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Banlieue 13

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Banlieue 13 est un film français réalisé par Pierre Morel, sorti en 2004.

Synopsis

Paris 2010. Un mur d'isolement entoure les cités ghettos de la banlieue. Les gangs y règnent en maîtres absolus. Une bombe est dérobée par le gang le plus puissant de la Banlieue 13. Damien (Cyril Raffaelli), officier d'une unité spéciale de la police, et Leito (David Belle), habitant de la cité, ont 23 heures pour la retrouver et la désamorcer.

Fiche technique

Distribution

Box-Office

Pays ou région Box-office Date d'arrêt du box-office Nombre de semaines
Alt=Image de la Terre Mondial[2] 11 150 000 USD 27 avril 2008
Drapeau des États-Unis États-Unis[2] 1 200 216 USD 31 août 2006 13
Drapeau de la France France[3] 961 850 entrées 14 décembre 2004 5

  • Environ 11 150 000 USD récolté dans 11 pays. 60 % des recettes récoltés uniquement en France.
    • France : 6 921 000 $
    • Corée du Sud : 1 220 000 $
    • États-Unis : 1 200 216 $
    • Russie : 1 010 000 $
    • Royaume-Uni : 510 000 $
    • Mexique : 192 500 $
    • Bulgarie : 39 000 $
    • Hongrie : 27 000 $
    • Portugal : 11 500 $
    • Taiwan : 3 800 $
    • Roumanie : 3 500 $

Commentaire

  • De nombreux commentateurs du film l'ont présenté comme un mélange entre le New York 1997 de John Carpenter (pour l'intrigue) et le cinéma asiatique (dans sa chorégraphie spectaculaire et l'absence d'effets spéciaux). Par ailleurs, Banlieue 13 appartient aussi au registre des Buddy movies.
  • Malgré une critique tiède, le film n'a pas été un échec cuisant en France (ni un gros succès, compte tenu de son budget de 12 millions d'euros), attirant près d'un million de spectateurs. Aux États-Unis c'est l'inverse qui s'est produit, le film n'a pas rencontré un large public faute de distributions dans les salles (151 salles seulement) mais a fait des fidèles qui attendent avec impatience la suite des aventures des deux héros. Hollywood peinant à proposer de nouvelles sensations fortes dans ce registre, la critique locale a souvent vu dans Banlieue 13 le meilleur film d'action de l'année[4]. À l'instar du cinéma d'action asiatique, et contrairement au cinéma d'action hollywoodien, Banlieue 13 est un film « physique » où les effets spéciaux informatiques ont assez peu de place.

Autour du film

  • Le film a été tourné en partie dans la ville de Piteşti en Roumanie et en agglomération parisienne dont une majeure partie à Épinay-sur-Seine (93).
  • Banlieue 13 est la première réalisation de Pierre Morel, qui est habituellement directeur de la photographie.
  • Cyril Raffaelli, cascadeur professionnel reconnu s'est fait remarquer dans d'autres productions de Luc Besson telles que Les Rivières Pourpres 2 (en moine tueur) ou Le Baiser Mortel du Dragon, dans un combat l'opposant à Jet Li. Dans Banlieue 13, il est le chorégraphe de toutes les scènes d'action et tient le rôle de Damien, ce qui constituait une première pour ce cascadeur habitué aux rôles exclusivement physiques.
  • David Belle est l'inventeur du Parkour, art du déplacement. Dans Banlieue 13, il fait la démonstration de son talent dans le registre.
  • Ce sont donc tous les deux des « professionnels », peu habitués à se mettre en avant mais amateurs de performances techniques. Pour cette raison, Banlieue 13 n'a été tourné qu'avec un minimum d'effets spéciaux, 90% des scènes seraient dénuées d'effets informatiques mais aussi de câbles de suspension. En revanche la production est parvenue à imposer des filets de sécurité où il aurait été dangereux de ne pas en mettre.
  • Dans le film, le ministre Krüger parle de « nettoyer la racaille » des banlieues, devenues incontrôlables, de manière expéditive. De son côté, le héros du film explique qu'il lui semble légitime de brûler des voitures pour exprimer sa révolte. Curieusement, Banlieue 13 ne sera pas spécialement évoqué au cours des débats qui ont entouré, un an plus tard, les émeutes de 2005 dans les banlieues françaises, bien que Luc Besson, le producteur du film, ait commenté les mots de Nicolas Sarkozy à l'occasion de ces émeutes : « À la fin de Banlieue 13, on voit un ministre de l'Intérieur[5] qui déclare : Y en a marre de cette racaille qui coûte une fortune à l'État. À tel point que je me demande si Kärcher 1er n'a pas piqué les dialogues à Banlieue 13 [...] « Racaille », « pédigrée », je n'ai rien entendu d'aussi violent depuis Le Pen et sa haine de la différence »[6]
  • Une suite du nom de Banlieue 13 - Ultimatum est sortie en février 2009.

Erreurs factuelles

  • Dans la scène d'ouverture, Leïto utilise une bouteille de Destop pour rendre la drogue inutilisable. Or peu de temps après on le voit plonger les mains dans le mélange pour que la drogue s'écoule dans la baignoire. Le Destop étant un produit composé de soude, Leïto aurait dû se brûler en effectuant ce geste.
  • Lors du combat dans le casino, Damien se protège des balles de ses adversaires grâce à une table de jeu. Quelques minutes plus tard, il abat un bandit au travers d'une autre table de jeu. Normalement les balles devaient l'atteindre quand il s'était réfugié.

Notes et références

  1. Selon l'étude Les coûts de production des films en 2005 disponible sur le site du CNC
  2. a et b (en) Box-office mojo
  3. (fr) Box-office France
  4. « Ce film rend maladroit, ennuyeux et gris tout ce qu'Hollywood a tenté récemment dans le cinéma d'action » (Time), « ce film français délirant est le plus (et peut-être le seul) film d'action fun de l'été (Village Voice) Je ne m'attends pas à recevoir plus d'adrénaline au cinéma cet été. » (Boston Globe)
  5. En fait, il s'agit du secrétaire d'état à la défense.
  6. Magazine Première, décembre 2005

Voir aussi

Liens externes