Aller au contenu

Groupe mouvant des Hyades

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
L'amas des Hyades.

Le groupe mouvant des Hyades (ou courant des Hyades), abrégé en HYA, est une grande association d'étoiles dispersées qui partagent une trajectoire similaire à l'amas des Hyades.

En 1869, Richard A. Proctor a remarqué que de nombreuses étoiles, pourtant situées à de grandes distances des Hyades, partagent un mouvement dans l'espace similaire à l'amas[1]. Puis en 1908, Lewis Boss, après avoir compilé quasiment 25 années d'observation, a présenté des arguments permettant de confirmer l'observation de Proctor et affirmant l'existence d'un groupe d'étoiles qui se déplacent ensemble dans l'espace, qu'il nomme le « courant du Taureau » (en anglais Taurus Stream). Boss a publié un graphique qui retrace le mouvement des étoiles actuellement dispersées, qui remonte jusqu'à un unique point de convergence d'où elles sont originaires[2].

Le groupe est aujourd'hui généralement connu comme le courant ou le groupe mouvant des Hyades (Hyades Stream). Olin J. Eggen, qui supposait qu'il était le vestige d'un amas ouvert à l'origine bien plus massif et désormais en partie évaporé, a quant à lui utilisé le terme de « superamas des Hyades » (Hyades Supercluster)[3].

L'affirmation d'Eggen selon laquelle les groupes mouvants sont en fait les restes d'amas a été débattu dans la littérature scientifique. Il a été proposé que de tels phénomènes pourraient être le résultat d'autres mécanismes. B. Famaey et ses collègues ont ainsi montré qu'environ 85 % des étoiles du groupe mouvant des Hyades ne sont en fait pas liées à l'amas d'origine, en se basant sur des différences d'âge et de métallicité trop importantes entre les étoiles ; leur mouvement commun est plutôt attribué à l'action de la force de marée créée par la barre au centre de la Voie lactée[4]. Parmi les membres restants du groupe mouvant des Hyades, l'étoile Iota Horologii, qui possède une exoplanète, a été proposée comme étant un membre qui s'est échappé de l'amas des Hyades primordial[5].

Références

[modifier | modifier le code]
  1. (en) B Zuckerman et Inseok Song, « Young Stars Near the Sun », Annual Review of Astronomy & Astrophysics, vol. 42, no 1,‎ , p. 685 (DOI 10.1146/annurev.astro.42.053102.134111, Bibcode 2004ARA&A..42..685Z)
  2. (en) Lewis J Boss, « Convergent of a moving cluster in Taurus », The Astronomical Journal, vol. 26,‎ , p. 31 (DOI 10.1086/103802, Bibcode 1908AJ.....26...31B)
  3. (en) O. J Eggen, « Stellar groups. I. The Hyades and Sirius groups », Monthly Notices of the Royal Astronomical Society, vol. 118,‎ , p. 65-79 (DOI 10.1093/mnras/118.1.65, Bibcode 1958MNRAS.118...65E)
  4. (en) B Famaey et al., « The Hyades stream: An evaporated cluster or an intrusion from the inner disk? », Astronomy & Astrophysics, vol. 461, no 3,‎ , p. 957 (DOI 10.1051/0004-6361:20065706, Bibcode 2007A&A...461..957F, arXiv astro-ph/0609785)
  5. (en) S. Vauclair et al., « The exoplanet-host star iota Horologii: an evaporated member of the primordial Hyades cluster », Astronomy & Astrophysics, vol. 482, no 2,‎ , L5–L8 (DOI 10.1051/0004-6361:20079342, Bibcode 2008A&A...482L...5V, arXiv 0803.2029), annoncé dans (en) Emily Baldwin, « The Drifting Star » (consulté le )