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Mouvance identitaire

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La mouvance dite « identitaire » est un courant de la droite conservatrice européenne apparu à la fin du XXe siècle sous l'influence - selon certains auteurs comme le Belge Robert Steuckers[1],[2] - du courant de la révolution-conservatrice (auquel se rattachent Ernst Jünger, Armin Mohler...).

Définition

Il a connu récemment un essor relatif avec la diffusion, au sein de l'extrême-droite, des thèses de Guillaume Faye qui en est, en France, l'un des théoriciens principaux. Mais ce sont les Identitaires qui, par leurs actions et les noms de leurs structures, ont popularisé ce terme, créant ainsi un nouveau courant politique. Cette mouvance identitaire se distingue des mouvements nationalistes traditionnels. Ainsi, comme l'écrit Guillaume Luyt : « Au nationalisme, idéologie de la Nation, nous préférons le patriotisme, attachement charnel à notre terre. Un patriotisme que nous osons affirmer triple : régional (patrie charnelle), français (patrie historique), européen (patrie civilisationnelle)[3]. »

Idéologiquement, les sympathisants de cette mouvance mettent l'accent sur la défense des Européens ou des blancs et ont une vision ethnique de l'engagement politique. Certains se déclarent « racialistes » ou « ethno-différencialistes ».

La mouvance identitaire en Europe

Aujourd'hui on trouve, ailleurs en Europe, des groupes qui - à la suite des Identitaires en France - se proclament également « identitaires », tels que Causa identitaria au Portugal, Les Identitaires de Romandie en Suisse et Les Identitaires de Wallonie-Bruxelles en Belgique).

En France, la mouvance est composée de différents groupes politiques, soit régionalistes : (Alsace d'abord, divers mouvements régionalistes bretons), soit nationaux (Les Identitaires, nom générique sous lequel on regroupe le Bloc identitaire, les Jeunesses identitaires et d’autres associations connexes). Dans la même perspective, on peut mentionner aussi l'association culturelle Terre et Peuple dirigée par Pierre Vial, la Fondation Polémia dirigée par Jean-Yves Le Gallou, le magazine Réfléchir & Agir, et de nombreux blogs.

En Belgique, le Mouvement Nation se réclame de ce courant.

Une autre organisation, la Maison de l'identité, créée en 2002 par Gilles Soulas et d'anciens membres du Mouvement national républicain a, quant à elle, cessé toute activité.

L'agence de presse Novopress.info peut également être intégrée dans ce courant, puisqu'elle a été initiée par Les Identitaires. Elle dispose de nombreux relais dans les régions dites « à forte identité ».

Également, le Groupement de recherche et d'études pour la civilisation européenne (GRECE) se présente aujourd'hui comme « la seule société de pensée de la mouvance identitaire » [réf. nécessaire]. Sa conception de l'identité est toutefois différente de celle de Guillaume Faye ou du courant völkisch. Alain de Benoist, le principal chef de file du GRECE, a en effet déclaré à propos de la notion d'identité que :

« Le mauvais usage qu'on peut en faire discrédite cet usage sans discréditer du même coup la notion, mais la notion elle-même ne saurait faire perdre de vue les mauvais usages qu'on peut en faire. L'identitarisme peut aboutir au meilleur comme au pire, inspirer la xénophobie la plus agressive ou le service du bien commun le plus désintéressé. Il faut défendre l'identité de façon positive et ouverte[4]. ».

Certains des fondateurs du GRECE aujourd'hui impliqués dans divers projets de la mouvance identitaire, comme Pierre Vial, Guillaume Faye et Jean-Yves Le Gallou, ont quitté le groupement dans les années 1980 et 1990 en raison de désaccords avec ses orientations. D'autres, sans quitter le GRECE, notamment Laurent Ozon, restent proches de la mouvance identitaire[5].

Ces groupes ont renforcé ainsi la dispersion et le développement de la mouvance identitaire au sens large.

Du côté des Noirs, il existe aussi des mouvements identitaires, tel que le Mouvement des damnés de l'impérialisme (MDI), qui se définit comme ethno-différencialiste et qui prône le retour des Noirs en Afrique.

La convention identitaire

La convention identitaire est originairement le produit d’une libre association voulue par des membres issus de la mouvance identitaire européenne, qui se rassemblent annuellement[6]. La Convention identitaire a organisé sa première réunion à Beaune en Bourgogne. La réunion du 17-18 octobre, en province, plus précisément au palais des princes de la ville d'Orange[7], invite le Suisse Dominique Baettig, Josep Anglada (comme président de Plataforma per Catalunya), Eduardo Nunez (président d'Asamblea Identitaria), les Portugais de Causa Identitària, Andréas Molzer (député européen) représentera le FPO. La ligue du Nord italienne a envoyé Mario Borghezio[8]. Est invité Yves-Marie Laulan[9] mais aussi Jean-Yves Le Gallou (ancien député européen, directeur de la Fondation Polemia), Laurent Ozon (spécialiste des questions environnementales et du localisme, mouvement Maison Commune), Thibault du Réau (Terroirs et Productions de France), Mickael Prima (Ti Breizh- la Maison Bretonne), Arnaud Naudin (Terroirs Parisiens), Arnaud Delrieux (Rebeyne)[10]...

Actions

L'association Terre et Peuple et Les Identitaires, en réponse à la création du Conseil représentatif des associations noires de France (CRAN) (lui-même créé à l'imitation du Conseil représentatif des institutions juives de France, CRIF), ont créé le Conseil représentatif des associations blanches qui « entend lutter contre les tensions raciales, dans une optique républicaine, en agissant à la manière classique d'un groupe de pression » [réf. nécessaire]. Terre et Peuple a pour sa part participé à la mise sur pied du Conseil des peuples d’origine européenne qui souhaite remplacer l'ONU par l'ONI (Organisation des Nations identitaires).

Divers

La Librairie Libre-Diffusion s'inscrit dans la mouvance identitaire, en accueillant des ex-théoriciens de la Nouvelle droite comme Guillaume Faye et Pierre Vial, pour débattre sur des thématiques identitaires (Henri Vincenot...), l'ex-FN Jacques Bompard...

Notes et références

  1. Steuckers se serait éloigné de la Nouvelle droite pour s’impliquer [et donc à l'inverse du GRECE] dans la réalité de la politique et du pouvoir, d'où la possible influence de Steuckers sur la formation de la Mouvance identitaire. Voir notamment Goldsmith soutient la gauche et l’extrême droite par Eric Krebbers, De Fabel van de illegaal 36, septembre 1999.
  2. Stéphane François, Réflexions sur le mouvement “Identitaire” (1/2)
  3. « Oui nous ne sommes pas (plus) nationalistes... », Blog identitaire, 3 avril 2006.
  4. Robert de Herte (pseudonyme d'Alain de Benoist), « Liberté, égalité, identité », dans Éléments, no 113, été 2004.
  5. ; ce dernier a participé à la « convention identitaire 2009 ». Sur l'accueil du site internet du mouvement localiste politique « Maison Commune », on peut voir : « Nous sommes localistes, identitaires et écologistes. »
  6. Jean-Yves Camus, MPF : de l'UMP aux Identitaires, le grand écart idéologique, le 03 Juillet 2009
  7. La Convention Identitaire 17-18 octobre : Pourquoi en Provence ?, Novopress.info, le le 5 Juillet 2009.
  8. La Rédaction du DL, La Convention identitaire européenne donne rendez-vous, Ledauphine.com, le 05 septembre 2009.
  9. Communiqué, Convention Identitaire - Flash info n°8, Bloc-identitaire.com, le Samedi 26 septembre 2009
  10. Listes de touts les intervenants officiels : Le programme

Voir aussi

Articles connexes

Une catégorie est consacrée à ce sujet : Mouvance identitaire.

Liens externes

Réflexions sur le mouvement “Identitaire”, analyse de Stéphane François, Fragments sur les Temps Présents, 3 mars 2009.

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