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Arbre à loques

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Un arbre à loques en Cappadoce (Turquie) en 2005.

Un arbre à loques (ou arbre aux loques, ou arbre à chiffons) est un arbre sur lequel ont été fixés des morceaux de vêtements, en général pour obtenir la guérison d'une maladie. Comme pour l'arbre à clous, cette pratique est votive.

L'origine de cette pratique, une forme de dendrolâtrie, remonte aux cultes païens[1].

On trouve des arbres à loques dans le nord de la France, en Belgique et en Irlande notamment[2].

La coutume d'orner des arbres de cette façon est aussi très répandue en Afrique et en Asie.

La pratique de clouer à l'arbre des morceaux de tissu repose sur la croyance selon laquelle la maladie est ainsi transférée à l'arbre et que la souffrance s'enfonce dans l'arbre au lieu de s'incruster dans le corps du malade. Une autre pratique consistant à nouer le tissu autour du tronc suppose quant à elle que l'arbre joue un rôle d'intercesseur auprès du dieu lieur pour obtenir que le corps noué par la maladie en soit délivré[1].

Arbre à loques de saint Claude à Senarpont (Somme, Picardie).

À Senarpont, l'arbre à loques est associé à saint Claude. Les gens prient ce saint et déposent un vêtement ayant été en contact avec une partie malade pour espérer une guérison. La croyance remonte à 1499 quand une épidémie de peste s'est arrêtée à cet endroit alors que le village voisin de Neuville-Coppegueule était décimé par la maladie. Jean d'Evrard de Lanan, conseiller et chambellan du roi Louis XII, fait alors construire une chapelle pour abriter la statue du saint. La chapelle a été détruite par les guerres mais un petit oratoire subsiste. Les souches des ormes centenaires sont encore utilisées pour le dépôt de vêtements[3].

Nord-Pas-de-Calais

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À Bailleul, le « tilleul des malades », au lieudit de Ziekelinde, est aussi un arbre à loques.

À Outtersteene, dans le Nord, hameau près de Bailleul.

À Hasnon, dans le Nord près de Saint-Amand-les-Eaux, se trouve un arbre à loques qui se trouvait dans la forêt de Raismes et a été déplacé en 1980 lors la construction de l'A23. En 2020, lors de la pandémie de Covid des masques sont accrochés à ses branches[4].

À Questembert, dans le Morbihan, se trouve le chêne du Hulo (avec une petite statue de la vierge). Encore aujourd'hui, certains viennent y accrocher des vêtements d'enfants[2],[5].

Notes et références

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  1. a et b « L'arbre à loques guérisseur », LSD Des arbres et des hommes, sur France-Culture, .
  2. a et b Isabelle Rettig avec E.C, « Les arbres sacrés de Bretagne », sur francetvinfo.fr, (consulté le ).
  3. Anne Farcette, Sénarpont, l'arbre à loques une croyance enracinée, le Courrier picard, 7 août 2016, p. 9.
  4. Q.V, M. Schelcher, B. Théry et E. Manier, « Hasnon : l'Arbre à loques, tradition celtique censée conjurer la maladie, se couvre de masques pour soigner le Covid-19 », sur france3-regions.francetvinfo.fr/, (consulté le ).
  5. Stéphane Batigne, Lieux de légendes et de croyances - Pays de Questembert, 2017 (ISBN 9791090887565)

Bibliographie

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  • Oliver Hertel, magazine Sciences et Avenir, Sacrés arbres, .

Liens externes

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Articles connexes

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