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Lucien Mahin

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Lucyin Mahin
Lucyin Mahin en 2008.
Biographie
Naissance
(70 ans)
Villance, Belgique
Pseudonyme
Louline VôyeVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Belge
Activités

Lucyin Mahin (Lucien à l'Etat Civil); dont le premier nom de plume, Louline Vôye (qui signifie la chenille voyageuse : blason populaire de son village), est un écrivain en walon, chercheur et promoteur de la langue wallonne qui est né a Villance le 31 décembre 1953.

Présentation

Lucyin Mahin est né le dans le village de Villance, situé dans la province de Luxembourg. Il a donc baigné dans sa jeunesse dans un environnement ou la communication en wallon était courante, mais limitée à un environnement très local. C'est lors de son établissement au Maroc (ou il vit depuis 1981[1]) qu'il prends conscience à la fois de l'étendue et de la cohérence du wallon en tant que langue au-delà du cercle local, que du fait que cette même langue est menacée d'extinction. Cette prise de conscience aboutira à son engagement linguistique.

En tant qu'auteur il a surtout écrit des romans, mais aussi des poésies. Ces romans étaient précurseurs de la littérature wallonne moderne en cela que les protagonistes et lieux de l'action n'y sont pas le petit village rural wallon de l'entre-deux-guerres (comme c'était traditionnellement le cas dans la littérature wallonne du 20e siècle).

Comme promoteur de la langue wallonne, il anime des sites et diffusion de contenus sur internet. En effet, il fût à l'origine du premier "blog" – avant que ce dernier n'existe – écrit en wallon et hébergé chez un fournisseur d'accès internet marocain). Il est rédacteur en chef de plusieurs revues dont : "Li Rantoele gazete". Il organise des conférences, des cours et des tables de conversations lors de ses séjours, en Wallonie. Il rédigea également en cours de langue (centré sur le parler wallon de sa région) qui se voulait un support scolaire.

Lucyin fut un des initiateurs du mouvement aboutissant à la création d'une orthographe unifiée de la langue wallonne (connue comme r(i)fondou walon en wallon). Dans ce cadre, il travaille principalement sur la lexicologie, mais aussi sur la grammaire (notamment des particularités, généralement peu étudiées, des parlers de Basse Ardenne). Il a également été repris dans plusieurs anthologies : Limès (1992, ISBN 2930047011), Paroles d'oïl (Geste éditions, 1994, ISBN 2-905061-95-2), Scrîre[2] (UCW, 1993) et Scrîjeûs d' Ârdène (2002, avec Michel Francard).

De son métier, il exerce la médecine vétérinaire depuis 1977, et a travaillé sa vie durant au Maroc. D'abord a l'Institut agro-véterinaire de Rabat comme enseignant et chercheur jusqu'en 1985. Puis comme vétérinaire à son compte dans la région des Doukkala[3].


Son travail en faveur du wallon, chronologiquement

Langue wallonne

Il a commencé à écrire en wallon au début des années 1980. Les mots de ses premiers textes étaient écrits comme il l'entendait (une orthographe non-officielle qui vise à retranscrire la phonétique à l'écrit). Ceux-ci étaient corrigés par Lucien Léonard, qui est considéré comme une sorte de "précepteur" de Lucyin Mahin, dans l'optique où cette personne l'a aidé à s'initier dans la langue wallonne.

Au début des années 1990, Lucyin Mahin décide avec d'autres militants de la langue wallonne de créer une version standardisée du wallon, du moins pour l'écrit. Cette forme standardisée s'appelle le rifondou et elle constitue l'équivalent du français standard, cette dernière issue de la langue de Molière. Contrairement au français, le processus de standardisation du wallon est toujours en cours. Dès lors, cet auteur continue de se pencher sur ce processus.

Ce vétérinaire est également à l'origine de la création de plusieurs associations sans but lucratif, qui ont pour but de promouvoir la sauvegarde de la langue wallonne : "Soce des Rcàzeus d'walon" (créée en 1995, elle édite une revue : Coutcouloudjoû), ainsi que "Li Ranteule" (renomée "Li Rantoele" ; co-fondée avec Laurent Hendschel en 1996 ; elle aussi édite une revue, qui porte son nom).[3]

Lucyin Mahin enseigne le wallon au centre culturel de Bièvre depuis 2003 sous forme de tables de conservation[4].

Œuvres littéraires

Poésies

Les titres ci-dessus sont retranscrit en rfondou (wallon standardisé) :

  • 1981 :
    • Crapådaedje Les bierdjîs
    • Ene ramixhe copixhe (Première édition)
  • 2010 : Rilidjons
  • 2012 :
    • Pocwè ont i touwé nosse langue ?
    • Cwareme 1434
  • 2014 :
    • Vos, såvaedjes fleurs
    • Broûleuse
    • Cola et Burnot
  • 2015 :
    • Floreye Påke e moes d' avri
    • Fårè
    • Prometeus d' bons djoûs
  • 2017 :
    • Ostant peter dins on violon
    • Prindoz pårt
  • 2018 :
    • C' est ene rowe ki toûne
    • K' i morexhe !
    • Voyes
    • Tins al disbråye
    • Sûtifones
    • Al dilongue del veye
  • 2019 : Disti-rima po les scoles di Bive
  • 2020 : Ene ramixhe copixhe (Seconde édition) — Poenne

Romans et nouvelles

Première et quatrième de couverture de "Moudes a rvinde"
  • 1983 : C' est todi l' aiwe ki doime ki neye[5]
  • 1984 : Li ptite comére avou l' blanke camuzole[5]
  • 2004 : Li batreye des cwate vints[1]
  • 2005 : Eviè Nonne[5]
  • 2005 : On plaijhî våt l' ote[5]
  • 2019 : Moudes a rvinde

Médias

Magazine trimestrielle

Lucyin Mahin est derrière la création du magazine trimestrielle : Li Rantoele. Le premier numéro de ce dernier fût publié en 1996. Des numéros sont toujours publiés actuellement.[6] Il est rédacteur en chef depuis 2005. Durant ses deux premières années, il était seul au commande. Cependant, José Schoovaerts l'a rejoint pour une durée de dix ans dans cette tâche. Depuis 2018, Lucyin Mahin s'occupe de la rédaction avec Jean Cayron. Voici, ci-dessous, une liste à puces (encore incomplète) comprenant les titres des articles écrits par Lucyin Mahin et publié dans ce magazine :

  • 1996 :
    • Été  :
      • Liberia, li dierinne guêre di discolonijhädje ås Afrikes
      • Lèyi fé, lèyi passer ?
    • Hiver :
      • Mètans les onks d'on costé èyèt les ôtes di l'ôte
      • Li spoûle da Andreas Münster
  • 1997 :
    • Printemps :
      • L'après-guere el Bosneye
      • L'Afrike des scolîs
    • Été :
      • Li trop-plin di lwès ècorädje li chomädje et distrûre l’economeye
      • Sabaye çu qu'i tuzet, les studiants espagnols ?
    • Automne :
      • Èviè on monde di rintîs èyèt d' bribeûs (ki va pèter on djoû)
      • Li manêdje
    • Hiver :
      • Lomer les noveas cayets e walon
      • Li fax, ene indjole do tins do vî Bon Diè...
      • Les 68-îs (-resses) cwesk'il (elle) ont divnu ?
  • 2020 :
    • Printemps :
    • Été :
      • Va-t on on djoû rtrover sint Houbert? (co-rédigé avec Dimitri François)
    • Automne :
    • Hiver :
      • Li droet d' rire des djins e walon
      • Gote d' aiwe
Huitante-cinquième numéro du magazine, avec la mascotte de la fête des langues en couverture.

Audiovisuel wallophone

À partir de 2008, il diffuse sur un internet (via des chaines YouTube) des vidéos en wallon de documentaires, interviews de personnes, ou cours de langue wallonne. La première chaîne (inactive depuis 2018) s'appellai la "tévé walon-cåzante"[7].

Références

  1. a et b https://www.lesoir.be/art/un-roman-de-mahin-pour-reunifier-le-wallon_t-20040324-Z0P6A4.html
  2. Scrîre. Panorama de la littérature en langues régionales de Wallonie de 1970 à 1990 (poésie et prose), Liège, Union culturelle wallonne,
  3. a et b Objectif plumes, « Lucien Mahin »
  4. « Le wallon, une langue mourante? Pas à Bièvre! », sur Matélé,
  5. a b c et d https://lucyin.walon.org/lv/index-fr.php
  6. https://reseau-mirabel.info/revue/3694/Li-Rantoele
  7. « Tévé walon-cåzante »