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Pierre Adolphe Hall

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Pierre Adolphe Hall
Autoportrait (Nationalmuseum).
Naissance
Décès
Voir et modifier les données sur Wikidata (à 54 ans)
LiègeVoir et modifier les données sur Wikidata
Nom de naissance
Peter Adolf HallVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalités
Activité
Formation
Maître
Enfants
Portrait de Rose Bertin (toile de P. A. Hall).
Portrait d'un gentilhomme par P. A. Hall (coll. privée)[1].

Pierre Adolphe Hall, né le à Borås et mort à Liège le , est un miniaturiste suédois de renom qui a également travaillé en France et dans la Principauté de Liège depuis le milieu jusqu'à la fin du XVIIIe siècle. Il a amené l'art de la miniature à son plus haut niveau.[réf. nécessaire]

Fils d'un notable suédois, Pierre Adolphe Hall est le miniaturiste le plus apprécié de sa génération, en France et avant la Révolution.

Après des études d'histoire naturelle à Greifswald, Hall est l'élève, en 1759, du pasteliste Gustaf Lundberg à Stockholm auprès duquel il restera jusqu'en 1766[2]. Il exerce ensuite à Paris où sa réputation de meilleur peintre en miniature lui vaut une belle clientèle fortunée[2]. Il eut une influence certaine sur Pierre Rouvier[3].

En 1771, il épouse Adélaïde Gobin (1752-1831), fille d'un riche marchand de Versailles et sœur de la Comtesse de Serre[2]. Leur première fille, Adélaïde Victoire Hall, voit le jour le [α 1].

Après la prise de la Bastille, Hall s'enrôle dans la Garde nationale. Ayant perdu l'essentiel de sa clientèle (émigrée), il cherche vainement à rencontrer le roi de Suède en cure à Aix-la-Chapelle. Il émigre en Belgique en 1791, s'installe alors à Spa, travaille à Liège et à Maastricht et réussit à gagner correctement sa vie.

Pierre Adolphe Hall meurt à Liège à l'âge de 54 ans, loin de sa famille restée en France et qu'il ne reverra jamais. Il aura révolutionné la miniature française par l'utilisation de l'ivoire comme support[α 2] : avec lui commence « l'âge d'or » de la miniature. Ce temps durera jusqu'en 1840, date à laquelle le daguerréotype détrônera la miniature.

Exceptionnellement doué, Hall réalise des miniatures sur des supports variés. Sa première miniature en émail date de 1771[α 3],[4], Hall ne tarde pas à obtenir des commandes de la famille royale. Une bourse lui est allouée pour parfaire son apprentissage en France. Alexandre Roslin introduit son compatriote à Paris.

Moins de trois ans après son arrivée, Hall a l'honneur de réaliser les portraits du Dauphin, du comte d'Artois et du comte de Provence. Il les exposera au Salon après avoir été agréé en 1769 à l'Académie royale. Hall expose encore au Salon de Toulouse en 1769 ainsi qu'au Salon de Paris de 1769 à 1789. À partir de 1771, il devient fournisseur de portraits en miniature pour le Département des Affaires étrangères.

Notes et références

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  1. Un portrait en miniature d’Adélaïde Victoire Hall, réalisée par son père, figure actuellement dans la Collection Wallace. L'adolescente est alors âgée de 13-14 ans. Adélaïde Victoire épouse, en 1792 et en premières noces, le pamphlétaire monarchiste François-Louis Suleau. Ce dernier ayant été massacré par la foule sous la Terreur, elle épouse, en 1796 et en secondes noces, le général Le Lièvre de La Grange (Pierre Adolphe Hall 1739-1793, Régine de Plainval de Guillebon, Paris, 2000, p. 117, no 90). Sa mère la décrit ainsi : « jolie comme un ange, a de l'esprit, aura j'espère beaucoup de talents. Elle a un bon cœur mais est impérieuse, s'aime beaucoup et est coquette » Asplund, 1955, p. 19.
  2. Avant cette époque les miniatures étaient plus souvent peintes à l'huile sur une feuille de métal (cuivre ou argent)
  3. Bréa, musée du Louvre (porte au dos une inscription indiquant que c'est son premier essai avec cette matière)

Références

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  1. * Vente Palais d'Orsay, Paris, 16 juin 1977, lot 94
    * Vente de la collection Eugène Pap (1910-2006), Paris; Christie's Londres, 24 mai 2000, lot 50
    * Vente Christie's, Londres, 28 novembre 2006
  2. a b et c Graham Reynolds, Wallace Collection, Catalogue of miniatures, The trustees of the Wallace Collection, Manchester square, Londres, 1980, p. 140.
  3. Nathalie Lemoine-Bouchard, Les Peintres en miniature actifs en France 1650-1850, Paris, Éditions de l’Amateur, 2008, p. 448-450.
  4. Le musée Condé à Chantilly possède une miniature en émail de Hall représentant Gustave III de Suède.

Bibliographie

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  • Karl Asplund (éd.), P. A. Hall Sa correspondance de famille, Uppsala, Almquist & Wiksell, 1955.
  • Catalogue of miniatures The trustees of the Wallace Collection (éd.), (Londres, 1980), p. 140. (en)
  • Daphne Foskett : Miniatures: Dictionnary and guide, (Woodbridge, 1987) (en)
  • Régine de Plinval de Guillebon, Pierre Adolphe Hall 1739-1793: Miniaturiste suédois, peintre du roi et des enfants de France, Paris, Librairie Léonce Laget, 2000.
    Régine de Plinval de Guillebon est une descendante en ligne directe de Pierre Adolphe Hall. Elle est plus connue pour ses publications, aussi bien de vulgarisation que de technique, concernant les porcelaines. Elle a également écrit cette documentation de référence sur son aïeul.
  • Portrait des maisons royales et impériales de France et d'Europe, Les miniatures du musée Condé à Chantilly, Somogy éditions d'art, 2007.
  • Frédéric Villot : Hall, Célèbre Miniaturiste du XVIIIe siècle : sa vie, ses œuvres, sa correspondance (Paris 1867, en fac-similé 2010) (ISBN 1145131085).

Liens externes

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