Étymologie

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→ voir sommeil
(c. 1155) sumeillier.

sommeiller intransitif 1er groupe (voir la conjugaison)

  1. Dormir d’un sommeil léger, d’un sommeil imparfait.
    • Sa femme gardait Abel endormi. Moïna, posée sur la bergère comme un oiseau dans son nid, sommeillait insouciante. — (Honoré de Balzac, La Femme de trente ans, Paris, 1832)
    • Il accordait à son frère une grande habileté. Selon lui, ce gros garçon endormi ne sommeillait jamais que d’un œil, comme les chats à l’affût devant un trou de souris. — (Émile Zola, La Fortune des Rougon, G. Charpentier, Paris, 1871, chapitre III ; réédition 1879, pages 98-99)
    • Ribadier. — C’est égal ! on a bien raison de dire que tout homme a au fond de soi un poète qui sommeille !
      Thommereux. — Permets ! On n’a jamais dit un poète ! On a dit : "Un cochon".
      Ribadier. — Tu crois ?… Enfin, je savais bien que c’était quelque chose comme ça !…
      — (Georges Feydeau, Le Système Ribadier, 1892, acte II, scène 5)
    • J’ai sommeillé comme un bienheureux hier dans le parc, dans cette tiédeur universelle, parmi cette fraîcheur vivante des plantes. — (Hippolyte Taine, Carnets de voyage : Notes sur la province, 1863-1865, Hachette, 1897)
  2. (Par extension) (Poétique) Dormir.
    • La nuit, quand tout sommeille.
  3. (Sens figuré) Être dans un état d’inactivité, d’inertie, en parlant de certaines choses.
    • La nature sommeille. - Son esprit sommeille. - Ses sens, ses passions sommeillaient encore.
    • C’est une bonne nouvelle : en Dutertre sommeillait un juriste sourcilleux des droits de l’homme. — (Drôles de zigs, Le Canard Enchaîné, 6 septembre 2017, page 5)

Synonymes

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Traductions

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Prononciation

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Anagrammes

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Références

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