Aller au contenu

Vespa 400

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
Ceci est une version archivée de cette page, en date du 8 juin 2024 à 18:08 et modifiée en dernier par Kev22 (discuter | contributions). Elle peut contenir des erreurs, des inexactitudes ou des contenus vandalisés non présents dans la version actuelle.

Vespa 400
Vespa 400
Une Vespa 400 de 1958 en Allemagne.

Marque Piaggio
Drapeau de la France ACMA
Années de production 1957 - 1961
Production 30 976 exemplaire(s)
Classe Mini-citadine
Usine(s) d’assemblage Drapeau de la France Fourchambault (Nièvre)
Moteur et transmission
Énergie Essence
Moteur(s) Deux-temps bi-cylindres en ligne
Position du moteur Longitudinale porte-à-faux arrière
Cylindrée 393 cm3
Puissance maximale 12 à 14 ch DIN (8,8 à 10,3 kW)
Transmission Propulsion
Boîte de vitesses Manuelle à 3/4 rapports
Masse et performances
Masse à vide 360 kg
Vitesse maximale 90 km/h
Dimensions
Longueur 2 850 mm
Largeur 1 270 mm
Hauteur 1 250 mm
Chronologie des modèles

La Vespa 400 est une mini-citadine développée par le constructeur italien Piaggio. Elle est produite de 1957 à 1961 dans les ateliers de construction de motocycles et d'automobiles (ACMA), situé en France dans le département de la Nièvre.

À l'instar de la Fiat 500, sa compacité, son petit moteur et son encombrement réduit en font une citadine idéale. Elle a principalement été destinée à une clientèle féminine.

Propulsée par un moteur deux cylindres à deux temps, elle permet d'atteindre une vitesse maximale de 80-90 km/h. Sa cylindrée est de 393 cm3, dont la dénomination 400, proche de celle-ci.

Historique

Contexte et développement

Du fait de l'économie croissante des trente Glorieuses au milieu des années 1950 en Italie, la jeune clientèle habituelle des Vespa, Lambretta et autres modèles de deux roues de la fin des années 1940 entrevoient l'achat d'un véhicule à quatre roues pas trop cher. Cependant, les difficultés de circulation qui font leur apparition en ville, donnent l'idée à quelques constructeurs automobiles de concevoir des mini-voitures[1].

Fiat sort la 600, puis la 500, pour motoriser l'Italie. En France, les ventes en plein essor des Citroën 2 CV et de la Dauphine annoncent la fin des cyclomoteurs Peugeot Motocycles, Terrot et Monet-Goyon. Piaggio, concepteur du Vespa, prépare sa contre-attaque. Leurs projet de petite automobile ce heurte vite à la malveillance de Fiat. Celui-ci exerce une telle pression sur ses sous-traitants que Piaggio doit délocaliser ses ambitions. Ils choisissent donc de confier la production au constructeur français ACMA (Ateliers de construction de motocycles et d'automobiles), qui fabrique déjà des scooters Vespa sous licence dans son usine de Fourchambault dans la Nièvre[1].


Une caractéristique originale de la Vespa 400, voiture de ville destinée à une clientèle en partie féminine, est son système d'aide à la préparation du prémélange essence-huile consommé par le moteur deux temps. Un réservoir d'huile couplé à une petite pompe à manivelle est implanté sous le capot, au dessus du passage de la roue arrière droite (visible sur la photo de la vue arrière, capot ouvert). Lorsque la conductrice ou le conducteur remplit le réservoir d'essence, il donne un certain nombre de tours de manivelle pour injecter le pourcentage préconisé d'huile dans l'essence. Ce n'est pas encore le graissage automatique séparé (tel le système Autolube -TM- créé par Yamaha pour ses motos et ses moteurs hors-bord) mais c'en est une préfiguration.

Voiture de dimensions très réduites, la Vespa 400 n'a pas de vrai coffre à bagages : la fausse calandre à l'avant dissimule un tiroir qui contient la batterie douze volts, et la roue de secours est placée sous le siège du passager. Il n'y a pas d'ouvrant sur le capot AV. Mais le toit se découvre avec une capote plastifiée souple s'ouvrant jusque sur le capot AR. L'espace derrière les sièges peut permettre de caser quelques sacs ou, ce qui n'est pas très recommandé, deux jeunes enfants pour de courts trajets, la voiture étant homologuée pour deux passagers seulement.

Environ 30 000 exemplaires sont sortis de ses ateliers de 1957 à 1961 dont environ 1 500 exemplaires exportés vers les États-Unis d'Amérique et moins de 100 exemplaires en conduite à droite.

Tableau de bord très dépouillé de la Vespa 400.
Moteur de la Vespa 400.
Vue arrière d'une Vespa 400.

Caractéristiques

Données techniques

  • Longueur : 2,85 m
  • Largeur : 1,27 m
  • Hauteur : 1,25 m
  • Poids : 360 kg
  • Contenance réservoir : 23 litres
  • Dimensions roue : 4.00 et 4.40 - 10

Motorisations

Propulsion :

  • Moteur en porte-à-faux arrière
  • 2 cylindres, cycle à deux temps
  • Double bobine ; une bobine et delco sur GT (4 rapports)
  • Refroidissement à air par ventilation forcée
  • Course et alésage : 63 × 63 mm
  • Cylindrée : 393 cm3
  • Taux de compression : 6,4 à 1.

Performances

  • Puissance : 12 à 14 chevaux DIN selon année.
  • Vitesse maximale : 8090 km/h atteinte en 25 secondes sur route plate.

Transmission

  • 3 rapports avec 2e et 3e synchronisées.
  • 3 rapports pour exportation vers le marché américain.
  • 4 rapports pour GT (environ 200 exemplaires)
  • 2 arbres de transmission avec "Flector" en caoutchouc renforcés

Mécanique

Freinage :

  • 4 freins hydraulique à tambours

Suspension

  • Quatre roues indépendantes avec amortisseurs hydrauliques
    • 2 bras tirés à l'avant avec ressorts hélicoïdaux et barre de torsion
    • Deux doubles parallèlogrammes à l'arrière avec ressorts hélicoïdaux.

Compétition

Raid : Compétition

  • Paris - Moscou - Paris du 18 août au

immatriculation 121 HH 75 - pilote : Raymond MIOMANDRE

  • Paris - Hassi-Messaoud - Paris : Raid du Pétrole par Georges MONNERET ( "Jojo" la moto) sur Vespa ACMA 150 N 3 rapports du 27 avril au

Sur la partie algérienne du raid, trois Vespa 400 (immatriculées : 1430 WA 16A / 1483 WA 16A / 1484 W 16A) en véhicule accompagnateur; l'une d'elles est conduite par Dino PRATELLI (ingénieur en chef Piaggio).

Compétition officielle :

  • Rallye Monte Carlo en janvier 1959, 345 Engagés - 322 au Départs - 186 classés

Au départ de Stockholm - 3 Vespa 400 engagées :

- classée 164è : n° 234 - immatriculée 2849 HJ 75 - équipage : Raymond MEIGNEN - Claude LE GUEZEC - Jean-Louis CHAVY

- non classée  : n° 235 - immatriculée 2851 HJ 75 - équipage : Freddi ROUSSELLE - Gérard TREMBLE

- non classée  : n° 285 - immatriculée 2850 HJ 75 - équipage : Paulo GUIRAUD - Henry BAUD

Notes et références

  1. a et b « Vespa 400, la plus française des petites italiennes », Le Monde.fr,‎ (lire en ligne, consulté le ).

Voir aussi

Sur les autres projets Wikimedia :