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Gare de Cosne-sur-Loire

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Cosne-sur-Loire
Image illustrative de l’article Gare de Cosne-sur-Loire
Bâtiment voyageurs et entrée de la gare, en 2013.
Localisation
Pays France
Commune Cosne-Cours-sur-Loire
Adresse Place de la Gare
58200 Cosne-Cours-sur-Loire
Coordonnées géographiques 47° 24′ 50″ nord, 2° 55′ 56″ est
Gestion et exploitation
Propriétaire SNCF
Exploitant SNCF
Code UIC 87696146
Site Internet La gare de Cosne-sur-Loire, sur le site officiel de SNCF Gares & Connexions
Services TER
Fret SNCF
Caractéristiques
Ligne(s) Moret - Veneux-les-Sablons à Lyon-Perrache
Laroche-Migennes à Cosne
Saint-Germain-du-Puy à Cosne-Cours-sur-Loire
Voies 3 (+ voies de service)
Quais 2 (dont un central)
Transit annuel 151 936 voyageurs (2021)
Altitude 148 m
Historique
Mise en service
Correspondances
Bus et taxis voir Intermodalité

Carte

La gare de Cosne-sur-Loire, anciennement gare de Cosne[a], est une gare ferroviaire française des lignes de Moret - Veneux-les-Sablons à Lyon-Perrache, de Laroche-Migennes à Cosne et de Saint-Germain-du-Puy à Cosne-Cours-sur-Loire. Elle est située, place de la gare, à l'est et à proximité du centre-ville de la commune de Cosne-Cours-sur-Loire, sous-préfecture du département de la Nièvre, en région Bourgogne-Franche-Comté.

Ouverte en 1861 par la Compagnie des chemins de fer de Paris à Lyon et à la Méditerranée (PLM), elle devient un nœud ferroviaire actif jusqu'à la fin de la Seconde Guerre mondiale, avec notamment une importante activité militaire et un dépôt-relais de locomotives. Redevenue depuis une simple gare de passage, c'est une gare de la Société nationale des chemins de fer français (SNCF), desservie par des trains TER et ayant conservé une activité marchandises.

Situation ferroviaire

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Établie à 148 mètres d'altitude, la gare de Cosne-sur-Loire est située au point kilométrique (PK) 195,104 de la ligne de Moret - Veneux-les-Sablons à Lyon-Perrache, entre les gares ouvertes de Briare (s'intercalent les gares fermées de Châtillon-sur-Loire, Bonny, Neuvy-sur-Loire et Myennes) et Tracy - Sancerre (s'intercale la gare fermée des Girarmes)[1],[2].

Ancienne gare de bifurcation, elle est située au PK 289,0 de la ligne de Laroche-Migennes à Cosne[1] (partiellement déclassée) et au PK 299,8 de la ligne de Saint-Germain-du-Puy à Cosne-Cours-sur-Loire[1] (partiellement déclassée).

Gare PLM (1861-1938)

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La gare photographiée en mai 1862 par Auguste Hippolyte Collard.

La « gare de Cosne » est mise en service le , par la Compagnie des chemins de fer de Paris à Lyon et à la Méditerranée (PLM) lorsqu'elle ouvre à l'exploitation le tronçon de Montargis à Nevers[3] comme première section de sa ligne de Paris à Lyon par le Bourdonnais[4]. La deuxième voie est posée en 1862[3].

Elle devient une gare de bifurcation lorsque la section de Clamecy à Cosne, de la ligne d'Auxerre à Cosne est mise en service par la Compagnie du PLM le [5]. Le nœud ferroviaire se renforce le de cette même année lors de l'ouverture, par la Compagnie du chemin de fer de Paris à Orléans (PO), de la ligne de Bourges à Cosne[6].

En 1905, on aménage une gare d'échange, origine de la ligne à voie métrique de Cosne à Saint-Amand du Réseau de la Nièvre exploitée par la société générale des chemins de fer économiques. La mise en service est prévue le [7].

Le , les cheminots sont en grève et le jeune soldat Louis Lecoin refuse d'obéir à l'ordre d'aller prendre la garde en gare de Cosne. Lors de son procès devant le Conseil de guerre, il indique qu'il n'a pas subi de pression mais que « sa conscience de syndicaliste lui défendait d'obéir », « ne voulant pas faire acte de répression contre le mouvement des cheminots qu'il approuvait et admirait ». Bien noté par ses supérieurs, il est condamné à six mois de prison[8].

La « gare de Cosne » figure dans la nomenclature 1911 des gares, stations et haltes de la compagnie PLM[9]. C'est une gare de bifurcation de la ligne de Moret-les-Sablons à Nîmes, située entre la gare de Myennes et la gare de Tracy - Sancerre[10], terminus de la ligne de Clamecy à Cosne après la gare de Saint-Martin - Saint-Laurent[11]. La gare est ouverte à l'expédition et à la réception de dépêches privées[12]. Elle dispose des services complets de la grande vitesse (GV) et de la petite vitesse (PV)[13].

Gare SNCF (depuis 1938)

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Le , la SNCF transfère sur route le service voyageurs de la ligne de Clamecy à Cosne. Néanmoins, durant la Seconde Guerre mondiale et jusqu'en 1947, des circulations de trains de voyageurs y sont ponctuellement organisées. Par ailleurs, durant cette même période, la circulation de trains à usage militaire est importante. En , un dépôt-relais du dépôt de la gare de Laroche - Migennes y est aménagé, avec un pont tournant d'un diamètre de 23 m, pour la gestion des 80 locomotives affectées aux circulations des trains militaires sur cette ligne. La seconde voie est déposée en 1943 mais les circulations militaires se poursuivent jusqu'à la fin du conflit. La section d'Entrains à Cosne est fermée le [14]. Le dépôt-relais de Cosne est fermé cette même année 1952[15].

La ligne de Bourges à Cosne est fermée au service des voyageurs en 1966[16].

Lors de la préparation de l'électrification de la ligne du Bourbonnais, au début des années 1980, le poste d'aiguillage mécanique à commandes individuelles, de type Vignier, est remplacé par un poste d'aiguillage tout relais à câblage géographique (PRG)[17]. L'allongement de la troisième voie à quai de 490 m à 695 m permet à la gare de disposer d'une voie d'« évitement circulation accessible dans les deux sens »[18]. On y installe également une « communication franchissable sans arrêt à 60 km/h », qui permet la création d'un « pas de voies uniques temporaires »[19]. Le plan des voies, à quai, de garage et de triage, est remanié, l'ensemble étant adapté aux « besoins croissants du trafic voyageurs »[20]. En 1985, c'est une gare, de deuxième classe, ouverte aux services des voyageurs et des marchandises ; son trafic annuel de voyageurs est de 107 651 billets et de 1 337 abonnements et son trafic de marchandises, notamment des céréales, représente un total de 16 960 tonnes à la réception et de 7 692 tonnes à l'expédition[21].

Le chantier de mise en accessibilité des quais de la gare débute au début du mois d'. Les principales réalisations comprennent le rehaussement des quais 1 et 2 pour permettre d'accéder aux trains de plain-pied, l'aménagement d'une rampe d'accès couverte pour le quai 1, la pose d'un ascenseur sur le quai 2, la mise aux normes des escaliers, de l'éclairage et de la signalétique, la pose de dalles podotactiles, la pose d'une rampe à vélo dans chaque trémie d'escalier, la sécurisation et la fermeture au public du passage planchéié de service. La dépense globale de ce chantier est de 5,2 M€, prise en charge à 80 % par la Région et à 20 % par l'État[22]. Le chantier se poursuit en 2020 pour s'achever en mars 2021[23],[24],[25].

Fréquentation

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De 2015 à 2022, selon les estimations de la SNCF, la fréquentation annuelle de la gare s'élève aux nombres indiqués dans le tableau ci-dessous[26].

Année 2015 2016 2017 2018 2019 2020 2021 2022
Voyageurs 194 441 176 942 179 187 158 219 162 150 116 309 151 936 209 767
Voyageurs et non voyageurs 243 051 221 177 223 983 197 774 202 688 145 387 189 920 262 209

Service des voyageurs

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La gare comprend un bâtiment voyageurs avec guichet ouvert tous les jours. Elle est équipée de distributeurs de titres de transport TER[27].

Cosne-sur-Loire est desservie par des trains TER effectuant des relations de Paris-Bercy, ou de Cosne-sur-Loire, à Nevers).

Intermodalité

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Un parc pour les vélos et un parking y sont aménagés.

Service des marchandises

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Cette gare est ouverte au service du fret[28] (limité à la desserte d'installations terminales embranchées).

Patrimoine ferroviaire

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Le bâtiment voyageurs d'origine est toujours présent et utilisé pour le service ferroviaire.

Notes et références

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  1. Le renommage de la gare de Cosne en gare de Cosne-sur-Loire a lieu à une date non connue. La commune est renommée Cosne-Cours-sur-Loire après la fusion des communes de Cosne-sur-Loire et de Cours en 1973

Références

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  1. a b et c Reinhard Douté, Les 400 profils de lignes voyageurs du réseau ferré français, vol. 2 : lignes 601 à 990, Paris, La Vie du rail, , 239 p. (ISBN 978-2-918758-44-0), « [750/1] Moret - Cosne-S/Loire et [750/2] Cosne-S/Loire - Moulins », p. 94 et 95.
  2. Chaintreau 1987, p. 42.
  3. a et b Poncet 2016, p. 3.
  4. François et Maguy Palau, Le rail en France : Le second Empire, t. 2 : 1858-1863, Paris, Palau, , 223 p. (ISBN 2-950-94212-1, BNF 37658881), « 5.26 Montargis-Nevers 21 septembre 1861 », p. 136.
  5. « Ligne de Laroche-Migennes à Cosne-sur-Loire », sur lignes-oubliees.com, (consulté le ).
  6. Ministère des travaux publics, Bulletin du Ministère des travaux publics : Statistique et legislation comparée, t. XXVIII : Juillet à décembre 1893, Paris, Imprimerie nationale, , 336 p. (lire en ligne), p. 310.
  7. « La ligne de Cosne à Saint-Amand », Le Courrier de la Nièvre, vol. Huitième année, no 10,‎ , p. 3 (lire en ligne, consulté le ).
  8. « Tribunaux : au moment de la grève des cheminots », Journal des débats politiques et littéraires, vol. 122e année, no 819,‎ , p. 3 (lire en ligne, consulté le ).
  9. PLM 1911, p. 14.
  10. PLM 1911, p. 89.
  11. PLM 1911, p. 14 et 97.
  12. PLM 1911, p. 14 et 5.
  13. PLM 1911, p. 14, 50 et 64.
  14. « La ligne Clamecy – Cosne » [PDF] (Paragraphe extrait des Actes du colloque Les chemins de fer en Nivernais – Les amis du Vieux Guérigny – Centre d'étude de la métallurgie Nivernaise), sur cahiersduvaldebargis.free.fr.
  15. Rasserie 1988, p. 34.
  16. « Voie ferrée : ligne Bourges - Cosne-sur-Loire », sur pop.culture.gouv.fr, (consulté le ).
  17. Rasserie 1988, p. 39.
  18. Rasserie 1988, p. 40.
  19. Rasserie 1988, p. 41.
  20. Rasserie 1988, p. 16.
  21. Rasserie 1988, p. 55.
  22. « Communiqué de presse : La gare de Cosne-sur-Loire bientôt accessible à tous grâce aux travaux de mise en accessibilité des quais » [PDF], sur bourgogne-franche-comte.developpement-durable.gouv, (consulté le ).
  23. « Mise en accessibilité de la gare de Cosne-Cours-sur-Loire (58) : les travaux se poursuivent sur le quai 2 », (consulté le ).
  24. « Aménagement : Quai 2 et ascenseur : de nouveaux travaux pour l'accessibilité à la gare de Cosne-sur-Loire », Le Journal du Centre,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  25. Thibault Lacoux, « Chantier : La mise en accessibilité de la gare de Cosne-sur-Loire se poursuit : voici ce qui va changer », Le Journal du Centre,‎ (lire en ligne, consulté le ).
  26. « Fréquentation en gares », sur ressources.data.sncf.com (consulté le )
  27. « Gare de Cosne-sur-Loire », sur ter.sncf.com/bourgogne-franche-comte (consulté le ).
  28. Site fret SNCF : la gare de Cosne.

Bibliographie

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Document utilisé pour la rédaction de l’article : document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.

  • PLM, Chemins de fer de Paris à Lyon et à la Méditerranée : Nomenclature des gares stations et haltes, Paris, Impr. Maulde, Doumenc, , 173 p. (lire en ligne). Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article.
  • Jean Chaintreau, Le Chemin de fer à Montargis et dans le Gâtinais : des origines à nos jours, Le Mée-sur-Seine, Éditions Amatteis, , 301 p. (ISBN 2-86849-046-8). Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article.
  • André Rasserie, Le Bourbonnais 150 ans d'histoire, Grenoble, Presses et éditions ferroviaires, , 65 p. (ISBN 2-905447-05-2). Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article.
  • Roger Courtaud, « Un exemple de valorisation de la France centrale par le rail : le « Tacot » à Cosne d’Allier, 1887-1950 », Revue d'histoire des chemins de fer, nos 24-25,‎ , p. 342-359 (lire en ligne).
  • Martial Poncet (Rapporteur général), Orléans-Gien, Paris-Nevers, POCL : Le ferroviaire un pari d'avenir pour un territoire en perte de vitesse (Rapport à monsieur Christian Bouleau maire de Gien), Gien, Ville de Gien / Cesel, , 23 p. (lire en ligne [PDF]). Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article.

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Articles connexes

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Liens externes

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Origine Arrêt précédent Train Arrêt suivant Destination
Paris-Bercy Briare TER Centre-Val de Loire Tracy - Sancerre
ou Pouilly-sur-Loire
ou La Charité
Nevers
Terminus Terminus TER Bourgogne-Franche-Comté Tracy - Sancerre Nevers
ou Nevers-le-Banlay