Aller au contenu

Léonie Villard

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
Léonie Villard
Biographie
Naissance
Décès
Nom de naissance
Jeanne Léonie Antoinette VillardVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
Activités
Autres informations
A travaillé pour
Archives conservées par

Léonie Villard, née le à Lyon et morte le à Saint-Germain-sur-Avre, est une critique littéraire française et professeure à l'université de Lyon. C'est la première femme professeure de lettres dans une université française[2].

Biographie[modifier | modifier le code]

Jeanne Léonie Antoinette Villard naît à Lyon en 1878, fille de Léon Villard, négociant, et de Marie Jeanne Chalamel, son épouse[3],[4].

En 1906, elle obtient à l' École normale supérieure d'enseignement secondaire pour les jeunes filles, à Sèvres, un certificat d'aptitude à l'enseignement de l'anglais[5]. Le , elle soutient à la faculté des lettres de l'Université de Paris sa thèse de doctorat ès lettres, Jane Austen, sa vie et son œuvre, 1775-1817[6] — première thèse consacrée en France à Jane Austen — et la publie à Lyon[n 1].

En 1917, elle reçoit le prix Rose-Mary-Crawshay pour cet ouvrage[7]. Son livre La Femme anglaise au XIXe siècle et son évolution d'après le roman anglais contemporain publié en 1920 fait l'objet d'un compte-rendu de Virginia Woolf le 18 mars 1920 dans la revue The Times Literary Supplement sous le titre Men and women[8],[9].

Elle enseigne à la faculté du Mount Holyoke College, une université pour femmes américaine, dans le Massachusetts, en 1937 et 1950-1951.

Pendant la Seconde Guerre mondiale, sous le régime de Vichy, elle tient un journal manuscrit, conservé par ce collège[2].

Léonie Villard meurt en 1970 à Saint-Germain-sur-Avre, à l'âge de 91 ans[3].

Publications sélectionnées[modifier | modifier le code]

  • Jane Austen. Sa vie et son œuvre, Lyon, A. Rey, 1915, 399 p. (numéro des Annales de l'université de Lyon)[10].
  • La Femme anglaise au XIXe siècle et son évolution d'après le roman anglais contemporain, Paris, Henri Didier, 1920, 322 p.[11].
  • Le Théâtre américain, Boivin & Cie, Paris, 1929 (collection : Bibliothèque de la Revue des cours et conférences) ; prix de l'Académie française, 1930[12].
  • La Poésie américaine. Trois siècles de poésie lyrique et de poèmes narratifs, Paris, Bordas frères et Éditions françaises nouvelles, 1945, 192 p.
  • La France et les États-Unis. Échanges et Rencontres (1524–1800), Lyon, Éditions de Lyon, 1952, 407 p.[13]
  • Essai de psychologie de la grammaire anglaise, Paris, Les Belles Lettres, 1957, 109 p.[14].
  • Panorama du théâtre américain du renouveau, 1915-1962, Paris, Seghers, 1964, 320 p.

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes[modifier | modifier le code]

  1. La seconde thèse de doctorat d'État entièrement consacrée à Jane Austen à être soutenue en France sera celle de Pierre Goubert en 1975 : Michèle Bellot-Antony, « Pierre Goubert: Jane Austen: Etude psychologique de la romancière, 1975 [Compte-rendu] », Dix-Huitième Siècle, vol. 9,‎ , p. 464-465.

Références[modifier | modifier le code]

  1. « https://asteria.fivecolleges.edu/findaids/mountholyoke/mshm179.html » (consulté le )
  2. a et b (en) « Léonie Villard journal », sur Mount Holyoke College (consulté le )
  3. a et b Acte de naissance no 887, , Lyon (1er), Archives municipales de Lyon (avec mention marginale de décès) [lire en ligne] (vue 171/191)
  4. Entrée de Léonie Jeanne Antoinette Villard, navire De Grasse, 1931; citing Immigration, New York, New York, United States, New York, New York Passenger and Crew Lists, 1909, 1925-1957, FamilySearch (NARA microfilm publication T715, Washington, D.C.: National Archives and Records Administration, n.d.) [lire en ligne]
  5. « Certificat d'aptitude à l'enseignement de l'anglais », sur Gallica, L'Enseignement secondaire des jeunes filles, (consulté le ), p. 228
  6. Association des professeurs de langues vivantes ; Société des professeurs de langues vivantes de l'enseignement public, « Soutenance de thèse », sur Gallica, Les Langues modernes, (consulté le ), p. 74
  7. (en) « The Rose Mary Crawshay Prize », sur https://www.thebritishacademy.ac.uk, (version du sur Internet Archive).
  8. Virginia Woolf, « Hommes et femmes », dans De la lecture et de la critique, Paris, Les Belles Lettres, , p. 95-98 et 268.
  9. Laura Lee Downs, « Histoires du genre en Grande-Bretagne, 1968-2000 », Revue d’histoire moderne & contemporaine, vol. 5, nos 51-4bis,‎ , p. 59-70 (lire en ligne).
  10. « notice », sur SUDOC.
  11. Charles Cestre, « Léonie Villard. La Femme anglaise au XIXe siècle, d’après le roman anglais contemporain, Paris, Didier, 1920 [compte-rendu] », Revue internationale de l'enseignement,‎ , p. 301-302.
  12. « Léonie Villard », sur Académie française.
  13. Compte-rendu : Gilbert Chinard, « La France et Les Etats-Unis: Echanges et Rencontres (1524–1800). By Villard Léonie. (Lyon and Paris : Editions de Lyon. 1952. Pp. xiv,407.) », The American Historical Review, vol. 59, n° 3, avril 1954, p. 591–592 Aperçu en ligne.
  14. Compte-rendu : J. Darbelnet, « Léonie Villard : Essai de psychologie de la grammaire anglaise (Bibliothèque de la Faculté des Lettres de Lyon - Fascicule 1). Paris, Société d'Édition « Les Belles Lettres », 1957. VIII + 102 p. », dans Journal des traducteurs, vol. 8, n° 2, 2e trimestre 1963, p. 61–63 Lire en ligne.

Bibliographie[modifier | modifier le code]

  • M.-Th. Jones-Davies, C. Arnavon, C; G. Garampon et H. Gibault, « Hommages in memoriam Léonie Villard », dans Études Anglaises, vol. 24, n° 3, juillet 1971, p. 304 Aperçu en ligne.

Liens externes[modifier | modifier le code]