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135e régiment d'artillerie (France)

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135e régiment d'artillerie lourde
Image illustrative de l’article 135e régiment d'artillerie (France)
Portrait d'Émile Durin, lieutenant au 135e RAL, 1919.

Création
Dissolution
Pays Drapeau de la France France
Branche Armée de terre
Type Régiment d'artillerie lourde hippomobile
Rôle Artillerie de corps d'armée
Fait partie de 35e corps d'armée
Guerres Première Guerre mondiale
Batailles Offensive du Printemps
Bataille de Picardie (août 1918)
Offensive Meuse-Argonne

Le 135e régiment d'artillerie lourde (135e RAL) est un régiment de l'Armée de terre française qui a combattu en 1918, à la fin de la Première Guerre mondiale.

Création et composition

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Le 135e RAL est créé le , à partir des deux groupes du 2e groupement du 113e RAL, formant l'artillerie lourde du 35e corps d'armée[1]. Le Ier groupe (I/135e) est l'ancien IIIe groupe du 113e, le IIe groupe (II/135e) l'ancien IVe groupe du 113e[2]. Rattaché à la 121e division d'infanterie, le VIe groupe du 135e (VI/135e) est l'ancien XXIIe groupe du 133e RAL[3],[4]. Enfin, le Ve groupe du 135e (V/135e), créé en mai 1918, est rattaché à la 53e division d'infanterie[5]. Le IIe groupe passe au 456e RAL en juin[6] puis, en août, le Ier groupe du 335e RAL devient le IIIe groupe du 135e(III/135e)[7].

À la création du 135e RAL, le I/135e, équipé de canons de 105 L, se trouve dans l'Aisne, près d'Oulches et Vassogne. Il appuie la 121e DI au déclenchement de l'offensive allemande de mars. Fin mars, le groupe quitte son secteur où l'attaque allemande ne s'intensifie pas et prend position le à Méry (Oise) et à Coivrel, d'où il tire sur les assauts allemands[8]. En juin, le groupe doit se replier face à l'offensive allemande déclenchée le mais reprend partiellement ses positions deux jours plus tard[9]. Le , il appuie l'offensive française en Picardie : les troupes du 35e CA atteignent Beuvraignes le . Le groupe est renforcé dans cette mission d'appui par le nouveau III/135e, équipé de canons de 155 L modèle 1877[10].

En septembre, le III/135e appuie les offensives françaises vers Roye et Guiscard[11]. Pendant ce temps, le I/135e passe au repos à Chepoix puis, le 22, retrouve les combats dans la région de Chassemy[12], où il est rejoint par le IIIe groupe au ravin de Jouy[11]. Les deux groupes participent ensuite à l'appui de la poursuite allemande, notamment la bataille de la Serre. Le 11 novembre, le I/135e a atteint Bossus et le III/135e Ébouleau[13].

Équipé de canons de 105 L, le II/135e passe au 456e RAL en juin[6],[14].

Formé en juillet 1917 sous le nom de XIIe groupe du 113e RAL, le VI/135e est équipé de canons de 155 C Schneider. Il constitue l'artillerie lourde divisionnaire de la 121e DI[4],[15].

Formé fin avril et équipé de canons de 155 C Schneider, le V/135e rejoint la 53e DI en mai près de Compiègne. Il se replie également le face à l'avancée allemande[9], jusqu'à Clairoix et Margny-lès-Compiègne. Le , il rejoint l'Alsace avec la 53e DI, dans le secteur calme de Masevaux[16], où il reste jusqu'au début du mois d'octobre[7],[11]. Il rejoint alors le front de la Vesle puis le la région de Vouziers, où il appuie l'assaut sur l'Aisne de la 53e DI (bataille de Vouziers)[17].

Le régiment est dissous en avril 1919.

Chefs de corps

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Le 135e RAL est commandé par le lieutenant-colonel Blomart de mars 1918 à janvier 1919[8],[18].

Références

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  1. Historique 113e, p. 5.
  2. Historique 113e, p. 11.
  3. Historique 113e, p. 12.
  4. a et b AFGG t. X-2, p. 725.
  5. AFGG t. X-2, p. 411.
  6. a et b Historique 316e, p. 21.
  7. a et b Historique 105e, p. 33.
  8. a et b Historique 105e, p. 26.
  9. a et b Historique 105e, p. 29.
  10. Historique 105e, p. 34.
  11. a b et c Historique 105e, p. 36.
  12. Historique 105e, p. 35.
  13. Historique 105e, p. 39.
  14. AFGG t. X-2, p. 859.
  15. Historique 113e, p. 35.
  16. Historique 105e, p. 30.
  17. Historique 105e, p. 40.
  18. « Recrutement militaire de la Seine - Registres matricules du recrutement (1887-1921) - Archives de Paris », sur archives.paris.fr (consulté le )

Bibliographie

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  • Historique du 105e régiment d'artillerie lourde pendant la campagne 1914-1918, Joigny, Imprimerie moderne A. Soubie, , 74 p. (lire en ligne).
  • Historique des 113e, 313e et 413e régiments d'artillerie lourde, Clermont-Ferrand, Imprimerie générale, , 52 p. (lire en ligne).
  • Historique des 316e, 416e et 456e régiments d'artillerie lourde, Henri Charles-Lavauzelle, (lire en ligne).
  • Service historique de l'état-major des armées, Les Armées françaises dans la Grande guerre, Paris, Impr. nationale, 1922-1934, onze tomes subdivisés en 30 volumes (BNF 41052951) :
    • AFGG, vol. 1, t. X : Ordres de bataille des grandes unités : grands quartiers généraux, groupe d'armées, armées, corps d'armée, , 966 p. (lire en ligne).
    • AFGG, vol. 2, t. X : Ordres de bataille des grandes unités : divisions d'infanterie, divisions de cavalerie, , 1092 p. (lire en ligne).