Aller au contenu

Barrière du Trône

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
Barrière du Trône
Barrière du Trône en direction de la place de la Nation.
Présentation
Partie de
Destination initiale
Barrière d'octroi
Style
Architecte
Hauteur
28 m
Propriétaire
Patrimonialité
État de conservation
préservé (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Localisation
Pays
Région
Commune
Coordonnées
Localisation sur la carte de France
voir sur la carte de France
Localisation sur la carte de Paris
voir sur la carte de Paris
Localisation sur la carte du 12e arrondissement de Paris
voir sur la carte du 12e arrondissement de Paris

La barrière du Trône, ou barrière de Vincennes, était une barrière d'octroi de l'enceinte des Fermiers généraux.

Cette barrière était installée sur l'actuelle avenue du Trône à proximité de la place de la Nation, ancienne place du Trône. Elle devait faciliter la perception des taxes sur les marchandises entrant dans la capitale[2],[3]. Cette barrière, avec celle de l'Étoile, célébrait une entrée royale et est pour cette raison ornée de deux colonnes monumentales[4],[3].

Origine du nom

[modifier | modifier le code]

Elle doit son nom à son emplacement sur l'ancienne place du Trône.

La nouvelle barrière du Trône, gravure de , au musée Carnavalet.

Construite en sur les plans de l'architecte Claude-Nicolas Ledoux, elle comportait deux guérites encadrant une grille d'environ 60 mètres et servant de piédestal à deux colonnes de 28 mètres de haut. À l'est, deux pavillons identiques abritaient les bureaux et logements des commis de l'octroi.

Entre le et le y fut installée la guillotine, les corps des 1 306 victimes étant expédiés vers des fosses improvisées qui ont devancé la création du cimetière de Picpus.

Le , lors de la bataille de Paris, les élèves de l'École polytechnique s'illustrent à la barrière du Trône avec une batterie de 28 pièces d'artillerie, pour défendre Paris contre les troupes russes, prussiennes et autrichiennes de la Sixième Coalition. En , pour le centenaire de leur fait d'armes, cet épisode est commémoré par la statue du Conscrit de , sculptée par Corneille Theunissen et placée dans la cour de l'école[5].

En , les colonnes furent surmontées de deux statues de 3,8 mètres de hauteur : Philippe Auguste sculpté par Auguste Dumont au sud (12e arrondissement) et Saint Louis par Antoine Étex au nord (11e arrondissement).

La barrière fait l'objet d'un classement au titre des monuments historiques depuis le [1].

Les pavillons et les colonnes existent toujours sur l'avenue du Trône. Ils marquent l'accès au cours de Vincennes, à l'est de la place de la Nation. En , un important degré de dégradation des colonnes est constaté par les architectes des monuments historiques qui décident de la réalisation de travaux importants qui seront menés à bien de à , avec la dépose des statues de bronze et leur rénovation, et surtout le renouvellement d'un grand nombre de pierres porteuses de la partie basse du fût des deux colonnes qui présentaient un effritement avancé[6],[7].

Depuis , les pavillons abritent des logements sociaux gérés par Paris Habitat. Les façades et toitures des pavillons d'octroi ont été restaurées en .

Notes et références

[modifier | modifier le code]
  1. a et b « Barrière du Trône (11e) », notice no PA00086524, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture, « Barrière du Trône (12e) », notice no PA00086560, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
  2. « Pavillons du Trône », sur Insecula (version du sur Internet Archive).
  3. a et b Michel Huard, « Paris en  », sur paris-atlas-historique.fr, (consulté le ).
  4. « De la place du Trône () à la place de la Nation () », sur voyageursaparistome12.unblog.fr, (consulté le ).
  5. Marie-Christine Thooris, « De Polytechnique à West Point : un monument commémoratif signé Theunissen », sur Mémoire des hommes, SGA, ministère des Armées, .
  6. D'après les informations publiques données par le chantier des travaux dont le coût total s'élève à 10 millions d'euros.
  7. « Les colonnes du Trône se refont une santé », Le Parisien, (consulté le ).

Sur les autres projets Wikimedia :

Bibliographie

[modifier | modifier le code]

Article connexe

[modifier | modifier le code]

Liens externes

[modifier | modifier le code]