Aller au contenu

Mieczysław Karłowicz

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
Mieczysław Karłowicz
Biographie
Naissance
Voir et modifier les données sur Wikidata
Višnieva (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Décès
Sépulture
Nationalités
Formation
Activités
Famille
Karłowiczowie herbu Ostoja (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Père
Jan Karłowicz (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Mère
Irena Sulistrowska (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Autres informations
Sport
Genre artistique
Blason
Vue de la sépulture.

Mieczysław Karłowicz, né le en Russie à Vichnievo (sur le territoire de l'actuelle Biélorussie) près de Vilna (actuelle Lituanie) et mort le dans les Tatras, est un compositeur polonais.

Son père Jan Karłowicz (pl) est ethnographe, linguiste et musicien amateur, coauteur du grand Dictionnaire de la langue polonaise. Sa mère, Irena Sulistrowska, appartenait à l'aristocratie. Après la vente de leur domaine en 1882, les Karłowicz s'installent à Heidelberg puis à Prague et à Dresde. En 1887 la famille rentre à Varsovie où leur maison devient un des salons fréquentés par toute l'élite de la capitale.

Mieczysław apprend d'abord le violon à sept ans, à Dresde, avant de poursuivre à Varsovie et d'y étudier la composition avec le professeur Zygmunt Noskowski, puis à partir de 1895 à Berlin avec le célèbre pédagogue Heinrich Urban qui fut le maître de Paderewski, Landowska et Hofman. C'est là qu'il écrit ses premières compositions. Entre 1906 et 1907, il étudie la direction d'orchestre avec Arthur Nikisch. Il étudie en parallèle les sciences à l'université de Varsovie et la philosophie à l'université de Berlin. Il est l'un des fondateurs de la Société Musicale Varsovienne. En 1904 il publie les Souvenirs inédits de Frédéric Chopin. Il fut également passionné d'alpinisme qu'il pratiquait dans les monts Tatras, skieur et photographe.

Avec les compositeurs polonais Karol Szymanowski, Ludomir Różycki, Grzegorz Fitelberg et Apolinary Szeluto (pl), il est membre de Młoda Polska (Jeune Pologne), un courant artistique qui a pour but de valoriser « l’art pour l’art » et l’imaginaire. La musique de Karłowicz constitue un des sommets du post-romantisme ; par sa recherche d'essence métaphysique et spirituelle elle est proche de celle de Scriabine, Mahler, Schönberg et Sibelius.

La Pierre de Karłowicz dans les Tatras marque l’endroit où son corps a été trouvé[note 1]

Il meurt emporté par une avalanche alors qu'il fait du ski dans les Tatras, en 1909. Mieczysław Karłowicz est enterré à Varsovie, au Cimetière de Powązki. Le svastika gravé sur la pierre dressée à l'endroit où il périt, l'un des plus anciens symboles de l'humanité, union de la Roue et de la Croix, représentant le Principe et l'Énergie suprêmes, le tourbillon créationnel, l'harmonie universelle et l'Être infini, évoque ce que Karłowicz s'est efforcé d'exprimer dans sa musique, surtout dans ses Chants éternels.

Discographie

[modifier | modifier le code]

- Concerto pour violon et orchestre, op.8 (+ Concerto, op.30 & Ballade, op.16 no 1 de Moszkowski) : Tasmin Little (violon) & BBC Scottish Symphony Orchestra, Martyn Brabbins (direction d'orchestre) 1 CD HYPERION 2004 (Collection Le Concerto romantique pour violon. Vol.4)

- Poèmes symphoniques. Vol.1 : Stanislaw & Anna Oświęcim, op.12 ; Rhapsodie lituanienne, op.11 & Épisode pendant une mascarade, op.14 : Warsaw Philharmonic Orchestra, Antoni Wit (direction d'orchestre) 1 CD NAXOS 2008

- Poèmes symphoniques. Vol.2 : Les vagues revenantes, op.9 ; Prélude de l’Éternité (Conte douloureux) op.13 & Chants éternels : op10 no 1(Chant de l'éternelle aspiration) ; op.10 no 2 (Chant de l'Amour et de la Mort) ; op.10 no 3 (Chant de l’Être universel) : New Zealand Orchestra, Antoni Wit (direction d'orchestre) 1 CD NAXOS 2008

- Sérénade, op.2 & Concerto pour violon et orchestre, op.8 : Ilya Kaler (violon) & Warsaw Philharmonic Orchestra, Antoni Wit (direction d'orchestre) 1 CD NAXOS 2011

- Symphonie "Résurrection", op.7 & Bianca da Molena, op.6 : Warsaw Philharmonic Orchestra, Antoni Wit (direction d'orchestre) 1 CD NAXOS 2011

Œuvres principales

[modifier | modifier le code]
  • Vingt-trois Lieder (1895-1898) sur des paroles de K. Przerwa-Tetmajer, J. Słowacki, Z.Krasiński, A. Asnyk.
  • Une sérénade pour orchestre à cordes, op.2 (1897), première partition symphonique du musicien, créé à Berlin le [1].
  • Une musique de scène, op.6 : Bianca de Molena (1900)
  • Une unique symphonie, intitulée Renaissance, op.7 (1903), en quatre mouvements, créé à Berlin le de cette année[2].
  • Un concerto pour violon en la majeur op. 8 (1902), dédié au violoniste Stanislaw Bacewicz créé le , avec sa symphonie[1].
  • Six poèmes symphoniques, op. 9 à 14 : Les vagues revenantes, Rhapsodie lituanienne, Chants éternels (Chant de l'éternelle aspiration, Chant de l'Amour et de la Mort, Chant de l'Être universel), Une triste histoire, Stanisław et Anna Oświęcim, Épisode pendant une mascarade (1904-1909)

Bibliographie récente

[modifier | modifier le code]
  • Elżbieta Dziębowska, éd. Z życia i twórczości Mieczysława Karłowicza, Cracovie, PWM, 1970 .
  • Leszek Polony, Poetyka muzyczna Mieczysława Karłowicza, Cracovie, PWM, 1986.
  • Paul-Gilbert Langevin, Musiciens d'Europe, figures du renouveau ethnoromantique, "La Revue Musicale" no 388-390, Éditions Richard Masse, Paris, 1986.
  • Alistair Wightman, Karłowicz, Young Poland and the Musical Fin-de-siècle, Aldershot, Ashgate, 1996 ; traduit en polonais par Ewa Gabryś, Karłowicz. Młoda Polska i muzyczny fin de siècle, Cracovie, PWM, 1996 (Monografie popularne).
  • Henryk Anders, Mieczysław Karłowicz. Życie i dokonania, Poznań, ABOS, 1998.
  • Janusz Mechanisz, Mieczyslaw Karlowicz, Polihymnia 2009.
  • Christophe Jezewski, Le Retour d'un génie. Pour le centenaire de Mieczysław Karłowicz, in "Europe", no 961, Paris, .
  • Luca Lévi Sala, European Fin-de-siècle and Polish Modernism. The Music of Mieczysław Karłowicz, Bologne, Ut Orpheus Edizioni, 2010.
  • Luca Lévi Sala, Mieczysław Karłowicz, in Oxford Bibliographies Online, 2018 (http://www.oxfordbibliographies.com/view/document/obo-9780199757824/obo-9780199757824-0232.xml

Liens externes

[modifier | modifier le code]

Notes et références

[modifier | modifier le code]
  1. La svastika visible sur ce mémorial est un signe de l’art folklorique de la région Podhale et l'un des plus anciens symboles de l’humanité signifiant le tourbillon de la création ou la roue de la loi tournant autour d’un axe immobile, centre immuable, force motrice de l’univers et symbole protoslave du feu éternel, inextinguible, sans aucun lien avec le symbole des nazis

Références

[modifier | modifier le code]
  1. a et b Whitehouse R, notice de l'enregistrement de la sérénade no 2 et du concerto pour violon op. 8 par Ilya Kaler et l'orchestre philharmonique de Varsovie sous la direction d'Antoni Wit, éditions Naxos
  2. Whitehouse R, notice de l'enregistrement de l'œuvre par Antoni Wit et l'orchestre philharmonique de Varsovie, éditions Naxos