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Association pour la restauration du Japon

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Association pour la restauration du Japon
Présentation
Président Shintarō Ishihara
Fondation
Siège Osaka
Vice-président Tōru Hashimoto
Secrétaire général Ichirō Matsui
Président de la Commission des Affaires de la Diète Takeo Hiranuma
Représentants
11  /  480
Conseillers
7  /  242
Idéologie Droite,
Fédéralisme,
Conservatisme,
Libéralisme économique,
Nationalisme japonais,
Conservatisme social
Couleurs Vert
Site web http://j-ishin.jp/

L'Association pour la restauration du Japon (ARJ) (日本維新の会, Nippon Ishin no Kai?) est un parti politique japonais créé officiellement le , mais dont la fondation a été préparée depuis le début du mois de septembre de cette année. Elle est présidée par Shintarō Ishihara.

Le parti a d'abord été fondé sous le nom d'"Association pour la restauration d'Osaka" et était dirigé par le maire d'Osaka Tōru Hashimoto et le gouverneur d'Osaka Ichirō Matsui. Le , Hashimoto et l'ancien gouverneur de Tokyo Shintarō Ishihara annoncent la fusion entre l'Association pour la restauration du Japon et le Parti de l'aube, fusion qui, espèrent-ils, leur permettra de devenir la 3e force politique lors des élections législatives japonaises de 2012.

L'Association pour la restauration du Japon est le seul grand parti politique dont le siège est localisé à l'extérieur de Tōkyō.

Direction

Shintarō Ishihara
Tōru Hashimoto

Les personnalités issues de l'Association pour la restauration d'Osaka créée en 2010 par Tōru Hashimoto sont mentionnés par le sigle ARO, et celles venues du Parti de l'aube de Shintarō Ishihara et Takeo Hiranuma par PDA, les dissidents récents des partis nationaux par ex-PDJ, ex-PLD ou ex-VP.

Après la fusion avec le Parti de l'aube le , la direction de l'ARJ est ainsi constituée :

Parlementaires

ARJ originelle de Hashimoto (septembre-novembre 2012)

À l'origine, il s'agissait d'un parti politique local soutenant l'action du gouverneur de la préfecture d'Osaka, devenu ensuite maire de la ville d'Osaka, Tōru Hashimoto. Celui-ci étant devenu une personnalité politique populaire dans l'ensemble du Japon et prenant régulièrement des positions en matière de politique nationale, l'ARJ est ainsi fondée en 2012 pour essayer d'étendre les principes politiques de Hashimoto à Tōkyō et dans d'autres préfectures.

Figures provenant du Parti de l'aube (novembre 2012)

Takeo Hiranuma

Le Parti de l'aube (PDA), co-présidé par Shintarō Ishihara (gouverneur de Tōkyō de 1999 à sa démission pour pouvoir revenir sur le devant de la scène nationale en ) et Takeo Hiranuma, est le nom pris à partir du par l'ancien Parti de l'aube du Japon, lui-même créé le par des dissidents de plus ou moins longue date du PLD. Contrairement à la plupart des parlementaires ayant rejoint auparavant l'ARJ, ils défendent pour la plupart des positions nationalistes et conservatrices voire traditionnalistes, sont plus âgés, ont déjà une relativement longue expérience politique et viennent surtout de circonscriptions rurales. En , il y avait 5 parlementaires du PDA, dont :

  • Députés (2) :
    • Takeo Hiranuma (né le , 3e district de la préfecture d'Okayama) : arrière-petit-neveu biologique par sa mère et fils adoptif de l'ancien Premier ministre d'avant-guerre Kiichirō Hiranuma, il est député pour une circonscription de la préfecture d'Okayama depuis 1980. Il fut membre du PLD jusqu'en 2005, ministre des Transports de 1995 à 1996 mais surtout du Commerce extérieur et de l'Industrie (rebaptisé en 2001 ministre de l'Économie, du Commerce et de l'Industrie) de 2000 à 2003. Il a fait partie des « rebelles postaux » s'étant opposé au projet de privatisation de la poste de Jun'ichirō Koizumi : cela lui a valu d'être limogé du gouvernement en 2003 et de se voir refusé l'investiture du PLD aux élections législatives de 2005. Malgré cela, il a été réélu en tant qu'indépendant. Il est connu pour ses positions conservatrices, nationalistes, voire xénophobes. Il organise ainsi le une réunion avec 40 parlementaires contre le projet de loi de réforme de la succession japonaise qui prévoit à l'époque d'ouvrir celle-ci aux femmes, et déclare alors craindre que, si la réforme est mise en place et que donc la princesse Aiko devienne un jour impératrice, elle épouse plus tard un étranger « aux yeux bleus »[[]]
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      . Le , suite à l'appel lancé en par la conseillère démocrate Renhō, d'origine taïwanaise par son père, de réduire les fonds gouvernementaux investis dans l'élaboration d'un super-ordinateur, il l'accuse de ne pas assez défendre les intérêts du Japon et dit d'elle : « Je ne veux pas dire, mais elle n'est pas Japonaise à l'origine. Elle a été naturalisée, puis elle est devenue parlementaire »[[]]
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      . Il avait fondé, après les élections législatives du , un groupe parlementaire baptisé « Comité pour le Bien-être des Citoyens et la Raison d'état » et réunissant des députés indépendants d'opposition au PDJ et au PLD. Co-président du Parti de l'aube du Japon avec Kaoru Yosano de sa création en 2010 jusqu'à la défection de Yosano pour la majorité dominée par le PDJ en , il prend ensuite seul la tête de ce petit parti jusqu'à être rejoint par Shintarō Ishihara. Une fois passé à l'ARJ, il prend la présidence de la commission des affaires de la Diète de ce parti.
    • Hiroyuki Sonoda (né le , 4e district de préfecture de Kumamoto) : député pour une circonscription de la préfecture de Kumamoto depuis 1986, il est successivement membre du PLD et de la faction Seiwakai (ex-faction Fukuda et Abe, conservatrice libérale et réformatrice) de 1986 à 1993, du Nouveau Parti pionnier (centre réformiste) de 1993 à 1998, des non inscrits de 1998 à 1999 et de nouveau du PLD, mais cette fois-ci en son sein du Kōchikai ou faction Koga (conservatisme modéré et recherche de la cohésion entre les factions), de 1999 à 2010. Il a soutenu la politique réformiste libérale de Jun'ichirō Koizumi et tout particulièrement la privatisation de la poste. Nommé secrétaire général adjoint du parti en 2009, il quitte le mouvement en même temps que Kaoru Yosano, et pour les mêmes raisons (par opposition au président de ce parti à l'époque, Sadakazu Tanigaki, qu'ils ne jugent pas assez offensif dans ses attaques contre la nouvelle majorité et notamment de ne pas assez jouer sur les scandales financiers qui touchent alors le Premier ministre Yukio Hatoyama et le secrétaire général du PDJ Ichirō Ozawa), le . Il est le secrétaire général (et donc numéro 3 jusqu'en 2011 puis numéro 2) du PDA durant toute son existence de 2010 à 2012.
  • Conseillers (3) :

Figures ralliées après la fusion avec le PDA (novembre-décembre 2012)

Alliances

L'ARJ de Tōru Hashimoto, portée par de bons sondages depuis sa création, affirme vouloir constituer une « troisième force » entre le PLD et le PDJ aux élections législatives du , et négocie très tôt avec les autres petits partis de création récentes pour former une coalition. L'alliance avec le Parti de l'aube de Shintarō Ishihara est annoncée lors d'une conférence de presse commune entre ce dernier, Tōru Hashimoto et le secrétaire général de l'ARJ (ainsi que gouverneur de la préfecture d'Osaka), Ichirō Matsui, à Osaka, le . Cette union surprend les observateurs, d'abord parce que Ishihara semblait plutôt s'orienter vers l'union avec un autre mouvement créé pour soutenir sur le plan national l'action d'un autre maire de grande-ville, le Genzei Nippon du premier magistrat de Nagoya Takashi Nakamura, un projet d'alliance qui avait été critiqué par Tōru Hashimoto. Ensuite, il est noté dans les médias les fortes divergences existant entre les deux hommes et leur mouvement, sur des points apparaissant pourtant comme les principaux thèmes de la campagne : le nucléaire (Tōru Hashimoto apparaît depuis 2010 comme l'un des plus fermes partisans d'une sortie totale et rapide, d'ici aux années 2030, alors qu'au contraire Ishihara veut plutôt soutenir l'industrie nucléaire) et le Trans-Pacific Strategic Economic Partnership ou TPP (le maire d'Osaka, libre-échangiste, soutient l'adhésion du Japon aux négociations sur ce partenariat commercial de la zone Asie-Pacifique, alors que l'ancien gouverneur de Tokyo, suivant une position assez répandue parmi les conservateurs japonais, s'y oppose par crainte que cela ne déstabilise l'agriculture nippone). Un compromis a dû être trouvé : le jour de la fusion, il est décidé que cette nouvelle ARJ défendrait la poursuite des négociations pour rejoindre le Trans-Pacific Strategic Economic Partnership tout en restant vigilant à préserver « l'intérêt national », et d'un autre côté l'objectif clairement annoncé et daté d'une sortie du nucléaire est abandonné au profit d'un projet de dérégulation du secteur de l'énergie. Les points d'accord entre ces deux hommes restent une certaine forme de populisme, le style (passant par une communication directe, voire offensive, concernant la politique étrangère ou l'idée de nation) et la défense de réformes structurelles de type libérales axées sur la critique de l'administration nationale et sur la promotion d'une profonde décentralisation[1].

L'ARJ entame également des négociations pour éviter au maximum des candidatures concurrentes avec Votre Parti, puis lui propose de fusionner le [2].

Références