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Par sa population, Sète est la 146e commune de France, établie sur les données de la population légale millésimées 2013 entrant en vigueur le 1er janvier 2016 et la troisième de l'Hérault. Son agglomération, ou unité urbaine est, avec 91 508 habitants, la deuxième du département.
Elle est parfois surnommée la « Venise du Languedoc » pour ses canaux quadrillant le centre-ville, sa situation insulaire entre mer, étang, canaux et graus, agrippée au Mont Saint-Clair et reliée à Marseillan par un long lido, l'ensemble contribuant à faire de Sète une villégiature prisée. Enfin, son port de pêche et ses diverses activités maritimes ont permis à cette ville de prospérer malgré la dure concurrence des autres ports méditerranéens.
Le tableau ci-dessous présente les distances routières en kilomètres (km) entre Sète et les dix plus grandes villes françaises et quelques capitales européennes[2].
La ville bénéficie d'un climat méditerranéen. Grâce à sa proximité avec la mer Méditerranée, l'hiver est doux mais les gelées peuvent parfois survenir. L'été est chaud. Des épisodes méditerranéens surviennent en automne apportant souvent beaucoup de pluie. Le printemps est doux voire chaud mais les entrées maritimes et les précipitations sont possibles en cette saison. L'ensoleillement est d'environ 2 600 heures par an.
l'île singulière en elle-même : le mont Saint-Clair. En contrebas le canal de La Peyrade jusqu'à Frontignan à l'est, la ville d'origine. Au nord, à l'ouest et sur les versants du mont, les quartiers résidentiels récents
à l'est de la ville s'étendent les espaces portuaires de plaisance, de voyage et industriel (voir Port de commerce de Sète)
Un espace protégé est présent sur la commune :
le « Lido de Thau », un terrain acquis par le Conservatoire du Littoral, d'une superficie de 509,3 ha, qui correspond à la première partie du vaste lido de Sète à Marseillan (12 km de long[6],[7]).
la « corniche de Sète », d'une superficie de 13,16 ha, le seul site connu en région Languedoc-Roussillon pour l'habitat d'intérêt communautaire des fourrés halo-nitrophiles ibériques, la corniche accueille plusieurs espèces végétales rares au plan national et même européen[10] ;
les « herbiers de l'étang de Thau », d'une superficie de 8 320 ha, abritant de très vastes herbiers de zostères (Zostera marina et Zostera noltii) en très bon état de conservation[11] ;
l'« étang de Thau et lido de Sète à Agde », d'une superficie de 7 770 ha, un site d'accueil et de repos pour une avifaune migratrice et nicheuse particulièrement riche. L'étang est d'ailleurs un site classé d'importance internationale en ce qui concerne le Flamant rose, c'est également une zone d'hivernage pour le Grèbe à cou noir[12].
Zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique
L’inventaire des zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique (ZNIEFF) a pour objectif de réaliser une couverture des zones les plus intéressantes sur le plan écologique, essentiellement dans la perspective d’améliorer la connaissance du patrimoine naturel national et de fournir aux différents décideurs un outil d’aide à la prise en compte de l’environnement dans l’aménagement du territoire.
Cinq ZNIEFF de type 1[Note 2] sont recensées sur la commune[13] :
et une ZNIEFF de type 2[Note 3],[13] :
le « complexe paludo-laguno-dunaire de Bagnas et de Thau » (9 072 ha), couvrant 10 communes du département[19].
Urbanisme
Typologie
Sète est une commune urbaine, car elle fait partie des communes denses ou de densité intermédiaire, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 4],[20],[21],[22].
Elle appartient à l'unité urbaine de Sète, une agglomération intra-départementale regroupant 7 communes[23] et 90 720 habitants en 2017, dont elle est ville-centre[24],[25].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Sète, dont elle est la commune-centre[Note 5]. Cette aire n'est composée que de la commune de Sète, et elle est classée dans les aires de moins de 50 000 habitants[26],[27].
La commune, bordée par la mer Méditerranée, est également une commune littorale au sens de la loi du , dite loi littoral[28]. Des dispositions spécifiques d’urbanisme s’y appliquent dès lors afin de préserver les espaces naturels, les sites, les paysages et l’équilibre écologique du littoral, comme par exemple le principe d'inconstructibilité, en dehors des espaces urbanisés, sur la bande littorale des 100 mètres, ou plus si le plan local d’urbanisme le prévoit[29],[30].
Occupation des sols
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de donnéeseuropéenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des surfaces en eau (40,7 % en 2018), une proportion identique à celle de 1990 (40,7 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante :
eaux maritimes (40,7 %), zones urbanisées (21,3 %), zones humides côtières (10,6 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (10,5 %), cultures permanentes (10,1 %), espaces ouverts, sans ou avec peu de végétation (4,1 %), zones agricoles hétérogènes (2,1 %), espaces verts artificialisés, non agricoles (0,6 %)[31].
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Plan de Cette (1777) dans les plans des ports de France.Plan d’une partie de la ville de Cette représentant son port et ses forts (1790)
Sète est connue depuis l'Antiquité, attestée sous les formes τό Σίτιον όροϛ (To Sigion oros) au Ier siècle[33],[34], Sêtion oros au IIe siècle[35],[34], sous la forme latine Setius mons au IVe siècle[36],[34]. Setius a plus tard été remplacé par l'occitan seto, « chaussée qui subdivise les canaux qui forment les bordigues »[34].
Le nom de Sète ne s'est stabilisé qu'en 1928. Au Moyen Âge, il a pris les formes De Ceta, Seta, ou Cetia. Ce nom viendrait d'un terme pré-indo-européenset qui désigne une montagne[37]. Il a été assimilé au latin cetus (du grec kêtos), baleine, ce qui explique la présence de l'animal dans les armes de la ville[Note 6]. La ville fut à un moment appelée Montmorencette après l’édification d’un fort sur le mont par le duc de Montmorency[38]. Sète est située au débouché du canal du Midi sur la Méditerranée. Sète avait une grande importance stratégique pour Louis XIV, qui a voulu en faire un port fortifié face aux attaques anglaises de l'époque.
Avant 1666, le futur port de Sète se trouvait sur le territoire de la commune de Frontignan, le mont Saint-Clair faisait partie du diocèse de Montpellier jusqu'au bas de la colline. En 1666, sous le règne de Louis XIV, commence l’édification du port par Pierre-Paul Riquet de Bonrepos, créateur du canal du Midi.
Au début du XVIIIe siècle, Cette devient l’écriture officielle, ce qui n’empêche pourtant pas les auteurs d’utiliser des orthographes différentes, Sète mais aussi Sette[39]. Le , le conseil municipal décide que Cette « équivoque le pronom » et que la ville s’orthographiera Sète. Mais quelques années plus tard, Cette réapparaît[40], et ce jusqu’en 1927. Le de cette même année, le conseil municipal, présidé par le maire de l’époque, Honoré Euzet, s’appuie sur les arguments avancés en 1793 pour solliciter le changement de nom auprès des pouvoirs publics, une demande satisfaite par un décret en date du .
À la suite du renommage de la commune, le gentilé « Cettois, Cettoise », utilisé notamment dans le titre d'un quotidien local Le Nouveau Cettois entre 1878 et 1880[41], est devenu « Sétois, Sétoise »[42].
Sète est surnommée « l'île singulière » ou encore « l'île bleue »[39]:11.
Histoire
Phare du môle Saint-Louis.Par-delà l'étang de Thau.Gare de Sète.
le cartulaire d'Aniane : fiscum… qui nuncupatur Sita
Moyen-Âge
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De la Renaissance au XVIIIe siècle
En 1596, Henri de Montmorency, gouverneur du Languedoc, choisit le cap de Sète pour établir un port. Les travaux sont confiés à Jean Donnat et sont ordonnés par Pierre d'Augier, prévôt général du Languedoc. Faute d'argent, ils sont arrêtés en 1605.
En 1663, le Golfe du Lion abrite un port français à Marseille. Le chevalier de Clerville, ingénieur du roi, est missionné par Jean-Baptiste Colbert, de prospecter la côte languedocienne afin de sélectionner un lieu pour en faire un port. Après une étude de faisabilité, l'ingénieur choisit un promontoire sauvage au bout d’une bande de terre, à la sortie de l’étang de Thau. Pour célébrer l'importance de ce choix, le , MgrFrançois du Bosquet, évêque de Montpellier, réalise une messe et une cérémonie de bénédiction pour l’enchâssement de la première pierre destinée à être au bout du môle Saint-Louis encore inachevé[43].
Fin 1710-1711 : construction des forts Saint-Pierre et Butte-Ronde ;
1724 : achat de l'hôtel de ville ;
1744 : construction de la citadelle Richelieu et de la tour du Castellas.
Révolution française
Lors de la Révolution française, les citoyens de la commune se réunissent au sein de la société révolutionnaire, baptisée « société des amis de la constitution et de l’égalité » le . Après la chute de la monarchie, elle se rebaptise « société des amis de la liberté et de l’égalité », puis « société des Jacobins amis de la constitution populaire de 1793 »[44].
Le XIXe siècle
Les problèmes liés à l'érosion des sols
Le labour s'intensifie dans le bassin versant, alors que les défrichements un temps freinés par Colbert ont repris de plus belle après la Révolution française et l'abolition des privilèges. Ceci favorise l'érosion des sols et les eaux du bassin versant deviennent de plus en plus turbides. Elles charrient des alluvions qui viennent colmater le port.
« Les côtes de ce département sont plus exposées aux atterrissements… Les ports de Maguelone et d'Aigues Mortes et le vieux port de Cette n'ont plus d'existence que dans l'histoire » alerte-t-il. « Un désir immodéré de recueillir a multiplié ces défrichements depuis 1790… L'avidité de jouir a dévoré en peu d'années la ressource de l'avenir ; les montagnes, ouvertes par la charrue, n'ont montré bientôt qu'un roc nu et stérile ; chaque sillon est devenu un ravin ; la terre végétale, entraînée par les orages, a été portée dans les rivières, et de là dans les parties inférieures, où elle sert chaque jour à l'atterrissement des parties les plus basses et les plus marécageuses. »
- : tentatives britanniques d'incendier la ville.
Chronologie des principaux événements survenus au XIXe siècle
: le vaisseau de 80 canons Le Robuste est échoué et incendié devant le port ;
: première pierre du brise-lames (terminé en 1869) ;
: naissance de Jean Rodor, parolier et chanteur sètois. Il écrivit notamment les paroles de chansons composées par Vincent Scotto : Sous les ponts de Paris (1913), La Vipère (1921), Ramuntcho (1944), etc., ainsi que l'adaptation française de Reginella. Mort en 1967 à Paris.
1882-1888 : grands travaux dans le port.
1886 : naissance du compositeur Louis Izoird, à Sète. Il est l'auteur de la musique de La Caissière du Grand Café (1914), Suzon la blanchisseuse et La Rue de la manutention (1919). Il écrivit en collaboration avec le Sétois Jean Rodor Allons-y doucement (1912) et Le Légionnaire (1911). En 1932 devient sociétaire de la SACEM et meurt a Paris en 1974.
: naissance de Emmanuel Gambardella, journaliste sportif sétois qui devint dirigeant de football. Il meurt le à Montpellier, et est inhumé au cimetière marin de Sète.
1894 : Sante Geronimo Caserio, anarchiste lombard, apprenti boulanger à Sète, poignarde mortellement le président de la République française Sadi Carnot le à Lyon.
1895 : inauguration du collège de garçons, futur lycée Paul-Valéry.
Les mutins du Fœderis Arca
Le à Brest, plus de 20 000 personnes assistent sur la place Fautras à la quadruple exécution par guillotine de quatre marins (Pierre-Louis Oillic, Lénard, Thépaut et Carbucci) qui faisaient partie de l’équipage mutiné du Fœderis Arca , un trois-mâts barque parti de Sète à destination de Veracruz chargé de vin et d’alcool destiné aux officiers de l’expédition française au Mexique. Ils avaient été condamnés à mort par le tribunal maritime de Brest le pour avoir assassiné le capitaine Richebourg, son second Théodore Aubert ainsi que le mousse âgé de 11 ans pendant leur mutinerie le avant de couler leur navire dans l’Océan Atlantique et de prendre place dans une chaloupe de sauvetage où ils avaient été recueillis en se disant victimes d’un naufrage. Quatre autres marins du même équipage mutiné furent acquittés pour deux d’entre eux ou condamnés à des peines plus légères pour les deux autres[46].
: le paquebot Président-Wardfield appareille au port de Sète en direction de la Palestine avec 4 530 juifs réfugiés survivants de la Shoah. Le commissaire spécial du port de Sète, M. Leboutet, autorise le jeune capitaine Ike Aronowicz (Yitzhak Ahronovitch, mort le à Hadera, dans le nord d'Israël), à appareiller vers la Colombie. Après 5 jours de navigation et hors des eaux territoriales françaises, le Président-Warfield prend le nom d’Exodus 1947 et prend le cap vers la Palestine ; à 27 kilomètres des côtes, 5 torpilleurs de l'armée britannique arraisonnent le navire ; 75 passagers épuisés acceptent l'asile proposé par la France et les autres sont conduits au port de Hambourg via Gibraltar.
Remontage du pont du Tivoli après rénovations en 2014.
2004 : lancement du plan de sauvegarde de la plage du Lido, afin de stabiliser le littoral face à l'érosion, la route qui relie Sète à Marseillan ne longe plus la mer. Le chantier de développement durable de protection de la côte et de la plage qui sépare la mer de l'étang de Thau s'est déroulé jusqu'en 2013. L'Europe a participé au financement de ce plan puisqu'un Fonds européen de développement régional (FEDER) de l'Union Européenne a été obtenu d'un montant de 9 M€ pour un montant total de travaux de 53 M€.
2005 : début des travaux d'un nouveau quartier : Villeroy.
: la région Languedoc-Roussillon assure la gestion du port de Sète-Frontignan.
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de plus de 10 000 habitants les recensements ont lieu chaque année à la suite d'une enquête par sondage auprès d'un échantillon d'adresses représentant 8 % de leurs logements, contrairement aux autres communes qui ont un recensement réel tous les cinq ans[50],[Note 8].
En 2021, la commune comptait 44 712 habitants[Note 9], en augmentation de 2,5 % par rapport à 2015 (Hérault : +7,29 %, France hors Mayotte : +1,84 %).
En 1703, à l'occasion de la consécration de l'église Saint-Louis, Louis IX, saint patron du port, devient également saint patron de la ville. Depuis, Sète lui rend hommage chaque année, le 25 août, sauf période de conflit.
Du 22 au , la ville de Sète a accueilli le congrès annuel inter-associatif de l'espéranto en France.
Chaque année entre les week-ends de l'ascension et de la pentecôte, le festival ImageSingulièresImageSingulieres invite, anime et partage la « Photographie de style documentaire ». Ce nouveau rendez-vous de la photographie contemporaine, porté par l'association professionnelle CéTàVOIR, œuvre pour l'échange entre un programme culturel singulier, et le regard pluriel d'un public éclectique.
Du au , l'association Métisète présente, comme tous les ans à la même période, son festival de musique du monde, Fiest'A Sète, sur Sète et ses environs.
Au mois de juillet, se déroule chaque année le festival de poésie méditerranéenne « Voix Vives » ainsi que le festival Jazz à Sète.
Joute nautique : la joute nautique est « le » sport sétois par excellence. Ce sport est pratiqué à Sète depuis l'inauguration du port en 1666. La ville compte sept sociétés de joutes plus une société-école, cas unique en France.
Joutes de la Saint-Louis en 2006.
Joutes de la Saint-Louis en 2005.
Joutes de la Saint-Louis en 2005.
Joutes de la Saint-Louis en 2005.
Grand Prix de la Saint-Louis : le plus prestigieux tournoi de joutes nautiques. Cette compétition existe depuis 1743 et la 271e édition s'est tenue du 21 au le long du canal royal. La finale de l'épreuve reine, les poids lourds, s'est tenue le 25 août et le vainqueur fut, pour la 1re fois, Benjamin Arnau de Sète, le recordman vivant de l'épreuve est le Sétois Aurélien Evangélisti avec 7 victoires.[réf. nécessaire]
Association Cettarames : Le premier club de la ligue Languedoc-Roussillon. Création de Settarames en 1995.
Kitesurf : le « Thau Kiteboard Club », affilié à la Fédération française de vol libre (FFVL), est basé à Sète et tente d'y promouvoir la pratique du kitesurf. Les spots se situent sur le quartier dit « du Pont levis » pour la navigation sur l'étang de Thau, et en mer, aux Trois Digues. Une épreuve du championnat de France de kitesurf longue distance est organisée au mois de : le trophée Saint-Clair[60].
Boule moderne : club de boule jeux lyonnais (boules lyonnaises) fondé en 1923.
Rugby : le Rugby Club Sète évolue en Promotion d'Honneur. Le club a été vice-champion du Languedoc 3e série en 2013/14 ; Champion du Languedoc 1re série 2015/16 ; Champion du Languedoc Promotion d'Honneur 2016/17 et Champion du Languedoc Honneur 2017/18[réf. nécessaire].
Voile : Originairement Voile à Sète, le club ancien se scinde entre la Société Nautique de Sète, qui navigue en mer, sur la base Eric Tabarly et le club Voile Fun Sète, qui navigue sur l'étang de Thau, à la base nautique Mialle et Munoz.
Économie
Le Port : Sète Port Sud de France
La région Languedoc-Roussillon est propriétaire des installations portuaires de Sète-Frontignan depuis le . Elle assure, à ce titre, les fonctions d'autorité portuaire et d'autorité concédante. En effet, Sète est un point stratégique pour le développement du commerce en Méditerranée, voire le commerce international. Ce projet d'aménagement du port de commerce est un véritable générateur d'emplois et de dynamisme économique pour la région.
Dans le port
Une partie des quais du port de commerce.
Bateaux de pêche industrielle.
Le Rio Tagus coincé depuis plusieurs années à Sète.
Le Stéphane Cardone sur le môle (Brise-lames) Saint-Louis à Sète. .
Le Fantastic, navire construit en 1996, faisant escale à Sète. .
Le Viking Sky et le GNV Cristal en escale à Sète. .
Le Viking Sky. .
Le Nao Victoria (voir Victoria (bateau)) accosté au quai de la République à Sète. .
Sur la gauche le navire Odeep One, au fond à droite le phare du môle Saint-Louis. Vue depuis l'extrémité sud du Quai de la République à Sète, France. .
Le quai de la République à Sète. .
Depuis le , la chambre de commerce et d'industrie de Sète-Frontignan-Mèze n'assure plus l'exploitation du port (commerce et pêche). En effet, la région Languedoc-Roussillon a décidé de gérer seule le port à travers un établissement public régional dénommé Sète Port Sud de France, à la suite de l'échec des négociations avec la chambre de commerce et d'industrie de Sète-Frontignan-Mèze, sur la constitution d'une société portuaire.
Cet établissement public régional est dirigé par Marc Chevallier.
Le port de Sète est au 11e rang des ports français avec 3,6 millions de tonnes traitées en 2005. Le port dispose également de trafic important de ferrys avec les pays d'Afrique du Nord et notamment le Maroc (Tanger ).
En 2010, le port de Sète a progressé dans tous les domaines et s'affirme comme une plateforme très performante au niveau national. Avec 3,4 millions de tonnes, le trafic est en hausse de 16 % par rapport à 2009. Les marchandises diverses augmentent de 45 %, les vrac liquides de 13 % et les vrac solides de 10 %. Avec un trafic régulier, le port accueille parfois des navires dans un état peu reluisant, comme c'est le cas par exemple pour le Rio Tagus, retenu à quai depuis des années[61].
C'est aussi le premier port de pêche français en Méditerranée (au niveau national, c'est Boulogne-sur-Mer).
Depuis le , le port des Eaux-Blanches a été créé sur le canal du Rhône à Sète, à l'embouchure de l'étang de Thau. C'est une alternative au « port à flot » qui permet de répondre à la demande croissante de place de port.
Actuellement, l’aménagement du nouveau terminal à conteneurs est prévue pour 2015 : il est un des éléments « clés » de la stratégie lancée par l’ancien président de la région, Georges Frêche. Le terminal conteneurs du Port de Sète est passé de 6 500 EVP en 2010 à 27 000 EVP en 2011. Il verra sa capacité passer à 200 000 EVP par an vers 2019 grâce à l’aménagement supplémentaire d’un terre-plein de 6 hectares et de l'élargissement en 2015 du quai H à une longueur de 467 m pour 14,5 m de tirant d'eau. Ce projet veut répondre à l’augmentation des flux de trafics conteneurisés et à la position régionale de Sète, pour faire de ce port une porte d’entrée du trafic marchand de l’Europe occidentale. Mais pour cela Sète doit répondre aux différentes exigences que demande cette ouverture aux trafics européens et internationaux.
Le port s'est équipé en 2011 d'un deuxième portique de déchargement sur le quai à conteneurs (quai E). Ce portique over panamax de 60 tonnes permet d’optimiser les escales des armateurs sur le port. Cette première étape lancée par la région se veut rassurante et dynamique et devrait aboutir en 2015 à l’achat, par un investisseur privé, de deux autres portiques qui seront disposés sur le nouveau terminal à conteneurs (quai H).
Un autre projet, en lien avec le développement du terminal à conteneurs, est la base arrière de logistique à Poussan (ville proche de l'autoroute A9). Cette structure permettra de conditionner les produits réceptionnés des armateurs nationaux et internationaux dans des délais rapides.
Enfin un dernier projet, toujours en rapport avec le terminal à conteneurs, est le développement et la modernisation du canal du Rhône pour accroître le transport par voie fluviale. Ce projet s'inscrit dans une politique de développement durable en lien avec l'aménagement du territoire de la région Languedoc-Roussillon.
Tourisme
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Au XIXe siècle la pratique médicale des bains de mer a suscité la construction de deux établissements, l'établissement « hinschien », animé par Coraly Hinsch-Armengaud en 1847[62], et le Lazaret, créé par l'Église réformée de Sète, en 1865 et devenu un centre de vacances[63]. Le Lazaret, toujours en activité, accueille un tourisme familial[64].
Culture locale et patrimoine
Édifices religieux
Catholique
Église Notre-Dame-Souveraine-du-Monde, rue Paul Baudassé.
Église Notre-Dame-de-Thau, boulevard Pierre Mendès France.
Chapelle des Pénitents, Grand Rue Mario Roustan.
Église du Sacré-Cœur, rue Rouget de L'Isle.Paroisse Sacré Coeur, anciennement Institution Sainte-Marie.
Chapelle Notre-Dame-de-la-Salette, chemin de Saint-Clair.
Chapelle de l'ancien couvent des Carmes, rue Prévôt d'Augier, détruit en 2020, la façade de l'ancien couvent sera reconstituée et replacée à l'intérieur des futurs Jardins du Carmel.
Sète est une ville très touristique, notamment durant la période estivale. L'office de tourisme de Sète fait partie, depuis 2006, des établissements classés « 4 étoiles ».
Édifices religieux
L'église décanale Saint-Louis par l'architecte Augustin-Charles d'Aviler, toute fin XVIIe siècle, consacrée en 1703 (classée MH en 1989). Son clocher a abrité jusqu'au début du XXe siècle deux importantes cloches réalisées par Jean Poutingon en 1761. Ces cloches ont malheureusement été refondues. Le bourdon actuel qui sonne en ré# et qui est la plus grosse cloche de la ville date de 1924, une seconde cloche beaucoup plus modeste, placée juste en dessous date de 1924. L'étage supérieur, sorte de lanterne ouverte sur ses quatre côtés, en fer et zinc, auquel on accède par un escalier en colimaçon en bois, fut rajouté au milieu du XIXe siècle en lieu et place de l'ancien campanile d'origine en fer forgé. Il comporte une troisième cloche datant de 1914 . Le tout est surmonté d'une terrasse sur laquelle fut installée une statue de la Vierge, à l'origine dorée à la feuille.
Théâtre Molière - Scène nationale de Sète et du bassin de Thau[65], théâtre à l'italienne début XXe siècle, sur le modèle de l'opéra-comédie de Montpellier ; décors peints de scènes de la vie portuaire du foyer ; important lustre dans la grande salle, etc.
Le palais consulaire, de style Art déco, est surmonté à son angle d'une originale tour de l'horloge-campanile. Belle ferronnerie de la porte d'entrée.
Nombreuses façades haussmanniennes richement décorées (1860-1920).
Anciens entrepôts Dubonnet (1924) le long du canal. Inscrits MH depuis 2008, rare vestige architectural de l'important trafic vinicole qui anima le port de Sète aux XIXe et XXe siècle . Les anciens chais sont organisés autour d'une grande halle étoilée sur plan carré.
Le canal royal.
Le mont Saint-Clair, qui offre un large panorama depuis son nouveau belvédère, avec à proximité :
La chapelle Notre-Dame-de-la-Salette (1861), décorée de nombreuses fresques, dont certains murs intérieurs comportent encore d'anciens ex-voto ;
Laurent Vidal, triathlète, triple champion de France, sélectionné aux Jeux olympiques de Pékin (2008) et de Londres (2012) où il se classe 5e, né à Sète
Andy Delort, footballeur international algérien jouant à l'OGC Nice, né à Sète
René Dedieu (1898-1985), international français de football, né à Sète
Georges Bayrou (1883-1953), international français de football, né à Sète
1974 : À vous de jouer Milord, Feuilleton de 6 épisodes de 60 minutes de Christian-Jaque, d'après une idée de Jacques Rigault, avec Henri Piegay et Patrick Préjean (diffusion sur la première chaîne en novembre et ), en partie tourné à Sète.
depuis 2020, la nouvelle série ASKIP, le collège se la raconte diffusée à partir du dimanche sur France 4 à 11 h 30 (de Benoît Masocco). Elle est tournée à Sète.
Les joutes nautiques sont nées avec la création du port, le . Il s'agit d'une vieille tradition maritime qui a ses codes, son vocabulaire propre, ses rituels, sa musique[75].
Les joutes ont lieu chaque année à la fin août, à l'occasion des fêtes de la Saint Louis. Elles embrasent la ville et Sète vibre avec les chevaliers du canal au son des tambours et des hautbois. Forte de plus de 350 ans d’existence, cette fête traditionnelle à la gloire de Louis XIV, fondateur de la ville, et des joutes nautiques languedociennes, rassemble des dizaines de milliers d’aficionados autour du cadre royal. Fidèles au même protocole depuis des siècles – valse des barques, défilés, habits traditionnels – toutes les générations s’affrontent dans le cadre royal, jusqu’au point d’orgue du lundi : le tournoi des poids lourds où est couronné le suprême vainqueur de la Saint-Louis[76].
Les armoiries de Sète se blasonnent ainsi : d'azur semé de fleurs de lys d'or à la baleine renversée de sable allumée d'argent, lançant un jet d'obus aussi d'or chargé de trois grenades aussi de sable enflammées de gueules.
Notes et références
Notes et cartes
Notes
↑Dans les sites Natura 2000, les États membres s'engagent à maintenir dans un état de conservation favorable les types d'habitats et d'espèces concernés, par le biais de mesures réglementaires, administratives ou contractuelles[8].
↑Les ZNIEFF de type 1 sont des secteurs d’une superficie en général limitée, caractérisés par la présence d’espèces, d’association d’espèces ou de milieux rares, remarquables, ou caractéristiques du milieu du patrimoine naturel régional ou national.
↑Les ZNIEFF de type 2 sont de grands ensembles naturels riches, ou peu modifiés, qui offrent des potentialités biologiques importantes.
↑Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
↑Il se dit que la forme qu'a le mont Saint-Clair vu des villes alentour, ferait penser à une baleine surplombant la mer.
↑« La petite presqu'île Où jadis bien tranquille Moi je suis né natif Soit dit sans couillonnade Avait le nom d'un adjectif démonstratif […] Mais voyant d’ l'infamie Dans cette homonymie Des bougres s'en sont plaints Tellement que bientôt On a changé l'orthograph' du nom du pat'lin […] ».
↑Par convention dans Wikipédia, le principe a été retenu de n’afficher dans le tableau des recensements et le graphique, pour les populations légales postérieures à 1999, que les populations correspondant à une enquête exhaustive de recensement pour les communes de moins de 10 000 habitants, et que les populations des années 2006, 2011, 2016, etc. pour les communes de plus de 10 000 habitants, ainsi que la dernière population légale publiée par l’Insee pour l'ensemble des communes.
↑Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
Cartes
↑IGN, « Évolution de l'occupation des sols de la commune sur cartes et photos aériennes anciennes. », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ). Pour comparer l'évolution entre deux dates, cliquer sur le bas de la ligne séparative verticale et la déplacer à droite ou à gauche. Pour comparer deux autres cartes, choisir les cartes dans les fenêtres en haut à gauche de l'écran.
↑Rapport cité par Antoine César Becquerel en 1865 dans Antoine César, M. Becquerel, Mémoire sur les forêts et leur influence climatérique, (lire en ligne), p. 54.
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