Aller au contenu

Utilisateur:AUBRIANT/Brouillon

Une page de Wikipédia, l'encyclopédie libre.


Duché d'Aquitaine[modifier | modifier le code]

De la province romaine au royaume carolingien[modifier | modifier le code]

Au Ve siècle, dans l'Empire romain d'Occident, la province romaine d'Aquitaine, entre la Loire et les Pyrénées, passe entièrement sous le contrôle des Wisigoths du royaume de Toulouse, fédérés de l'Empire[1] à partir de 418. Après la fin de l'Empire d'Occident (476), commence la conquête de la Gaule par les Francs saliens de la région de Tournai, dirigés par Clovis, de la dynastie des Mérovingiens.

En 507, Clovis bat les Wisigoths à Vouillé et les contraint à se replier en Hispanie, où ils fondent le royaume de Tolède. L'Aquitaine entre dans le royaume des Francs.

Dans le cadre des royaumes francs de l'époque mérovingienne, résultant du partage du territoire entre les fils du roi défunt, un royaume d'Aquitaine est institué en 584 pour Gondovald, fils de Clotaire Ier, mais il ne dure que jusqu'en 585. Un deuxième est créé en 626 par Clotaire II au profit de son fils Caribert, qui règne jusqu'en 632.

Dans la deuxième moitié du VII, apparaissent trois royaumes francs importants : Austrasie, Neustrie et Bourgogne. L'Aquitaine devient alors un duché (ducatus), mot qui à ce moment a le sens de « commandement militaire »



Cette situation prend fin lorsque la dynastie carolingienne occupe le trône à partir de 751 avec Pépin le Bref (son père Charles Martel était seulement maire du palais). Le duc de Vasconie Loup II est contraint vers 770 de reconnaitre sa sujétion au roi des Francs et le duché de Vasconie est considéré comme faisant partie du royaume d'Aquitaine créé en 781 par Charlemagne au profit de son fils Louis. Devenu empereur en 814, Louis le Pieux attribue le royaume d'Aquitaine à son fils Pépin (817).


Guyenne[modifier | modifier le code]

Guyenne
(oc) Guiana

14531790

Blason
Blason de la Guyenne
Description de cette image, également commentée ci-après
Les limites de la Guyenne dans les frontières de la France de 1789.
Informations générales
Statut Ancienne province de France
Capitale Bordeaux
Langue(s) Français, occitan (gascon, languedocien, limousin), saintongeais
Religion Catholicisme
Histoire et événements
1453 Bataille de Castillon et prise de Bordeaux
1472 Intégration à la Couronne de France

Entités précédentes :

Entités suivantes :

La Guyenne (/ɡɥi.jɛn/), en occitan : Guiana [giˈja.nɔ]) est une ancienne province du sud-ouest du royaume de France sous l'Ancien Régime. Ses limites ont fluctué au cours de l'histoire sur les territoires des actuelles régions françaises de Nouvelle-Aquitaine et d'Occitanie.

Le nom de Guyenne apparait au XIIIe siècle comme forme usuelle du mot latin « Aquitania » (« Aquitaine »), utilisé dans les documents officiels, notamment pour désigner le duché d'Aquitaine (ducatus Aquitaniae) détenu par les rois d'Angleterre depuis le XIIe siècle. Après la reprise par le roi de France du duché d'Aquitaine à la fin de la guerre de Cent Ans (1453), la Guyenne correspond à l'époque moderne aux provinces aquitaines du nord de la Garonne, en opposition à la Gascogne pour les provinces du sud de ce fleuve.

Portant le titre de duché, la Guyenne a, comme l'ancienne Aquitaine, Bordeaux comme capitale. C'est une des plus grandes provinces de France, regroupant le Périgord, l'Agenais, le Quercy et le Rouergue et la « Guyenne propre » correspondant à la région de Bordeaux (Bordelais).

La Gascogne a pour capitale Auch et regroupe notamment l'Armagnac, le pays d'Albret, la Bigorre, le Comminges, le Labourd et la Soule. Guyenne et Gascogne partageent ainsi le même gouvernement général militaire.

Étymologie[modifier | modifier le code]

Carte de Guyenne et Gascogne.

Le nom de « Guyenne » vient du mot latin Aquitania, utilisé par Jules César pour désigner la partie de la Gaule située entre la Garonne et les Pyrénées[2], alors que la province romaine d'Aquitaine, instituée un peu plus tard par Auguste, s'étendra de la Loire aux Pyrénées. Il s'agit d'un mot d'origine préceltique dont l'étymologie est controversée.

L'évolution phonétique de Aqutania est la suivante :

  • Aquitania > *Aguidaina (forme non attestée ; lénitions du [k] et du [t] intervocaliques > [g] / [d]) ;
  • Aguidaina > (en ancien gascon) Aguiaina (forme attestée aux XIIe et XIIIe siècles) après amuïssement du [d] ;
  • Aguiaina > (en moyen français) Aguienne[réf. nécessaire], soit, avec l'article défini, l'Aguienne ;
  • l'Aguienne > la Guienne (le [a] initial subissant un phénomène de déglutination, d'où séparation de l'article défini (supposé) la et du nouveau mot Guienne)[Quand ?].

L'évolution est parallèle en occitan, où Aguiaina devient Guiana.

La forme française actuelle « Guyenne » apparaît pour la première fois en 1259 dans un traité entre Louis IX et Henri III d'Angleterre[3].

Les mot « Guyenne » et Guiana, formes populaires des mots « Aquitaine » et Aquitania, sont les plus couramment utilisées par les autochtones du XIIIe au XVIIIe siècle, Aquitaine apparaissant comme un mot archaïsant et savant.

Délimitation[modifier | modifier le code]

Le terme désigne l'ensemble des possessions françaises du roi d'Angleterre dans le sud-ouest, après le traité de Paris (1259).

{{pas clair|Cette ancienne province du sud-ouest de la France a pour capitale Bordeaux et se confond avec l'Aquitaine en tant que région au nord-est de la Gascogne.

La Guyenne girondine (ou Petite Guyenne) correspond au Bordelais et à l'Entre-deux-Mers, linguistiquement gascons. C'est à cette Guyenne girondine que se réfèrent les dénominations Sauveterre-de-Guyenne, Miramont-de-Guyenne et Lévignac-de-Guyenne.

Le sud-ouest du Cantal jusqu'à la Bertrande (val de la Cère) et le coin sud-est de la Corrèze prolongent la Guyenne, dans ses limites du XVIIIe siècle.

Langues vernaculaires[modifier | modifier le code]

La principale langue vernaculaire de la Guyenne est l'occitan sous trois formes dialectales :

En revanche, le Blayais et les enclaves du Verdon et de Monségur sont de langue et de culture saintongeaises (langue d'oïl). Du point de vue linguistique, le Blayais appartient au pays pays Gabay ou Gabaye.

Héraldique[modifier | modifier le code]

Les armes de l'ancienne province de Guyenne se blasonnent ainsi : de gueules (fond rouge) à un léopard (un lion qui a la tête de face) d'or (jaune), armé (avec les griffes) et lampassé (et la langue) d'azur (bleues).

La Guyenne dans l'Histoire[modifier | modifier le code]

L'histoire ancienne de la Guyenne se confond avec l'histoire de l'Aquitaine. L'Aquitaine romaine (chef-lieu : Bordeaux) persiste jusqu'au IXe siècle (royaume d'Aquitaine de Louis le Pieux). Elle est reprise par le duché d'Aquitaine institué au Xe siècle.

Le duché d'Aquitaine sous contrôle anglais[modifier | modifier le code]

La Guyenne fait fréquemment référence aujourd'hui au duché héréditaire de la couronne d'Angleterre issu du traité de Brétigny (1360).

Au XIIe siècle, le duché d'Aquitaine échoit à la duchesse Aliénor, qui après avoir épousé le roi de France et été répudiée, épouse en 1152 Henri Plantagenêt (duc de Normandie, comte d'Anjou et comte du Maine), qui devient roi d'Angleterre en 1154.

Ce duché d'Aquitaine (couramment appelé duché de Guyenne à partir du XIIIe siècle), partie du royaume de France détenue en fief par le roi d'Angleterre, qui est donc (en théorie) vassal du roi de France, est une des causes du long conflit franco-anglais qui culmine durant la guerre de Cent Ans (1337-1453), mais existe déjà au XIIe siècle et au XIIIe siècle.

Les limites du duché de Guyenne des rois d'Angleterre varient donc suivant les traités de paix successifs. Mais, par exemple, Bordeaux est restée sous le contrôle du roi d'Angleterre de 1154 à 1453. En 1453, après la reddition de Bordeaux, le duché est annexé au domaine royal.

En 1469, le roi Louis XI l'attribue en apanage à son frère Charles, mais celui-ci meurt sans héritier en 1472. Aucun duc d'Aquitaine effectif ne sera créé par la suite.

Le nom de duché de Guyenne fut donné au duché d'Aquitaine lorsqu'il fut amoindri par les conquêtes des souverains français. Ce nom apparaît pour la première fois dans le traité de Paris, conclu le entre Saint Louis et Raymond VII comte de Toulouse, qui cédait la plus grande partie du Languedoc à la France et mettait fin au conflit albigeois.

Possession des Plantagenêt de 1188 à 1453, la Guyenne est le théâtre de la guerre de Guyenne (1294-1297) puis de la guerre de Cent Ans. À la Saint-Michel (29 septembre) 1345, le roi d'Angleterre, Édouard III, envoie des renforts de troupes en Guyenne. Le roi de France, Philippe VI de Valois, croyant à un débarquement imminent d'Édouard III dans la région, dépêche en une forte armée vers Toulouse sous les ordres de son fils Jean, duc de Normandie, qui met le siège devant le château d'Aiguillon, au confluent de la Garonne et du Lot, qui commandait l'ouverture sur la Guyenne[4].

C'est en réponse à la saisie de la Guyenne prononcée par Philippe VI, qu'en , le roi d'Angleterre en réponse « défie » celui « qui se dit roi de France », et en tant que duc de Guyenne et comte de Ponthieu, rompt son lien de vassalité[5]. Le duché est finalement réunie au domaine du roi de France après la bataille de Castillon, qui mit fin à la guerre de Cent Ans. Donné en apanage à son frère Charles de Valois par Louis XI en 1469, il revint définitivement à la couronne française à la mort de celui-ci en 1472.

Le gouvernement de Guyenne de l'époque moderne[modifier | modifier le code]

En 1561, la Guyenne est érigée en gouvernement avec pour siège Bordeaux. C'est le gouvernement militaire le plus vaste de France (67 445 km2 soit environ 1/8 du royaume) : il s'étend vers le sud jusqu'à l'Espagne ; ses limites au nord et à l'est sont constituées par la Saintonge, l'Angoumois, le Limousin, le Quercy et le Rouergue. La province de Guyenne rassemblait le Bordelais ou « Petite Guyenne », la partie septentrionale du Bazadais, le Périgord, la Saintonge, l'Angoumois, le Limousin, l'Agenais, le Condomois, le Quercy et le Rouergue.

Par la suite, est institué un gouvernement de Guyenne, circonscription militaire attribuée à un gouverneur. Ce gouvernement est un des plus grands de France puisqu'il inclut aux XVIe et XVIIe siècles le Bordelais, le Bazadais, le Limousin, le Périgord, le Quercy, le Rouergue, l'Agenais, la Saintonge, l'Angoumois, la Gascogne et le Labourd. Ce guvernement prolonge donc l'ancien duché d'Aquitaine. Il laisse à part le Béarn et la Basse-Navarre, qui au Moyen Âge ne relevaient pas du duché d'Aquitaine/Guyenne.

A partir du milieu du XVIIe siècle, on parle de gouvernement de Guyenne et Gascogne. De ce point de vue, la Guyenne est composée du Bordelais, du Périgord, de la Saintonge, du Limousin, du Quercy et du Rouergue, le reste constituant la Gascogne. Par la suite, la Saintonge et le Limousin deviennent des gouvernements séparés donnant au gouvernement de Guyenne et Gascogne la physionomie qu'il avait en 1789.

La province de Guyenne dans ses limites du XVIIIe siècle et les communes et départements actuels. Les différents pays qui la composent sont délimités en pointillés.

Les généralités de Guyenne[modifier | modifier le code]

Lors de la création des généralités, la première généralité de Bordeaux est créée en 1523. Elle perdit successivement des pays et élections avec la création de la généralité de Montauban (Quercy et Rouergue ou Haute-Guyenne) en 1655 et de la généralité d'Auch en 1716 (la Gascogne, qui comprenait presque tout le territoire situé entre la Garonne et son estuaire, et la ligne de crête des Pyrénées, notamment l'Armagnac, les Landes de Gascogne et le Marsan).

Partage entre départements (1790)[modifier | modifier le code]

En 1790, au début de la Révolution française, la Guyenne est divisée en six départements à peu près complets : Gironde (à l'est de la Garonne), Dordogne, Lot-et-Garonne, Lot, Landes et Aveyron. À ceux-ci s'ajoutera le Tarn-et-Garonne, créé en 1808, et pour lequel la Guyenne contribuera pour les trois-quarts.

Ce morcellement achèvera de détruire les derniers liens qui réunissaient la Basse-Guyenne, la Haute-Guyenne et la Gascogne.

La Guyenne contemporaine[modifier | modifier le code]

Aujourd'hui, alors que le mot « Aquitaine » est redevenu officiel à partir de 1957 (région Aquitaine), confirmé récemment (région Nouvelle-Aquitaine), ce n'est pas le cas du mot « Guyenne » qui est peu utilisé officiellement. Seul le Haut-Agenais, à la recherche d'une identité, a tenté d'exploiter le capital historique « Guyenne » en promouvant le « Pays de Guyenne » dans la partie Lot-et-Garonne de la vallée du Dropt. Mais cette acception est aujourd'hui détrônée par « Pays du Dropt ». On peut aussi évoquer la Nouvelle Guyenne (réseau de villes de Guyenne).

Le terme de Guyenne est aussi utilisé par quelques entreprises : Guyenne et Gascogne (grande distribution - partenaire de Carrefour), et quelques associations sportives : ligue de Guyenne (tennis), comité de Guyenne (bridge), trophée de Guyenne (motocross).

Mais, dans l'ensemble (hors de Guyenne), le mot « Guyenne » est beaucoup moins évocateur que les mots « Aquitaine » et « Gascogne ».

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Les Wisigoths ont effectué le sac de Rome de 410. Par la suite, ils ont été contraints de se soumettre, en contrepartie d'un statut de royaume fédéré, d'abord centré sur Narbonne, puis sur Toulouse.
  2. La Guerre des Gaules, début.
  3. Xavier Beltour, L'Histoire oubliée de l'Aquitaine, éditions Princi Negre, 1995, p. 74 : « Optant pour la paix, Henri signe avec le roi de France Louis IX le traité de Paris (1259) selon lequel il devient vassal des Français pour l'Aquitaine, appelée simultanément depuis ce traité la Guyenne (altération du nom). »
  4. Plaisse 1994, p. 21.
  5. André Plaisse, La grande chevauchée guerrière d'Édouard III en 1346, Cherbourg, Éditions Isoète, , 111 p. (ISBN 2-905385-58-8), p. 11.

Voir aussi[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

Liens externes[modifier | modifier le code]




Contestation de label[modifier | modifier le code]

Remarque d'ordre historique

  • j'avais mis au point, du 4 au 12 mai 2024 une nouvelle version (référence), qui me semble plus claire et mieux fichue ; cette version a été révoquée par Mogador le 19 mai. Je l'ai rétablie le 25 mai, et elle a de nouveau été révoquée par Mogador. Cet épisode a donné lieu à quelques échanges en pdd.
  • les motivations de Mogador sont énoncées en pdd et dans ses commentaires de révocation ; mes objections se trouvent en pdd.

J'ajoute ici que :

  • cette version n'a été contestée par personne jusqu'au 19 mai, y compris par les contributeurs qui avaient attribué le label, dont je suppose qu'ils ont toujours l'article dans leur liste de suivi.

Motivation de la contestation du label en ce qui concerne la version actuelle (référence)

  • label attribué en 2013 par ??????
  • gros pavés
  • dans les sections

LE JARDIN DES FC (FILM)[modifier | modifier le code]

Du roman au film

La première partie du roman est consacrée à la vie de Micòl et de Giorgio avant l'année 1938 et les parties de tennis dans le jardin. Dans le film, ces événements ne sont repris qu’en flash-back.

Dans le film, Giorgio voit Micol coucher avec Malnate, alors qu'il ne fait que l'imaginer dans le roman.

L’arrestation des juifs de Ferrare n'est évoquée dans le roman que dans le préambule. Rien dans le roman n'indique que le père de Giorgio ait été arrêté comme on le voit dans le film (et le père de Giorgio Bassani ne l'a pas été).

PAYS D'ETATS (discussion)[modifier | modifier le code]

Je pense avoir trouvé un critère permettant de distinguer ces deux catégories (mais il faudrait vérifier dans le détail), le rapport avec les généralités :

  • les grands coïncident avec une généralité ou intendance (par exemple la Bretagne) voire avec deux généralités (intendance du Languedoc : généralités de Toulouse et d'Auch)
  • les petits sont inclus dans une généralité : par exemple le Béarn, la Basse-Navarre, etc. font partie de la généralité d'Auch (puis on crée une généralité à Pau pour deux pays d'états, le Béarn et la Soule) ; la généralité d'Auch comprend donc plusieurs pays d'états, mais aussi des pays d'élection.

Par conséquent, la formule de l'infobox "Division supérieure : généralité" n'est pas tout à fait appropriée, du point de vue territorial ; il y a des cas où le pays d'états et la généralité coïncident (comme actuellement, dans le cas où une région et un département coïncident, ou bien une commune et un département).

A l'époque, cela concerne tout de même une bonne partie du royaume (du point de vu de la superficie : Bretagne + Provence + Bourgogne =