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Vert prairie

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Vert prairie, vert pré, vert gazon et dérivés sont des noms de couleur en usage dans le domaine de la décoration et de la mode.

Dans les nuanciers de fabricants, on trouve, en fil à broder du 700 vert prairie, 701 vert gazon, 702 vert brin d'herbe, 703 vert printemps[1] ; en crayons de couleur vert prairie[2].

Avec le même genre de référence, le nuancier RAL connaît un RAL 6010 vert herbe[3].

Le Répertoire de couleurs de la Société des chrysanthémistes publié en 1905 comporte un vert pré, défini comme la « tonalité générale des prés et des gazons à peu près ras, vus en été, à hauteur d'homme, de 1 à 4 mètres de distance en avant des pieds, et à la lumière diffuse », avec comme synonymes français Vert-jaune clair (Ripolin) et Vert gazon[4].

Au XIXe siècle, Michel-Eugène Chevreul a entrepris de repérer les couleurs les unes par rapport aux autres et par rapport aux raies de Fraunhofer. Il cite le vert pré parmi les « noms de couleur le plus fréquemment usités dans la conversation et dans les livres », et l'évalue à 5 jaune-vert 9 ton, pour celui de Tuvée ou vert 10 ton pour celui de Guinon[5]. Pour Chevreul, cette couleur est identique au vert émeraude, mais beaucoup plus clair ; la couleur du gazon est plus jaune et grisée[6].

Le nom de couleur verd pré est attesté en 1750. Il s'agit alors d'un procédé culinaire basé sur du vert d'épinard ou de blé vert[7]. L'année suivante, le nom de couleur se trouve dans l'Encyclopédie descrivant le plumage du dessus de la tête du martin-pêcheur[8], et dans différents ouvrages et périodiques traitant de mode et de décoration. Le nom de couleur vert prairie se trouve en 1848, à propos de mode[9].

Articles connexes

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Notes et références

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  1. « Nuancier DMC », sur club-point-de-croix.com (consulté le ).
  2. « Toutes les couleurs de Caran d'Ache », sur carandache.com (consulté le ).
  3. « RAL classic Farben ».
  4. Henri Dauthenay, Répertoire de couleurs pour aider à la détermination des couleurs des fleurs, des feuillages et des fruits : publié par la Société française des chrysanthémistes et René Oberthür ; avec la collaboration principale de Henri Dauthenay, et celle de MM. Julien Mouillefert, C. Harman Payne, Max Leichtlin, N. Severi et Miguel Cortès, vol. 2, Paris, Librairie horticole, (lire en ligne), p. 268
  5. Michel-Eugène Chevreul, « Moyen de nommer et de définir les couleurs », Mémoires de l'Académie des sciences de l'Institut de France, t. 33,‎ , p. 136 (lire en ligne). 5 jaune-vert correspond à une longueur d'onde dominante de 521 nm, vert, de 513,5 nm. Les tons se convertissent en clarté par la formule (21-ton)/21. Calculé avec la chromaticité maximale compatible avec les écrans pour le ton 11 et lavé de blanc D55 ; puis converti en valeurs sRGB.
  6. Chevreul 1861, p. 160.
  7. Menon, La science du maître d'hôtel confiseur, Paris, (lire en ligne) Aussi dans François Marin, Les dons de Comus ou l'Art de la cuisine, t. 3, Paris, (lire en ligne).
  8. Tome 21. Légende de la planche XXXVI.
  9. Revue étrangère de la littérature, des sciences et des arts.