Aller au contenu

Marisa Monte

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
Marisa Monte
Description de cette image, également commentée ci-après
Marisa Monte à Belo Horizonte en 2007.
Informations générales
Nom de naissance Marisa de Azevedo Monte
Naissance (57 ans)
Rio de Janeiro, Brésil
Genre musical Pop, pop baroque, samba, música popular brasileira
Instruments Voix, guitare, cavaquinho, ukulélé
Marisa Monte.

Marisa de Azevedo Monte ou plus simplement Marisa Monte, née à Rio de Janeiro le , est une chanteuse, compositrice et productrice musicale brésilienne.

Née en 1967 à Rio[1], fille de Carlos Monte, ancien président de la célèbre école de samba Portela[2],[3], Marisa Monte étudie le chant, le piano et la batterie durant son enfance. Adolescente, elle participe à la comédie musicale Rock Horror Show, dirigée par Miguel Falabella[4], mais continue en parallèle ses études de chant lyrique, entamées à 14 ans.

À 19 ans, elle déménage pour l'Italie, à Rome[3], où elle étudie le belcanto pendant dix mois, avant d'abandonner et de présenter des concerts de musique brésilienne dans des bars, accompagnée par des amis[1]. Le producteur Nelson Motta[1],[5] assiste à l'un de ses spectacles et la fait se présenter pour la première fois à Rio de Janeiro, en 1987. Sa prestation est intégrée dans un spectacle, Veludo Azul, présenté à Rio et São Paulo[1]. Elle éveille l'intérêt des labels.

Ainsi, Marisa Monte a déjà une notoriété naissante auprès du public brésilien et de la critique avant d'enregistrer son premier album, deux fois disque d'or, Marisa Monte (MM), en 1989[6]. Son premier grand succès, Bem que Se Quis appartient à ce premier disque éclectique.

Son disque suivant, Mais (1991), lui permet de se faire connaître sur le marché international et de montrer ses talents de compositrice. Elle continue dans cette voie avec deux nouveaux albums. Le premier s'intitule Verde, Anil, Amarelo, Cor-de-Rosa e Carvão (1994) : il connait un grand succès et est considéré par beaucoup comme son meilleur disque, associant aussi des artistes bien connus comme Gilberto Gil, Laurie Anderson, ou encore Naná Vasconcelos[1]. Puis vient l'album Barulhinho Bom (1996). Ce dernier album, plus proche du monde de la samba, provoque une polémique par sa couverture (un dessin de l'artiste "porno-naïf" Carlos Zéfiro) qui est censurée aux États-Unis.

Adoptant une attitude plus "cool", Marisa Monte cherche alors à éviter une surexposition médiatique et se tient éloignée des médias lorsqu'elle n'est pas en tournée de promotion d'un nouvel album. Elle lance ensuite son propre label, Phonomotor. Comme productrice, elle participe au disque de Carlinhos Brown, Omelete Man (1998). Fin 2002, Marisa sort le CD et le DVD Tribalistas, projet commun avec Arnaldo Antunes et Carlinhos Brown, qui se vend à plus d'un million d'exemplaires au Brésil, sans campagne promotionnelle…

En 2000, Marisa sort également l'album Memórias, Crônicas e Declarações de Amor[7], centré sur le thème de l'amour [7], qui est très bien accueilli par la critique. La tournée associée dure plus d'un an et donne lieu à un DVD homonyme.

Après 5 ans d'absence, Marisa lance simultanément deux albums au début de l'année 2006[3], Infinito Particular et Universo Ao Meu Redor[3], consacrés à la samba et à la MPB[3] et qui donnent lieu à la tournée Universo Particular[8].

Sa voix légèrement cassée et sensuelle, son inspiration éclectique (jazz, soul, musique brésilienne, fink, etc) et la renommée des partenaires qu'elle associe à ses créations en ont fait très vite une des nouvelles figures de proue de la chanson sud-américaine[1],[6],[8].

Notes et références

[modifier | modifier le code]
  1. a b c d e et f Anne-Claire Dugas, « Monte, Marisa (Marisa de Azeve do Monte, dite) [ Rio de Janeiro 1967 ] », dans Béatrice Didier, Antoinette Fouque et Mireille Calle-Gruber (dir.), Dictionnaire universel des créatrices, Éditions Des femmes, , p. 2998-2999
  2. Stéphane Davet, « Un siècle de sensualité brésilienne dans la voix de Marisa Monte », Le Monde,‎ (lire en ligne)
  3. a b c d et e Véronique Mortaigne, « Coup double pour la diva brésilienne Marisa Monte », Le Monde,‎ (lire en ligne)
  4. Miguel Falabella (né en 1957 à Rio de Janeiro) est un acteur, producteur et réalisateur brésilien.
  5. Nelson Cândido Motta Filho (né à São Paulo en 1944) est journaliste, compositeur, écrivain, scénariste, producteur musical et parolier. D'abord associé à la bossa nova avec de grands noms comme Edu Lobo et Dorival Caymmi, il participe au développement du rock brésilien entre autres par des articles dans le journal O Globo. Auteur de grands succès musicaux, il a produit les disques de grandes stars de la musique populaire brésilienne comme Elis Regina, Gal Costa ou Daniela Mercury.
  6. a et b « Les têtes de la rentrée. Marisa Monte, chanteuse brésilienne. Voix fuchsia », Le Monde,‎ (lire en ligne)
  7. a et b Véronique Mortaigne, « Marisa Monte ou la splendeur de la chanson d'amour », Le Monde,‎ (lire en ligne)
  8. a et b Dominique Queillé, « L'ascension Marisa Monte », Libération,‎ (lire en ligne)

Discographie

[modifier | modifier le code]

Liens externes

[modifier | modifier le code]