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Emmanuelle Khanh

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Emmanuelle Khanh
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Biographie
Naissance
Décès
Sépulture
Nom de naissance
Renée Georgette Jeanne MézièreVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Activités
Conjoint
Quasar Khanh (à partir de )Voir et modifier les données sur Wikidata
Enfant

Emmanuelle Khanh, née Renée Mézière le à Paris et morte le dans la même ville[1],[2], est une styliste française, fondatrice d'une entreprise du domaine de la mode portant son nom.

Elle connaît notamment le succès en créant des lunettes dans les années 1970[3]. Elle fut surnommée « la Mary Quant française »[4].

Orpheline, Emmanuelle Khanh est d’abord mannequin cabine pendant trois ans chez Balenciaga et Givenchy[5] puis chez Givenchy[6],[7].

Elle se marie avec l'ingénieur Quasar Khanh en 1957 dont elle a une fille, Atlantique et un fils Othello. Ils forment un couple avant-gardiste et médiatique[7].

Dans les années 1960, dans un contexte de libération des corps[7], elle fait partie des trois premières designers à lancer le prêt-à-porter avec Michèle Rosier et Sonia Rykiel[8], aussi surnommées stylistes yé-yé[4]. Elle débute sa première ligne de vêtements en 1961[4] et travaille pour Dorothée Bis et Cacharel[9]. Elle abandonne cette carrière pour le stylisme créant des jupes à taille basse et des chemisiers à col allongés pour convenir aux femmes actives[10]. En 1962, elle crée la marque Emma Christie avec Christiane Bailly[11].

Elle déclare en 1964 que « La haute couture est morte, je veux designer pour la rue[12]... Une sorte de mode socialiste pour la masse populaire[4],[cit 1]. » Paco Rabanne, en voyant le travail de Khanh ainsi que de Christiane Bailly, demande à travailler avec elles[4]. Elle signe aussi une collection pour Missoni[13] et créé des lunettes de grande taille (oversize), pour mieux revendiquer sa propre myopie : elles sont un succès, portées autant par Catherine Deneuve que David Bowie[7].

Afin de suivre le mouvement du prêt-à-porter, les catalogues de vente par correspondance La Redoute et les Trois Suisses s'associèrent avec les nouvelles stylistes. La Redoute notamment collabore avec Khanh dès 1966[14] et promut seize modèles qu'elle avait créé en 1968, dans le mini catalogue de fin, en édition limitée de 100 000 exemplaires[15].

En 1970, elle lance sa marque à son propre nom[9]. Face à des difficultés financières, les activités cessent en 1995 pour finalement reprendre en 2007 à la suite de la reprise par Didier Mader[3].

Elle meurt d'un cancer du pancréas à Paris le [16]. Elle est inhumée au cimetière de Vaugirard (division 21)[17].

Notes et références

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  1. « Haute couture is dead, I want to design for the street... A socialist kind of fashion for the grand mass. »

Références

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  1. « La styliste Emmanuelle Khanh est décédée », Le Figaro,
  2. « matchID - Moteur de recherche des personnes décédées », sur deces.matchid.io (consulté le )
  3. a et b C.K., « Emmanuelle Khanh, la renaissance », Le Temps, vol. supplément mode,‎ , p. 53 (lire en ligne, consulté le )
  4. a b c d et e Paris fashion: a cultural history p. 281-282 sur Google Livres
  5. Didier Grumbach, Histoires de la mode, Paris, Éditions du Regard, (1re éd. 1993 Éditions du Seuil), 452 p. (ISBN 978-2-84105-223-3), « Christiane Bailly et Emmanuelle Khanh », p. 271

    « Emmanuelle Khanh, elle aussi mannequin de cabine chez Balenciaga, […] »

  6. Didier Grumbach, Histoires de la mode, Paris, Éditions du Regard, (1re éd. 1993 Éditions du Seuil), 452 p. (ISBN 978-2-84105-223-3), « Christiane Bailly et Emmanuelle Khanh », p. 273
  7. a b c et d Emmanuelle Bosc, « Nos années Khanh », Paris Match, semaine du au , p. 104-105.
  8. Fifty years of fashion p. 61 sur Google Livres
  9. a et b Fashions of a decade p. 62 sur Google Livres
  10. Se vêtir : Art et histoire de plaire p. 185 sur Google Livres
  11. « La styliste Emmanuelle Khanh est morte », sur lemonde.fr,
  12. Fifty years of fashion p. 68 sur Google Livres
  13. Marnie Fogg (dir.) et al. (trad. de l'anglais par Denis-Armand Canal et al., préf. Valerie Steele), Tout sur la mode : Panorama des chefs-d’œuvre et des techniques, Paris, Flammarion, coll. « Histoire de l'art », (1re éd. 2013 Thames & Hudson), 576 p. (ISBN 978-2-08-130907-4), « L'élégance de la maille », p. 394
  14. Les années 68 : Le temps de la contestation p. 168 sur Google Livres
  15. Féminité à la française p. 174 sur Google Livres
  16. (en) William Grimes, « Emmanuelle Khanh, Who Reinvigorated French Fashion, Dies at 79 », The New York Times,‎ (lire en ligne).
  17. Cimetières de France et d'ailleurs

Liens externes

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