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Prise du Peñon d'Alger (1529)

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Prise du Peñon d'Alger
Description de cette image, également commentée ci-après
Le Peñon et son îlot dans la baie d'Alger au début du XVIe siècle
Informations générales
Date
Lieu Alger
Casus belli Volonté d'écarter toute menace espagnole
Issue Prise du Peñon par les Algériens
Changements territoriaux Prise de l’îlot du Penon
Belligérants
Régence d'Alger Empire espagnol
Commandants
Khayr ad-Din Barberousse Don Martin de Vargas
Forces en présence
inconnues 150 combattants
Pertes
inconnues inconnues

Guerres hispano-algériennes

La prise du Peñon d'Alger est la bataille par laquelle la régence d'Alger, dirigée par Khayr ad-Din Barberousse, a fait tomber la forteresse espagnole du Peñon qui, implantée sur un îlot, faisait face à la ville d'Alger.


Contexte

Les Espagnols décident de bâtir une forteresse sur les îlots en face d’Alger[1]. Considérée par Barberousse comme une « épine au cœur des Algérois »[2], cette forteresse gène les mouvements des bateaux autour d'Alger. L'essor de la marine algéroise nécessite de supprimer cette menace. Le préside espagnol est lui en mauvaise posture : il est mal ravitaillé par l'Empire espagnol et commandé par un vieux capitaine, Don Martin de Vargas[2], vétéran des guerres d'Afrique à la tête de 150 soldats[3].

Déroulement

Khayr ad-Din Barberousse tente de négocier la capitulation de la place en offrant aux Espagnols de les laisser partir du fort avec leur artillerie ; ce qu'ils refusent[1].

Quelques jours avant Pâques, les Espagnols recueillement deux Turcs arrivé à la nage et qui prétextent vouloir fuir des persécutions à Alger pour se convertir au catholicisme. Ces deux Turcs font mine de donner des renseignements de guerre, qui sont en fait des informations fausses ; le jour de Pâques alors que les occupants de la forteresse sont occupé à l'office, ils sont surpris à faire des signaux à l'aide d'un linge. Ils sont condamnés à mort et leur corps pendu à la vue de la ville (d'Alger). Khayr ad-Din Barberousse essaie, malgré cet épisode, une nouvelle approche diplomatique en menaçant de passer au fil de l'épée la garnison si elle ne se rendait pas ; sans succès. Le 6 mai 1529, il commence à attaquer le Peñon[1].

Barberousse est doté d'une artillerie ; il fait battre pendant vingt jours le fort. Les Espagnols répliquent par des coups d'artillerie sur la ville qui subit des dommages[4].

Le gouverneur de la place appelle Charles Quint à la rescousse dès le début des hostilité. Celui-ci dépêche une flotte de secours, mais elle est interceptée par une flotte de pirates appelée par Khayr ad-Din Barberousse et placée en écran à hauteur de Mostaganem. Le combat naval est si violent que la flotte espagnole rebrousse chemin vers Carthagène. La situtation du Peñon devient critique, sous l'action des boulets qui ouvre des brèches et des vivres qui viennent à manquer. Les archers et les arquebusiers sont envoyés à l'assaut avec tout ce qui peut flotter[1]. Les soldats de Khayr ad-Din finissent par investir le fort le [4].

Notes et références

  1. a b c et d Courtinat 2003, p. 20.
  2. a et b Mouilleseaux et Lassus 1962, p. 162.
  3. Courtinat 2003, p. 21.
  4. a et b Kaddache 2009, p. 354.

Bibliographie

Document utilisé pour la rédaction de l’article : document utilisé comme source pour la rédaction de cet article.

  • Roland Courtinat, La piraterie barbaresque en Méditerranée: XVIe – XIXe siècle, Serre Éditeur, (ISBN 9782906431652, lire en ligne).
  • Mahfoud Kaddache, L'Algérie des Algériens, Alger, EDIF2000, (1re éd. 1982), 786 p. (ISBN 978-9-961-96621-1). Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article
  • Louis Mouilleseaux et Jean Lassus, Histoire de l'Algérie : Textes de Jean Lassus (o.fl.a.), Imprimeries Oberthur pour le compte des Productions de Paris, (lire en ligne). Ouvrage utilisé pour la rédaction de l'article