Gérard Pascal
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Gérard Pascal, né le à Paris[1], est un toxicologue français, chercheur à l'Institut national de la recherche agronomique (INRA). Aujourd'hui à la retraite, il est désormais consultant pour des entreprises agroalimentaires[2].
Il a été membre du Conseil supérieur d'hygiène publique de France (1978-2000), président du comité scientifique de l'Agence française de sécurité sanitaire des aliments (1999-2002) puis membre de son comité d'administration (2002-2005), membre de la Commission du génie biomoléculaire, etc. Dans le sillage de ses fonctions administratives, il participe à la création de l'Autorité européenne de sécurité des aliments (AESA) en 2003[3].
À ce titre, il intervient de façon régulière dans les médias concernant les enjeux de sécurité alimentaire, notamment à propos de la controverse sur les OGM. Pascal est aussi membre d'associations, telles l'Association française pour l'information scientifique (AFIS) pour laquelle il est rédacteur; de l'Institut français pour la nutrition (IFN), qui rassemble de nombreux groupes agro-alimentaires ; et de l'agence de lobbying et de marketing Entropy Conseil.
Chercheur
[modifier | modifier le code]Pascal est ingénieur biochimiste de formation[4].
Directeur de recherches, il travaille à la direction scientifique pour la Nutrition Humaine et la Sécurité des Aliments. Il a été président du Centre national d'études et de recommandations sur la nutrition et l'alimentation (CNERNA), qui a soutenu la création de l'Afssa. C'est à ce titre qu'il était auditionné par une commission parlementaire de 1997-98 sur les OGM[5].
À ce titre, il est intervenu plusieurs fois au cours des dernières années dans des débats liés à la sécurité alimentaire, notamment quant à la controverse sur les OGM (récemment en critiquant l'étude de 2012 de Gilles-Éric Séralini[2],[6]) [7], mais aussi sur d'autres sujets, comme l'agriculture biologique[8], l'aspartame[9], la vache folle, etc.
En 1998, il présidait ainsi le comité scientifique de l'Union européenne qui avait donné un avis favorable, en , à une levée partielle de l'embargo sur la viande bovine britannique[10]. Sa fonction à ce comité venait de son expérience en matière de sécurité alimentaire ; lui-même soulignait qu'il n'était pas un « spécialiste de l'ESB »[10] (ses premiers travaux de chercheur concernaient les additifs alimentaires[4]). Un nouveau rapport de l'Afssa courant 1998 lui fit annoncer qu'il n'excluait pas le rétablissement d'un embargo[10].
Fonctions institutionnelles
[modifier | modifier le code]Il a exercé de nombreuses fonctions institutionnelles[11] : - Au niveau national :
- Conseil supérieur d'hygiène publique de France : membre consultant, puis membre de 1978 à 2000
- Président du groupe de travail "Additifs alimentaires" et expert toxicologue du groupe "Matériaux au contact" de 1983 à 1988,
- Président de la Section de l'Alimentation de à
- Commission d'Étude des produits Destinés à une Alimentation Particulière (CEDAP) : membre de 1980 à 1992
- Conseil national de l'alimentation : représentant du PDG de l'INRA de 1986 à , puis membre de droit jusqu'en 1999
- Commission du génie biomoléculaire : membre depuis 1986
- Commission de technologie alimentaire : membre de droit depuis sa création en jusqu'en 2000
- Commission interministérielle et Interprofessionnelle de l'Alimentation Animale : membre de droit depuis 1993 jusqu'en 2000
- Président du Conseil Scientifique de l'Agence française de sécurité sanitaire des aliments (AFSSA) de 1999 à 2002. Membre du conseil d’administration de 2002 à 2005.
- Au niveau international[12] :
- Comité Scientifique de l'Alimentation Humaine de la CEE : membre de 1986 à 1997. Président de à .
- Multi-Disciplinary Scientific Committee of the E.U. (centré essentiellement sur le problème de l'ESB) de à .
- Comité scientifique Directeur de l’Union européenne : membre depuis et président de à .
- Membre du groupe de travail « Expérimentation animale pour l’évaluation de la sécurité des OGM du Panel OGM » de l’Autorité européenne de sécurité des aliments (AESA) depuis .
- Consultation FAO/OMS sur les Biotechnologies et la Sécurité Alimentaire (Rome 1996) ; Expert invité.
- Coprésident du Workshop de l’OCDE sur l’Evaluation Toxicologique et Nutritionnelle des Nouveaux Aliments- OGM (Aussois 1997).
- Assemblée parlementaire du Conseil de l'Europe, participation comme expert aux discussions sur la Nutrition Humaine et la Sécurité Alimentaire (1993, 1994, 1997 et 1998).
- Expert en Sécurité Alimentaire de l’OMS depuis 1993.
- Membre du Joint FAO/WHO Expert Committee on Food Additives (JECFA) depuis 1995.
Associations et lobbying
[modifier | modifier le code]Outre ses activités scientifiques, Gérard Pascal est membre d'un certain nombre d'associations, dont l'Association française pour l'information scientifique (AFIS).
Lauréat de l'Institut Français pour la Nutrition (IFN)[11], il est également administrateur de ce dernier[13]. C'est à ce titre qu'il est intervenu, par exemple, en 2007, pour accuser une « émission de Canal+ » de n'avoir pas respecté les « règles du débat scientifique » au sujet d'une controverse sur le maïs OGM MON 810[13]. L'IFN se présente comme « une association loi 1901 à but non lucratif dont l’objectif est de favoriser les échanges entre les milieux scientifiques et les professionnels de la chaîne agroalimentaire à l’occasion des questions intéressant la Nutrition et l’Alimentation[13]. » À ce titre, elle compte parmi ses membres de nombreux groupes agro-industriels, dont l'Association nationale des industries agroalimentaires (ANIA), Coca-Cola, Danone, Kellogs, Nestlé, Unilever, etc[14].
Gérard Pascal est également membre du conseil scientifique d'Entropy Conseil, une entreprise qui déclare faire du « lobbying » et du « marketing », aux côtés de Jeanne Brugère-Picoux, du nutritionniste Serge Hercberg ou du sociologue Claude Fischler[15]. Interrogé par Le Point, il précisait en 2001 n'être pas payé par cette firme mais collaborer à titre gracieux[15].
Distinctions
[modifier | modifier le code]Entre autres, il est Chevalier de l'Ordre national du mérite (2000), membre de l'Académie d'agriculture (1996) et de l'Académie des technologies depuis 2002.
Références
[modifier | modifier le code]- « Fondation science culture alimentaire - CV de Gérard Pascal », sur www6.inra.fr (consulté le )
- OGM : "Le protocole d'étude de M. Séralini présente des lacunes rédhibitoires", Le Monde, 20 septembre 2012, entretien avec Gérard Pascal.
- Gérard Pascal sur le site de l'Alliance française
- G. Pascal, Voyage au pays de l’expertise, Sciences & pseudo-sciences, octobre 2009, magazine de l'Association française pour l'information scientifique (AFIS)
- RAPPORT D'INFORMATION 440 (97-98) - COMMISSION DES AFFAIRES ECONOMIQUES, J. Bizet], Transgéniques: pour des choix responsables, Sénat
- OGM: « Je n’ai jamais vu ça. Il faut envoyer une commission d’enquête dans le labo où cela a été fait ! », Sciences et Avenir, entretien avec G. Pascal, 19 septembre 2012
- Gérard Pascal : « La désinformation sur les OGM doit cesser. », Agriculture & Environnement, 28 février 2007
- Manger «bio» n'est pas meilleur pour la santé, Le Figaro, 20 mai 2010
- Gérard Pascal, L’aspartame, « tueur silencieux » ou édulcorant alimentaire sans risque ?, Sciences & pseudo-sciences, octobre 2008, magazine de l'Association française pour l'information scientifique (AFIS)
- Bœuf britannique: les doutes qui confortent le refus français. Gérard Pascal, expert européen, n'exclut pas le rétablissement de l'embargo., Libération, 14 octobre 1999
- CV sur le site de l'INRA
- Profil sur le site academie-technologies.fr
- OGM : La vérité scientifique mise à mal par des manipulations médiatiques, communiqué de presse de l'IFN du 5 mars 2007, signé par G. Pascal
- Liste des membres de l'IFN sur le site de l'IFN
- Sophie Coignard La république des copains, Le Point, 4 mai 2001