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Te decet laus

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Le Te decet laus est une brève hymne religieuse dont le texte figure dans les Constitutions apostoliques dès le IVe siècle.

Texte

latin français

Te decet laus,
te decet hymnus ;
tibi gloria Deo Patri, et Filio,
cum Sancto Spiritu
in sæcula sæculorum. Amen[1],[2].

À vous revient la louange,
à vous convient l'hymne ;
à vous gloire, à Dieu le Père, et au Fils,
et au Saint-Esprit,
dans tous les siècles des siècles. Ainsi soit-il[2].

Partition

Il existe, historiquement, deux versions, la mélodie grégorienne authentique et une version néo-grégorienne, qui fut tardivement composée par les Maurists. Toutes les deux se trouvent :

  1. Dom Joseph Pothier, Revue du chant grégorien, 21e année, n° 6, p. 161 (1913) [2]
  2. Abbaye Saint-Pierre de Solesmes, Cantus selecti, p. 257 (1957) [3] (voir n° 222 et 223 à droite)

Historique

Caractéristique

Abbaye territoriale du Mont-Cassin à laquelle saint Benoît de Nursie fonda son ordre, en établissant sa liturgie des Heures fonctionnelle.

Il s'agit de l'une des trois hymnes catholiques et anciennes en prose dans la tradition de l'Église, avec les Gloria in excelsis Deo et Te Deum, alors que d'autres sont les hymnes versifiées[3].

Cette hymne a été inspirée par la liturgie byzantine. Saint Benoît de Nursie († 547) avait [3],[1] fixé son usage dans sa règle de saint Benoît, établie vers 530. L'hymne grecque serait elle-même originaire de la liturgie synagogale du matin de Chabbat[1].

C'est également une doxologie, louange à la sainte Trinité.

Usage dans la liturgie

Auprès des monastères, l'hymne Te decet laus sert de conclusion de l'office solennel des vigiles (matines) du dimanche et des fêtes, à la suite de la lecture de l'Évangile et juste avant l'oraison du jour, puis l'office de laudes[2]. Il s'agit donc d'une tradition depuis le VIe siècle.

« Après le quatrième répons commencera l'hymne Te Deum laudamus, laquelle étant terminée, l'abbé lira la leçon de l'Évangile, tous se tenant debout avec respect et crainte religieuse, et à la fin tous répondront Amen. Et aussitôt l'abbé entonnera l'hymne Te decet laus. Et la bénédiction étant donnée, ils commenceront l'office du matin. »

— Règle de saint Benoît, chapitre XI Comment célébrer les vigiles du dimanche (vers 530)[4]

Mise en musique

Il y a peu de composition en polyphonie.

À la Renaissance

Voir aussi

Liens externes

Références bibliographiques

Notes et références

  1. a b et c Daniel Saulnier, Le chant grégorien, p. 107, Abbaye Saint-Pierre de Solesmes, 2003
  2. a b et c Psautier latin-français du bréviaire monastique, p. 107, Société de Saint-Jean-L'Évangéliste, Parit / Rome / Tournai 1938, réimpression par les Éditions Sainte-Madeleine 2003
  3. a et b Marie-Emmanuel Pierre, Cantabo Domino, Cours de chant grégorien, p. 176 - 178, Abbaye Saint-Michel de Kergonan, Plouharnel 2005
  4. Ainsi que chapitre XIV « Aux fêtes des Saints et à toutes les solennités, on fera cet office comme nous l'avons réglé pour le dimanche. » ; traduction de Prosper Guéranger, p. 39 - 40 et 42, Abbaye Saint-Pierre de Solesmes, réimpression 2007
  5. Notice Bnf [1]