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Hommage à Haydn

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Hommage à Haydn
L 123 (115)
page de la partition
Première page de Sur le nom d'Haydn dans la mise en page de l'Hommage à Joseph Haydn de la Revue musicale S.I.M. (1910)

Genre Pièce pour piano
Nb. de mouvements 1
Musique Claude Debussy
Durée approximative min
Dates de composition 1909
Création
Concert de la SNM,
Salle Pleyel, Paris
Drapeau de la France France
Interprètes Ennemond Trillat

L'Hommage à Haydn est une œuvre musicale de Claude Debussy écrite pour piano, composée dans le cadre de l'ouvrage collectif Hommage à Joseph Haydn impulsé par Jules Écorcheville pour la Revue musicale S.I.M. afin de célébrer le centenaire en 1909 de la mort de Joseph Haydn.

Présentation

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L'Hommage à Joseph Haydn est une commande de Jules Écorcheville pour la Revue musicale de la Société Internationale de Musique et son numéro spécial consacré à Haydn à l'occasion du centenaire de la mort du compositeur autrichien[1]. Outre Debussy, participent à cette livraison Maurice Ravel, Paul Dukas, Reynaldo Hahn, Vincent d'Indy et Charles-Marie Widor[2].

La partition de Claude Debussy, Hommage à Haydn, est composée en mai 1909[3], publiée dans la revue sous le titre de « Sur le nom d'Haydn » en janvier 1910[2], puis la même année en édition séparée par Durand sous le titre de « Hommage à Haydn »[4].

La création se déroule à la salle Pleyel le en compagnie des autres œuvres constituant l'Hommage à Joseph Haydn, dans le cadre d'un concert de la Société nationale de musique, avec Ennemond Trillat au piano[5].

L’œuvre est construite autour d'un motif imposé, bâti sur la transposition en notes du nom de Haydn, « H.A.Y.D.N. » (si.la...sol)[6].

Motif musical sur le nom de Haydn utilisé par Claude Debussy.

Le procédé consiste, tel le motif BACH, à donner aux lettres de l'alphabet une correspondance sous forme de notes de musique : c'est un cryptogramme musical[7] (ou une anagramme musicale selon la terminologie du musicologue Jacques Chailley[8]). La « clé » utilisée, qualifiée « d'allemande » par Jacques Chailley, dans le sens où le si naturel n'est pas représenté par un « B » comme en anglais mais par un « H » comme en allemand (selon la désignation des notes de musique en fonction de la langue)[note 1], peut se visualiser ainsi[6] :

Table de correspondance
do mi fa sol la si
A Bb
C D E F G I H
J K L M N O P
Q R S T U V W
X Y Z
début de la partition
Les premières mesures de l'Hommage à Haydn de Debussy, avec indication du motif HAYDN.

La pièce est écrite dans un mouvement de valse lente[9],[note 2].

Guy Sacre considère l'Hommage à Haydn comme un « exercice d'écriture »[10] :

« Après un court prélude, lointain et désabusé, qui constitue le meilleur moment de l’œuvre, avec sa façon de différer le ton de sol majeur (mouvement de valse lente), le thème est tour à tour diminué en guirlandes de doubles croches (vif), augmenté en choral à la basse et au soprano, fragmenté dans le suraigu (retenu), dérythmé au-dessus d'un staccato obstiné de la main gauche (peu à peu animé), traité en accords placides, pianissimo, avant deux mesures du prélude, et une dernière arabesque qui file trouer l'aigu du piano[10]. »

« Page de circonstance » selon Harry Halbreich, le musicologue admire néanmoins « la souplesse des métamorphoses rythmiques auxquelles Debussy soumet un motif bien peu engageant au départ[9]. »

La durée d'exécution moyenne de l’œuvre est de deux minutes environ[11].

Dans le catalogue des œuvres du compositeur établi par le musicologue François Lesure, l'Hommage à Haydn porte le numéro L 123 (115)[12] .

Discographie

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Bibliographie

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  • Hommage à Joseph Haydn : Six pièces pour piano-forte, Revue musicale mensuelle de la S.I.M., [2].
  • Claude Debussy, Hommage à Haydn, Durand & Cie, 1910[14].
  • Jacques Chailley, « Anagrammes musicales et "langages communicables" », Revue de musicologie, vol. 67, no 1,‎ , p. 69–79 (lire en ligne, consulté le ).
  • (en) Jean-Philippe Soucy, Six French composers’ homage to Haydn : an analytical comparison enlightening their conception of tombeau, McGill University, (lire en ligne).

Notes et références

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  1. Le « B » signifiant « si bémol » en allemand, et le « H », « si bécarre », comme dans le motif BACH.
  2. Dans ce même genre, prisé à l'époque, Debussy compose l'année suivante (en 1910) La Plus que lente.

Références

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  1. Jacques Chailley 1981, p. 71.
  2. a b et c « Revue musicale S.I.M. / publiée par la Société internationale de musique (section de Paris) », sur Gallica, (consulté le )
  3. « Hommage à Haydn - Catalogue de l'oeuvre - Centre de documentation Claude Debussy », sur www.debussy.fr (consulté le )
  4. « Hommage à Haydn (Debussy, Claude) - IMSLP », sur imslp.org (consulté le )
  5. Michel Duchesneau 1997, p. 272.
  6. a et b Jacques Chailley 1981, p. 72.
  7. (en) Eric Sams, « Cryptography, musical », The New Grove dictionary of music and musicians,‎ 1980, (6th ed. of the grove dictionary), vol. 5, p. 80.
  8. Jacques Chailley, « Anagrammes musicales et "langages communicables" », Revue de Musicologie, vol. 67, no 1,‎ , p. 69–79 (ISSN 0035-1601, DOI 10.2307/928141, lire en ligne, consulté le )
  9. a et b Harry Halbreich 1987, p. 306.
  10. a et b Guy Sacre 1998, p. 946.
  11. (en-US) James Leonard, « Hommage à Joseph Haydn, for… | Details », sur AllMusic (consulté le )
  12. Lesure 2003, p. 545.
  13. Pierre-Jean Tribot, « Haydn en perspectives avec Ivana Gavric », sur Crescendo Magazine (consulté le )
  14. Claude Debussy (1862-1918), Hommage à Haydn. FL 123, (lire en ligne)

Liens externes

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