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Scapolite

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Scapolite
Catégorie IX : silicates[1]
Image illustrative de l’article Scapolite
Wernérite de Madagascar
Général
Classe de Strunz
Classe de Dana
Formule chimique (Na,Ca)4[(Al,Si)O2]12(Cl,CO3,SO4)
Identification
Couleur blanc, incolore, verdâtre ou gris
(jaune, brun, rougeâtre, rose, violet, bleu)
Système cristallin Tétragonal
Classe cristalline et groupe d'espace tétragonal-dipyramidal
et
Clivage net {100} et {110}
Cassure subconchoïdale
Habitus cristaux prismatiques allongés souvent terminés par une pyramide, macles, agrégats
Jumelage amphibole, apatite, diopside, grenat,
phlogopite, plagioclase, titanite
Échelle de Mohs 5,5 - 6
Trait blanc
Éclat vitreux
Propriétés optiques
Indice de réfraction no = 1,534 - 1,607
ne = 1,522 - 1,571
Biréfringence 0,012 - 0,036 ; uniaxe négatif
Fluorescence ultraviolet fluorescence orange
Transparence translucide à transparent
Propriétés chimiques
Densité 2,56 - 2,77 ; moyenne 2,66
Propriétés physiques
Radioactivité aucune

Unités du SI & CNTP, sauf indication contraire.

Scapolite est le nom d'un groupe de tectosilicates formant une série isomorphe (solution solide) de trois pôles purs : la marialite Na4(AlSi3O8)3Cl est riche en sodium et chlore, la méionite Ca4(AlSiO4)6CO3 en calcium et carbonate, et la silvialite Ca4(AlSiO4)6SO4 en calcium et sulfate[2].

Inventeur et étymologie

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La scapolite a été décrite par le minéralogiste brésilien José Bonifácio de Andrada e Silva en 1800[3]. Il l'a nommée ainsi d'après le grec skapos (« tige ») et lithos (« pierre ») car elle se présente parfois sous forme de longs cristaux striés[4] ; il lui a secondairement donné le nom de wernérite mais ce terme, n'ayant pas l’antériorité, est considéré seulement comme une variété du groupe.

Wernérite (de Andrada) : membre intermédiaire entre la méionite et la marialite pour un rapport de 3/1 à 1/2, nommé en l'honneur du minéralogiste allemand Abraham Gottlob Werner. Certains auteurs du XIXe siècle donnent le mot comme masculin[6], mais le féminin est aujourd'hui plus répandu.

Synonymie :

Ce minéral se forme dans le métamorphisme régional ou dans le métamorphisme de contact.

Parfois utilisée comme gemme, la scapolite est alors généralement taillée en forme de cabochon.

Notes et références

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  1. La classification des minéraux choisie est celle de Strunz, à l'exception des polymorphes de la silice, qui sont classés parmi les silicates.
  2. (en) William Alexander Deer, Robert Andrew Howie et J. Zussman, Rock Forming Minerals : Framework Silicates: Silica Minerals, Feldspathoids and the Zeolites, Geological Society of London, 2e éd. (ISBN 978-1-86239-144-4 et 1-86239-144-0, lire en ligne), p. 387
  3. Journal de physique, Fructidor an VIII (août-septembre 1800), p. 246
  4. Alain Foucault et Jean-François Raoult, Dictionnaire de géologie, Dunod, 5e éd. (ISBN 978-2-10-005836-5 et 2-10-005836-3)
  5. Annales des mines, Commission des Annales des mines, Conseil général des mines (de France), 1843, p. 609
  6. Pierre Jacotot, Éléments de physique expérimentale, de chime et de minéralogie, tome 2, 1804, p. 97
  7. Louis Albert Necker, Le Règne minéral ramené aux méthodes de l'histoire naturelle, tome 2, 1835, p. 356
  8. Jean-Baptiste-Julien d'Omalius d'Halloy, Introduction à la géologie : première partie des eléments d'histoire, 1853, p. 273
  9. Charles-Nicolas-Sigisbert Sonnini de Manoncourt, Nouveau Dictionnaire d'histoire naturelle, tome 34, 1819, p. 214
  10. André Jean Marie Brochant de Villiers, Traité élémentaire de minéralogie : suivant les principes du professeur Werner, 1808, p. 521
  11. René-Just Haüy, Traité de minéralogie, tome 2, 1804, p. 586
  12. Charles Louis Cadet de Gassicourt, Dictionnaire de chimie, tome 4, 1803, p. 16
  13. Ours-Pierre-Armand Petit-Dufrénoy, Traité de minéralogie, tome 3, 1847, p. 303

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Bibliographie

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