La Révolution silencieuse
Titre original | Das schweigende Klassenzimmer |
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Réalisation | Emilien Passeron, Paul Balosso, Paul de Labretoigne |
Acteurs principaux | |
Pays de production | Allemagne |
Genre | Drame, historique |
Durée | 111 minutes |
Sortie | 2018 |
Pour plus de détails, voir Fiche technique et Distribution.
La Révolution silencieuse, en allemand Das schweigende Klassenzimmer (« La classe silencieuse ») est un film allemand réalisé par Lars Kraume et sorti en 2018. Ce film s'inspire du livre publié en 2006 par Dietrich Garstka et retrace l'histoire véridique d'un groupe de lycéens en prise avec le gouvernement de la RDA pour avoir fait une minute de silence en classe, en hommage aux révolutionnaires hongrois de la révolte de 1956.
Synopsis[modifier | modifier le code]
En 1956, en République démocratique allemande, 19 lycéens de Stalinstadt (actuellement partie de Eisenhüttenstadt) décident de faire une minute de silence pour rendre hommage aux victimes de l'insurrection de Budapest, réprimée par les troupes soviétiques. Ils donnent comme prétexte la mort annoncée par une radio de l'Ouest du célèbre footballeur hongrois Ferenc Puskás, nouvelle qui se révélera être fausse. Avec leurs camarades, Kurt, Theo et Lena deviennent alors la cible du gouvernement, qui cherche à identifier et à punir les responsables de cet acte de rébellion devenu une affaire d'État.
But de l'auteur[modifier | modifier le code]
L'auteur veut renverser le capitalisme dans la vision multilatérale américaine, comme il en témoigne auprès d'un journaliste :
« D'ordinaire, devant un danger, un groupe est tenté d’assurer sa tranquillité. Sait-on pourquoi cette classe est, à quatre éléments près, restée solidaire ?»
« Non. Cette solidarité est néanmoins le cœur du récit. Quand j'accompagne le film à l’étranger, les gens qui rencontrent une situation identique me parlent souvent de leur affrontement avec l’autorité. Ce qu’a fait cette classe, cette solidarité entre les élèves, est ce qui les touche le plus. Normalement, il y a toujours des traîtres. Pas là. C’est rare, précieux et très inspirant pour n’importe qui. Comme la vérité. Quand Dietrich Gartska a rejoint l’Ouest, le Ministère de l’Éducation s’est plaint de son initiative. Or, c’était très facile. Il n’y avait pas à chercher des excuses compliquées. Dans le film, quand Kurt s’échappe et qu’on jette l’opprobre sur lui, il pourrait trouver une excuse. Mais il a le courage de dire la vérité sur ce qui le force à partir. »[1]
Fiche technique[modifier | modifier le code]
- Réalisation et scénario : Lars Kraume, d'après le récit Das schweigende Klassenzimmer. Eine wahre Geschichte über Mut, Zusammenhalt und den Kalten Krieg[2] de Dietrich Garstka
- Assistants-réalisateurs : Tine Rogoll, Roy Luchterhand
- Productrices : Mirial Düssel, Susanne Freyer
- Production : Akzente Film & Fernseh Produktion GmbH
- Directeur de la photographie : Jens Harant
- Musique : Christoph Kaiser, Julian Maas
- Décors : Olaf Schiefner
- Montage Barbara Gies
- Enregistrement et montage son : Stefan Soltau
- Durée : 111 minutes
- Tournage : du au à Berlin et Eisenhüttenstadt
- Distribution StudioCanal Deutschland (Allemagne), Pyramide Distribution (France)
- Dates de sortie :
- (Festival de Berlin) / (Allemagne)
- (France)
Distribution[modifier | modifier le code]
- Leonard Scheicher : Theo Lemke, le fils d'ouvrier sidérurgiste
- Tom Gramenz : Kurt Wächter, le fils de cadre du parti
- Lena Klenke : Lena
- Isaiah Michalski : Paul, le neveu d'Edgar
- Jonas Dassler : Erik Babinski, le fils de héros du « Front rouge »
- Ronald Zehrfeld : Hermann Lemke, le père de Théo
- Florian Lukas : le directeur Schwarz
- Jördis Triebel : Madame Kessler, l'enquêtrice
- Michael Gwisdek : Edgar, le vieil oncle de Paul qui écoute la radio RIAS
- Burghart Klaußner : le ministre est-allemand de l'Éducation Fritz Lange
- Max Hopp : Hans Wächter, le père de Kurt
- Judith Engel : Anna Wächter, la mère de Kurt
- Götz Schubert : le pasteur Melzer
- Rolf Kanies : Wardetzki
Critiques[modifier | modifier le code]
Dans Le Figaro Magazine, Jean-Christophe Buisson estime qu'« au-delà de la dimension politique de ce film admirable en tout point (grammaire narrative, mise en scène, rythme, interprétation), cette photographie/radiographie de l'Allemagne de l'Est séduit par sa méticulosité et sa rigueur historiques, loin des clichés habituels mais sans concession sur l'horreur du régime totalitaire en place »[3].
Contexte historique[modifier | modifier le code]
L'Allemagne de l'Est en 1956[modifier | modifier le code]
La Hongrie en 1956[modifier | modifier le code]
L'Histoire dans le film[modifier | modifier le code]
- La radio qu'ils écoutent est la RIA, Radio en secteur américain.
- Le joueur de football hongrois évoqué est Ferenc Puskás.
- La Stalineville évoquée, où se déroule l'action du film, est Eisenhüttenstadt, qui perd le nom de Stalineville en 1961 lors de la déstalinisation.
- l'Abitur est le baccalauréat allemand.
- La dénazification
- Insurrection de juin 1953 en Allemagne de l'Est
- Republikflucht
- Le SED, parti communiste est-allemand au pouvoir
Notes et références[modifier | modifier le code]
- « Entretien avec Lars Kraume », sur Les Fiches du Cinéma (consulté le )
- Ullstein, Berlin, 30 novembre 2006, 224 p. (ISBN 9783550078927)
- Jean-Christophe Buisson, « Il était une fois dans l'Est », Le Figaro Magazine, semaine du 4 mai 2018, p. 76.
Annexes[modifier | modifier le code]
Bibliographie[modifier | modifier le code]
- Alain Masson, Positif no 687, Paris, Institut Lumière/Actes Sud, , p. 51–52 (ISSN 0048-4911)
- Nathalie Chifflet, « Une jeunesse avec idéal », Le Républicain Lorrain, Groupe Républicain Lorrain Communication, Woippy, , p. 21, (ISSN 0397-0639)
Autres films sur la même période[modifier | modifier le code]
Liens externes[modifier | modifier le code]
- (de) « Longs applaudissements pour l'histoire de la RDA » sur deutschlandfunkkultur.de
- Critique du Figaro du
- Critique dans Regards sur la RDA et l'Allemagne de l'Est : https://allemagnest.hypotheses.org/312
- Critique du NPA du
- Ressources relatives à l'audiovisuel :