Aller au contenu

Ormont-Dessus

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.

Ormont-Dessus
Ormont-Dessus
Vue du village des Diablerets.
Blason de Ormont-Dessus
Armoiries
Administration
Pays Drapeau de la Suisse Suisse
Canton Drapeau du canton de Vaud Vaud
District Aigle
Localité(s) Col-du-Pillon, Le Rosex, Les Aviolats, Les Bovets, Les Diablerets, Vers-l'Église
Communes limitrophes Ormont-Dessous, Château-d'Œx, Ollon, Gryon, Bex, Gsteig bei Gstaad, Savièse (VS), Conthey (VS)
Syndic Christian Reber
NPA 1864 Vers-l'Église
1865 Les Diablerets
No OFS 5411
Démographie
Gentilé Ormonan, Ormonanche
Population
permanente
1 424 hab. (31 décembre 2022)
Densité 23 hab./km2
Langue Français
Géographie
Coordonnées 46° 21′ nord, 7° 09′ est
Altitude 1 128 m
Superficie 61,65 km2
Localisation
Géolocalisation sur la carte : Suisse
Voir sur la carte topographique de Suisse
Ormont-Dessus
Géolocalisation sur la carte : Suisse
Voir sur la carte administrative de Suisse
Ormont-Dessus
Géolocalisation sur la carte : canton de Vaud
Voir sur la carte administrative du canton de Vaud
Ormont-Dessus
Liens
Site web www.ormont-dessus.ch
Sources
Référence population suisse[1]
Référence superficie suisse[2]

Ormont-Dessus est une commune suisse du canton de Vaud, située dans le district d'Aigle.

Elle comprend les lieux suivants : le Rosex, les Aviolats, les Diablerets et Vers-l'Église. Vers l'Église est le chef-lieu de la commune d'Ormont-Dessus.

Géographie

[modifier | modifier le code]
Vue aérienne (1971).

Le territoire d'Ormont-Dessus s'étend sur 61,65 km2[2]. Lors du relevé de 2013-2018, les surfaces d'habitations et d'infrastructures représentaient 4,0 % de sa superficie, les surfaces agricoles 32,2 %, les surfaces boisées 33,6 % et les surfaces improductives 30,2 %[3].

Creusée par le bassin de la Grande Eau, la vallée des Ormonts fait partie des Alpes vaudoises. Elle s'étend depuis Aigle jusqu'au pied du massif des Diablerets sur une longueur de 26 kilomètres. La commune d'Ormont-Dessus occupe la partie supérieure de la vallée avec un territoire de 6 144 hectares qui se développe entre l'altitude de 1 094 m (Le Rosex) et 3 209 m (le sommet des Diablerets). Le sommet des Diablerets (3 209 m), plus haut point du canton de Vaud se trouve sur le territoire de la commune. Le col du Pillon la met en communication avec l'Oberland bernois (Gsteig) et le col de la Croix avec la vallée de la Gryonne (Villars-sur-Ollon).

Le village des Diablerets occupe une vaste surface de chalets, de prés et de forêts, au pied du massif et sur chaque rive de la Grande Eau.

Les Diablerets

[modifier | modifier le code]

Les Diablerets est une station de montagne des Alpes Vaudoise située au pied du massif des Diablerets (3 209 m) dans une vallée large.

Petit hameau de quelques chalets un peu au-dessus de la route entre Vers-l'Église et les Diablerets.

Vers-l'Église

[modifier | modifier le code]

Village de montagne des Alpes vaudoises, siège de la commune d'Ormont-Dessus, situé en aval des Diablerets. Bien qu'antérieur au village des Diablerets, il n'a pas connu le même développement du fait de l'étroitesse de la vallée.

Transports publics

[modifier | modifier le code]

Anciennement dépendante de l'abbaye de St-Maurice, qui est certainement à l'origine des premières colonisations, la vallée des Ormonts a passé, au cours du Moyen Âge, sous la domination de divers vassaux de la Maison de Savoie. La partie supérieure de la vallée s'est appelée la Joux d'Ormont, puis Outre Joux au XVe siècle et enfin Ormont-Dessus dès le XVIe siècle. Les premières traces de la commune d'Ormont-Dessus, qui comprenait alors deux villages, Les Diablerets et Vers-l'Église remonte à 1277. C'est à cette époque qu'est apparue la première charte d'affranchissement.

Vers 1396, on retrouve la première mention d'un lieu de culte à Vers-l'Église : la Chapelle St-Théodule qui deviendra dès 1528, à la suite de la Réforme imposée par les Bernois un temple protestant. En 1789, est créée l'auberge de la Poste. De ce modeste café de village servant également d'épicerie, la famille Pichard fit une auberge de fort bon aloi à laquelle elle ajouta des dortoirs. Les descendants continuèrent l'œuvre des parents et l'auberge dispose aujourd'hui de 20 lits. En 1798, après avoir farouchement combattu contre les troupes révolutionnaires à La Forclaz, aux ponts de la Tine et des Planches et à Tréchadèze (col de la Croix), les Ormonans se rallient à l'ordre nouveau et acceptent l'acte d'adhésion au canton de Vaud. En 1833, l'auberge de l'Ours à Vers-l'Église est construite par la Commune d'Ormont-Dessus, mais l'existence d'un logis à cette enseigne est déjà attestée en 1621.

En 1839, le tronçon de la route Aigle - Le Sépey fut ouvert à la circulation. La station prit son essor touristique grâce à la construction de l'hôtel des Diablerets, en 1856. En 1871, il changea de nom pour s'appeler désormais le Grand Hôtel. La même année, la route entre la commune d'Omont-Dessous (Le Sépey) et Les Diablerets fut achevée. En 1882, la route pour Gstaad est ouverte, avec le franchissement du Col du Pillon.

En 1904, la Cabane des Diablerets (alt. : 2 000 m) est construite. Dix ans plus tard, la gare des Diablerets est reliée à la ligne ferroviaire Aigle - Le Sépey - Les Diablerets (ASD).

En 1942, est construit le premier téléski aux Vioz (domaine du Meilleret), un des premiers de Suisse romande. Il est rejoint en 1953 par la construction de la télécabine d'Isenau, 2 400 mètres de longueur pour un dénivelé de 575 mètres. Dans la nuit du 5 au , le Grand Hôtel prend feu. Les 12 lances à incendie et tous les pompiers de la vallée ne parvinrent pas à le sauver. Il avait juste 100 ans. Un nouveau Grand Hôtel fut inauguré en grande pompe le . Deux ans plus tard, les installations du Glacier des Diablerets sont mises en service. En 1969, a lieu le premier Festival international du film alpin aux Diablerets (FIFAD).

Population et société

[modifier | modifier le code]

Gentilés et surnoms

[modifier | modifier le code]

Les habitants de la commune se nomment les Ormonans (Ormonanches au féminin)[4].

Ils sont surnommés les Mouergues (les conducteurs de mauvais chevaux en patois vaudois)[5],[6] et les Cavouans, un dérivé de queue[7].

Les habitants des Voëttes se nomment les Voëtterains[8].

Démographie

[modifier | modifier le code]

Évolution de la population

[modifier | modifier le code]

Ormont-Dessus compte 1 424 habitants au 31 décembre 2022 pour une densité de population de 23 hab/km2[1]. Sur la période 2010-2019, sa population a diminué de −1,6 % (canton : 12,9 % ; Suisse : 9,4 %)[2].

Évolution de la population d'Ormont-Dessus entre 1850 et 2020[9],[1]

Pyramide des âges

[modifier | modifier le code]

En 2020, le taux de personnes de moins de 30 ans s'élève à 24,1 %, au-dessous de la valeur cantonale (35 %). Le taux de personnes de plus de 60 ans est quant à lui de 35,3 %, alors qu'il est de 21,9 % au niveau cantonal[10].

La même année, la commune compte 734 hommes pour 733 femmes, soit un taux de 51,5 % d'hommes, supérieur à celui du canton (48,2 %)[10].

Pyramide des âges d'Ormont-Dessus en 2020 (%)[10]
HommesClasse d’âgeFemmes
1,1 
90 ans ou +
1,9 
9,8 
75 à 89 ans
13,8 
20,6 
60 à 74 ans
23,3 
20,4 
45 à 59 ans
19,2 
23,0 
30 à 44 ans
18,7 
12,3 
15 à 29 ans
10,6 
12,8 
- de 14 ans
12,4 
Pyramide des âges dans le canton de Vaud en 2020 (%)[10]
HommesClasse d’âgeFemmes
0,5 
90 ans ou +
1,4 
6,1 
75 à 89 ans
8,2 
13,3 
60 à 74 ans
14,3 
21,5 
45 à 59 ans
21,2 
22,0 
30 à 44 ans
21,4 
19,6 
15 à 29 ans
18,0 
16,9 
- de 14 ans
15,5 

Culture et patrimoine

[modifier | modifier le code]

Patrimoine bâti

[modifier | modifier le code]

L'ancienne église Saint-Théodule de Vers-l'Église ainsi que la scierie des Planches sont inscrits comme biens culturels suisses d'importance nationale[11].

La chapelle de L’Église libre à Vers-l'Église, est bâtie en 1851, accueillant une salle de culte, une salle d'école, une bibliothèque et un appartement pour le pasteur. Son utilisation initiale a cessé en 1966 lors de la fusion de l’Église libre et de l’Église nationale[12].

L'ancienne maison de commune à Vers-l'Église a été construite en 1873-1874 d'après les plans de l'architecte François Jaquerod. L'immeuble logeait des salles pour les autorités politiques et judiciaires, une classe d'école, un bureau de poste et même une cellule de détention. Le déplacement progressif de ces fonctions aux Diablerets a permis au musée des Ormonts de s'installer dans ces locaux dès 2008[12].

« D'azur au croissant d'or, surmonté d'une étoile et soutenu d'un mont à trois coupeaux de sinople en pointe ». Les armoiries définitives de la commune d'Ormont-Dessus ont été publiées pour la première fois en 1921.

Bibliographie

[modifier | modifier le code]
  • Mary-Claude Busset et Virginie Duquette, Vers l’Église : Guide publié par la fondation VD 3209 Les Diablerets, avec la collaboration du Musée des Ormonts et de l'Office du tourisme des Diablerets, Les Diablerets, Fondation VD 3209 Les Diablerets, [2019], 36 p.

Liens externes

[modifier | modifier le code]

Sur les autres projets Wikimedia :

Références

[modifier | modifier le code]
  1. a b et c « Bilan démographique selon le niveau géographique institutionnel » Accès libre, sur Office fédéral de la statistique (consulté le ).
  2. a b et c « Portraits régionaux 2021: chiffres-clés de toutes les communes » Accès libre [xls], sur Office fédéral de la statistique (consulté le ).
  3. Office fédéral de la statistique, « Statistique de la superficie standard - Communes selon 4 domaines principaux » Accès libre [xls], sur www.bfs.admin.ch, (consulté le ).
  4. Paul Fehlmann, Ethniques, surnoms et sobriquets des villes et villages en Suisse romande, Haute-Savoie et alentour, dans la vallée d'Aoste et au Tessin, Genève, Jullien, , 274 p. (ISBN 2-88412-000-9), p. 94
  5. « Ormont-Dessus : Alphabet des communes vaudoises », sur Feuille des avis officiels du canton de Vaud (consulté le )
  6. Charles Roux, Noms et sobriquets des Vaudois, Yens-sur-Morges, Cabédita, , 129 p. (ISBN 2-88295-339-9), p. 70
  7. Raphy Rappaz, Les sobriquets des localités du Valais romand, Sion, Éditions Fiorina, , 3e éd., 290 p., p. 62
  8. Paul Fehlmann, Ethniques, surnoms et sobriquets des villes et villages en Suisse romande, Haute-Savoie et alentour, dans la vallée d'Aoste et au Tessin, Genève, Jullien, , 274 p. (ISBN 2-88412-000-9), p. 144
  9. « Évolution de la population des communes 1850-2000 » Accès libre, sur Office fédéral de la statistique, (consulté le ).
  10. a b c et d « Population résidante permanente et non permanente selon les niveaux géographiques institutionnels, la nationalité (catégorie), le lieu de naissance, le sexe et la classe d'âge » Accès libre, sur Office fédéral de la statistique (consulté le ).
  11. [PDF] L'inventaire édité par la confédération suisse, canton de Vaud
  12. a et b Mary-Claude Busset et Virginie Duquette, Vers l’Église : Guide publié par la fondation VD 3209 Les Diablerets, avec la collaboration du Musée des Ormonts et de l'Office du tourisme des Diablerets, Les Diablerets, Fondation VD 3209 Les Diablerets, [2019], 36 p..