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Un jeu interminable

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Un jeu interminable
Deuxième série
Saison 1 Épisode 7
Titre original The Long Game
Réalisation Brian Grant
Scénario Russell T Davies
Production Phil Collinson
1re diffusion (BBC One)
1re diffusion francophone (France 4)
Durée 45 minutes
No chronologique 162

Docteur Neuvième Docteur
Compagnons Rose Tyler
Adam Mitchell
Antagonistes Jagrafess
Époque An 200 000
Chronologie
Liste des épisodes

Un jeu interminable (The Long Game) est le septième épisode de la première saison de la seconde série télévisée britannique Doctor Who. Il raconte l'arrivée du Docteur et de ses compagnons dans un satellite de communication, chargé de communiquer les informations au reste de la planète. Diffusé le sur BBC One, l'épisode rassemble près de 8 millions de téléspectateurs au Royaume-Uni.

Le Docteur, Rose et Adam arrivent en l'an 200 000 à l'étage 139 du satellite 5, une station spatiale en orbite autour de la Terre. Le Docteur utilise son tournevis sonique donnant à Adam et Rose un crédit illimité pour acheter à manger pendant qu'il fait le tour de la station. Il rencontre une femme du nom de Cathica, une journaliste qui lui explique que la station est une gigantesque tour de diffusion transmettant des nouvelles un peu partout sur Terre. Pensant qu'il s'agit d'un contrôle, elle leur montre son travail consistant à être connectée à un ordinateur via un port spécial situé dans la tête et de faire transiter les informations à travers son cerveau.

Le Docteur réalise que l'évolution de l'humanité est en retard par rapport à l'histoire, et soupçonne qu'une force maléfique est en train d'empêcher les êtres humains de se développer depuis 90 ans. Il apprend que de temps en temps, les meilleurs éléments sont promus à l'étage 500, d'où personne n'est jamais redescendu. En réalité l'étage 500 est un enfer glacé et les personnes qui y travaillent sont réduites à l'état de zombie par le Rédacteur. Celui-ci détecte une intrusion et tente de découvrir qui est responsable. Il remarque que le Docteur et Rose tentent de pirater le système informatique et les invite à l'étage 500. Ils sont suivis sans le savoir par Cathica. Le Docteur fait la connaissance du rédacteur et de son chef, le Puissant Jagrafess de la Hadrojassic Maxarodenfoe sacrée, une créature gluante qui vit collée au plafond de la station et a besoin du froid pour vivre. Il comprend que le Jagrafess contrôle les humains via le satellite 5 en manipulant les informations.

Pendant ce temps, Adam découvre qu'il peut avoir accès au futur de l'humanité. Il se fait installer une puce neuronale et passe un appel dans le passé, son but étant d'en apprendre le maximum sur les technologies du futur afin de pouvoir les revendre lorsqu'il sera dans le présent. Pendant qu'il télécharge des informations, le Jagrafess contrôle son esprit et apprend la vérité sur le Docteur, les Seigneurs du temps et le TARDIS. Par chance, Cathica qui a entendu toute la conversation, pirate le système via sa propre puce et détraque le système de refroidissement, afin de tuer le Jagrafess. Le Jagrafess et le rédacteur s'entre-tuent. L'humanité peut de nouveau continuer son développement.

Le Docteur ramène Adam dans le présent, détruit les informations qu'il avait téléchargées et l'informe qu'il ne sera plus jamais admis dans le TARDIS.

Distribution

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Références extérieures

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Continuité

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  • Occurrence du mot « Bad Wolf » : « BADWOLFTV » est le nom d'une des chaînes de télévision parmi les canaux que l'on peut recevoir (avec Channel McB et Channel ☺+1).
  • L'histoire se situe durant le Quatrième Grand Empire humain. Il existe un Second Grand Empire qui apparaît lors des épisodes Mission to the Unknown,The Daleks' Master Plan et Le Chant des Oods.
  • Le personnage de Face de Boe apparaît sur cette chaîne, « enceinte d'un bébé Boemina ».
  • Les Kronkburger sont issus d'un comic-book mettant en scène le quatrième Docteur, The Iron Legion.

Cross-média

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  • À l'époque de la diffusion de l'épisode, sur le site web de Mickey Smith, on retrouvait un essai publié par Adam Mitchell, 14 ans[1]. Si on lit bien le site, on découvre que cet essai a été publié dans le cadre d'un concours organisé par Henry Van Statten.
L'épisode a pour antagoniste l'acteur Simon Pegg qui dit avoir « adoré jouer un méchant ».

Scénarisation

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Cet épisode se base originellement sur deux idées de Russell T Davies lorsqu'il préparait le retour de la série en 2003 : d'une part, montrer quelqu'un se faire virer du TARDIS en montrant que le Docteur ne choisit pas n'importe qui comme compagnon, d'autre part, mettre à l'écran un scénario de Doctor Who qu'il avait écrit dans les années 1980 et envoyé à la production de Doctor Who[2]. L'épisode fut rejeté, le motif invoqué fut qu'il était trop irréaliste[3].

Dans le script original, on devait suivre l'aventure depuis le point de vue d'Adam, exactement comme l'on suivait le point de vue de Rose dans l'épisode Rose, faisant du Docteur un personnage énigmatique. Dans les documents de travail, l'épisode était nommé Adam[4] ou The Companion Who Couldn't (« Le compagnon qui n'a pas pu »)[5].

Suki porte le nom de MacRae en clin d'œil au collègue de Davies, Tom MacRae, futur auteur de scénarios de la deuxième saison de la série. Davies avait d'ailleurs écrit l'épisode comme un moyen d'économiser de l'argent en réutilisant sur plusieurs épisodes un même décor. De plus à l'origine la totalité du crâne devait s'ouvrir au lieu de laisser juste une légère ouverture, mais cette idée fut jugée trop coûteuse.

L'acteur Simon Pegg a grandi en regardant Doctor Who et considéré que c'était « un grand honneur » d'être invité sur un épisode. Il fut heureux de jouer un rôle de méchant et avait déjà participé à une pièce audio-phonique du huitième Docteur[6],[7]. Il avoue avoir eu de la peine à prononcer la phrase : « The Mighty Jagrafess of the Holy Hadrojassic Maxarodenfoe »[6]. L'épisode comporte également un caméo de l'actrice Tamsin Greig, déjà connue à l'époque pour sa participation à la série Black Books.

Cet épisode devait faire partie du troisième bloc de tournage de la série qui devait se concentrer sur les épisodes intermédiaires comme : Dalek, et Fêtes des pères mais il fut repoussé à cause de son coût en effets spéciaux. Il fut donc programmé pour être filmé durant le quatrième bloc de production en même temps que le double épisode Drôle de mort / Le Docteur danse. Le réalisateur engagé pour cet épisode fut Brian Grant, un réalisateur qui avait commencé sa carrière en tournant des clips pour Elton John, les Rolling Stones ou Peter Gabriel, ainsi que des épisodes de séries comme L'Immortelle.

La totalité de l'épisode est tournée en studio, dans les locaux d'Unit Q2, à Cardiff, le studio principal servant aux épisodes de la série, et dans l'enceinte de l'ancien immeuble des Telecom dans le quartier de Coryton. Le tournage commence à Unit Q2 du au par les scènes dans la baie d'observation ainsi qu'à l'étage 139. Le building des Telecom servit les 6, 8 et pour les scènes se situant à l'entrée de l'étage 500, dans la salle des piques ou à la maison d'Adam. Le tournage se finit du 10 au à Unit Q2 par le tournage des scènes restantes se situant dans la salle de contrôle de l'étage 500, la salle médicale, l'ascenseur et la maison d'Adam (le décor fut déplacé).

Le vomi congelé que recrache Adam se révèle être en réalité du kiwi et de l'orange glacés[8].

Post-production

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Au montage de nombreuses scènes furent supprimées, comme les motivations du personnage d'Adam qui étaient bien plus étoffées à l'origine : son père souffrant d'une arthrite qui lui fut fatale, il s'imaginait pouvoir le guérir en accumulant le savoir de l'an 200 000[4].

À l'origine l'acteur Nicholas Briggs devait faire la voix du Jagrafess, mais sa contribution ne fut pas retenue car elle sonnait trop similairement à celle de la Conscience Nestene qu'il double dans l'épisode Rose[9].

Le Jagrafess est une créature entièrement en images de synthèse animée par la compagnie d'effets spéciaux The Mill. Alors que le script ne la désignait que comme une « excroissance de chair sur le plafond » il fut décidé de lui donner une apparence proche du requin[10].

Diffusion et réception

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Lors de sa première diffusion le , l'épisode a rassemblé 8,01 millions de téléspectateurs soit 38,9 % des parts d'audiences[11]. Il reçoit un avis d'appréciation de 81[12]. Au Royaume-Uni, l'épisode est édité en DVD Zone 2 dans un coffret regroupant les épisodes Fêtes des pères, Drôle de mort, et Le Docteur danse le [13].

Les critiques concernant cet épisode sont généralement assez nuancées.

Le magazine SFX qualifie l'épisode de « OK » et trouve que l'épisode ressemble beaucoup trop à l'épisode La Fin du monde. Le jeu de Simon Pegg y est salué, ainsi que le thème de « contrôle des médias » et le Jagrafess, mais il y est dit que l'épisode peine à stimuler l'imagination, étant donné le manque de sentiment de danger et une humanité qui ressemble trop au monde contemporain[14]. Rupert Smith du journal The Guardian écrit : « Toutes les satires de la profession de journalisme sont bonnes à prendre, mais celle-ci est faite avec style »[15]. Arnold T Blumburg du magazine Now Playing donne à l'épisode la note de B-, trouvant l'épisode « divertissant » et rappelle assez bien la première série Doctor Who, mais se pose des questions, la tradition faisant que le Docteur n'est pas le héros de l'épisode et trouve que l'épisode manque de menace pesante[16].

En 2011, Mark Harrison du site Den of Geek's trouve que « rétrospectivement » Un jeu interminable reste sous-estimé et fait un très bon épisode de milieu de saison. Il trouve que le départ d'Adam est une bonne idée[17]. En 2013, Patrick Mulkern de Radio Times est plus positif sur cet épisode, trouvant qu'il s'agit d'une « satire brillante des médias ». Il salue le casting, les personnages et le départ d'Adam[18].

Dans le guide de la nouvelle série Who Is the Doctor, Graeme Burk décrit l'épisode comme « divertissant mais peu spectaculaire »[19]. Il qualifie Simon Pegg de meilleur acteur invité jusqu'ici et trouve que Langley a fait du « bon boulot » en ce qui concerne le changement de mentalité d'Adam. Seulement, il trouve que l'épisode n'a rien de plus pour lui que l'histoire d'un compagnon qui échoue. Il trouve la satire des médias peu subtile et trouve qu'il a des faux airs de 1984. Il trouve dommage que les motivations d'Adam aient été supprimées ainsi que le développement de la relation entre Rose et Adam[19]. Son coauteur, Robert Smith est bien plus positif, estimant qu'une satire n'a pas besoin d'être subtile pour marquer et que les spectateurs peuvent toujours faire le lien avec les médias d'aujourd'hui[20]. Il trouve que l'épisode montre le neuvième Docteur comme une « figure inspirante »[20]. Les deux se posent la question du bien-fondé de laisser Adam au XXIe siècle avec une technologie futuriste dans son crâne[21].

Liens externes

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Notes et références

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  1. COMPETITION WINNER
  2. Doctor Who Magazine no 350
  3. Davies, Russell T, « Production Notes », Doctor Who Magazine, Royal Tunbridge Wells, Kent, Panini Comics, no 350,‎
  4. a et b (en) Russell T Davies, Doctor Who : The Shooting Scripts, BBC Books, , 512 p. (ISBN 0-563-48641-4)
  5. « The Fourth Dimension: The Long Game », BBC (consulté le )
  6. a et b « Simon Pegg plays The Editor », BBC, (consulté le )
  7. « 28. Doctor Who — Invaders from Mars », Big Finish Productions (consulté le )
  8.  Commentary for Doctor Who episode "The Long Game" [DVD (Region 2)], Christine Adams, Brian Grant, Bruno Langley ()
  9.  Commentary for Doctor Who episode "Dalek" [DVD (Region 2)], Nicholas Briggs ()
  10. « The Mill – Designing » [vidéo], BBC, (consulté le )
  11. « Weekend Series Roudup » [archive du ], Outpost Gallifrey, (consulté le )
  12. Shannon Sullivan, « The Long Game », A Brief History of Time (Travel), (consulté le )
  13. « Doctor Who — The New Series: Volume 3 (DVD) », BBC Shop (consulté le )
  14. « Doctor Who: The Long Game », SFX, (version du sur Internet Archive)
  15. Rupert Smith, « Music to my ears » [archive du ], The Guardian, (consulté le )
  16. Arnold T Blumburg, « Doctor Who – "The Long Game" » [archive du ], Now Playing, (consulté le )
  17. Mark Harrison, « Doctor Who: 10 great companion farewell scenes », Den of Geek, (consulté le )
  18. Patrick Mulkern, « Doctor Who: The Long Game », Radio Times, (consulté le )
  19. a et b Burk and Smith? p. 33–34
  20. a et b Burk and Smith? p. 34–35
  21. Burk and Smith? p. 32