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Rue Poupée

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Anc. 11e arrt
Rue Poupée
Situation
Arrondissement Anc. 11e (5e)

La rue Poupée est une ancienne voie de Paris, aujourd'hui disparue, située dans l'ancien 11e arrondissement (actuellement 5e arrondissement).

Longue de 108 m, elle reliait la rue de la Harpe à la rue Hautefeuille et à la place Saint-André-des-Arts[1],[2].

Origine du nom

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L'origine du nom de la rue n'est pas connue.

Dans l'ouvrage Supplément du théâtre italien, Arlequin donne ainsi au vieillard l’étymologie de la rue Poupée[3] : « C'est où demeure une partie des Précieuses de Paris. »

Elle a été percée au XIIe siècle sur le clos de Laas (ou Lias)[1]. Les titres de l'abbaye Saint-Germain-des-Prés la désignent sous le nom de « rue Popée[1] ».

Vers 1280-1300, elle est citée dans Le Dit des rues de Paris de Guillot de Paris sous la forme « rue Poupée[1] ».

Dans un rôle de 1313, elle est désignée sous le nom de « rue Poupée[4] ».

Elle est citée sous le nom de « rue Poupée » dans un manuscrit de 1636.

Elle est encore visible sur les plans de Paris de 1760 et 1771 ; elle est également citée au XVe siècle dans le quatrième quartier de Paris, sous le nom de « rue Poinpée » ou « Pompée[5] ».

La largeur de cette voie publique est fixée à 6 m par une décision ministérielle à la date du 23 prairial an VII (), puis à 10 m par une ordonnance royale du [1]. La rue est supprimée dans les années 1850 lors du percement du boulevard Sébastopol (actuellement boulevard Saint-Michel) dans le cadre des transformations de Paris sous le Second Empire[6].

Bâtiments remarquables, et lieux de mémoire

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C'est dans cette rue qu'Étienne-Benjamin Deschauffours avait sa maison en 1725, et qu'il y organisait des rencontres tous les après-midi[9].

Notes et références

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  1. a b c d et e Félix et Louis Lazare, Dictionnaire administratif et historique des rues de Paris et de ses monuments, édition de 1844, p. 573 [lire en ligne].
  2. Cadastre de Paris par îlot (1810-1836), 42e quartier « École de Médecine », îlots nos 5 et 6, cote F/31/94/08, îlots nos 7 et 8, cote F/31/94/09.
  3. Supplément du théâtre italien, vol. 2, p. 168.
  4. Hercule Géraud, Paris sous Philippe le Bel, d'après des documents originaux et notamment d'après un manuscrit contenant Le Rôle de la taille imposée sur les habitants de Paris en 1292, no 35, Crapelet, 1837, 638 p.
  5. Jean Lebeuf, Histoire de la ville et de tout le diocèse de Paris, vol. 4, p. 59, [1].
  6. Avril Frères, Boulevard de Sébastopol (rive gauche). Partie comprise entre les rues Saint-André-des-Arts et Serpente. Plan parcellaire, 1856 [lire en ligne].
  7. L'Illustration, tome III, no 53, 4 mars 1844, p. 7-9, 13.
  8. Graveurs sur bois, p. 9-14 dans Les Lettres spirituelles.
  9. Thierry Pastorello. Sodome à Paris : protohistoire de l’homosexualité masculine fin XVIIIe-milieu XIXe siècle. Histoire. Université Paris-Diderot-Paris VII, 2009. Français. p.78.

Article connexe

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