {{Citation|Je ne me suis jamais senti français (...), je suis de Nouvelle-Calédonie (...), je ne comprends pas pourquoi mon pays n'est pas une nation indépendante (...), je ne joue avec la France que parce que c'est une vitrine, pour que le monde connaisse mon peuple et ses problèmes<ref>[http://www.nationspresse.info/?p=68092 Christian Karembeu : « Je ne me suis jamais senti français (…) je suis de Nouvelle-Calédonie »] sur le site ''www.nationspresse.info'', Consulté le 27 mars 2012</ref>}}.


=== Vie privée ===
=== Vie privée ===
[[Fichier:Christian & Adriana Karembeu.jpg|thumb|alt=Le couple Karembeu prenant la pose pour les photographes|[[Adriana Karembeu|Adriana]] et Christian Karembeu au [[Festival de Cannes 2010]].]]
[[Fichier:Christian & Adriana Karembeu.jpg|thumb|alt=Le couple Karembeu prenant la pose pour les photographes|[[Adriana Karembeu|Adriana]] et Christian Karembeu au [[Festival de Cannes 2010]].]]
Christian Karembeu a une courte relation avec une femme rencontrée à [[Nantes]] et prénommée Estelle. Ils ont une fille : Ines Hudrenie Karembeu née le {{date|24|mai|1995}}<ref>[http://www.gala.fr/les_stars/bios_de_stars/christian_karembeu Biographie de Christian Karembeu] sur ''Gala.fr'', Consulté le 27 mars 2012</ref>.
Christian Karembeu a une courte relation avec une femme rencontrée à [[Nantes]] et prénommée Estelle. Ils ont une fille : Ines Hudrenie Karembeu née le {{date-|24|mai|1995}}<ref>[http://www.gala.fr/les_stars/bios_de_stars/christian_karembeu Biographie de Christian Karembeu], ''Gala.fr'', consulté le 27 mars 2012</ref>.


Le {{date|13|avril|1996}}, Christian Karembeu rencontre pour la première fois [[Adriana Sklenaříková]] à l'[[aéroport de Milan Linate]]<ref>[http://www.purepeople.com/article/christian-et-adriana-karembeu-ils-ne-sont-pas-presses-d-etre-parents_a74692/1 Christian Karembeu et Adriana Karembeu : Ils ne sont pas pressés d'être parents...] sur le site ''www.purepeople.com'', Consulté le 27 mars 2012</ref>. Le mannequin slovaque venait juste de quitter la ''[[Fashion Week]]'' de [[Milan]] pour retourner dans son appartement parisien. Par un pur hasard, les deux jeunes gens se retrouvent sur le même vol et dans la même rangée en ''classe affaire''. Après avoir fait connaissance, Christian Karembeu lui laisse son numéro de téléphone et lui offre une casquette aux couleurs de la [[Sampdoria]]<ref group=k>{{harvsp|Pitoiset|Wéry|2011|loc=122-123}}</ref>. Il épouse Adriana Sklenaříková le {{date|22|décembre|1998}} à [[Porto Vecchio]] en [[Corse]]<ref group=k>{{harvsp|Pitoiset|Wéry|2011|loc=162}}</ref>. Devenue Adriana Karembeu, elle annonce finalement leur séparation le {{date|9|mars|2011}}<ref>[http://www.leparisien.fr/laparisienne/actu-people/videos-adriana-et-christian-karembeu-se-separent-09-03-2011-1350929.php Adriana et Christian Karembeu se séparent] sur le site ''[[Le Parisien|leparisien.fr]]'', Consulté le 27 mars 2012, 9 mars 2011</ref>.
Le {{date-|13|avril|1996}}, Christian Karembeu rencontre pour la première fois [[Adriana Sklenaříková]] à l'[[aéroport de Milan-Linate]]<ref>[http://www.purepeople.com/article/christian-et-adriana-karembeu-ils-ne-sont-pas-presses-d-etre-parents_a74692/1 Christian Karembeu et Adriana Karembeu : Ils ne sont pas pressés d'être parents…], ''purepeople.com'', consulté le 27 mars 2012</ref>. Le mannequin slovaque venait juste de quitter la ''[[Semaine de la mode|Fashion Week]]'' de [[Milan]] pour retourner dans son appartement parisien. Par un pur hasard, les deux jeunes gens se retrouvent sur le même vol et dans la même rangée en ''classe affaire''. Après avoir fait connaissance, Christian Karembeu lui laisse son numéro de téléphone et lui offre une casquette aux couleurs de la [[Sampdoria]]<ref group=k>{{harvsp|Pitoiset|Wéry|2011|loc=122-123}}</ref>. Il épouse Adriana Sklenaříková le {{date-|22|décembre|1998}} à [[Porto-Vecchio]] en [[Corse]]<ref group=k>{{harvsp|Pitoiset|Wéry|2011|loc=162}}</ref>. Devenue Adriana Karembeu, elle annonce finalement leur séparation le {{date-|9|mars|2011}}<ref>[http://www.leparisien.fr/laparisienne/actu-people/videos-adriana-et-christian-karembeu-se-separent-09-03-2011-1350929.php Adriana et Christian Karembeu se séparent], ''[[Le Parisien|leparisien.fr]]'', consulté le 27 mars 2012, 9 mars 2011</ref>.


En 2017, il se marie avec la première skieuse [[liban]]aise à avoir pris part à des [[Jeux olympiques d'hiver]], [[Jacky Chamoun]]<ref>[http://la1ere.francetvinfo.fr/christian-karembeu-epouse-jackie-chamoun-skieuse-libanaise-473225.html Christian Karembeu épouse Jackie Chamoun, une skieuse libanaise], ''la1ere.francetvinfo.fr'', 11 mai 2017.</ref>. Ils sont parents d'une fille, Gaïa née en septembre 2017<ref>[https://www.closermag.fr/people/christian-karembeu-papa-le-prenom-de-sa-fille-devoile-six-mois-apres-sa-naissance-795855 | CLOSER]</ref>. Ils accueillent une deuxième petite fille Alessia le 7 janvier 2020<ref>{{Lien web |langue=fr |titre=Christian Karembeu comblé avec sa femme Jackie : leur fille Alessia fête son 1er anniversaire |url=https://www.purepeople.com/article/christian-karembeu-comble-avec-sa-femme-jackie-leur-fille-alessia-fete-son-1er-anniversaire_a419054/1 |site=purepeople.com |consulté le=2022-04-01}}</ref>.
== Aspects socio-économiques ==
[[File:Christian Karembeu Pacific Games 2011.jpg|thumb|alt=Christian Karembeu de face|left|upright=0.7|Christian Karembeu lors des [[Jeux du Pacifique de 2011|Jeux du Pacifique]] en [[2011]].]]
Christian Karembeu est membre du club des Champions de la Paix<ref>[http://arch1.sportchoc.tv/content/christian-karembeu-le-football-outil-%C3%A9ducatif Christian Karembeu : "Le football, outil éducatif"] sur le site ''arch1.sportchoc.tv'', Consulté le 27 mars 2012</ref>, un collectif de 54 athlètes de haut niveau créé par ''[[Peace and Sport]]'', organisation internationale basée à [[Monaco]] et œuvrant pour la construction d'une paix durable grâce au sport. Très impliqué, Christian Karembeu s’est rendu en [[Haïti]] en [[août 2010]], avec le président et fondateur de l'organisation, [[Joël Bouzou]], afin de renforcer la place du sport dans les efforts de reconstruction du pays et attirer l’attention de la communauté internationale sur les besoins criants qui y persistent. Il est notamment allé à la rencontre des éducateurs et des jeunes bénéficiaires du programme d’urgence mis en place par le Comité olympique haïtien dans les camps de rescapés<ref>[http://www.lepoint.fr/insolite/christian-karembeu-en-haiti-avec-des-enfants-sinistres-du-seisme-12-08-2010-1224477_48.php Christian Karembeu en Haïti avec des enfants sinistrés du séisme] ''[[Le Point|lepoint.fr]]'', 12 août 2010</ref>.


En mai 2024, son neveu et sa nièce sont tués lors d'[[Émeutes de 2024 en Nouvelle-Calédonie|émeutes en Nouvelle-Calédonie]]<ref>{{Lien web |langue=fr |titre=INFO EUROPE 1 - Nouvelle-Calédonie : «Je suis en deuil, deux personnes de ma famille ont été tuées», confie Christian Karembeu |url=https://www.europe1.fr/societe/info-europe-1-nouvelle-caledonie-je-suis-en-deuil-deux-personnes-de-ma-famille-ont-ete-tuees-confie-christian-karembeu-4249312 |site=Europe 1 |date=2024-05-27 |consulté le=2024-05-27}}</ref>.
En [[1999]], Christian Karembeu participe au spectacle des [[Les enfoirés|enfoirés]] en compagnie de ses coéquipiers champions du monde lors du huitième album nommé ''[[Dernière Édition avant l'an 2000]]''<ref>[http://www.enfoires.be/enf_cd1999.html les Enfoirés : Dernière édition... avant l'an 2000] sur le site ''www.enfoires.be'', Consulté le 2 avril 2012</ref>. En [[2009]], il annonce son soutien pour la candidature belgo-hollandaise à l'organisation de la [[Coupe du monde de football 2018]]<ref>[http://www.nicematin.com/article/football/karembeu-on-a-les-moyens-de-gagner-la-coupe-du-monde.177008.html On a les moyens de gagner la Coupe du monde] sur ''Nicematin.com'', Consulté le 27 mars 2012</ref>. La [[Fédération française de football]] le nomme parrain de la deuxième [[Coupe de l'Outre-Mer]] l'année suivante<ref>[http://www.lnc.nc/article/football/karembeu-parrain-de-la-coupe-de-l%E2%80%99outre-mer?page=1 Karembeu parrain de la Coupe de l’Outre-Mer] dans ''Les Nouvelles Calédoniennes, 15 septembre 2010</ref>. Il parraine ensuite les [[Jeux du Pacifique de 2011|{{14e}} Jeux du Pacifique]] qui se déroulent à Nouméa avec la participation de 5 000 sportifs et personnels techniques originaires de 22 pays insulaires d'[[Océanie]]<ref>[http://www.nc2011.nc/index.php?option=com_content&task=view&id=302&Itemid=235 Ambassadeurs des jeux NC 2011] sur le site ''www.nc2011.nc''</ref>.


== Aspects socio-économiques ==
En [[2010]], selon le quotidien grec Kathimerini, Christian Karembeu est recherché par les services fiscaux grecs pour ne pas avoir payé ses impôts alors qu'il jouait pour l'[[Olympiakos (football)|Olympiakos Le Pirée]]. Il aurait touché 3 millions d'euros annuellement selon le journal grec, qui précise que le joueur n'aurait payé aucun impôt sur ces sommes<ref>[http://lci.tf1.fr/people/2010-11/christian-karembeu-poursuivi-par-le-fisc-grec-6141718.html Christian Karembeu poursuivi par le fisc grec] sur le site ''lci.tf1.fr'', Consulté le 22 mars 2012</ref>. L'année suivante, Christian Karembeu devient le parrain de l'[[opération pièces jaunes]] présidée par [[Bernadette Chirac]]<ref>[http://www.rtl.fr/actualites/sport/article/christian-karembeu-nouveau-parrain-des-pieces-jaunes-7643778052 Christian Karembeu nouveau parrain des Pièces Jaunes] sur ''RTL.fr'', 17 décembre 2010</ref>.
[[Fichier:Christian Karembeu Pacific Games 2011.jpg|thumb|alt=Christian Karembeu de face|left|upright=0.7|Christian Karembeu lors des [[Jeux du Pacifique de 2011|Jeux du Pacifique]] en 2011.]]
Christian Karembeu est membre du club des Champions de la Paix<ref>[http://arch1.sportchoc.tv/content/christian-karembeu-le-football-outil-%C3%A9ducatif Christian Karembeu : "Le football, outil éducatif"], ''arch1.sportchoc.tv'', Consulté le 27 mars 2012</ref>, un collectif d'athlètes de haut niveau créé par ''[[Peace and Sport]]'', organisation internationale basée à [[Monaco]] et œuvrant pour la construction d'une paix durable grâce au sport. Très impliqué, Christian Karembeu s'est rendu en [[Haïti]] en {{Date-|août 2010}}, avec le président et fondateur de l'organisation, [[Joël Bouzou]], afin de renforcer la place du sport dans les efforts de reconstruction du pays et attirer l'attention de la communauté internationale sur les besoins criants qui y persistent. Il est notamment allé à la rencontre des éducateurs et des jeunes bénéficiaires du programme d'urgence mis en place par le Comité olympique haïtien dans les camps de rescapés<ref>[http://www.lepoint.fr/insolite/christian-karembeu-en-haiti-avec-des-enfants-sinistres-du-seisme-12-08-2010-1224477_48.php Christian Karembeu en Haïti avec des enfants sinistrés du séisme], ''[[Le Point|lepoint.fr]]'', 12 août 2010</ref>.


En 1999, Christian Karembeu participe au spectacle des [[Les Enfoirés|Enfoirés]] en compagnie de ses coéquipiers champions du monde lors du huitième album nommé ''[[Dernière Édition avant l'an 2000]]''<ref>[http://www.enfoires.be/enf_cd1999.html les Enfoirés : Dernière édition… avant l'an 2000], ''enfoires.be'', consulté le 2 avril 2012</ref>. En 2009, il annonce son soutien pour la candidature belgo-néerlandaise à l'organisation de la [[Coupe du monde de football 2018]]<ref>[http://www.nicematin.com/article/football/karembeu-on-a-les-moyens-de-gagner-la-coupe-du-monde.177008.html On a les moyens de gagner la Coupe du monde], ''Nicematin.com'', consulté le 27 mars 2012</ref>. La [[Fédération française de football]] le nomme parrain de la deuxième [[Coupe de l'Outre-Mer de football|Coupe de l'Outre-Mer]] l'année suivante<ref>[http://www.lnc.nc/article/football/karembeu-parrain-de-la-coupe-de-l%E2%80%99outre-mer?page=1 Karembeu parrain de la Coupe de l'Outre-Mer] dans ''Les Nouvelles Calédoniennes, 15 septembre 2010</ref>. Il parraine ensuite les [[Jeux du Pacifique de 2011|{{14e}} Jeux du Pacifique]] qui se déroulent à Nouméa avec la participation de {{formatnum:5000}} sportifs et personnels techniques originaires de 22 pays insulaires d'[[Océanie]]<ref>[http://www.nc2011.nc/index.php?option=com_content&task=view&id=302&Itemid=235 Ambassadeurs des jeux NC 2011], ''nc2011.nc''</ref>.
== Palmarès ==
=== Équipe de France ===
[[Fichier:Copa Mundial de la FIFA.jpg|thumb|alt=Trophée de la Coupe du Monde dans son présentoir du musée de la Fédération espagnole|Christian Karembeu remporte la [[Coupe du monde de football|Coupe du monde]] en [[1998 en football|1998]].]]
Sélectionné 53 fois en [[équipe de France de football|Équipe de France]] de [[1992]] à [[2002]], il contribue à sa victoire lors de la [[Coupe du monde de football 1998|Coupe du monde 1998]], en [[France]], et au [[Championnat d'Europe de football 2000|championnat d’Europe 2000]] ; il participe également à l'[[Championnat d'Europe de football 1996|édition 1996]]<ref>[http://www.fff.fr/servfff/historique/historique_new.php?cherche_joueur=KAREMBEU&x=53&y=7 Fiche de Christian Karembeu] sur le site de la FFF</ref>. Il marque pendant ces sélections un seul but, contre la [[équipe de Roumanie de football|Roumanie]] en 1995, lors d'un [[Match de football Roumanie - France (1995)|match]] considéré comme une référence<ref>{{Lien web | url = http://www.ouest-france.fr/region/bretagne_detail_-France-Roumanie-95.-La-reference-de-la-generation-98-%5BVideos%5D_39382-1981728_actu.Htm | titre = France-Roumanie 95. La référence de la génération 98 [Vidéos] | site = www.ouest-france.fr | éditeur = [[Ouest-France]] | auteur = Mickaël Louédec | consulté le = 2 avril 2012.}}</ref>. Il remporte également avec les Bleus la [[Coupe des confédérations 2001]] organisée conjointement par la [[Corée du Sud]] et le [[Japon]]<ref>{{Lien web | url = http://www.leballonrond.fr/jogador.php?edicao_id=2140&id=2822&op=zoomstats&tpstats=national | titre = Christian Karembeu | site = www.leballonrond.fr | consulté le = 2 avril 2012.}}</ref>


En 2010, selon le quotidien grec Kathimerini, Christian Karembeu est recherché par les services fiscaux grecs pour ne pas avoir payé ses impôts alors qu'il jouait pour l'[[Olympiakos (football)|Olympiakos Le Pirée]]. Il aurait touché trois millions d'euros annuellement selon le journal grec, qui précise que le joueur n'aurait payé aucun impôt sur ces sommes<ref>[http://lci.tf1.fr/people/2010-11/christian-karembeu-poursuivi-par-le-fisc-grec-6141718.html Christian Karembeu poursuivi par le fisc grec] sur le site ''lci.tf1.fr'', Consulté le 22 mars 2012</ref>. L'année suivante, Christian Karembeu devient le parrain de l'[[opération Pièces jaunes]] présidée par [[Bernadette Chirac]]<ref>[http://www.rtl.fr/actualites/sport/article/christian-karembeu-nouveau-parrain-des-pieces-jaunes-7643778052 Christian Karembeu nouveau parrain des Pièces Jaunes], ''RTL.fr'', 17 décembre 2010</ref>.
Il compte également à son palmarès plusieurs trophées amicaux conquis avec l'équipe de France. Les Français gagnent la [[Coupe Kirin 1994]] au [[Japon]]<ref>{{Lien web | url = http://selectiona.free.fr/affich4.php?competition=tack1994 | titre = coupe Kirin Japon 1994 | auteur = Abdeslam Bilali | site = selectiona.free.fr | consulté le = 2 avril 2012.}}</ref>, deux éditions du [[Tournoi Hassan II de football]] au [[Maroc]], en [[Tournoi Hassan II de football 1998|1998]]<ref>{{Lien web | url = http://www.maghress.com/fr/lematin/74603 | titre = Fontaine et Karembeu invités d'honneur | site = www.maghress.com | consulté le = 2 avril 2012.}}</ref> et en [[Tournoi Hassan II de football 2000|2000]]<ref>{{Lien web | url = http://selectiona.free.fr/affich4.php?competition=tath2000 | titre = tournoi Hassan II Maroc 2000 | site = selectiona.free.fr | consulté le = 2 avril 2012.}}</ref>, ainsi que le ''Nelson Mandela Inauguration Challenge Cup'' en [[2000]] en [[Afrique du Sud]].


Il est l'ambassadeur de la marque [[Subbuteo]], un jeu de football miniature, qui a fait son retour en France en 2013<ref>http://www.megableu.com/subbuteo.php</ref>.
Il compte également une sélection en [[Équipe de France de football A'|Équipe de France A']]<ref> {{lien web|url=http://selectiona.free.fr/affich.php?id=B012 |titre=Sénégal 1 - 3 France A’ |site=selectiona.free.fr |consulté le=4 avril 2012}}</ref> ainsi qu'une sélection en équipe [[Fédération internationale de football association|FIFA]], en [[1999]] face à l'équipe d'Afrique du Sud de [[Nelson Mandela]] dans un match disputé à [[Johannesbourg]]<ref>{{en}} {{lien web|url=http://www.rsssf.com/miscellaneous/fifa-xi.html |titre=FIFA XI Matches |auteur= Marcelo Leme de Arruda |site=www.rsssf.com |éditeur=''[[RSSSF]]''|en ligne le=31 mars 2011 |consulté le=4 avril 2012}}</ref>.


Le {{date-|27 janvier 2014}}, le journal ''[[Le Monde]]'' cite, entre autres, le nom de Christian Karembeu comme évadé fiscal en Suisse dans le cadre du fichier d'HSBC<ref>{{Article|langue=fr|auteur1= Gérard Davet et Fabtrice Lhomme|titre=Evasion fiscale chez HSBC : des personnalités françaises dans les fichiers suisses|périodique=Le Monde|date=27 janvier 2014|issn=|lire en ligne=https://www.lemonde.fr/evasion-fiscale/article/2014/01/27/evasion-fiscale-les-secrets-des-fichiers-suisses-de-hsbc_4354900_4862750.html|consulté le=2018-08-20|pages=}}</ref>.
=== En club ===
Finaliste de la [[Coupe de France de football 1992-1993|Coupe de France en 1993]] avec le [[FC Nantes]], Karembeu remporte avec ce club le [[Championnat de France de football 1994-1995|Championnat de France en 1995]]<ref>{{Lien web | url = http://www.fcnantes.com/club/index.php | titre = L'histoire du FC Nantes | site = www.fcnantes.com | consulté le = 2 avril 2012.}}</ref>. Avec la [[Sampdoria de Gênes|Sampdoria]], il ne remporte qu'une compétition amicale, le trophée Vincenzo Spagnolo en [[1996]].

Par la suite, avec le [[Real Madrid CF|Real Madrid]], il remporte la [[Ligue des champions de l'UEFA 1997-1998|Ligue des champions 1998]] et accède à la finale de la [[Supercoupe de l'UEFA 1998]]<ref>{{Lien web | url = http://realmadridclubdefutbol.e-monsite.com/pages/real-madrid-cf/palmares.html | titre = Palmarès | site = realmadridclubdefutbol.e-monsite.com | consulté le = 2 avril 2012.}}</ref>. Il est également [[Championnat d'Espagne de football|vice-champion d'Espagne]] en [[Championnat d'Espagne de football 1998-1999|1999]]. Avec le Real, il gagne de nombreuses compétitions amicales : le [[trophée Santiago Bernabéu]] en 1998, le trophée Bahía de Cartagena en 1998 et 1999, la coupe Pirelli et le trophée Real Balompédica Linense en 1999 et enfin, le trophée Ciudad de La Línea en 2000.

Avec l'[[Olympiakos Le Pirée]] enfin, Christian Karembeu remporte deux fois consécutives le [[Championnat de Grèce de football|Championnat de Grèce]] en [[Championnat de Grèce de football 2001-2002|2002]] et en [[Championnat de Grèce de football 2002-2003|2003]] et termine vice-champion en [[Championnat de Grèce de football 2003-2004|2004]]. Il est également finaliste avec ce club de la [[Coupe de Grèce de football|Coupe de Grèce]] en [[2002 en football|2002]] et en [[2004 en football|2004]]<ref>{{Lien web | url = http://www.lequipe.fr/Football/FootballFicheClub430.html | titre = OLYMPIAKOS | site = www.lequipe.fr | éditeur = [[L'Équipe]] | consulté le = 2 avril 2012.}}</ref>{{,}}<ref>{{en}} {{Lien web | url = http://www.rsssf.com/tablesg/grkcuphist.html | titre = Greece - List of Cup Winners | site = www.rsssf.com | consulté le = 2 avril 2012.}}</ref>.

=== Distinctions personnelles ===
En 1995, Christian Karembeu est élu [[Footballeur océanien de l'année|joueur océanien de l'année]]<ref name="OCE-BFP">{{en}} {{Lien web | url = http://www.rsssf.com/miscellaneous/oce-poy.html | titre = {{lang|en|Oceanian Player of the Year}} | site = www.rsssf.com | consulté le = 2 avril 2012.}}</ref> ; il réédite cette performance en 1998<ref name="OCE-BFP" />, année où il reçoit la [[Légion d'honneur]] avec toute l'équipe de France victorieuse de la Coupe du monde<ref>{{Lien web | url = http://www.liberation.fr/sports/0101256562-23-legions-d-honneur-a-l-elysee-jacques-chirac-a-recu-hier-aime-jacquet-et-l-equipe-de-france | titre = 23 Légions d'honneur à l'Elysée Jacques Chirac a reçu hier Aimé Jacquet et l'équipe de France. | site = www.liberation.fr | éditeur = [[Libération]] | consulté le = 2 avril 2012.}}</ref>. En 1999, l'[[International Federation of Football History & Statistics]] le consacre {{3e}} meilleur joueur océanien du {{XXe}} siècle derrière [[Wynton Rufer]] et [[Frank Farina]]<ref>{{en}} {{Lien web | url = http://www.iffhs.de/?d847e4a89bccdc4764e803dcdc33c5fdcdc3bfcdc0aec70aeecf8a3c0715 | titre = Meilleur Joueur d‘Océanie du Siècle | site = www.iffhs.de | consulté le = 2 avril 2012.}}</ref>. Enfin, en 2002, il est élu meilleur joueur du [[Championnat de Grèce de football 2001-2002|championnat de Grèce]]<ref>{{en}} {{Lien web | url = http://www.oocities.org/swoshellas/Players.htm | titre = {{lang|en|Players}} | site = www.oocities.org | consulté le = 2 avril 2012.}}</ref>.


== Statistiques ==
== Statistiques ==
=== Statistiques détaillées par saison ===
=== Statistiques détaillées par saison ===
{{Fstats début |cont=x|clig=oui|selu={{FRA football}}|titre=Statistiques de Christian Karembeu<ref>{{Lien web|url=http://www.footballdatabase.eu/football.joueurs.christian.karembeu.3404.fr.html|titre=Football : Christian Karembeu|site=www.footballdatabase.eu|consulté le=6 mars 2012}}</ref>{{,}}<ref>{{en}} {{Lien web|url=http://www.national-football-teams.com/v2/player.php?id=10882|titre={{lang|en|Player - Christian Karembeu}}|site=www.national-football-teams.com|consulté le=6 mars 2012}}</ref>}}
{{Fstats début |cont=x|clig=oui|selu={{FRA football}}|titre=Statistiques de Christian Karembeu |références=<ref>{{Footballdatabase|3404}}</ref>{{,}}<ref>{{NFT|joueur|10436}}</ref> }}
{{Fstats|1990 - 1991|[[Football Club de Nantes|FC Nantes]] |France|[[Championnat de France de football 1990-1991|1]] |4|0|1|0|mcl=- |bcl=-|nco=-|mco=-|bco=-|mse=-|bse=-}}
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=== Buts internationaux ===
=== Buts internationaux ===
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|+ Buts en sélection de '''Christian Karembeu''' {{FRA-d}}
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|}

== Palmarès ==
=== Équipe de France ===
Sélectionné 53 fois en [[Équipe de France de football|équipe de France]] de 1992 à 2002, il contribue à sa victoire lors de la [[Coupe du monde de football 1998|Coupe du monde 1998]], en [[France]], et au [[Championnat d'Europe de football 2000|championnat d'Europe 2000]] ; il participe également à l'[[Championnat d'Europe de football 1996|édition 1996]]<ref>{{FFF|8439-karembeu-christian}}</ref>. Il ne marque qu'un seul but avec les Bleus, contre la [[équipe de Roumanie de football|Roumanie]] en 1995, lors d'un [[Match de football Roumanie - France (1995)|match]] considéré comme une référence<ref>{{Lien web | url = https://www.ouest-france.fr/region/bretagne_detail_-France-Roumanie-95.-La-reference-de-la-generation-98-%5BVideos%5D_39382-1981728_actu.Htm | titre = France-Roumanie 95. La référence de la génération 98 [Vidéos] | site =[[Ouest-France]] | auteur = Mickaël Louédec | consulté le = 2 avril 2012}}</ref>. Il remporte également avec les Bleus la [[Coupe des confédérations 2001]] organisée conjointement par la [[Corée du Sud]] et le [[Japon]]<ref>{{Leballonrond|2822}}</ref>.

Il compte également à son palmarès plusieurs trophées amicaux conquis avec l'équipe de France. Les Français gagnent la [[Coupe Kirin 1994]] au [[Japon]]<ref>{{Lien web | url = http://selectiona.free.fr/affich4.php?competition=tack1994 | titre = coupe Kirin Japon 1994 | auteur = Abdeslam Bilali | site = selectiona.free.fr | consulté le = 2 avril 2012.}}</ref>, deux éditions du [[Tournoi Hassan II de football]] au [[Maroc]], en [[Tournoi Hassan II de football 1998|1998]]<ref>{{Lien web | url = http://www.maghress.com/fr/lematin/74603 | titre = Fontaine et Karembeu invités d'honneur | site = maghress.com | consulté le = 2 avril 2012}}</ref> et en [[Tournoi Hassan II de football 2000|2000]]<ref>{{Lien web | url = http://selectiona.free.fr/affich4.php?competition=tath2000 | titre = tournoi Hassan II Maroc 2000 | site = selectiona.free.fr | consulté le = 2 avril 2012}}</ref>, ainsi que le ''Nelson Mandela Inauguration Challenge Cup'' en 2000 en [[Afrique du Sud]].

Il compte également deux sélections en [[Équipe de France de football A'|équipe de France A']]<ref>{{lien web|url=http://selectiona.free.fr/affich.php?id=B012 |titre=Sénégal 1 - 3 France A' |site=selectiona.free.fr |consulté le=4 avril 2012}}</ref>{{,}}<ref>{{lien web|url=http://selectiona.free.fr/affich.php?id=B026 |titre=Belgique A' 1 - 1 France A' |site=selectiona.free.fr |consulté le=4 décembre 2017}}</ref> ainsi qu'une sélection en équipe [[Fédération internationale de football association|FIFA]], en 1999 face à l'équipe d'Afrique du Sud de [[Nelson Mandela]] dans un match disputé à [[Johannesbourg]]<ref>{{lien web|langue=en|url=http://www.rsssf.com/miscellaneous/fifa-xi.html |titre=FIFA XI Matches |auteur= Marcelo Leme de Arruda |site=[[RSSSF]]|date=31 mars 2011 |consulté le=4 avril 2012}}</ref>.

=== En club ===
Finaliste de la [[Coupe de France de football 1992-1993|Coupe de France en 1993]] avec le [[FC Nantes]], Karembeu remporte avec ce club le [[Championnat de France de football 1994-1995|Championnat de France en 1995]]<ref>{{Lien web | url = http://www.fcnantes.com/club/index.php | titre = L'histoire du FC Nantes | site = fcnantes.com | consulté le = 2 avril 2012.}}</ref>. Avec la [[Sampdoria de Gênes|Sampdoria]], il ne remporte qu'une compétition amicale, le trophée Vincenzo Spagnolo en [[1996]].

Par la suite, avec le [[Real Madrid CF|Real Madrid]], il remporte la [[Ligue des champions de l'UEFA 1997-1998|Ligue des champions 1998]] et accède à la finale de la [[Supercoupe de l'UEFA 1998]]<ref>{{Lien web | url = http://realmadridclubdefutbol.e-monsite.com/pages/real-madrid-cf/palmares.html | titre = Palmarès | site = realmadridclubdefutbol.e-monsite.com | consulté le = 2 avril 2012}}</ref>. Il est également [[Championnat d'Espagne de football|vice-champion d'Espagne]] en [[Championnat d'Espagne de football 1998-1999|1999]]. Avec le Real, il gagne de nombreuses compétitions amicales : le [[trophée Santiago Bernabéu]] en 1998, le trophée Bahía de Cartagena en 1998 et 1999, la coupe Pirelli et le trophée Real Balompédica Linense en 1999 et enfin, le trophée Ciudad de La Línea en 2000.

Avec l'[[Olympiakos (football)|Olympiakos Le Pirée]] enfin, Christian Karembeu remporte deux fois consécutives le [[Championnat de Grèce de football|Championnat de Grèce]] en [[Championnat de Grèce de football 2001-2002|2002]] et en [[Championnat de Grèce de football 2002-2003|2003]] et termine vice-champion en [[Championnat de Grèce de football 2003-2004|2004]]. Il est également finaliste avec ce club de la [[Coupe de Grèce de football|Coupe de Grèce]] en 2002 et en 2004<ref>{{Lien web | url = https://www.lequipe.fr/Football/FootballFicheClub430.html | titre = OLYMPIAKOS | site =[[L'Équipe]] | consulté le = 2 avril 2012}}</ref>{{,}}<ref>{{Lien web|langue=en | url = http://www.rsssf.com/tablesg/grkcuphist.html | titre = Greece - List of Cup Winners | site = rsssf.com | consulté le = 2 avril 2012}}</ref>.

=== Distinctions personnelles ===
En 1995, Christian Karembeu est élu [[Footballeur océanien de l'année|joueur océanien de l'année]]<ref name="OCE-BFP">{{Lien web|langue=en | url = http://www.rsssf.com/miscellaneous/oce-poy.html | titre = {{lang|en|Oceanian Player of the Year}} | site = rsssf.com | consulté le = 2 avril 2012}}</ref> ; il réédite cette performance en 1998<ref name="OCE-BFP" />, année où il reçoit la [[Légion d'honneur]] avec toute l'équipe de France victorieuse de la Coupe du monde<ref>{{Lien web | url =https://www.liberation.fr/sports/1998/09/02/23-legions-d-honneur-a-l-elysee-jacques-chirac-a-recu-hier-aime-jacquet-et-l-equipe-de-france_247345/| titre = 23 Légions d'honneur à l'Elysée Jacques Chirac a reçu hier Aimé Jacquet et l'équipe de France| site =[[Libération (journal)|Libération]]|date=02-09-1998| consulté le = 2 avril 2012}}</ref>. En 1999, l'[[International Federation of Football History & Statistics]] le consacre {{3e|meilleur}} joueur océanien du {{s-|XX}} derrière [[Wynton Rufer]] et [[Frank Farina]]<ref>{{Lien web|langue=en | url = http://www.iffhs.de/?d847e4a89bccdc4764e803dcdc33c5fdcdc3bfcdc0aec70aeecf8a3c0715 | titre = Meilleur Joueur d‘Océanie du Siècle | site = iffhs.de | consulté le = 2 avril 2012}}</ref>. En 2002, il est élu meilleur joueur du [[Championnat de Grèce de football 2001-2002|championnat de Grèce]]<ref>{{Lien web|langue=en | url = http://www.oocities.org/swoshellas/Players.htm | titre = {{lang|en|Players}} | site = oocities.org | consulté le = 2 avril 2012}}</ref> et en 2011, il figure dans l'équipe type spéciale 20 ans des [[Trophées UNFP du football|Trophées UNFP]].

=== Records ===
* Fait partie de l'équipe de France qui dispute 30 matchs sans défaite (entre février 1994 et octobre 1996)

== Décorations ==
* Chevalier de la [[Légion d'honneur]] le 1er septembre [[1998]]


== Notes et références ==
== Notes et références ==
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=== Références tirées de ''Kanak'' ===
=== ''Karembeu, un champion Kanak'' ===
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=== Références ===
=== Références ===
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== Annexes ==
== Voir aussi ==
=== Bibliographie ===
=== Bibliographie ===
* {{ouvrage|langue = fr|prénom1 = Anne|nom1 = Pitoiset|prénom2 = Claudine|nom2 = Wéry|titre = Karembeu, un champion Kanak|éditeur = Éditions Le Rayon Vert|mois = février|année = 2011|pages totales = 255|format livre = broché|isbn = 978-2-953-3198-1-1}} {{plume}}
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=== Filmographie ===
=== Filmographie ===
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=== Liens externes ===
=== Liens externes ===
{{Liens}}
* [http://www.footballdatabase.eu/football.joueurs.christian.karembeu.3404.fr.html Statistiques de Christian Karembeu] sur ''footballdatabase.eu''
* [http://www.afterfoot.fr/joueurs/christian-karembeu Biographie de Christian Karembeu] sur ''afterfoot.fr''


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[[Catégorie:Chevalier de la Légion d'honneur décoré en 1998]]

[[Catégorie:Naissance en décembre 1970]]
[[ar:كريستيان كاريمبو]]
[[Catégorie:Naissance à Lifou]]
[[be:Крысціян Карамбё]]
[[bn:ক্রিস্তিয়ান কারেম্ব্যু]]
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[[da:Christian Karembeu]]
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Dernière version du 27 mai 2024 à 16:24

Christian Karembeu
Image illustrative de l’article Christian Karembeu
Christian Karembeu en 2014
Biographie
Nom Christian Lali Kake Karembeu[k 1]
Nationalité Française
Naissance (53 ans)
Lifou (Nouvelle-Calédonie)
Taille 1,77 m (5 10)
Poste Milieu de terrain
Pied fort Droit
Parcours junior
Années Club
1985-1988 Gaïtcha FCN
1988-1990 FC Nantes
Parcours senior1
AnnéesClub 0M.0(B.)
1990-1995 FC Nantes 153 0(6)
1995-1997 Sampdoria 064 0(6)
1997-2000 Real Madrid 082 0(4)
2000-2001 Middlesbrough 036 0(4)
2001-2004 Olympiakos 086 0(3)
2004-2005 Servette FC 014 0(0)
2005 SC Bastia 007 0(0)
1990-2005 Total 442 (23)
Sélections en équipe nationale2
AnnéesÉquipe 0M.0(B.)
1993-2000 France A' 002 0(0)
1992-2002 France 053 0(1)
1 Compétitions officielles nationales et internationales senior, incluant le parcours amateur et en équipe réserve.
2 Matchs officiels.

Christian Karembeu, né le à Lifou en Nouvelle-Calédonie, est un footballeur international français, qui évolue au poste de milieu de terrain défensif ou parfois d'arrière latéral du début des années 1990 au milieu des années 2000.

Issu d'une famille kanak de dix-huit enfants native de Lifou, il fait ses débuts avec le Gaïtcha FCN à Nouméa avant de partir au centre de formation du FC Nantes. Il obtient son premier contrat professionnel avec ce club en 1990 et se révèle en remportant le titre de champion de France en 1995. Il part ensuite jouer en Italie à la Sampdoria de Gênes où il reste deux saisons. En 1997, il est transféré au Real Madrid et remporte la Ligue des champions en 1998.

Après un court passage dans le club anglais de Middlesbrough, il s'exile en Grèce à l'Olympiakos où il remporte le championnat en 2002 et 2003. En 2004, il rejoint le Servette FC mais, à la suite de problèmes financiers, il quitte le club helvète quelques mois après. Il annonce sa retraite de joueur le après six mois passés au SC Bastia.

Il compte cinquante-trois sélections et a marqué un but avec les Bleus. Surnommé le Cheval fou, Christian Karembeu devient populaire en remportant deux titres majeurs avec l'équipe de France : la Coupe du monde en 1998 et le Championnat d'Europe en 2000, mais sa notoriété est aussi due à sa relation et son mariage avec le mannequin slovaque Adriana Sklenaříková entre 1998 et 2011.

Grâce à ses performances individuelles, il est élu joueur océanien de l'année en 1995 et 1998 ainsi que 3e joueur océanien du XXe siècle par l'International Federation of Football History & Statistics. En septembre 1998, il est décoré de la légion d'honneur par le président Jacques Chirac.

Très actif depuis sa retraite, il promeut le football en Océanie et est consultant et présentateur à la télévision. Il fête son jubilé le au stade Numa-Daly à Nouméa. Il parraine de nombreuses associations comme l'opération pièces jaunes et de nombreux événements comme les Jeux du Pacifique de 2011.

Carte administrative de l'île de Lifou
Christian Karembeu naît sur l'île de Lifou.

Christian Karembeu est issu d'une famille kanak de 18 enfants en Nouvelle-Calédonie. Fils de Paul et Hudrenie Karembeu, il naît le sur l'île de Lifou. Il est le cinquième enfant de la famille Karembeu après Marcellin, Pauline, Ninette et Marie. Il est élevé selon la coutume kanake dans la tribu de Nang sur l'île de Lifou. En xârâcùù, l'une des 28 langues kanakes, Karembeu signifie « l'homme en colère »[1].

Il pratique le football tout jeune dans l'équipe de la tribu avec ses amis et sa famille, il est souvent rappelé à l'ordre par son père, l'entraîneur, pour son caractère de « mauvais perdant »[k 2]. Peu après, il quitte la tribu familiale pour la pension de l'école primaire publique de , au nord de l'île. Le jeune kanak doit attendre les vacances scolaires pour rentrer chez lui et une fois par an, pour partir en avion à Nouméa[k 3].

En février 1981, Christian Karembeu fait son entrée en sixième au collège de Do Neva à Houaïlou où la famille a déménagé[k 4]. En classe, il est un élève poli et discipliné se distinguant en français et en sport. Athlétique et débordant d'énergie, il surclasse tout le monde[k 5]. En Union nationale du sport scolaire (UNSS), il remporte de nombreuses coupes et des médailles d'athlétisme qu'il ramène chez lui[k 6].

Le football demeure toutefois sa discipline de prédilection. Interpellés par son talent et son acharnement, les entraîneurs de l'UNSS l'encouragent à persévérer. Christian Karembeu arrive au lycée Do Kamo dans le vieux quartier de la Vallée des Colons à Nouméa. Il devient interne en compagnie d'une forte communauté mélanésienne présente dans le lycée[k 7]. Il découvre le saut à la perche et se prête au jeu mais n'a pourtant pas l'intention d'abandonner le foot[2].

Débuts footballistiques

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Christian Karembeu participe à toutes les compétitions interscolaires sous les couleurs du lycée Do Kamo. Ses succès lui forgent une réputation qui dépasse les frontières du sport scolaire. Il est souvent comparé à son cousin Victor Zéoula, star montante du football calédonien, qui évolue dans l'équipe junior du Gaïtcha FCN, le club de Nouméa où jouent de nombreux ressortissants de Lifou. Il finit par obtenir une licence au sein de ce club. Il ne faut que quelques séances à l'entraîneur pour repérer l'extrême vélocité de ce garçon[k 8].

Porté par ses succès, Christian Karembeu ne pense bientôt plus qu'au football et inévitablement, ses résultats en classe s'en ressentent. Devant son bulletin, sa mère Hudrenie, furieuse, exige qu'il arrête le football, mais son père, Paul, qui affectionne le football par-dessus tout, ne partage pas son intransigeance. Tous ceux qui ont vu jouer son fils l'encouragent à le pousser dans cette voie. Convaincu, il en touche un mot à son ami Marc Kanyan Case, référence en matière de football sur le territoire[k 9].

Après avoir examiné son talent, Marc-Kanyan Case prévient Paul qu'il va proposer le jeune Christian Karembeu pour une série de tests à la Jonelière, le centre de formation du FC Nantes, où évolue déjà depuis plusieurs années un autre Kanak, Antoine Kombouaré. Lui-même avait déjà soufflé les noms de Christian Karembeu et de Victor Zéoula aux recruteurs nantais. Pour tester le duo, le FC Nantes envoie deux billets d'avion valables trois mois[k 10]. Si Zéoula part rapidement, Karembeu reste bloqué sur l'île à la suite du refus catégorique de sa mère. Mais par la suite, l'insistance récurrente de Case, de son père et son frère Marcellin finit par faire plier la mère de Karembeu et ce dernier obtient l'accord de sa mère pour partir en métropole. Après plusieurs cérémonies selon la coutume kanak, le départ de Christian Karembeu est enfin possible[k 11].

Arrivée à la Jonelière et débuts au FC Nantes (1988-1992)

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Après un long voyage avec plusieurs escales, le , Christian Karembeu arrive à l'aéroport de Nantes-Atlantique. Surpris par les paysages et l'architecture de l'ouest de la France, il est d'autant plus étonné par la qualité des infrastructures sportives de la Jonelière par rapport à celles de Nouméa[k 12]. Ses premiers entrainements interpellent Jean-Claude Suaudeau, le directeur des jeunes en formation, par son physique, sa tonicité musculaire et sa vigueur qui lui rappellent celles de Zéoula et Kombouaré[k 13].

Au bout de quinze jours, l'entraîneur est convaincu par le potentiel de Christian Karembeu et lui fait signer le premier contrat de sa carrière. Le Kanak se frotte alors à une grosse concurrence, ce qui est nouveau pour lui ; en effet, à Nouméa tout lui paraissait facile. Afin de canaliser son énergie débordante sur le terrain, il doit se plier à la rigueur tactique nantaise[k 14]. Il dispute l'un de ses tout premiers matchs en équipe réserve, en Division 3, contre La Roche VF où il peine à trouver sa place dans le jeu[k 15]. Néanmoins, Christian Karembeu s'entend beaucoup avec Antoine Kombouaré qui a vécu la même expérience que lui et qu'il considère comme son grand frère[k 16]. Il n'est pas non plus présent l'année suivante en équipe première[3].

En octobre 1990, sa première titularisation en équipe une au poste d'arrière gauche est opérée par l'entraîneur Miroslav Blažević pour un huitième de finale de la coupe de France face au Stade brestois[4]. Avec pour adversaire direct David Ginola, il contribue à la victoire des siens deux buts à un[k 17]. Mais à la suite des mauvais résultats en championnat et de problèmes financiers, le club limoge l'entraîneur croate et Suaudeau reprend l'équipe composée désormais avec de jeunes joueurs tels Karembeu, Patrice Loko, Nicolas Ouédec, Reynald Pedros et Claude Makélélé mais encadrés par des joueurs expérimentés comme Marcel Desailly, Zoran Vulic, Japhet N'Doram[k 18]. Makélélé va former avec Christian Karembeu l'un des meilleurs duos au milieu de terrain en première division ; ils forment l'ossature de l'équipe grâce à leur bonne complicité sur le terrain. Karembeu joue pour la première fois en championnat de France le 4 mai 1991 lors d'un match contre l'AJ Auxerre perdu trois buts à deux[5]. Le FC Nantes termine quinzième au terme du championnat[6].

Acteur majeur de l'épopée nantaise (1992-1995)

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La saison suivante, les Nantais réalisent une très belle première partie du championnat avec neuf victoires en douze matchs dont une victoire six à zéro sur le Montpellier HSC, alors meilleure défense du championnat[7]. À la suite de ses bonnes performances en club, Christian Karembeu est appelé pour la première fois en équipe de France à la suite des blessures de Jean-Luc Sassus et Laurent Fournier pour un match disputé le 14 novembre 1992 face à la Finlande[8]. Gérard Houllier le fait entrer en jeu à la 72e minute de la rencontre, jouée dans le cadre des éliminatoires de la Coupe du monde 1994, en remplacement de Jean-Philippe Durand et les Bleus s'imposent sur le score de deux à un[k 19],[9]. Quatorze jours après sa première sélection, il inscrit son premier but en championnat à la 32e minute du match contre le RC Strasbourg[10].

Cinquième du championnat, les « Canaris » se hissent également en finale de la coupe de France, après une difficile demie face à l'AS Saint-Étienne[11]. Dans cette rencontre disputée au Parc des Princes, face au Paris Saint-Germain, les échanges sont virils et Christian Karembeu écope d'un carton jaune en première mi-temps qui se conclut sur un score nul zéro partout[11]. En début de seconde mi-temps, il déséquilibre Laurent Fournier dans la surface nantaise et l'arbitre Rémi Harrel accorde un pénalty aux Parisiens. Très énervé contre la décision de l'arbitre qu'il juge injuste, il court vers lui, le bouscule et s'en prend violemment à une caméra installée sur la ligne de touche. Il est exclu par Rémi Harrel et quitte la pelouse laissant ses coéquipiers à dix[12]. Deux nouveaux cartons rouges sortent de la poche de l'arbitre dans cette partie, les Nantais s'inclinent 3-0 et terminent le match à huit. Pour son comportement, il est suspendu six mois finalement ramenés à trois mois en appel par la Fédération française de football, soit jusqu'à la fin de la saison[k 20]. Christian Karembeu déclare à la fin du match « Lorsque j'ai entendu le coup de sifflet, j'ai ressenti un immense sentiment d'injustice. J'ai pété les plombs ! D'ailleurs, je n'insulte jamais les arbitres, c'est pas mon genre. Je suis un timide… »[13].

De nouveau cinquième du championnat en 1993-1994, il dispute en mai 1994 avec l'équipe de France la Coupe Kirin, tournoi organisé chaque année au Japon par la Kirin Corporation. Cette compétition sur invitation oppose la France à l'Australie et au Japon pays organisateur. Elle donne à Aimé Jacquet l'occasion de faire évoluer ensemble les membres du groupe sur une période plus longue que celle des matches amicaux. Sans bruit et sans éclat, Christian Karembeu devient une pièce indispensable à l'homogénéité du groupe et reflète parfaitement l'esprit collectif qu'Aimé Jacquet veut insuffler aux « Bleus ». Les Français battent le Japon puis l'Australie et remportent la compétition. Christian Karembeu ne profite cependant pas de ce succès car quelques jours plus tard, son père décède[k 21].

Les Nantais figurent dans le peloton de tête du championnat de France l'année suivante. À l'automne 1994, les joueurs démarrent efficacement la Coupe UEFA et accèdent aux huitièmes de finale où ils battent le FC Sion, tombeurs de l'OM. L'Olympique de Marseille, donc, les Girondins de Bordeaux et l'AS Cannes ont quant à eux trébuché en seizièmes de finale[14]. Les Nantais poursuivent leur ascension européenne jusqu'en quarts de finale où le tirage au sort leur attribue comme adversaire les Allemands du Bayer Leverkusen.

Quelques semaines avant la rencontre, une cascade de blessures touche l'équipe professionnelle dont les gardiens David Marraud et Dominique Casagrande. Dès le début de la rencontre, les Nantais encaissent deux buts faisant sortir Karembeu de ses gonds. Lancé à l'abordage, il déserte son couloir droit et ne respecte plus les consignes tactiques de l'entraîneur. À ce niveau de la compétition, la punition est immédiate et les buts se succèdent dans la cage nantaise tandis que l'arbitre distribue les cartons. Passés totalement au travers du match, les Canaris sont humiliés par un score sans appel de 5-1[k 22].

Cette défaite en Coupe d'Europe ne freine cependant pas l'ascension des Nantais dans le championnat de France qu'ils dominent de la tête et des épaules. À domicile, ils sont redoutables et infligent à plusieurs reprises le « tarif maison » : 3-0. Avec dix points d'avance, les Canaris remportent en juin 1995, pour la septième fois, le titre de champion de France[k 23]. Ils ne perdent qu'une seule rencontre et battent le record d'invincibilité avec 32 matchs sans défaite. À la suite de ce titre, la confédération d'Océanie le désigne meilleur joueur océanien de l'année[15].

La fin de la saison 1994-1995 approche, ouvrant les enchères du marché des transferts. Deux clubs se sont déjà mis sur les rangs pour acquérir le milieu de terrain nantais : le Paris SG et la Sampdoria. En Italie, Sven-Göran Eriksson, l'entraîneur de la Sampdoria veut absolument engager Karembeu et le club d'Enrico Mantovani[16] met sur la table la meilleure offre, permettant au FCNA, toujours empêtré dans ses soucis financiers, d'encaisser 25 millions de francs[17] (soit environ 4,9 millions d'euros de 2011)[18] et de réaliser l'un des plus gros transferts de son histoire. Après sept années à Nantes, il découvre la Série A, l'un des plus prestigieux championnats d'Europe[k 24]. À Gênes, il est rapidement conforté dans ses choix.

Tremplin à la Sampdoria de Gênes (1995-1997)

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Photo de Clarence Seedorf de face, en plein match donnant des consignes et portant le maillot du Milan AC
Clarence Seedorf arrive la même année que Christian Karembeu à la Sampdoria.

Le club génois, qui a auparavant brillé pendant une décennie, est confronté en 1995 au départ de plusieurs de ses joueurs vedettes. David Platt, Ruud Gullit, Vladimir Jugović , Pietro Vierchowod et Attilio Lombardo quittent le club. Du sang neuf est toutefois injecté avec l'arrivée de Karembeu, celle du tout jeune Clarence Seedorf, formé à l'Ajax Amsterdam, et de l'attaquant italien Enrico Chiesa de retour au bercail après quelques mois passés à l'US Cremonese. La Sampdoria doit également faire face à la concurrence de plus en plus féroce des gros clubs fortunés comme le Milan AC de Silvio Berlusconi ou la Juventus des Agnelli, qui fait systématiquement main basse sur les étoiles du football international[k 25]. Lieu historique du football italien, la Superba séduit Christian Karembeu par son passé et ses collines qui embrassent la baie en bordure de la mer Méditerranée[k 26].

Il marque son unique but en équipe de France lors d'un match en Roumanie : la France l'emporte 3-1 face à la sélection roumaine dans une rencontre déterminante pour la qualification à l'Euro 1996[k 27].

Lors de cet Euro 1996, qui a lieu en Angleterre, Christian Karembeu est un titulaire indiscutable au milieu de terrain. Cependant, il est suspendu pour la demi-finale après un deuxième carton jaune en quart de finale face aux Pays-Bas[19]. La France perd alors sa demi-finale aux tirs au but face à la République tchèque[k 28].

En 1996, la polémique sur le fait que les joueurs de l'équipe de France et notamment Christian Karembeu ne chantent pas la Marseillaise prend de l'ampleur. Jean-Marie Le Pen déclare qu'il est « artificiel de faire venir des joueurs de l'étranger et de les baptiser équipe de France ». Le président du Front national juge inadmissible que « la plupart des joueurs français ne sachent pas ou ne veuillent pas chanter La Marseillaise »[k 29],[20].

Nimbé de ses sélections en équipe de France, le joueur kanak est retenu pour presque tous les matches par Eriksson, avec qui les relations restent franches et amicales. Ce rythme impose une discipline de fer, plus dure encore que celle enseignée à Nantes. La Sampdoria attend de ses joueurs un esprit de compétition à toute épreuve et une rigueur implacable. Christian Karembeu gagne en maturité et en notoriété internationale en intégrant le championnat italien, où son club termine la saison 1995-1996 à la sixième place[k 30].

Ses performances n'échappent pas aux dirigeants du Real Madrid et du FC Barcelone, les deux clubs les plus huppés d'Europe, qui sont séduits par sa puissance physique et ses jambes infatigables. Places fortes du football espagnol, qui chaque dimanche attirent des dizaines de milliers de spectateurs dans les stades, le Real et le Barça disposent des budgets les plus élevés au monde et se livrent chaque année une guerre sans merci pour engager les plus grands joueurs étrangers[k 30].

Délié de tout engagement, Clarence Seedorf rejoint l'Espagne dès le mois d'août, tandis que son ami kanak, dont le contrat court encore sur deux années, se heurte au refus catégorique de la Sampdoria. Dans les faits, les dirigeants du club génois ont déjà « vendu » Karembeu au FC Barcelone pour une somme bien supérieure à celle proposée par Madrid et ils se sont engagés à ne jamais le céder au rival madrilène[21]. La rumeur court que le Barça a promis à la Sampdoria 65 millions de francs (soit près de 12,5 millions d'euros de 2011)[k 31],[22].

Pour échapper à cet imbroglio, il décide de se ressourcer dans le Pacifique et retourne en Nouvelle-Calédonie pour la première fois depuis la mort de son père. Alors que Christian Karembeu est en vol pour retourner en Europe, il apprend que trois de ses cousins sont morts dans un accident de voiture[k 32]. Encore sous le choc, Christian Karembeu retrouve la Sampdoria dans une ambiance chaque jour plus pesante. Le nouvel entraîneur César Luis Menotti le laisse de côté, choisissant de ne pas l'impliquer dans le jeu. Ce bras de fer suscite l'attention des médias et plusieurs journalistes harcèlent Karembeu. Mécontents de ce refus de se plier à leur volonté, les dirigeants de la Sampdoria le privent de match tous les week-ends[23].

En , les deux clubs se mettent enfin d'accord sur la somme de 500 millions de pesetas[24] (soit environ 3 millions d'euros)[25] pour la venue de Karembeu au Real Madrid. Après un bras de fer de six mois, Christian Karembeu rejoint enfin l'Espagne. En une saison et demi, il a disputé 62 matches avec la Sampdoria[k 33].

Consécration européenne au Real Madrid puis mondiale en équipe de France (1997-2000)

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Il est présenté à Madrid et reçoit le numéro 22 sur son nouveau maillot. L'Allemand Jupp Heynckes, successeur de Fabio Capello, accueille Christian Karembeu à bras ouverts et profite des matchs de Ligue des champions pour le remettre en jambe et en tirer le meilleur parti. Au Real Madrid, Christian Karembeu découvre un nouvel univers, où la victoire est indispensable. En revêtant le maillot blanc, il accède au statut de star du football espagnol, avec toute la popularité et l'exigence de victoires que cette position implique[k 33].

Dans le 11 de départ aligné par Jupp Heynckes en finale de la Ligue des champions 1998, Karembeu est positionné milieu droit.

Porté par une équipe talentueuse, qui compte dans ses rangs entre autres le Brésilien Roberto Carlos, le Néerlandais Clarence Seedorf ou encore l'Italien Christian Panucci, le Real Madrid se hisse en quart de finale de la Ligue des champions 1997-1998 contre le Bayer Leverkusen. Au match retour, le , Christian Karembeu envoie le ballon au fond des filets à la 52e minute, prenant sa revanche sur le quart de finale avec Nantes perdu contre la même équipe, quatre ans plus tôt. Il récidive deux semaines plus tard, en demi-finale à domicile, en marquant contre le Borussia Dortmund, qui perd la partie 2-0. Les performances de Christian Karembeu prouvent que son transfert est une bonne affaire pour le Real, les supporters le surnomment « le Kanak aux trois poumons »[k 34].

Le 20 mai, la finale de la Ligue des champions se déroule à l'Amsterdam ArenA face aux Turinois de la Juventus. Christian Karembeu affronte deux de ses coéquipiers en équipe de France : Zinédine Zidane et Didier Deschamps. Grâce à un but de Predrag Mijatović, en seconde période, les Merengues[Note 1] remportent, pour la première fois depuis 1966, la « Coupe aux grandes oreilles »[Note 2]. Le bras de fer avec les dirigeants de la Sampdoria n'aura donc pas été en vain. Surtout, à un mois du Mondial 1998 et au moment où Aimé Jacquet doit choisir les vingt-deux joueurs qui disputent la Coupe du monde, cette victoire européenne peut s'avérer déterminante[k 35].

À peine la saison 1997-1998 terminée, Christian Karembeu est sélectionné avec les Bleus pour la coupe du monde et commence la préparation à celle-ci par le Tournoi Hassan II disputé au Maroc. La préparation se poursuit à Clairefontaine où les Bleus et Aimé Jacquet essuient les critiques des médias et notamment du quotidien sportif L'Équipe[k 36]. La coupe du monde débute et la France remporte ses deux premiers matches assez facilement 3-0 et 4-0 respectivement contre l'Afrique du Sud et l'Arabie saoudite. Il fait son entrée dans la compétition le 24 juin à Lyon face au Danemark pour le dernier match de poule. Les Bleus s'imposent 2-1 dans un match sans enjeu. En huitième de finale contre le Paraguay, il reste sur le banc. Pour le quart de finale contre l'Italie, Aimé Jacquet choisit de densifier son milieu de terrain et opte pour un 4-3-3[26]. Christian Karembeu est aligné aux côtés de Didier Deschamps et Emmanuel Petit.

Dans une rencontre tendue où beaucoup de joueurs se connaissent, la France remporte le match aux tirs au but après 0-0 après prolongation. Aimé Jacquet reconduit la même équipe pour la demi-finale contre la Croatie. Mais au bout d'une demi-heure de match, un tacle de Davor Suker, son coéquipier au Real, oblige Karembeu à rejoindre le banc de touche. Mené 1-0 grâce à un but du même homme, les Bleus inversent la situation et se qualifient en finale de la coupe du monde. Quelques heures avant la finale, le , Christian Karembeu appelle son coéquipier du Real, Roberto Carlos. Ce dernier lui apprend que Ronaldo vient d'avoir un malaise. Aussitôt Karembeu prévient Aimé Jacquet, qui méfiant, préfère y faire abstraction et veut se concentrer sur le match[k 37].

Le moment tant attendu arrive, les vingt-deux joueurs qui sont les mêmes que lors des demi-finales entrent sur le terrain. À la 27e minute, Christian Karembeu obtient un corner qui est tiré par Emmanuel Petit. Ce corner délivre une passe décisive pour Zinédine Zidane. Juste avant la mi-temps, Zidane inscrit un second but de la tête ce qui permet à la France de mener 2-0 à la pause. En deuxième période, les Bleus subissent les assauts brésiliens, notamment après l'expulsion de Marcel Desailly à la 67e minute, mais résistent grâce à leur solide défense et leur gardien Fabien Barthez. Dans le temps additionnel, Emmanuel Petit part tromper Claudio Taffarel et scelle le score de 3-0. La France devient championne du monde pour la première fois. Christian Karembeu soulève le trophée de la Coupe du monde sous les yeux de sa famille venue pour l'occasion[k 38]. Le lendemain de la finale, les champions du monde défilent sur les Champs-Élysées devant une foule nombreuse[27]. En septembre, Christian Karembeu, à l'instar de tous ses coéquipiers champions du monde, est décoré de la Légion d'honneur par le président de la République Jacques Chirac au palais de l'Élysée[k 39]. Il est de nouveau élu joueur océanien de l'année, après avoir déjà reçu cette récompense en 1995.

Vicente del Bosque est le second entraîneur de Karembeu au Real Madrid.

Après l'euphorie des victoires, le rythme des entraînements et du championnat espagnol reprend son cours. Le Real termine la saison 1998-1999 à la deuxième place de la Liga, derrière son rival barcelonais, et Christian Karembeu s'inquiète de son avenir au sein des Merengues[k 40]. Handicapé par sa blessure à la cheville, il ne joue que quinze matchs en championnat. Nommé au poste d'entraîneur au retour des vacances, Vicente del Bosque lui redonne pourtant espoir. Après l'avoir fait jouer plusieurs fois milieu de terrain, il ne figure pas parmi les titulaires sur la feuille de match pour disputer, au Stade de France, la finale de la Ligue des champions, le , face à Valence. La rencontre n'a rien de comparable avec la finale qui s'est déroulée deux ans plus tôt. À aucun moment, l'entraîneur madrilène ne le fait entrer sur le terrain. Bien que surpris et amer, il accepte la décision sans broncher, et par un score sans appel de 3-0, le Real accroche à son palmarès une huitième Coupe d'Europe.

Aussi doté soit-il, ce titre ne règle pas les problèmes financiers dans lesquels se débat le club. L'ambiance est houleuse depuis que les experts comptables ont mis au jour une perte de plus de cent cinquante millions d'euros. Prestement débarqué, le président Lorenzo Sanz est remplacé en juillet par l'ambitieux Florentino Pérez. Pour redorer le blason du Real, ce dernier entreprend de moderniser les installations avec le nouveau complexe sportif de Valdebebas, et d'acheter des vedettes internationales. Cette politique de recrutement débute quelques mois auparavant avec la signature de Nicolas Anelka[k 41].

En équipe de France, l'ambiance est plus sereine. Après le titre de champion du monde, Roger Lemerre a succédé à Aimé Jacquet, dont il était l'adjoint. Il connait bien la Nouvelle-Calédonie pour avoir rendu visite à son fils dans la région de La Foa[k 42]. L'engagement de Christian Karembeu sur le terrain, son mental à toute épreuve et son esprit d'équipe en font un pilier de la « maison bleue ». Pour toutes ces raisons, et même s'il ne joue presque plus au Real, l'entraîneur le sélectionne pour l'Euro 2000, organisé en Belgique et aux Pays-Bas. Il ne dispute pas les deux premiers matches contre le Danemark et la République tchèque tous deux remportés. Christian Karembeu ne prend pas ombrage de sa titularisation pour le troisième match de poule contre les Pays-Bas, une rencontre sans enjeu puisque la France est déjà qualifiée. Après des victoires face aux Espagnols en quart puis contre les Portugais en demi-finale 2-1, les Français se hissent en finale de l'Euro face à l'Italie. Le , les Bleus l'emportent grâce à une réalisation de Sylvain Wiltord puis un but en or de David Trezeguet inscrit lors des prolongations. Malgré le fait de ne pas avoir beaucoup joué, il réussit, avec l'ensemble de l'équipe, un doublé historique : Coupe du monde puis Championnat d'Europe.

Le retour à Madrid est moins festif. Non seulement, Christian Karembeu ne foule pas beaucoup les terrains[28] mais les harcèlements des médias sur son couple avec Adriana[Note 3] lui pèsent. À la lumière des caméras et des flashs, il préfère une existence plus discrète, où le jeu reprendrait totalement ses droits[k 43]. Middlesbrough, un club anglais de milieu de tableau, aspire à jouer les premiers rôles et, pour cela, recrute à tout-va. Après avoir recruté Alen Bokšić pour un salaire faramineux, le club anglais est en quête d'un grand nom. Christian Karembeu reçoit une proposition de transfert en Angleterre et son agent Milan Calasan l'incite à accepter. À 30 ans, le champion du monde commence à devenir un « vieux » joueur de moins en moins titularisé avec son club, qui préfère miser sur l'éclosion d'une nouvelle génération. Le salaire astronomique offert par Middlesbrough et les 2,1 millions de livres sterling mises sur la table pour son transfert permettent de boucler l'affaire à la fin de la saison 1999-2000[k 44].

Court passage à Middlesbrough (2000-2001)

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Pour sortir du milieu de classement de la Premier League, les dirigeants du club misent beaucoup sur la solidité et l'expérience de Christian Karembeu. Il a le profil type du joueur physique et puissant apprécié des supporters anglais. Il doit toutefois redoubler d'efforts aux entraînements pour s'adapter à un nouveau style de jeu et aux confrontations avec l'adversaire, beaucoup plus rudes qu'en Espagne[k 45].

Passé l'excitation de la nouveauté, Christian Karembeu est vite gagné par une lancinante frustration. Lui qui a joué les plus belles compétitions européennes se sent à l'étroit dans le championnat anglais. Middlesbrough FC n'a pas sa place dans le « Big Three », formé par Arsenal, Manchester United et Liverpool, qui trustent le haut du tableau. Les montées d'adrénaline connues à Madrid lors de la Ligue des champions lui manquent cruellement. Christian Karembeu supporte de plus en plus difficilement les mauvais résultats de son club[k 46]. Malgré sa campagne de recrutement, le Middlesbrough FC s'enfonce désespérément dans le classement. Lors de la saison 2000-2001, le club recule de deux places par rapport à la saison précédente et termine à la quatorzième place de la Premier League.

Christian Karembeu peut compter sur l'équipe de France pour ne pas perdre pied. En juin, Roger Lemerre le convoque pour la Coupe des confédérations 2001 qui se déroule au Japon et en Corée du Sud. Il joue trois matchs, dont la demi-finale contre le Brésil et la finale contre le Japon. Il retrouve ses sensations et occupe ses postes de prédilection : milieu de terrain défensif et arrière latéral[k 47]. Comblée de bonheur, la France remporte ce trophée, le troisième avec les Bleus pour Karembeu, après la Coupe du monde et l'Euro.

Son malaise en Premier League n'a pas échappé aux nombreux clubs européens qui continuent de le convoiter, à commencer par l'Olympiakos Le Pirée, un des trois plus grands clubs de Grèce. Malgré son statut de champion du monde et d'Europe, Christian Karembeu ne voit aucun inconvénient à rejoindre un championnat considéré comme secondaire dans le milieu du football. Les propositions du club athénien, régulièrement qualifié en Ligue des champions, tombent à point nommé pour satisfaire ses envies et ses ambitions. De leur côté, les dirigeants de Middlesbrough FC ne résistent pas longtemps aux 5,2 millions d'euros déboursés par leur homologue hellénique, et ils laissent partir de bonne grâce leur champion du monde[k 48].

Leader à l'Olympiakos (2001-2004)

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Vue intérieure du stade de l'Olympiakos, lors de la présentation des équipes en Ligue des champions (contre Chelsea)
Christian Karembeu joue dans le Stade Karaïskaki pendant trois saisons.

Les premiers mois avec l'Olympiakos apportent beaucoup de satisfaction à Christian Karembeu, qui a retrouvé les compétitions européennes et l'enthousiasme d'une équipe jeune[29]. Il ne tarde pas non plus à retrouver l'équipe de France, qui fait appel à lui le pour un match amical préparatoire à la Coupe du monde, contre l'Écosse, que les Bleus remportent 5-0[30]. La victoire est toutefois gâchée par les sifflets des supporters à la 57e minute, lorsque Karembeu entre à la place de Vincent Candela. Selon la presse, ces sifflets viennent des performances individuelles du joueur jugeant qu'il n'a plus sa place en équipe de France[31]. De retour au vestiaire, les joueurs et le sélectionneur fustigent cette attitude injuste envers un joueur exemplaire et, dans son agacement, Roger Lemerre n'hésite pas à évoquer devant la presse l'insulte faite « au pays tout entier »[32]. Zinédine Zidane déclare : « C'est le bémol de la soirée, cela vient ternir notre victoire »[33]. Pour sa part, Christian Karembeu minimise l'incident, dans lequel il voit une simple manifestation d'humeur des supporters. Ce match sera son dernier avec l'équipe de France. Quelques jours plus tard, Francis Lalanne enregistre la chanson « À mon ami, le Kanak », en témoignage de sa solidarité[34] et le joueur est touché par l'initiative de l'artiste.

En fin de saison, le club de l'Olympiakos remporte le championnat de Grèce pour la sixième fois consécutive. Dominant tant physiquement que techniquement les joueurs locaux, Christian Karembeu évolue à tous les postes. Ses talents suscitent un tel engouement sportif et médiatique qu'il est élu meilleur joueur du championnat[35]. Il retrouve aussi la grande scène européenne, sur laquelle son club a toutefois du mal à briller jusqu'aux phases finales. Il dispute aussi la finale de la coupe de Grèce perdue deux buts à un face à l'AEK Athènes. Lors de cette rencontre disputée le 28 avril, il est blessé à la cuisse à la suite d'un contact avec Vasílios Tsiártas[36]. La Coupe du monde débute trois semaines plus tard et Roger Lemerre prépare la liste des vingt-deux joueurs à emmener au Japon et en Corée du Sud. Christian Karembeu se remet de sa blessure et les soigneurs ne peuvent garantir sa guérison d'ici le début de la compétition. Finalement, le sélectionneur décide de le remplacer par Alain Boghossian, remarqué pour ses performances avec le Parme FC. Le Kanak échappe ainsi à l'élimination au premier tour des Bleus en Asie[37].

La saison 2002-2003 s'annonce sous les meilleurs auspices, et une fois encore, à l'issue d'un duel avec le Panathinaïkos, l'Olympiakos remporte le championnat de Grèce. Les clubs helléniques ne jouissent pas de la même aura que ceux où a auparavant joué Christian Karembeu, mais leur potentiel lui donne envie de poursuivre avec eux l'aventure[38]. La cote des joueurs grecs ne cesse de grimper sur le mercato international, et plusieurs d'entre eux ont intégré de grands clubs européens. L'année suivante, l'Olympiakos, tenant du titre depuis sept ans, cède la tête du championnat au « Pana », qui le coiffe de seulement deux points[k 49]. En 2004, l'Olympiakos perd de nouveau la finale de la coupe nationale cette fois-ci contre le Panathinaïkos trois buts à un.

Les Grecs effectuent un parcours exceptionnel à l'Euro 2004, organisé au Portugal. Éliminant en quart de finale les Bleus tenants du titre, la Grèce s'impose en finale face au Portugal qui joue à domicile. Pour prouver leur attachement à Christian Karembeu, les responsables du Comité olympique grec lui demandent de participer avec sa femme Adriana Karembeu au relais de la flamme olympique. Le , le couple parcourt 400 mètres la torche à la main, éprouvant une immense fierté[k 50].

Ayant refusé une prolongation de contrat d'un an avec l'Olympiakos[39], Christian Karembeu voit revenir vers lui les clubs étrangers. L'Inter Milan et le Milan AC lui font des offres flatteuses, qu'il décline. Craignant de ne pas avoir beaucoup de temps de jeu dans ces grands clubs, en raison de son âge, il commence à songer à sa fin de carrière et à sa reconversion. Libre de tout contrat, il accepte l'offre du Servette de Genève[40], qui s'accompagne d'un contrat équipementier et d'une collaboration au redressement du club, surendetté et au bord de la faillite[41].

Fin de carrière à Genève puis à Bastia (2004-2005)

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Depuis quelques mois, la formation suisse est entre les mains de Marc Roger, un ancien agent de joueurs que Christian Karembeu a bien connu au FC Nantes. Pour la somme symbolique d'un franc suisse, Roger rachète 87 % des parts du club. Les dirigeants du club suisse comptent sur la venue de joueurs renommés comme Christian Karembeu pour convaincre les investisseurs et les médias de s'intéresser au club. Séduit par l'idée de se frotter à la gestion et de préparer sa retraite sportive, Christian Karembeu signe un contrat triennal dans le championnat suisse, peu connu à l'étranger. Avant même que le milieu de terrain ait pris la mesure de la situation catastrophique du Servette, le club entame le championnat 2004-2005 avec trois points de pénalité pour non-respect des règlements de la Ligue en matière de surendettement[k 51].

Après seulement douze matchs, Christian Karembeu n'a perçu que deux mois de salaire sur cinq et décide de quitter le club. Il baisse les bras et se retire, laissant derrière lui une ambiance plombée par les accusations de faillite frauduleuse à l'encontre des administrateurs. Les recrutements à prix d'or de joueurs comme Karembeu, Stéphane Ziani et Viorel Moldovan précipitent le Servette dans le gouffre, la masse salariale ayant doublé[k 52].

Avant de mettre un terme à sa carrière, Christian Karembeu veut tenir une ultime promesse et rendre hommage aux anciens joueurs kanaks. Lors de ses nombreux séjours en Corse, au moment de sa mise à l'écart à la Sampdoria de Gênes, il s'était engagé auprès des dirigeants du SC Bastia à ne pas quitter le monde professionnel sans passer par leur club[42]. La Corse a été la terre d'élection de nombreux Calédoniens, comme Marc Kanyan Case, Jacques Zimako ou Pierre Ausu[43]. Guère plus argenté et plus performant que le Servette, le club corse présidé par Louis Multari ne parvient pas à s'extirper des bas-fonds de la Ligue 1 où il figure à la 19e place, en position de relégable.

Après dix ans d'absence, il fait donc son retour dans le championnat de France qu'il a quitté sur un sacre en 1995 avec le FC Nantes. Mais comme avec le Servette, il est déjà trop tard pour renverser la vapeur : Christian Karembeu n'empêche pas la relégation du SC Bastia en seconde division. Le 13 octobre, il quitte Bastia, où il n'a joué que sept matchs et met un terme à sa carrière professionnelle[k 53].

En 2022, le magazine So Foot le classe dans le top 1000 des meilleurs joueurs du championnat de France, à la 141e place[44].

Style de jeu

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Christian Karembeu est un joueur très physique qui s'engage et qui va au contact. Son style de jeu repose aussi sur d'excellentes qualités de récupérateur au milieu du terrain[45]. Il est capable de courir très vite, et surtout d'enchaîner de multiples sprints, tout en imposant une masse musculaire importante. Ayant beaucoup de ressources, il est également très endurant. Par contre, sa technique est limitée : peu souple à la cheville, il manque parfois ses passes voire ses contrôles. Ce n'est donc pas un dribleur et encore moins un buteur. Au cours de sa carrière, il n'a marqué que 24 buts. Son jeu de tête n'est pas non plus très performant. Il est surnommé le « Cheval fou » par ses coéquipiers de l'équipe de France en 1998 de par sa grande activité sur le terrain et sa longue chevelure[46].

Joueur droitier[47], Karembeu évolue à ses débuts avec le FC Nantes au poste d'arrière latéral droit. Lors de la saison 1994-1995, Jean-Claude Suaudeau le replace en tant que stoppeur devant la défense aux côtés de Claude Makélélé mais il joue aussi défenseur central occasionnellement[48]. À la Sampdoria[49] et au Real Madrid[50], il est utilisé exclusivement en tant que milieu de terrain défensif. En équipe de France sous l'ère Aimé Jacquet, il joue milieu de terrain défensif et fait partie, en 1998, du milieu à trois aux côtés de Didier Deschamps et d'Emmanuel Petit. Sous l'ère Roger Lemerre, il est le plus souvent remplaçant et alterne les postes d'arrière latéral et de milieu de terrain défensif.

Reconversion

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Portait de face de Christian Karembeu tenant un club de golf
Christian Karembeu au golf de la Ouenghi (Nouvelle-Calédonie) en 2012.

Christian Karembeu souhaite initialement devenir entraîneur de football mais choisit finalement une autre orientation. Il voyage beaucoup en compagnie de son épouse le mannequin slovaque Adriana Sklenaříková, et investit dans le domaine de la boulangerie industrielle.

Il devient ambassadeur de la FIFA en Océanie en 2005[51] avant de faire partie du groupe d'études techniques de la FIFA lors de la Coupe du monde 2010 en Afrique du Sud. Actuellement, il est ambassadeur de la FIFA Interactive World Cup, compétition mondiale de jeu vidéo de football[52]. En février 2007, il est choisi comme ambassadeur de la destination Nouvelle-Calédonie par le groupement d'intérêt économique (GIE) Nouvelle-Calédonie Tourisme Point Sud[53]. Il a depuis été particulièrement actif pour promouvoir le tourisme néo-calédonien en France métropolitaine et en Europe. Dans ce cadre, il a posé pour le calendrier Nouvelle-Calédonie 2008 le mettant en scène au milieu de paysages du territoire dans des photographies d'art prises par Gérard Rancinan[54].

Enfin, il décide d'organiser, en partenariat avec la Confédération du football d'Océanie (OFC), son jubilé par un match de gala au stade Numa Daly de Nouméa le . Il oppose une équipe baptisée « France 98 » composée de plusieurs joueurs de l'équipe championne du monde en 1998 (Karembeu lui-même, Laurent Blanc, Alain Boghossian, Lionel Charbonnier, Marcel Desailly, Didier Deschamps, Youri Djorkaeff, Frank Lebœuf et Zinédine Zidane et l'ancien sélectionneur Aimé Jacquet) à une équipe de personnalités du football et de professionnels océaniens (Basile Boli, Ludovic Giuly, Antoine Kombouaré, Reynald Temarii qui est le président de l'OFC, Marama Vahirua, Pascal Vahirua, Victor Zéoula, ancien attaquant d'origine kanak du RC Ancenis et Tim Cahill, avec pour entraîneur Gérard Houllier). Sont également présents Sepp Blatter, président de la FIFA, et Michel Platini, président de l'UEFA. Les « Bleus 98 » font ensuite une tournée de quatre jours dans les différentes provinces de Nouvelle-Calédonie. Les mêmes participants ont également joué un match de gala pour le jubilé de Pascal Vahirua à Papeete le [55],[56].

En juin 2013, Karembeu intègre l'encadrement de son ancien club, l'Olympiakos Le Pirée, en tant que conseiller chargé de la prospection des joueurs et des relations internationales[57].

Carrière extra-sportive

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Télévision

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En 2006, Christian Karembeu devient consultant pour le commentaire des matchs diffusés par France Télévisions[58]. En 2008, il devient consultant pour Orange sport[59]. En 2010, il rejoint la chaîne Trace TV[60].

Christian Karembeu est le présentateur de la série documentaire Des Îles et des Hommes, diffusé sur Planète en 2010 et 2011, un voyage parmi six des plus belles îles au monde[61].

En 2018, il fait une apparition, dans son propre rôle, dans l'épisode 1998-2018, retour vers le futur de la série Joséphine, ange gardien.

Controverse

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Photo de guerriers présentée à l'Exposition Coloniale de Paris en 1931
Des guerriers Kanaks.

Malgré ses nombreuses sélections en équipe de France, il a toujours refusé de chanter La Marseillaise, face aux propos de Jean-Marie Le Pen qualifiant l'équipe de France comme une équipe trop noire. Christian Karembeu raconte le 23 février 2011 dans l'émission C à vous de France 5 qu'il chantait enfant la Marseillaise et que les propos de Jean-Marie Le Pen l'ont renvoyé à ses origines mais aussi en référence au passé colonial de la France dans sa région, la Nouvelle-Calédonie, au point de refuser de chanter son hymne national. Son arrière-grand-père paternel, Willy Karembeu, fait notamment partie des Kanaks exhibés au Jardin d'acclimatation et présentés comme cannibales en marge de l'Exposition coloniale de 1931 du Bois de Vincennes[62].

Toutefois, on peut noter qu'il est assez courant de voir des joueurs ne pas chanter La Marseillaise. Michel Platini, à une autre époque, faisait partie lui-même de ces joueurs, considérant qu'il s'agit d'« un hymne guerrier qui n'a rien à voir avec le jeu »[63].

Le , le président Jacques Chirac rompt le moratoire et ordonne la réalisation d'une dernière campagne d'essais nucléaires dans le Pacifique. Christian Karembeu prend publiquement position contre. Il est soutenu par son club, la Sampdoria ainsi que les championnats italien et suisse[64]. Le , les arrêts définitifs des essais nucléaires dans le Pacifique sont annoncés[65].

Bien que la reconnaissance de l'équipe de Nouvelle-Calédonie par la FIFA soit postérieure à la dernière sélection du champion du monde Christian Karembeu en équipe de France de football, il ne peut plus jouer pour l'équipe de Nouvelle-Calédonie ayant été international français. En janvier 1998, dans une interview accordée à Blanco y Negro, supplément du quotidien espagnol ABC, et alors qu’on lui demande si être désigné comme « le joueur français » le dérange, il répond : « C’est tout simplement inexact. Je ne me suis jamais senti Français. Je sais d’où je viens, où je suis né. J’appartiens à une société qui a son organisation, qui vit avec Dieu et la Nature. Je suis de Nouvelle-Calédonie. (…) Je ne joue avec la France que parce que c’est une vitrine pour que le monde connaisse mon peuple et ses problèmes »[66]. Il revient très vite sur ses propos : « Je me sentirai toujours de la terre où je suis né, mais en France, on m’a aidé à grandir en gagnant des titres et en défendant le maillot français. Comment pourrais-je ne pas me sentir Français également ? »[67]. En pleine constitution du groupe qui disputera la Coupe du monde 1998, Aimé Jaquet évacue toute polémique : « Il n'y a pas d'affaire Karembeu, rien ne m'a permis de douter de son attachement à l’Équipe de France, il a simplement réaffirmé son attachement à sa terre natale »[68].

Vie privée

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Le couple Karembeu prenant la pose pour les photographes
Adriana et Christian Karembeu au Festival de Cannes 2010.

Christian Karembeu a une courte relation avec une femme rencontrée à Nantes et prénommée Estelle. Ils ont une fille : Ines Hudrenie Karembeu née le [69].

Le , Christian Karembeu rencontre pour la première fois Adriana Sklenaříková à l'aéroport de Milan-Linate[70]. Le mannequin slovaque venait juste de quitter la Fashion Week de Milan pour retourner dans son appartement parisien. Par un pur hasard, les deux jeunes gens se retrouvent sur le même vol et dans la même rangée en classe affaire. Après avoir fait connaissance, Christian Karembeu lui laisse son numéro de téléphone et lui offre une casquette aux couleurs de la Sampdoria[k 54]. Il épouse Adriana Sklenaříková le à Porto-Vecchio en Corse[k 55]. Devenue Adriana Karembeu, elle annonce finalement leur séparation le [71].

En 2017, il se marie avec la première skieuse libanaise à avoir pris part à des Jeux olympiques d'hiver, Jacky Chamoun[72]. Ils sont parents d'une fille, Gaïa née en septembre 2017[73]. Ils accueillent une deuxième petite fille Alessia le 7 janvier 2020[74].

En mai 2024, son neveu et sa nièce sont tués lors d'émeutes en Nouvelle-Calédonie[75].

Aspects socio-économiques

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Christian Karembeu de face
Christian Karembeu lors des Jeux du Pacifique en 2011.

Christian Karembeu est membre du club des Champions de la Paix[76], un collectif d'athlètes de haut niveau créé par Peace and Sport, organisation internationale basée à Monaco et œuvrant pour la construction d'une paix durable grâce au sport. Très impliqué, Christian Karembeu s'est rendu en Haïti en , avec le président et fondateur de l'organisation, Joël Bouzou, afin de renforcer la place du sport dans les efforts de reconstruction du pays et attirer l'attention de la communauté internationale sur les besoins criants qui y persistent. Il est notamment allé à la rencontre des éducateurs et des jeunes bénéficiaires du programme d'urgence mis en place par le Comité olympique haïtien dans les camps de rescapés[77].

En 1999, Christian Karembeu participe au spectacle des Enfoirés en compagnie de ses coéquipiers champions du monde lors du huitième album nommé Dernière Édition avant l'an 2000[78]. En 2009, il annonce son soutien pour la candidature belgo-néerlandaise à l'organisation de la Coupe du monde de football 2018[79]. La Fédération française de football le nomme parrain de la deuxième Coupe de l'Outre-Mer l'année suivante[80]. Il parraine ensuite les 14e Jeux du Pacifique qui se déroulent à Nouméa avec la participation de 5 000 sportifs et personnels techniques originaires de 22 pays insulaires d'Océanie[81].

En 2010, selon le quotidien grec Kathimerini, Christian Karembeu est recherché par les services fiscaux grecs pour ne pas avoir payé ses impôts alors qu'il jouait pour l'Olympiakos Le Pirée. Il aurait touché trois millions d'euros annuellement selon le journal grec, qui précise que le joueur n'aurait payé aucun impôt sur ces sommes[82]. L'année suivante, Christian Karembeu devient le parrain de l'opération Pièces jaunes présidée par Bernadette Chirac[83].

Il est l'ambassadeur de la marque Subbuteo, un jeu de football miniature, qui a fait son retour en France en 2013[84].

Le , le journal Le Monde cite, entre autres, le nom de Christian Karembeu comme évadé fiscal en Suisse dans le cadre du fichier d'HSBC[85].

Statistiques

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Statistiques détaillées par saison

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Statistiques de Christian Karembeu [86],[87]
Saison Club Championnat Coupe nationale Coupe de la Ligue Compétition(s)
continentale(s)
France Total
Division M. B. M. B. M. B. Comp. M. B. M. B. M. B.
1990-1991 Drapeau de la France FC Nantes Division 1 4 0 1 0 - - - - - - - 5 0
1991-1992 Drapeau de la France FC Nantes Division 1 28 0 0 0 - - - - - - - 28 0
1992-1993 Drapeau de la France FC Nantes Division 1 35 2 6 1 - - - - - 1 0 42 3
1993-1994 Drapeau de la France FC Nantes Division 1 29 0 4 0 - - C3 2 0 4 0 39 0
1994-1995 Drapeau de la France FC Nantes Division 1 34 3 3 0 - - C3 7 0 3 0 47 3
Sous-total 130 5 14 1 0 0 - 9 0 8 0 161 6
1995-1996 Drapeau de l'Italie Sampdoria Serie A 32 5 2 0 - - - - - 13 1 47 6
1996-1997 Drapeau de l'Italie Sampdoria Serie A 30 1 - - - - - - - 7 0 37 1
Sous-total 62 6 2 0 0 0 - 0 0 20 1 84 7
1997-1998 Drapeau de l'Espagne Real Madrid Primera División 16 0 2 0 - - C1 5 3 8 0 31 3
1998-1999 Drapeau de l'Espagne Real Madrid Primera División 20 0 5 0 - - C1+SC 5+1 0+0 4 0 35 0
1999-2000 Drapeau de l'Espagne Real Madrid Primera División 15 0 5 0 - - C1+CMC 5+3 1+0 4 0 32 1
Sous-total 51 0 12 0 - - - 19 4 16 0 98 4
2000-2001 Drapeau de l'Angleterre Middlesbrough Premier League 33 4 2 0 1 0 - - - 7 0 43 4
Sous-total 33 4 2 0 1 0 - - - 7 0 43 4
2001-2002 Drapeau de la Grèce Olympiakos Alpha Ethniki 24 1 - - - - C1 6 0 2 0 32 1
2002-2003 Drapeau de la Grèce Olympiakos Alpha Ethniki 22 2 - - - - C1 6 0 - - 28 2
2003-2004 Drapeau de la Grèce Olympiakos Alpha Ethniki 22 0 - - - - C1 6 0 - - 28 0
Sous-total 68 3 - - - - - 18 0 2 0 88 3
2004-2005 Drapeau de la Suisse Servette FC Super League 12 0 - - - - C3 2 0 - - 14 0
Sous-total 12 0 - - - - - 2 0 - - 14 0
2004-2005 Drapeau de la France SC Bastia Ligue 1 7 0 - - - - - - - - - 7 0
Sous-total 7 0 - - - - - - - - - 7 0
Total sur la carrière 363 18 30 1 1 0 - 48 4 53 1 495 24

Buts internationaux

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Équipe de France

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Sélectionné 53 fois en équipe de France de 1992 à 2002, il contribue à sa victoire lors de la Coupe du monde 1998, en France, et au championnat d'Europe 2000 ; il participe également à l'édition 1996[88]. Il ne marque qu'un seul but avec les Bleus, contre la Roumanie en 1995, lors d'un match considéré comme une référence[89]. Il remporte également avec les Bleus la Coupe des confédérations 2001 organisée conjointement par la Corée du Sud et le Japon[90].

Il compte également à son palmarès plusieurs trophées amicaux conquis avec l'équipe de France. Les Français gagnent la Coupe Kirin 1994 au Japon[91], deux éditions du Tournoi Hassan II de football au Maroc, en 1998[92] et en 2000[93], ainsi que le Nelson Mandela Inauguration Challenge Cup en 2000 en Afrique du Sud.

Il compte également deux sélections en équipe de France A'[94],[95] ainsi qu'une sélection en équipe FIFA, en 1999 face à l'équipe d'Afrique du Sud de Nelson Mandela dans un match disputé à Johannesbourg[96].

Finaliste de la Coupe de France en 1993 avec le FC Nantes, Karembeu remporte avec ce club le Championnat de France en 1995[97]. Avec la Sampdoria, il ne remporte qu'une compétition amicale, le trophée Vincenzo Spagnolo en 1996.

Par la suite, avec le Real Madrid, il remporte la Ligue des champions 1998 et accède à la finale de la Supercoupe de l'UEFA 1998[98]. Il est également vice-champion d'Espagne en 1999. Avec le Real, il gagne de nombreuses compétitions amicales : le trophée Santiago Bernabéu en 1998, le trophée Bahía de Cartagena en 1998 et 1999, la coupe Pirelli et le trophée Real Balompédica Linense en 1999 et enfin, le trophée Ciudad de La Línea en 2000.

Avec l'Olympiakos Le Pirée enfin, Christian Karembeu remporte deux fois consécutives le Championnat de Grèce en 2002 et en 2003 et termine vice-champion en 2004. Il est également finaliste avec ce club de la Coupe de Grèce en 2002 et en 2004[99],[100].

Distinctions personnelles

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En 1995, Christian Karembeu est élu joueur océanien de l'année[101] ; il réédite cette performance en 1998[101], année où il reçoit la Légion d'honneur avec toute l'équipe de France victorieuse de la Coupe du monde[102]. En 1999, l'International Federation of Football History & Statistics le consacre 3e meilleur joueur océanien du XXe siècle derrière Wynton Rufer et Frank Farina[103]. En 2002, il est élu meilleur joueur du championnat de Grèce[104] et en 2011, il figure dans l'équipe type spéciale 20 ans des Trophées UNFP.

  • Fait partie de l'équipe de France qui dispute 30 matchs sans défaite (entre février 1994 et octobre 1996)

Décorations

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Notes et références

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  1. Surnom donné aux joueurs du Real Madrid
  2. Surnom du trophée de la ligue des champions de l'UEFA
  3. Christian Karembeu vit une relation avec Adriana Sklenaříková (devenue Adriana Karembeu depuis leur mariage en 1998) à partir de 1996

Karembeu, un champion Kanak

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  1. Pitoiset et Wéry 2011, 23
  2. Pitoiset et Wéry 2011, 27-28
  3. Pitoiset et Wéry 2011, 29
  4. Pitoiset et Wéry 2011, 33
  5. Pitoiset et Wéry 2011, 35
  6. Pitoiset et Wéry 2011, 36
  7. Pitoiset et Wéry 2011, 57
  8. Pitoiset et Wéry 2011, 61
  9. Pitoiset et Wéry 2011, 63
  10. Pitoiset et Wéry 2011, 64
  11. Pitoiset et Wéry 2011, 69
  12. Pitoiset et Wéry 2011, 27
  13. Pitoiset et Wéry 2011, 74
  14. Pitoiset et Wéry 2011, 76
  15. Pitoiset et Wéry 2011, 78
  16. Pitoiset et Wéry 2011, 79
  17. Pitoiset et Wéry 2011, 84
  18. Pitoiset et Wéry 2011, 85
  19. Pitoiset et Wéry 2011, 88
  20. Pitoiset et Wéry 2011, 89-90
  21. Pitoiset et Wéry 2011, 94
  22. Pitoiset et Wéry 2011, 94-95
  23. Pitoiset et Wéry 2011, 95
  24. Pitoiset et Wéry 2011, 97-98
  25. Pitoiset et Wéry 2011, 98-99
  26. Pitoiset et Wéry 2011, 99
  27. Pitoiset et Wéry 2011, 104
  28. Pitoiset et Wéry 2011, 105-106
  29. Pitoiset et Wéry 2011, 106
  30. a et b Pitoiset et Wéry 2011, 139
  31. Pitoiset et Wéry 2011, 140
  32. Pitoiset et Wéry 2011, 141
  33. a et b Pitoiset et Wéry 2011, 145
  34. Pitoiset et Wéry 2011, 146
  35. Pitoiset et Wéry 2011, 146-147
  36. Pitoiset et Wéry 2011, 149
  37. Pitoiset et Wéry 2011, 157
  38. Pitoiset et Wéry 2011, 158
  39. Pitoiset et Wéry 2011, 161
  40. Pitoiset et Wéry 2011, 164
  41. Pitoiset et Wéry 2011, 165
  42. Pitoiset et Wéry 2011, 166
  43. Pitoiset et Wéry 2011, 167
  44. Pitoiset et Wéry 2011, 167-168
  45. Pitoiset et Wéry 2011, 173
  46. Pitoiset et Wéry 2011, 174
  47. Pitoiset et Wéry 2011, 174-175
  48. Pitoiset et Wéry 2011, 175
  49. Pitoiset et Wéry 2011, 177
  50. Pitoiset et Wéry 2011, 178-179
  51. Pitoiset et Wéry 2011, 180
  52. Pitoiset et Wéry 2011, 180-181
  53. Pitoiset et Wéry 2011, 181
  54. Pitoiset et Wéry 2011, 122-123
  55. Pitoiset et Wéry 2011, 162

Références

[modifier | modifier le code]
  1. La traversée du miroir, televentail.com, consulté le 17 mars 2012
  2. Christian Karembeu, croiseur de culture par Jean Paul Billo, sites.radiofrance.fr, consulté le 17 mars 2012
  3. « CALENDRIER LIGUE 1 1989-90 », sur fcnhisto.fr (consulté le )
  4. « COUPE de FRANCE 1990-91 », sur fcnhisto.fr (consulté le )
  5. « Fiche de Christian Karembeu », sur L'Équipe.fr
  6. « Championnat de France Edition 1990 - Hommes - 1990 », sur lequipe.fr (consulté le )
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  8. Gnako et Karembeu en renfort chez les Bleus, humanite.fr, consulté le 26 mars 2012
  9. « Feuille du match France 2-1 Finlande », sur FFF.fr,
  10. « Nantes - RCS 2-2 », sur racingstub.com (consulté le )
  11. a et b « Coupe de France Par équipes - Hommes - 1993 », sur dicosport.lequipe.fr (consulté le )
  12. PSG-Nantes: 3 (buts)-3 (expulsés) la Coupe aux Parisiens, humanite.fr, consulté le 26 mars 2012
  13. « "Trop facile!" », sur L'Equipe.fr, (consulté le )
  14. « Ligue Europa (ex-Coupe de l'UEFA) C3 Edition 1995 - Hommes - 1995 », sur dicosport.lequipe.fr (consulté le )
  15. Christian Karembeu joueur de l'année en Océanie, liberation.fr
  16. (en) « From A to B », sur wsc.co.uk (consulté le )
  17. Dino DIMEO, « Karembeu, avec Gênes et avec plaisir - La Sampdoria attend beaucoup de l'ex-défenseur nantais, et réciproquement », Libération,‎ (lire en ligne)
  18. Un franc de 1995 équivalant à 0,196 01 euros de 2011 (« Coefficient de transformation du franc d'une année, en franc ou en euro d'une autre année », sur insee.fr, INSEE, (consulté le ))
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  21. Barcelone aurait payer pour « bloquer » Karembeu, "letempsarchives.ch", consulté le 26 mars 2012
  22. Un franc de 1996 équivalant à 0,192 22 euros de 2011 (« Coefficient de transformation du franc d'une année, en franc ou en euro d'une autre année », sur insee.fr, INSEE, (consulté le ))
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  28. Karembeu, l'international qui fait banquette en club, humanite.fr, consulté le 27 mars 2012
  29. Karembeu retrouve la Ligue des champions dans Les Nouvelles Calédoniennes, Consulté le 19 mars 2012
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Bibliographie

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  • Anne Pitoiset et Claudine Wéry, Karembeu, un champion Kanak, Éditions Le Rayon Vert, , 255 p., broché (ISBN 978-2-953-3198-1-1) Document utilisé pour la rédaction de l’article

Filmographie

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Articles connexes

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Liens externes

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