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Aéroport de Nancy-Essey

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Nancy-Essey
Image illustrative de l’article Aéroport de Nancy-Essey
Localisation
Pays Drapeau de la France France
Ville Nancy
Coordonnées 48° 41′ 34″ nord, 6° 13′ 33″ est
Altitude 229 m (751 ft)
Informations aéronautiques
Code IATA ENC
Code OACI LFSN
Nom cartographique NANCY ESSEY TOMBLAINE
Type d'aéroport civil
Gestionnaire Syndicat mixte
Président : Charles Chone
Directeur : Laurent Villa
Pistes
Direction Longueur Surface
03/21 1 400 m (4 593 ft) revêtue
03R/21L 550 m (1 804 ft) non revêtue
Géolocalisation sur la carte : France
(Voir situation sur carte : France)
ENC

L'aéroport de Nancy-Essey est un aéroport du département français de la Meurthe-et-Moselle. Bien que situé sur la commune de Tomblaine, il tire son nom de Nancy et Essey-lès-Nancy.

Cet aérodrome est ouvert au trafic national et international commercial non régulier, aux avions privés, aux IFR et aux VFR.

Histoire

Avant 1926 le plateau de Malzéville était utilisé comme aérodrome militaire. Mais, trop petit, sans possibilité d'extension et d'un usage malaisé, son transfert sur un terrain mieux adapté aux besoins grandissants de l'aviation est pris sur la proposition du lieutenant-colonel Bouchet. Les travaux, effectués par le 15e régiment du génie de l'air, ont lieu en 1924 et 1925 et en mai 1926, les escadrilles de la base d'Essey-les-Nancy sont transférées vers le nouvel aéroport[1].

Usage militaire

L'aérodrome a été utilisé par l'armée de l'air avant la Seconde Guerre mondiale, et a accueilli une école de pilotage dès 1936. Il a été occupé par la Luftwaffe entre 1940 et 1944, et a été bombardé à plusieurs reprises.

Le terrain de Nancy-Essey fut une importante base de l'aviation légère de l'armée de terre depuis les années 1950 jusqu'à la fin des années 1990. Les unités suivantes y furent notamment basées :

  • 6e GALAT
  • 6e GALREG
  • 11e GHL
  • 7e RHC
  • 4e RHCM
  • GALAT 102
  • CISALAT
  • COMALCA 1

Usage civil

À cause de la trop grande proximité de Paris, l'aviation commerciale s'est développée tardivement en Lorraine. L'aéroport a été utilisé au milieu des années 1930 par la compagnie postale Air Bleu, qui exploitait une ligne Paris-Le Bourget - Nancy - Strasbourg, mais cette expérience fut de courte durée. Les activités commerciales ne reprirent que dans les années 1950, sous l'impulsion de la compagnie locale appartenant aux fonderies de Pont à Mousson, la Pamair. L'aéroport a accueilli des vols réguliers jusqu'en 1991, année au cours de laquelle tous ceux-ci ont été transférés sur le nouvel aéroport Metz-Nancy-Lorraine, mieux équipé.

L'aéroport a ainsi accueilli diverses compagnies régulières notamment Air Vosges, Rousseau Aviation, Air Alsace puis TAT devenue par la suite Air Liberté. Des lignes vers Paris, Lyon, Londres, Dijon (avec prolongement vers Limoges et Bordeaux), Nice, Toulouse et Nantes ont été exploitées dans les années 1970 à 1990. Au milieu des années 1970, l'aéroport était relié à :

- Londres Gatwick et Colmar en SN 601 - Corvette d'Air Alsace puis Air Alpes
- Dijon, avec prolongement sur Limoges et Bordeaux en Beechcraft 99 d'Air Limousin
- Lyon et Paris en Nord 262 de Rousseau Aviation, lignes reprises par la suite en Fairchild 227 de TAT.

Au début des années 1980 il accueillait 50 000 passagers par an[2]. Avec le rachat par TAT de différentes compagnies de troisième niveau, dont Air Alpes, Air Alsace ou Rousseau Aviation, et surtout l'augmentation des prix du carburant, la plupart des lignes ont été fermées à la fin des années 1970. Seules subsistaient celles de Paris et de Lyon. Afin de défricher les futures lignes de l'aéroport régional, un certain nombre de destinations ont été ouvertes par TAT à la fin des années 1980, comme Nantes et Toulouse en beechcraft 200.

Actuellement, le terrain accueille une petite école de formation de pilotage, et sert essentiellement aux vols de tourisme et d'affaires. Il sert également de plate forme de délestage en cas de fermeture de l'aéroport régional. La Chambre de Commerce et d'Industrie de Meurthe et Moselle a décidé d'investir 7 millions d’euros afin de réaliser 2 stations d’avitaillement, d'entreprendre la construction de nouveaux bâtiments et la réhabilitation des bâtiments du 4e RHC, le doublement du taxiway, allongement de la piste à 1 650 m, et la réalisation des voiries diverses (parking, clôtures…). L'accueil des activités de maintenance est aussi une piste suivie par l'aéropôle, avec notamment l'accueil dès début 2013 de la société Icarius Aerotechnics, spécialisée dans l'entretien des avions de largage de parachutistes.

Notes et références

  1. Claude Perrin, « Séance du 17 décembre 2004 : Histoire et avenir des liaisons aériennes régionales en Lorraine », dans Mémoires, Académie de Stanislas, vol. XIX, 2004/2005, p. 171–194.
  2. François Reitel, La Lorraine, Paris, PUF, coll. « Que sais-je? », , 125 p. [détail de l’édition] (ISBN 2-13-037369-0), p. 86.

Liens externes