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Beni Ourtilane

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Beni Ourtilane
Beni Ourtilane
Beni Ourtilane centre sous la neige
Noms
Nom arabe بنى ورثيلان
Nom amazigh ⴰⵝ ⵡⴰⵔⵜⵉⵔⴰⵏ
Administration
Pays Drapeau de l'Algérie Algérie
Région Petite Kabylie
Wilaya Sétif
Daïra Beni Ourtilane[1]
Chef-lieu Beni Ourtilane
Code postal 19011
Code ONS 1922
Code cadastral 19700
Démographie
Gentilé Ouartilani(e)
Population 14 528 hab. (2008[2])
Densité 199 hab./km2
Géographie
Coordonnées 36° 26′ 00″ nord, 4° 54′ 00″ est
Altitude 1 000 m
Superficie 73 km2
Localisation
Localisation de Beni Ourtilane
Localisation de la commune dans la wilaya de Sétif.
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Beni Ourtilane
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Beni Ourtilane
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Beni Ourtilane

Beni Ourtilane (en kabyle: At Wertiran; en arabe: بنى ورثيلان), est une commune d'Algérie, située au nord-ouest de la wilaya de Sétif en Petite Kabylie. Elle est aussi chef lieu de Daïra (sous préfecture).

At Ourtilane est une zone frontalière de trois wilayas : Béjaïa, Sétif et Bordj Bou Arreridj. Beni Ourtilane se prononce en kabyle: At Wertilan.

Géographie[modifier | modifier le code]

Situation[modifier | modifier le code]

Territoire et Administration[modifier | modifier le code]

Formant aujourd'hui la daïra de Béni Ourtilane, elle faisait partie, avant l’indépendance de l’Algérie, de la commune mixte de Guergour, département de Sétif. En 1962, cette région devint une des communes de la daïra de Bougaa (Anciennement Lafayette) jusqu'en 1974, date à laquelle elle est intégrée à la daïra d'Akbou, willaya de Béjaïa. Lors du découpage administratif de 1985, la commune de Béni Ourtilane est instituée daïra et rattachée à la wilaya de Sétif. Historiquement et géographiquement parlant, Béni Ourtilane fait partie de la région de Béjaïa.

Beni Ourtilane est le chef-lieu de la daïra de Beni Ourtilane composée de quatre communes : Beni Ourtilane (It Wertilan), Beni Chebana (Icbana), Ain legradj (Algrej), Beni Mouhli (Itmuhli).

Le territoire de la commune de Beni Ourtilane s'étale sur une superficie de 73 km2. La commune compte en outre les villages suivants : Ighil-Oufella, Ldjemaa, Tighilt n Taqewin, Ighil krim, Anou, Fintikelt, Amegroud, Lghers, Tizi Ouatou (Tizi wuzal), Kaa Ouzrou, Ighil Nait, Malek, M'zien, Talmats, Oulmouten, Ait Moussa, Lekhouabi, Igheldane, Aourir i Cheniouin, Arassa (Ageni Ketrane), Tighilt Ali Oussiamer, Djeberni, Ighil Ouaghbal, Amdoune, Tagrainout, Tirzit, Tiaouinine, Abad Cherif, Aguemoune nait Aissa, Tazrout, Tigounatine, Frehat, Aourir Iloulen, Boughroum.

Patrimoine Islamique[modifier | modifier le code]

La région de Beni Ouartilan est connue pour être l’un des principaux berceau de l’islam dans le Maghreb centrale. En effet, de nombreux savants musulmans sont sortis de cette terre et de nombreux savants ont étudié sur celle-ci. Le territoire des Ait Ouartilan possède un nombre important de Zaouias, ce qui prouve encore une fois sont fort attachement à l’Islam.


Certaines légendes de la région mentionne que la totalité des gens issue de la tribu des Ait Ouartilan sont des descendants d’Amrabed (Marabout). Certains mentionnent aussi que les habitants de cette région sont les descendants direct de Sidi Abderahman. Ces légendes sont loins d’être farfelues historiquement, mais elle reste tout de même à prendre avec des pincettes puisque ce sont des légendes et non pas des faits avérés.

Personnalités liées à la ville[modifier | modifier le code]

  • Hocine Al Wartilani: Un savant musulman soufi du XVIIIe siècle. Il occupa le rôle de Qadi (juge islamique ) dans sa région et durant les nombreux voyages qu’il faisait. Il est aussi connu pour être l’auteur de « la Rihla »[3]. Un livre connu dans la région retraçant les nombreux voyages qu’a vécu Cheikh Hocine Al Wartilani lors de sa vie.
  • Abdelhamid Benzine : Résistant, militant politique et ancien rédacteur en chef d'Alger Républicain. Il est aussi l'auteur de plusieurs livres dont "Le camps", "Lambèse", "Journal de marche" et "La montagne et la plaine".
  • Abdelhafid Amokrane : Compagnon et bras droit de Amirouche Ait Hamouda dans la Wilaya 3. Il fut l’un des premiers combattants à rejoindre l’ALN. Après l’indépendance, il deviendra ministre des affaires religieuses de l’Algerie et il écrira un livre qui se nomme «Mémoire d’un combattant »[4].
  • Cheikh Fodil Al Ouartilani : Grand savant algérien de son époque. Il fut parmi les premiers savants algériens à prôné un discours d’indépendance et cela bien avant le début de la guerre en 1954. Il enseigna la langue arabe et l’islam dans l’université de la Sorbonne à Paris. Il sera d’ailleurs, bannis du territoire français pour ces discours prônants l’indépendance. Il fut exilé, mais cela ne l’empêchera pas de devenir l’un des pères fondateurs du Yémen moderne. Sans oublié, qu’il propagera l’idéologie d’indépendance algérienne dans de nombreux pays tels que le Liban, la Turquie et la Syrie. Il fut un des signataires de la charte constitutionnelle Algérienne du Gouvernement provisoire Algérien (GPRA).
  • Cheikh El Mouhoub Ulahbib : Un savant du 19e siècle venant de Ait Ouartilan plus précisément de Tala Uzar. Il est notamment connue pour être celui qui a écrit l’un des manuscrits du Tawhid en langue berbère avec écriture arabe sous la forme d’un Yaz (ⵣ). Ce manuscrits ce nomme La Khizana (elle fut brûlée par la France coloniale en 1957). Il est aussi connu pour avoir des connaissances avancées dans l’astronomie.


Références[modifier | modifier le code]

  1. « Décret executif n° 91-306 du 24 août 1991 fixant la liste des communes animées par chaque chef de daïra. 19 - Wilaya de Sétif », Journal officiel de la République Algérienne, (consulté le ), p. 1304
  2. « Wilaya de Sétif : répartition de la population résidente des ménages ordinaires et collectifs, selon la commune de résidence et la dispersion ». Données du recensement général de la population et de l'habitat de 2008 sur le site de l'ONS.
  3. La Rédaction, « El Hocine El Wartilani ou la quête du spirituel », sur La Dépêche de Kabylie, (consulté le )
  4. Radio Algérienne, « Le président Bouteflika : le défunt Abdelhafid Amokrane a consacré sa vie à la défense de la patrie » Accès libre, sur Radio Algerienne,

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