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Mozinor

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Mozinor
Vidéaste Web
Logo utilisé par Mozinor.
Informations
Genre Détournements de vidéos
Nationalité Drapeau de la France Français[1]
Vidéos populaires Titanic Park
007 Tu peux pas test
Bite it
Quartiers sensibles
Kong Lanta
Dominique Strauss Kahn à Rikers Island
Prince est mort
Le GG de l’espace
Nombre d'abonnés 344 000 (YouTube, février 2024)
15 000 (Dailymotion, avril 2019)
Site internet mozinor.com
Chaîne YouTube
Dailymotion

Mozinor est un site web français consacré aux détournements de vidéos et le pseudonyme de son créateur. Plusieurs de ses détournements sont connus[2] et les rubriques Web de certaines émissions de télévision les diffusent régulièrement[3].

Le pseudonyme de Mozinor vient du nom de la zone d'activité « Mozinor » à Montreuil en Seine-Saint-Denis, acronyme de « Montreuil zone industrielle nord ».

En mai 2004, il commence ses détournements vidéos et les publie sur son site web. Ce ne sont, à l'époque, que quelques parodies destinées à divertir ses proches. En novembre, c'est sur le forum de HardWare.fr, auquel il participe occasionnellement, que des internautes découvrent les premiers ses détournements[4][source insuffisante]. Au fil des mois, les vidéos commencent à s'échanger sur la Toile. En juin 2006, la diffusion de Bite it (détournement de Beat It de Michael Jackson) et de « 007 » aux Enfants de la télé à une heure de grande écoute déclenche un buzz[5].

La campagne présidentielle qui suit favorise également la diffusion par les médias de deux de ses parodies sur les candidats à l'élection :

  • La Fièvre avec Nicolas Sarkozy, qui reprend le texte du morceau La Fièvre de NTM ;
  • Social Supa Crew, qui détourne le débat des primaires des candidats socialistes en concert de beat box.

L'été 2007 et la coupe du monde de rugby permet à son Fonkhaka (parodie du haka de l'équipe des All Blacks) d'être également mis sur le devant de la scène. La même année, son Titanic Park (détournement du film Titanic) remporte un certain succès auprès des internautes et demeure une de ses vidéos les plus visionnées[réf. nécessaire].

En avril 2008, il propose une sorte de court-métrage autofictionnel avec Deadzone : Les Tourments du détournement, long détournement de 20 minutes où il reprend principalement des extraits du film Dead Zone (1983) de David Cronenberg. Mozinor s'y met lui-même en scène dans la peau d'un auteur de détournements en mal d'inspiration[6].

Le , au cinéma du centre Pompidou[7], un florilège de ses créations est présenté au public en deuxième partie de la projection de La Classe américaine en présence de ses créateurs, Michel Hazanavicius et Dominique Mezerette. Mozinor, bien qu'invité, ne se fit cependant pas reconnaître, tenant à préserver son anonymat[réf. nécessaire].

Personnalité

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Mozinor semble tenir à conserver l'anonymat le plus total, et ne pas compter tirer de profit de ses créations. Il n'est jamais apparu en public ni n'a diffusé de photo de lui-même ; il n'a donné que peu d'entretiens, toujours par e-mail[source secondaire souhaitée].

Il se décrit comme habitant Montreuil, et de sexe masculin.

Les seules informations disponibles sont celles qu'il donne lui-même de manière humoristique sur son site[8][source insuffisante] :

« Mozinor est autodidacte en doublage et montage vidéo, et réalise tout, tout seul depuis 2004, en branchant un micro sur son PC. [...]
Durant ces 15 dernières années, malgré les propositions de chaines TV, agences de pubs, doublage de films, impresarios youtube, projets ciné, partis politique, films d'entreprise, vidéos cadeau de mariage [...], etc.
Mozinor a toujours essayé de préserver son indépendance et son intégrité. »

Références culturelles et personnages récurrents

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C'est le film La Classe américaine de Michel Hazanavicius et Dominique Mézerette qui fut à l'origine de son engouement pour le détournement[9][source insuffisante], et plusieurs de ses détournements y font référence.

Une des particularités de Mozinor est de glisser de nombreuses allusions et références en clin d'œil à des films culte et de faire intervenir des personnages récurrents[réf. nécessaire]. Parmi celles et ceux qui reviennent le plus souvent, on trouve Christophe Lambert et Vin Diesel, qu'il a rebaptisé « Baboulinet », mais aussi des références à La Classe américaine, à La Cité de la peur, à Bernie d'Albert Dupontel, aux séries télévisées Cosmos 1999 — qui fut l'un de ses premiers thèmes favoris —, Mission impossible, 24 heures chrono — rebaptisée en « Docteur Bauer » —, et enfin aux musiques funk (Herbie Hancock et Roger Troutman sont deux des artistes qu'il aime particulièrement citer) et qu'il reproduit et utilise dans nombre de ses détournements, faisant preuve d'une grande érudition musicale. Il produit également des vidéos de remix musicaux[source secondaire souhaitée].

Une autre de ses particularités est sa réactivité à l'actualité dans le choix de certains de ses sujets, ce qui fait la joie des médias spécialisés qui, à leur tour, alimentent le buzz[6].

En 2013, Mozinor dévoile sa passion pour les jeux Call of Duty (plus précisément Call of Duty: Black Ops II), et réalise de nombreux commentaires de ses propres (contre-)performances sur ce jeu. Face aux critiques de certains de ses fans lassés par ces vidéos jugées répétitives, Mozinor tourne en dérision sa propre passion dans une vidéo ironique commentant une partie du jeu archaïque Pong[réf. souhaitée].

Sujets d'actualité et politiques

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Depuis 2010, Mozinor semble vouloir diversifier son activité, et propose de plus en plus de vidéos comportant un contenu informatif (comme avec son détournement-enquête Le Mugu) ou lié à l'actualité socio-politique (avec Les chèques de Mémé Liliane par exemple). Il se risque même sur des terrains glissants comme avec Le CACA (parodie des dérives des associations communautaires « antiracistes »[6]) ou Nafissado Maso.

En 2017, Mozinor publie la vidéo Reaction Discrete dans laquelle il reprend à son compte, de façon satirique, des accusations qui lui sont faites d'être réactionnaire et de traiter de façon récurrente des thèmes chers à l'extrême-droite, comme la dénonciation du syndicalisme, la crise migratoire, ou le grand remplacement. Martin Untersinger, journaliste au Monde, pense avoir suscité cette réaction en tentant d'interviewer Mozinor dans le cadre d'un portrait qu'il lui a consacré. Il estime qu'avec 10 ans de recul, « on discerne parfois du racisme et des idées extrêmes là où l’on ne voyait que de l’humour gras » et que la dénonciation par Mozinor de « la dictature du politiquement correct [qui] réduit de plus en plus les sujets que l’on peut caricaturer »[2] est « une dialectique bien connue des réactionnaires »[10].

Notes et références

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  1. « Lisez-moi », sur Mozinor.com (consulté le ).
  2. a et b Jean-Jacques Larochelle, « Ses parodies d'extraits de films font de Mozinor la coqueluche du partage vidéo », sur Le Monde, .
  3. Alexandre Hervaud, « C'est ma détournée »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?), sur Libération, (consulté le ).
  4. « VFL VraÿFaussLegend, viendez légender les caps de films ! », sur le forum hardware.fr, .
  5. « Mozinor » sur le site MadMoizelle.com.
  6. a b et c « Exclusif : l’interview de Mozinor, le roi du détournement »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?), sur MicroHebdo, (consulté le ).
  7. « Grand détournement au Centre Pompidou »(Archive.orgWikiwixArchive.isGoogleQue faire ?), sur centrepompidou.fr, .
  8. Mozinor, « Lisez-moi », sur Mozinor.com (consulté le ).
  9. « Anthologie du détournement », sur Mozinor.com.
  10. Martin Untersinger, « Mozinor, génie du détournement de vidéos », lemonde.fr, 3 août 2017.

Articles connexes

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Liens externes

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