Aller au contenu

Alfred Riom

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
Ceci est une version archivée de cette page, en date du 2 juillet 2014 à 11:27 et modifiée en dernier par Ajurieu (discuter | contributions). Elle peut contenir des erreurs, des inexactitudes ou des contenus vandalisés non présents dans la version actuelle.

Alfred Riom
Fonctions
Maire de Nantes

(4 ans)
Prédécesseur Ernest Guibourd de Luzinais
Successeur Hippolyte-Étienne Etiennez
Biographie
Date de naissance
Lieu de naissance Nantes (Loire-Atlantique)
Date de décès (à 17238 ans)
Lieu de décès Nantes (Loire-Atlantique)
Nationalité Française

Alfred Riom

Alfred Riom, né le à Nantes et mort le à Nantes[1], est un industriel et un homme politique français, maire de Nantes de 1892 à 1896.

Biographie

Origines familiales et débuts professionnels

Alfred Joseph Riom est le fils de Joseph Benoît Santiago Riom[2], ferblantier, et de Clémentine Pacaud.

Il reçoit une éducation d'enfant du peuple à l'école communale puis à l’école professionnelle Livet de Nantes.

Dès 1861, Alfred Riom travaille comme représentant des Forges d'Hennebont (Morbihan), alors principal fournisseur des fabricants de boîtes de conserve.

Vers 1865, il épouse Euthalie Méloée Eléonore Sallé, née en 1837[3], dont il a un fils : Alfred Joseph, né le 28 mars 1867.

L'industriel

En 1868, il fonde sa propre usine d’impression sur métaux[4].

En 1889, il s’intéresse à un projet concernant la société des Forges de Basse-Indre, dont il est actionnaire ; il s'agit de créer une usine de fer blanc à Nantes, mais il ne trouve pas les capitaux nécessaires (ce projet, repris par Jules-Joseph Carnaud, aboutira en 1903 avec la société JJ Carnaud et Forges de Basse-Indre). En 1890, il commence la fabrication de coffrets et panneaux publicitaires. Vers 1900, il s'occupe de plusieurs activités :

– armement[5] (il possède en effet au moins trois navires qui portent le nom de membres de sa famille) ;
– métaux (fer-blanc, tôles, fers noirs, étains, plombs, cuivres, zincs, fontes) ;
– impression sur métaux ;
– tableaux-réclame.

Il est fait chevalier de la Légion d’honneur le  ; la décoration lui est remise par Eugène Livet. Son dossier indique que : « M. Riom a fait faire à l’industrie métallurgique de toute la région les plus grands progrès ; il a créé de nouveaux débouchés à cet égard en Espagne, au Portugal, en Angleterre, en Autriche, il a des succursales importantes dans plusieurs pays d’Europe et il a même étendu à l’Amérique le champ de son activité industrielle. »

La direction de l'entreprise sera reprise par Léon Chambon, son gendre.

À ses responsabilités de chef d'entreprise, il ajoute des fonctions les organismes patronaux : il est membre de la Chambre de commerce de Nantes où il est élu quinze années de suite ; en 1877, il devient juge suppléant au tribunal de commerce, puis sera juge titulaire, premier juge, enfin, président en 1887-1888.

Il est aussi vice-président de l’Association polytechnique nantaise[6], qui donne une formation professionnelle à des adultes des deux sexes.

L'homme politique

Membre du Parti républicain à la fin du Second Empire, Alfred Riom entre au conseil municipal de Nantes. En 1881, il devient adjoint de Mathurin Brissonneau. Battu aux élections municipales de 1884 et 1888, il se présente aux cantonales de 1889 et est élu conseiller général contre le socialiste Charles Brunellière.

En 1892, il remporte les élections municipales des 1er et 8 mai et est élu maire le 15 mai par 28 voix contre 1 à Gustave Roch et 7 bulletins blancs.

Mais il échoue de nouveau en 1896 (élections des 3 et 10 mai).

Il est candidat aux élections sénatoriales en 1900, mais est encore battu.

Le maire de Nantes

Parmi ses adjoints, on peut noter les noms de Gustave Roch, d'Albert Malherbe et d'Etienne Etiennez.

Alfred Riom est maire de Nantes pendant une période difficile sur le plan économique, marquée par un important mouvement de grèves en 1893.

La production de sucre qui s’était élevée à 45 000 tonnes en 1891 tombe à 33 000 tonnes en 1893. Le tonnage des navires mis à l’eau par les chantiers de construction a chuté de 8 662 à 5 754 tonneaux pendant la même période. La crise et le chômage qui accompagne cette période atteint son point critique en 1893. Fin avril presque toutes les usines sont touchées par les grèves. Un comité général de grève s’installe à la mairie : il y a 7 718 grévistes, soit 59 % des ouvriers. Le travail reprend les 3 et 4 mai. À aucun moment, durant le conflit, les autorités n’ont eu recours à la répression.

En même temps, il doit faire face à une grave épidémie de choléra qui cause la mort de 592 personnes, ce qui conduit le conseil municipal à créer un bureau municipal d’hygiène, ainsi que des services de santé publique, d’assistance, de prévoyance et de mutualité.

Par ailleurs, la municipalité Riom a favorisé la création de la bourse du travail et lancé plusieurs grands projets d’urbanisme.

Voir aussi

Bibliographie

  • René Blanchard, Le Livre doré de l’hôtel-de-ville de Nantes, Supplément 2, Imprimerie Salières, 1901, pages 5-7.
  • Yves Rochecongar, Capitaines d’industrie à Nantes au XIXe siècle, Éditions MeMo, 2003.Document utilisé pour la rédaction de l’article

Liens externes

État-civil :Archives municipales de Nantes
  • Acte de naissance d'Alfred Joseph Riom 1 : Nantes, 1842, 5e canton, 10 octobre, vue 64
  • Acte de naissance d'Alfred Joseph Riom 2 : Nantes, 1867, 6e canton, 29 mars, vue 16 (né la veille). Témoins : Édouard Normand et Simon Sallé
Informations

Notes et références

  1. Il est inhumé au cimetière Miséricorde
  2. Né à Madrid le 13 janvier 1813.
  3. Livre doré, pages 6 et 7. Date du mariage non précisée.
  4. « Livet-Histoire - Alfred Joseph Riom », sur Histoire du lycée Livet (consulté le )
  5. Sous la raison sociale Armement A. Riom.
  6. fondée en 1865