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Ernest Anselin

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Ernest François Amédée Anselin
Biographie
Naissance
Décès
Sépulture
Nécropole nationale de Fleury-devant-Douaumont (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Allégeance
Formation
Activité
MilitaireVoir et modifier les données sur Wikidata
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Distinctions
Archives conservées par
Vue de la sépulture.

Ernest François Amédée Anselin, né le à Chambon-sur-Voueize et mort au combat le à Fleury-devant-Douaumont, est un officier général français.

C'est l'un des 42 généraux français morts au combat durant la Première Guerre mondiale.

Ernest Anselin naît le à Chambon-sur-Voueize (Creuse), il est le fils d'un maréchal des logis de gendarmerie, François Jules Anselin et de Marguerite Malvina Dubuche[2].

Carrière militaire

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Il intègre l'École spéciale militaire de Saint-Cyr en 1880 (promotion des Kroumirs)[3]. En 1882, il en sort 19e sur 271 élèves et intègre la cavalerie. Le , il entre à l'École d'application de la cavalerie jusqu'au , il est 17e sur 71 au classement de sa promotion avec la note « très bien ». Il est promu au grade de sous-lieutenant en sortie de ce cursus et est affecté au 3e régiment de chasseurs d'Afrique le . Il fait campagne en Algérie du 1er novembre de cette année-là jusqu'au . Il devient lieutenant le et placé au 5e régiment de chasseurs d'Afrique à cette date.

Il se marie à Sainte-Gemme, le , avec Hortense Louise Boullier.

Il intègre l'École supérieure de guerre en 1890, il est breveté d'état major en 1892, se classant 21e sur 81 avec la mention « très bien ». Il est transféré au 17e régiment de chasseurs à cheval au et, est stagiaire à l'état major de la 7e division d'infanterie dans le même temps, il exerce ces fonctions jusqu'au .

Il est élevé au rang de capitaine le et devient stagiaire à l'état major du commandement de la subdivision de Cleman, division d'Oran au . Il reprend un service actif en Algérie du au et devient ensuite officier d'ordonnance du général commandant la 2e brigade d'Alger et la subdivision de Cleman le . Il est promu capitaine commandant et affecté au 3e régiment de dragons le . Il est fait chevalier de l'ordre de la Légion d'honneur le [4].

Il est officier d'ordonnance du ministre de la guerre d'alors, le général André, du au , date à laquelle il est promu chef d'escadron et affecté au 25e régiment de dragons. Il devient lieutenant-colonel le et est transféré au 27e régiment de dragons, il exerce dans le même temps la fonction de sous-chef de cabinet du ministre de la Guerre Berteaux.

Il devient colonel le et prend le commandement du 13e régiment de cuirassiers. Il est ensuite placé en activité hors-cadre comme sous-directeur à la 2e direction du ministère de la Guerre du au . À cette date, il prend le commandement du 14e régiment de dragons, puis successivement celui du 3e régiment de cuirassiers au et du 1er régiment de cuirassiers au . Il occupe ce poste jusqu'au , date à laquelle il devient le directeur de l'École d'application de la cavalerie.

Il est ensuite directeur de la cavalerie au , poste qu'il occupe en parallèle avec divers autres : celui de commandant du 23e régiment de dragons à partir du , celui de membre de l'état major particulier du ministre de la Guerre au et celui de membre de l'état major général de l'armée au . Il est promu général de brigade à cette date et promu au grade d'officier de la Légion d'honneur le [4].

Première Guerre mondiale et mort au combat

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La tombe du général, numérotée « 1 », au pied de l'escalier d'honneur de l'ossuaire de Douaumont.

Il exerce toujours ce poste de directeur de la cavalerie lorsque la guerre éclate mais ne souhaitant pas rester au ministère alors que le conflit faisait rage, il demande à être affecté à une unité combattante, sa demande est satisfaite et il est nommé commandant de la 214e brigade d'infanterie de la 133e division du général Passaga en .

Il est tué par un éclat d'obus à la poudrière de Fleury-devant-Douaumont près de son poste de commandement pendant la préparation de l'attaque sur le fort de Douaumont le (à 55 ans)[5], pendant la bataille de Verdun. Il est enterré aussitôt après sa mort dans un cimetière provisoire non loin de là. Reconnu « mort pour la France », son cercueil est transféré en 1948 au cimetière militaire de Douaumont, où il demeure encore aujourd'hui[6] ,[7].

Le général Nivelle lui fait attribuer une citation à l'ordre de la 2e armée le  :

« Officier général remarquable par ses qualités de soldat et de chef, tombé glorieusement au cours d'une reconnaissance pendant l'attaque imminente pour la reprise du fort de Douaumont. »

Le général Passaga écrira à sa veuve : « Sa mort a été vengée par le succès éclatant que vous savez ; la brigade Anselin a précédé toutes les autres troupes en avant du fort de Douaumont. Ce haut fait était le plus bel hommage que nos braves enfants pouvaient rendre à la mémoire de leur chef bien-aimé. »

Distinctions

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Postérité

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Son nom est inscrit au monument des Généraux morts au Champ d'Honneur 1914-1918 de l'église Saint-Louis à l'hôtel des Invalides de Paris[9].

Il existe une rue du Général-Anselin et un square du Général-Anselin dans le 16e arrondissement de Paris.

Notes et références

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  1. « https://francearchives.fr/fr/file/ad46ac22be9df6a4d1dae40326de46d8a5cbd19d/FRSHD_PUB_00000355.pdf »
  2. Acte de naissance no 3/1861 de la commune de Chambon-sur-Voueize.
  3. Jean Boÿ, « Historique de la 65e promotion de l’École spéciale militaire de Saint-Cyr (1885-1887), promotion des Kroumirs » [PDF], sur www.saint-cyr.org, Association des élèves et anciens élèves de l’École spéciale militaire de Saint-Cyr (Saint-Cyrienne), (consulté le ), p. 3 et 5.
  4. a et b « Ernest François Amédée Anselin », base Léonore, ministère français de la Culture.
  5. « Ernest François Amédée Anselin », base Mémoire des hommes, ministère français de la Défense.
  6. « Ernest François Amédée Anselin », base des Sépultures de guerre, ministère français de la Défense.
  7. Le maréchal Pétain, lors d'une visite du site en 1934 avait indiqué vouloir être enterré à l'endroit où le général Anselin le sera en 1948. Aussi lors du vol de son cercueil à l'île d'Yeu en , les autorités surveillèrent les abords de la tombe du général Anselin, abords alors fréquentés par de nombreux journalistes.
  8. « Recherche - Base de données Léonore », sur www.leonore.archives-nationales.culture.gouv.fr (consulté le )
  9. Relevé du mémorial des généraux 1914-1918, Hôtel des Invalides.

Bibliographie

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  • Gérard Géhin et Jean-Pierre Lucas, Dictionnaire des généraux et amiraux français de la Grande guerre, 1914-1918, vol. A-K, t. 1, Paris, Archives & culture, , 519 p. (ISBN 978-2-350-77058-1, BNF 41310488).

Liens externes

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