Aller au contenu

NGC 3953

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.

NGC 3953
Image illustrative de l’article NGC 3953
La galaxie spirale barrée NGC 3953
Données d’observation
(Époque J2000.0)
Constellation Grande Ourse
Ascension droite (α) 11h 53m 48,9s[1]
Déclinaison (δ) 52° 19′ 36″ [1]
Magnitude apparente (V) 10,1[2]
10,8 dans la Bande B[2]
Brillance de surface 13,59 mag/am2[2]
Dimensions apparentes (V) 6,9 × 3,6[2]
Décalage vers le rouge 0,003502 ± 0,000002[1]
Angle de position 13°[2]

Localisation dans la constellation : Grande Ourse

(Voir situation dans la constellation : Grande Ourse)
Astrométrie
Vitesse radiale 1 050 ± 1 km/s [1]
Distance 16,588 ± 3,398 Mpc (∼54,1 millions d'al)[3]
Caractéristiques physiques
Type d'objet Galaxie spirale barrée
Type de galaxie SB(r)bc[1],[4] SBbc[2] SBbc/R[5]
Dimensions environ 33,78 kpc (∼110 000 al)[1]
Découverte
Découvreur(s) Pierre Méchain[4]
Date [4]
Désignation(s) PGC 37306
UGC 6870
MGC 9-20-26
CGCG 269-13[2]
Liste des galaxies spirales barrées

NGC 3953 est une galaxie spirale barrée relativement rapprochée et située dans la constellation de la Grande Ourse. Sa vitesse par rapport au fond diffus cosmologique est de 1 236 ± 13 km/s, ce qui correspond à une distance de Hubble de 18,22 ± 1,29 Mpc (∼59,4 millions d'al)[1]. Elle a été découverte par l'astronome français Pierre Méchain en 1781.

NGC 3953 par un astronome amateur.

NGC 3953 a été utilisée par Gérard de Vaucouleurs comme une galaxie de type morphologique SB(r)bc dans son atlas des galaxies[6],[7].

La classe de luminosité de NGC 3953 est II-III et elle présente une large raie HI. Elle renferme également des régions d'hydrogène ionisé. De plus, c'est une galaxie LINER, c'est-à-dire une galaxie dont le noyau présente un spectre d'émission caractérisé par de larges raies d'atomes faiblement ionisés[1].

La luminosité la galaxie NGC 3953 dans l'infrarouge lointain (de 40 à 400 µm) est égale à 1,12 × 1010  (1010,05) et sa luminosité totale dans l'infrarouge (de 8 à 1 000 µm) est de 1,23 × 1010  (1010,09)[8].

À ce jour, 33 mesures non basées sur le décalage vers le rouge (redshift) donnent une distance de 16,588 ± 3,398 Mpc (∼54,1 millions d'al)[3], ce qui est à l'intérieur des valeurs de la distance de Hubble. Mais, puisque cette galaxie est relativement rapprochée du Groupe local, il est probable que cette valeur soit plus près de la distance réelle de NGC 3953. Notons que c'est avec la valeur moyenne des mesures indépendantes, lorsqu'elles existent, que la base de données NASA/IPAC calcule le diamètre d'une galaxie.

Note historique

[modifier | modifier le code]

Jusqu'en 2006, on pensait que l'observation de Méchain était M109 (NGC 3992), mais il s'avère que c'était plutôt NGC 3953[9]. Voir l'article de M109 pour de plus amples informations.

Trou noir supermassif

[modifier | modifier le code]

Selon une étude publiée en 2009 et basée sur la vitesse interne de la galaxie mesurée par le télescope spatial Hubble, la masse du trou noir supermassif au centre de NGC 3953 serait comprise entre 12 millions et 45 millions de [10].

Si on se base sur les mesures de luminosité de la bande K de l'infrarouge proche du bulbe de NGC 3953, on obtient une valeur de 107,2 (16 millions de masses solaires) pour le trou noir supermassif qui s'y trouve[11].

Deux supernovas ont été découvertes dans NGC 3953 : SN 2001dp et SN 2006bp

Cette supernova a été découverte le par Marco Migliardi et E. Dal Farra de Tourtour en Haute-Provence (France). Son spectre ressemblait à celui d'une supernova de type Ia[12].

Cette supernova a été découverte le à Yamagata au Japon par l'astronome japonais Koichi Itagaki[13]. Cette supernova était de type II[14].

Groupe de M109 et de M101

[modifier | modifier le code]

NGC 3953 fait partie d'un vaste groupe de galaxies qui compte au moins 41 membres, le groupe de M109 (NGC 3992). On retrouve parmi ses membres les galaxies NGC 3726, NGC 3782, NGC 3870, NGC 3877, NGC 3893, NGC 3896, NGC 3917, NGC 3922, PGC 37217 (identifié faussement à NGC 3924), NGC 3928, NGC 3931, NGC 3949, NGC 3985, M109 (NGC 3992), NGC 4010, NGC 4026, NGC 4085, NGC 4088, NGC 4100, NGC 4102, NGC 4142, NGC 4157, NGC 4217 et NGC 4220[15].

D'autre part, dans un article publié en 1998, Abraham Mahtessian indique que NGC 3953 fait aussi partie d'un groupe plus vaste qui compte plus de 80 galaxies, le groupe de M101[16]. Plusieurs galaxies de la liste de Mahtessian se retrouvent également dans d'autres groupes décrits par A.M. Garcia, soit le groupe de NGC 3631, le groupe de NGC 3898, le groupe de M109 (NGC 3992), le groupe de NGC 4051, le groupe de M106 (NGC 4258) et le groupe de NGC 5457[15].

Plusieurs galaxies des six groupes de Garcia ne figurent pas dans la liste du groupe de M101 de Mahtessian. Il y a plus de 120 galaxies différentes dans les listes des deux auteurs. Puisque la frontière entre un amas galactique et un groupe de galaxie n'est pas clairement définie (on parle de 100 galaxies et moins pour un groupe), on pourrait qualifier le groupe de M101 d'amas galactique contenant plusieurs groupes de galaxies.

Les groupes de M109 et de M101 font partie de l'amas de la Grande Ourse, l'un des amas galactiques du superamas de la Vierge.

Notes et références

[modifier | modifier le code]
  1. a b c d e f g et h (en) « Results for object NGC 3953 », NASA/IPAC Extragalactic Database (consulté le ).
  2. a b c d e f et g « Les données de «Revised NGC and IC Catalog by Wolfgang Steinicke», NGC 3900 à 3999 », sur astrovalleyfield.ca (consulté le )
  3. a et b « Your NED Search Results, Distance Results for NGC 3953 », sur ned.ipac.caltech.edu (consulté le )
  4. a b et c (en) Courtney Seligman, « Celestial Atlas Table of Contents, NGC 3953 » (consulté le ).
  5. (en) « NGC 3953 sur HyperLeda » (consulté le )
  6. Atlas des galaxies de Vaucouleurs sur le site du professeur Seligman, NGC 3953
  7. (en) « The Galaxy Morphology Website, NGC 3953 » (consulté le )
  8. D. B. Sanders, J. M. Mazzarella, D. -C. Kim, J. A. Surace et B. T. Soifer, « The IRAS Revised Bright Galaxy Sample », The Astronomical Journal, vol. 126, no 4,‎ , p. 1607-1664 (DOI 10.1086/376841, Bibcode 2003AJ....126.1607S, lire en ligne [PDF])
  9. (en) « NGC 3992 sur le site du professeur Seligman » (consulté le )
  10. A. Beifiori, M. Sarzi, E.M. Corsini, E. Dalla Bontà, A. Pizzella, L. Coccato et F. Bertola, « UPPER LIMITS ON THE MASSES OF 105 SUPERMASSIVE BLACK HOLES FROM HUBBLE SPACE TELESCOPE/SPACE TELESCOPE IMAGING SPECTROGRAPH ARCHIVAL DATA », The Astrophysical Journal, vol. 692#1,‎ , p. 856-868 (DOI 10.1088/0004-637X/692/1/856, lire en ligne)
  11. X.Y. Dong et M.M. De Robertis, « Low-Luminosity Active Galaxies and Their Central Black Holes », mars, vol. 131#3,‎ the astronomical journal, p. 1236-1252 (DOI 10.1086/499334, Bibcode 2006AJ....131.1236D, lire en ligne)
  12. (en) « IAUC 7683: 2001dp; 2001dq; 2001do » (consulté le )
  13. (en) « Electronic Telegram No. 470 » (consulté le )
  14. (en) « TRANSIENT NAME SERVER, 2006bp » (consulté le )
  15. a et b A.M. Garcia, « General study of group membership. II - Determination of nearby groups », Astronomy and Astrophysics Supplement Series, vol. 100 #1,‎ , p. 47-90 (Bibcode 1993A&AS..100...47G)
  16. Abraham Mahtessian, « Groups of galaxies. III. Some empirical characteristics », Astrophysics, vol. 41 #3,‎ , p. 308-321 (DOI 10.1007/BF03036100, lire en ligne, consulté le )

Articles connexes

[modifier | modifier le code]

Liens externes

[modifier | modifier le code]
    •  NGC 3945  •  NGC 3946  •  NGC 3947  •  NGC 3948  •  NGC 3949  •  NGC 3950  •  NGC 3951  •  NGC 3952  •  NGC 3953  •  NGC 3954  •  NGC 3955  •  NGC 3956  •  NGC 3957  •  NGC 3958  •  NGC 3959  •  NGC 3960  •  NGC 3961