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Benjamin Halevy

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Benjamin Halevy
Fonctions
Membre de la Knesset
9e Knesset (d)
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9e Knesset (d)
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Haim Kaufman (en)
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Biographie
Naissance
Décès
Voir et modifier les données sur Wikidata (à 86 ans)
Israël ou JérusalemVoir et modifier les données sur Wikidata
Sépulture
Nom dans la langue maternelle
בנימין הלויVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Formation
Activités
Juge, avocat, homme politique, défenseurVoir et modifier les données sur Wikidata
Autres informations
Parti politique

Benjamin Halevy (en hébreu : בנימין הלוי, () était un juge et homme politique israélien.

Halevy nait sous le nom d’Ernst Levi à Weißenfels en Allemagne[1]. Il fait ses études aux universités de Freiburg, Göttingen et Berlin. Il immigre dans ce qui était alors le mandat britannique de la Palestine en 1933 après l’accession d’Adolf Hitler au poste de chancelier d'Allemagne. En Palestine, il étudie à l'université hébraïque de Jérusalem.

Carrière dans la magistrature

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Halevy est magistrat à Jérusalem pendant la période du mandat, de 1938 jusqu'à la déclaration d'indépendance d'Israël en 1948, aux poste de district puis de président du tribunal de district de Jérusalem jusqu'en 1963, date à laquelle il est nommé à la Cour suprême d'Israël.

Halevy est le seul juge dans ce qui est devenu l’affaire Kastner, un procès en diffamation contre Malchiel Gruenwald, un hôtelier accusant Rudolf Kastner d'avoir été un collaborateur des nazis dans un journal fabriqué à la main. Halevy permet d'élargir la portée du procès et juge que Kastner a effectivement, selon lui, « vendu son âme au diable » (le diable étant Adolf Eichmann dans ce cas). Kastner est ensuite assassiné et la décision de Halevy en grande partie annulée par la Cour suprême.

Le procès provoque un débat enflammé dans l’opinion publique israélienne, qui se polarise entre les attitudes différentes du Mapaï et du Hérout vis-à-vis des occupants britanniques avant l’indépendance, et autour du scandale des judenrats. La manière dont il a mené le procès a été critiquée, et plusieurs hauts responsables ont tenté de le convaincre de ne pas présider le procès d’Eichmann. Mais Halevy s’accrocha à la position qu’il avait exprimée dans son verdict, estimant que l’opinion publique, le procès en appel et la classe politique étaient injustes envers lui. Devant son refus réitéré, la Knesset modifia la loi, sur proposition du président de la Cour suprême Yitzhak Olshan, pour s’assurer qu’il ne présiderait pas seul le procès Eichmann. Sa nomination à la Cour suprême est elle aussi retardée pour la même raison[2].

Halevy est le seul juge au procès des auteurs du massacre de Kafr Qassem, et dans sa décision, il écrit : « La marque distinctive d'un ordre manifestement illégal est qu'au-dessus d'un tel ordre devrait flotter, comme un drapeau noir, un avertissement disant : Interdit ! ».

Il est plus tard juge au procès d'Adolf Eichmann avec Yitzhak Raveh et Moshe Landau.

Carrière politique

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En 1969, Halevy démissionne de la cour afin d'entrer en politique. Il est élu à la septième Knesset pour la liste Gahal (Bloc Herut-Libéral), et de nouveau à la huitième Knesset en 1973 après la fusion de Gahal avec le Likoud. Il quitte ensuite le parti pour siéger en tant qu’indépendant. Aux élections de 1977, il est réélu à la Knesset sur la liste de Dash, mais le parti se sépare au bout d'un an, et Halevy rejoint le Mouvement démocrate, avant de le quitter pour siéger à nouveau en tant qu'indépendant. Au cours de la neuvième Knesset, il est vice-président.

Aujourd'hui, une rue de sa ville natale Weißenfels porte son nom.

Il est marié pendant de nombreuses années à Luba. Ils eurent un fils et une fille. Après la mort de Luba, il épouse Michal Halevy.

Références

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  • (en) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en anglais intitulé « Benjamin Halevy » (voir la liste des auteurs).
  • « Benjamin Halevy, 86 », Associated Press,‎ (lire en ligne, consulté le )
  1. (de) Frank Hirschinger, Gestapoagenten, Trotzkisten, Verräter, Vandenhoeck&Ruprecht, (ISBN 3-525-36903-4, lire en ligne), p. 382
  2. Michal Shaked, « The Unknown Eichmann Trial: The Story of the Judge », Holocaust and Genocide studies, vol. 29, no 1, printemps 2015, p. 1-38.

Articles connexes

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Liens externes

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