Aller au contenu

André Perugia

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
André Antoine Perugia
Biographie
Naissance
Décès
Nom de naissance
André Antoine PerugiaVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Activité
Conjoint

André Perugia, né le à Nice et mort le , à Cagnes-sur-Mer, est un styliste français spécialisé dans la chaussure féminine. Il est l'auteur du livre intitulé D'Eve à Rita Hayworth, dans lequel il explique que « les pieds d'une femme sont le révélateur secret de sa personnalité. »[1],[2]

Chaussure « sans-talon » créée par Perugia

André Antoine Perugia est né à Nice le [3], de parents italiens[4]. Élevé dans une famille de cordonniers, il débute dans ce corps de métier à l'âge de seize ans et découvre rapidement qu'il possède une connaissance plus étendue que celle de son père[4]. En 1913, il fait la rencontre de Paul Poiret, après que ce dernier, en vacances à Nice, a découvert ses créations dans la vitrine de l'hôtel Negresco[5]. Poiret sollicite le jeune André pour sa prochaine collection, mais la Première Guerre mondiale met un terme à leur projet.

En 1915, André Perugia opte pour la nationalité française[6]. L'année suivante, devenu chef de chantier dans une usine d'aviation, il se marie à Paris[7]. C'est finalement en 1921 qu'il parvient à collaborer avec Poiret[5]. Un an plus tard, Perugia ouvre sa première boutique à Paris, au 11 rue du Faubourg-Saint-Honoré, et connaît un grand succès. En 1927, il traverse l'Atlantique pour New York, ville dans laquelle il sera adulé[4]. En 1933, il crée la marque Padova, uniquement commercialisée aux États-Unis chez Saks Fifth Avenue.

Sa carrière se poursuit durant les années 1940 à 1960[4]. En , son mariage est annulé[7] et il épouse en l’actrice Lucienne Legrand[3]. Il part à la retraite en 1970 et décède en 1977, à l'âge de 84 ans[8].

Du au , la Fédération française de la chaussure (FFC) organise « l'Atelier Richelieu », un espace muséal temporaire retraçant 150 ans de fabrication et d'innovations autour des chaussures[9]. Des artisans et créateurs, comme Amélie Pichard, Raymond Massaro et André Perugia, présentent des modèles traditionnels revisités comme les espadrilles et les charentaises[9].

Notes et références

[modifier | modifier le code]
  1. (en) « Perugia, Andre », sur Shoe Icons (consulté le )
  2. Damiana Biga, « André Perugia », sur Shoe Icons (consulté le )
  3. a et b Acte de naissance no 554 du 9 mars 1893, Nice, Archives des Alpes-Maritimes
  4. a b c et d (en) « André Perugia », sur FMD (consulté le )
  5. a et b « 'The Roses' pair of shoes, Perugia pour Paul Poiret », sur Palais Galliera | Musée de la mode de la Ville de Paris (consulté le )
  6. Nés de parents italiens, André Perugia était lui-même né italien. En 1915, il choisit d'être naturalisé français (décret 148-36 du Journal officiel).
  7. a et b Acte de mariage no 455 du , avec mentions marginales, Paris 7e arrondissement, Archives de Paris
  8. Fichier des décès de l'INSEE [1]
  9. a et b Marie-Caroline Bougère, « "La Chaussure, une passion française" exposée à Paris », sur L'Express, (consulté le )