« Algérie française » : différence entre les versions

Contenu supprimé Contenu ajouté
Aucun résumé des modifications
RETOUR A LA VERSION DE WARAN18
Ligne 4 :
| p1=[[Régence d'Alger]]
| p1 drapeau=Flag of the Ottoman Empire (1453-1844).svg
| p2=[[ÉtatÉmirat d'Abd el KaderAlgérie]]
| p2 drapeau=Dz flag-Abdelkader.gif
| p3=[[Sahara]]
Ligne 13 :
| année fin=[[1962]]
| drapeau= Flag of France.svg
| drapeau lien=<small>([[Drapeau de la France]]|(détails)</small><br /><small>([[Drapeau de l'Algérie]])</small>
| blason= Algerie française armoirie gouvernement general d algerie 1865.JPG
| blason lien=Armoiries du Gouvernement Général de l'Algérie (1865)<br /><small>([[Armoiries de la France]])</small><br|Armoiries /><small>([[Armoiriesdu Gouvernement Général de l'Algérie (1865)]])</small>
| carte=LocationAlgeria.svg
| langues=[[français]] (officielle)<br />[[Pieds-Noirs#Pataouète|pataouète]] (populaire)<br /><small>Autres: [[arabe]], [[Langues berbères|berbère]], [[valencien]], [[Espagnol|castillan]]<small>
Ligne 31 :
| population= environ 5 millions en 1849<ref name="atlas">''Atlas National Illustré (Région du Sud, N°87)'', par l'ingénieur géographe [[Victor Levasseur (géographe)|Victor Levasseur]]</ref><br /><small>'''[[Indigène]]s''': {{formatnum:2598}} 517<br />([[Islam|musulmans]] & [[Enfants d'Israël|israélites]])</small><ref name="atlas" /><br /><small>'''[[Europe|Européens]]''' : 117 366<br />([[français]] & [[étranger]]s)<ref name="atlas" />
}}
L''''Algérie française''' est le nom d'usage - la désignation officielle étant, simplement, [[#«&#x00a0;Algérie&#x00a0;»|« '''Algérie''' »]] - donné aux [[#« Ex-régence d'Alger »|colonies françaises sur la côte d'Afrique du Nord]] (1830 à 1848) puis aux anciens [[départements français d'Algérie|départements d'Algérie]] (1848 à 1962) et [[départements français du Sahara|départements du Sahara]] (1957 à 1962) - bien que ce dernier territoire soit [[#Enjeux économiques sahariens|distinct à proprement parler]].
 
Leur annexion à la [[France]] est antérieure à celle de territoires métropolitains tels le [[Alpes-Maritimes|département des Alpes-Maritimes]] et les départements de [[Savoie (département)|Savoie]] et de [[Haute-Savoie]] - [[Annexion du comté de Nice à la France|cédés en 1860]] par le [[Royaume de Sardaigne]] et [[Traité de Paris (1947)|l'Italie en 1947]] - et résultent de [[conquête de l'Algérie par la France|conquêtes françaises]] réalisées sur la [[régence d'Alger]] (1830), l'[[État d'Alger]] (1847), la [[Kel Ahaggar|confédération Kel Ahaggar]] du [[Sahara]] (1902), ainsi que du [[partage de l'Afrique]] par la [[Conférence de Berlin]] (1884). L'Algérie française (1830-1962) précède ainsi la [[Algérie|République algérienne démocratique et populaire]] souverainement proclamée en 1962.
Ligne 58 :
 
Enfin, et dans un contexte là aussi particulier, celui post-colonial de l'[[immigration algérienne en France]], le député [[Front national (parti français)|Front national]] [[Jean-François Jalkh]] ([[9 juillet]] 1986)<ref name="JO12">[http://archives.assemblee-nationale.fr/8/cri/1985-1986-extraordinaire1/012.pdf Journal Officiel (12)]</ref> réutilise l'expression mais cette fois selon un sens détourné:
:{{citation|''En accordant sous la pression de la subversion, l'indépendance à des contrées qui n'y était pas préparées - [[Afrique subsaharienne|Afrique noire]], [[Maghreb]] - le général de Gaulle n'a fait qu'accélérer l'arrivée massive de leurs ressortissants en métropole, confirmant les pronostics de ceux qui, comme certains[[Jean-Marie hommeLe politiques françaisPen]], assuraient qu'en refusant l'Algérie française, on aboutirait à faire la France algérienne.''}}
 
Cet inversement du sens de « ''France algérienne'' » est, semble-t-il, formulé pour la première fois en mars 1957 par, le Français musulman d'Algérie et responsable politique du groupe nationaliste et indépendantiste [[Front de libération nationale (Algérie)|FLN]], [[Larbi Ben M'hidi]] ({{date|4|mars|1957}}). Ses dernières paroles, avant d'être exécuté durant la [[bataille d'Alger]], seraient:
Ligne 176 :
[[Fichier:Alsace Lorraine.jpg|thumb|150px|''La [[Lorraine]] pleurant sur l'épaule de l'[[Alsace]]'' à [[Nancy]], [[Allégorie (représentation)|allégorie]] monumentale commémorant la [[annexions de l'Alsace-Lorraine|perte de l'Alsace et de la Lorraine]] dans la [[guerre franco-allemande de 1870|guerre franco-prussienne]]. 2006]]
[[Fichier:Abd-EL-Kader-And-Napoleon-III.jpg|thumb|150px|''Le [[Napoléon III|Prince-Président de la République]] rend la liberté à [[Abd el-Kader]], [[Château d'Amboise]], 16 octobre 1852''. 1861]]
Abd El Kader ayant renforcé son armement et étendu les territoires soumis à son influence à la faveur des traités conclus avec la France, il apparaît que tous les ménagements que lui ont manifesté les autorités françaises aient joué contre ces dernières. Aussi une politique générale de conquête des territoires compris entre la mer et le Sahara est-elle mise en œuvreoeuvre.
À l'été [[1837]], [[Louis-Philippe Ier|Louis-Philippe I{{er}}]] et le chef de son gouvernement, le [[Mathieu Molé|comte Molé]] décident une nouvelle expédition sur [[Constantine (Algérie)|Constantine]], à un moment où, avec la consolidation de la [[monarchie de Juillet]] et le rétablissement de la prospérité économique, le roi envisage une dissolution de la Chambre des députés. Comme [[Charles X de France|Charles X]] en [[1830]] avec l'expédition d'Alger, le roi des Français cherche à obtenir un meilleur résultat aux élections en offrant au pays un peu de gloire militaire et en vengeant l'échec de l'[[Siège de Constantine (1836)|expédition de 1836]].
 
Ligne 236 :
==== Révolte des Henanchas (1871) ====
{{Article connexe|Histoire des Aurès|Algériens du Pacifique}}
LesA conflitscette période lade Francel'histoire était impliquée virentfrançaise, des contingents d'algériens envoyésétait auenvoyer frontsur des fronts français jusqu'en Ukraine et même au Mexique, ils étaient toujours auxau premiers rangsrang. Le 18 janvierJanvier 1871, quand le ministre de la guerre donna l'ordre d'envoyer plus de régimentsrégiment de spahis algériensalgérien sur le front [[Guerre franco-prussienne de 1870|prussien]], il ne restait plus que les contingents de Souk Ahras et celui de la région de Moudjbeur.
 
Ces derniers refusantRefusant de partir, un premier accrochage tua un brigadier français. Trois jours plus tard, l'insurrection débutaétait partie, et certains prêchaientprêcher la guerre sainte et l'indépendance du pays. Plusieurs tribus auressiennes se regroupèrentsont regroupé autour de [[Ahmed Salah ben Resqui]] cheikh des Hnenechas, etils effectuèrent plusieurs razziasrazzia sur Souk Ahras. A l'arrivéearrivé des renforts français, une petite bataille eut lieu à [[Ain Sennour]]., en Manquantmanque de munitions et d'effectifshomme, les algériens ne purent résister.résisté, Ilsils furentseront jugés, condamnés à mort ou [[Algériens du Pacifique|expatriés]]. Cette affaire eut un retentissement danssur tous le pays et , plusieurs révoltes éclateront durant l'année 1871.<ref>http://books.google.com/books?id=hQwfr86aBMkC&pg=PA84&lpg=PA84&dq=souk+ahras+caledonie&source=bl&ots=HRYAzidDZj&sig=VdHRedZkgCoBvbA2RfIxPDRNHnQ&hl=en&ei=2trOTYeuKsX5sgby8ZGvCw&sa=X&oi=book_result&ct=result&resnum=1&ved=0CBgQ6AEwAA#v=onepage&q&f=false</ref>.
 
==== Révolte des Mokrani (1871) ====
Ligne 249 :
==== L'arrivée des rapatriés de la guerre franco-prussienne (1871-1872) ====
{{Article connexe|Guerre franco-allemande (1870){{!}}Guerre franco-allemande de 1870|Annexions de l'Alsace-Lorraine|Traité de Francfort}}
Avec la [[Guerre franco-allemande de 1870|défaite française contre la Prusse]] en 1870 s'amorce l'annexion de l'[[Alsace-Lorraine]] par celle-ci en 1871; selon le [[Traité de Francfort]]. Une clause de ce traité permet aux Alsaciens-Lorrains de conserver la nationalité française s'ils quittent la région avant le {{date|1|1er octobre| 1872}}. Une partie d'entre eux vient s'installer en Algérie française<ref name="fischer">[http://books.google.fr/books?id=L-AJ174uPtwC&dq=d%C3%A9partement+d%27Alger+1848&source=gbs_navlinks_s ''Alsaciens et Lorrains en Algérie: histoire d'une migration, 1830-1914'' Par Fabienne Fischer]</ref>.
 
:{{citation|''Le décret du 15 juillet 1871 permit de reconnaître la responsabilité collective des tribus insurgées. Ce décret permis le séquestre légal de plusieurs centaines de milliers d'hectares ainsi que l'imposition d'une amende de trente six millions de francs. Une partie de cet argent et de ces terres servirent à l'accueil des Alsacien-Lorrains refusant de devenir Allemands.''}}<ref name="micaleff">[http://books.google.fr/books?id=GySaDktRDfwC&pg=PA226&dq=commune+de+paris+alg%C3%A9rie&lr=&cd=18#v=onepage&q=commune%20de%20paris%20alg%C3%A9rie&f=false ''Petite histoire de l'Algérie (1830-1962): comment formez-vous le futur?''], Par André Micaleff, page 229, Editions L'Harmattan, 1998]</ref>
Ligne 264 :
==== Campagne du Sahara (1900-1903) ====
{{Article connexe|Sahara|Touareg|Territoires du Sud|Charles Lovy#Le combat de Ksar el Azoudj}}
Le décret du {{date|1|1er avril| 1902}} crée un corps spécial composé d'indigènes musulmans et nomme la Compagnie des Oasis Sahariennes<ref name="ecpad" />. Celle dernière est placée sous le commandement du lieutenant Georges Guillo-Lohan, chargé d'ouvrir la route commerciale du massif du [[Hoggar]] et des [[Territoires du Sud]], domaine des guerriers nomades [[Touareg]]. Guillo-Lohan doit occuper les oasis [[Ain Salah]] et [[Aoulef]] et mener une contre-offensive face aux Touareg qui se livrent à la tactique de la [[razzia]] contre les [[caravane]]s traversant ces contrées désertiques<ref name="ecpad">[http://www.ecpad.fr/Ecpa/PagesDyn/data/pdf/sahara.pdf Dossier 2009: Campagne au Sahara (1900-1903) - Ministère de la Défense - ECPAD]</ref>.
 
==== Opérations de la Triple Alliance en Algérie (1914) ====
Ligne 410 :
 
==== Crise du blé (1945) ====
Du fait de la sècheresse et d'une invasion de [[Caelifera|criquets]], une sévère crise du blé s'abat sur l'Algérie durant l'été 1945 causant le chômage des agriculteurs. Les journaux de l'époque titrent: « ''Il ne reste que six jours de blé à l'Algérie, si des blés d'importation n'arrivent pas cette semaine nous serons sans pain'' », ou encore « ''L'Algérie engage la 3{{e}}3e bataille du blé, plusieurs dizaines de milliers de quintaux ont déjà été livrés'' », « ''Appel du préfet d'Alger aux détenteurs de grains: Nous sommes à la veille de manquer de pain. Les stocks de céréales disponibles ne permettent d'assurer l'alimentation des populations que pendant quelques jours.'' »<ref name="inaAFE86003146" /> La métropole vient en aide à « ''ce pays d'outre-mer qui est aussi la France'' »<ref name="inaAFE86003146">[http://www.ina.fr/video/AFE86003146/du-ble-pour-l-algerie.fr.html DU BLE POUR L'ALGERIE], Les Actualités Françaises - 29/06/1945, INA</ref>.
 
=== Quatrième République (1946-1958) ===
Ligne 427 :
Dans les [[Liste des colonies françaises|colonies françaises]] le référendum vise également à la création de la [[Communauté selon la Constitution de 1958|Communauté française]]. La [[Guinée]] est la seule à rejeter le référendum et à accéder à l'indépendance.
 
En Algérie, 96% des habitants de l'Algerie, Européens, Juifs et Musulmans, (75% des {{formatnum:4184110}} électeurs inscrits) disent OUI à la nouvelle Constitution <ref>[[Lucien Neuwirth]], [http://www.ina.fr/media/presse/video/CPF86650624/referendum-du-28-septembre-1958.fr.html Référendum du 28 septembre 1958], vidéo sur [[Institut national de l'audiovisuel|Ina.fr]]</ref>.
 
==== Guerre d'Algérie (1958-1962) ====
Ligne 438 :
==== Plan Challe (1959-1961) ====
{{Article connexe|Plan Challe|Section administrative spécialisée}}
Une entreprise de « pacification » est menée entre 1959 et 1961 par le général [[Maurice Challe]], successeur de [[Raoul Salan]] au commandement militaire de l'Algérie. Concrètement, il s'agit d'opérations militaires d'envergure destinées à réduire l'[[Armée de libération nationale (Algérie)|ALN]], bras armé du FLN.
 
=== Après le 3 juillet 1962 ===
==== Proclamation d'indépendance (1962) ====
Le [[Gouvernement provisoire de la République algérienne|GPRA]] proclame l'indépendance de l'Algérie le [[5 juillet]] 1962, jour du 132{{e}}132e anniversaire de la signature de l'accord de soumission par le [[Hussein Dey (personnalité)|Dey d'Alger]] au [[Louis Auguste Victor de Ghaisne de Bourmont|Comte de Bourmont]].
 
==== Massacre du 5 juillet (1962) ====
Ligne 555 :
L'exploration du Sahara par les Européens commence au {{XIXe siècle}}, la traversée nord-sud est ainsi réalisée en 1822 par les deux explorateurs anglais [[Hugh Clapperton]] et [[Dixon Denham]]. L'explorateur français [[René Caillié]] les imite en 1828<ref name="edelo">[http://www.edelo.net/sahara/gen_his.htm Portail Sahara, Généralités Sahara (Histoire)]</ref>.
 
Dès l'année 1879, la région du Sahara, territoire désertique hostile indépendant de la régence d'Alger et placé sous l'autorité de tribus nomades, constitue un centre d'intérêt majeur pour les autorités parisiennes. Les premières missions d'exploration après la conquête de l'Algérie ont lieu de 1857 à 1861 ([[Henri Duveyrier]]), en 1880 et 1881 ([[Paul Flatters]]), suivis de deux autres en mai et décembre 1902; date à laquelle le lieutenant [[Georges Guillo Lohan]] de la [[Compagnie des Oasis sahariennes]] parvient à faire reconnaître l'autorité du gouverneur des [[Territoires du Sud]] nouvellement créés sur la population indigène<ref name="ecpad" />. Dès lors le [[Sahara français]] attire de nouvelles générations d'explorateurs, français dont le savant [[naturaliste]] [[Théodore Monod]], mais l'enjeu du « grand désert » n'est pas seulement scientifique.
 
Le lobby de l'[[hydrocarbure]] en Algérie (lobbies [[pétrole|pétrolier]] & [[gaz]]ier) naît au lendemain de la seconde guerre mondiale et est à l'origine de la renégociation des Accords d'Évian, connue sous le nom d'[[Accords d'Alger (1965)|Accords d'Alger de 1965]]. Lors de la tractation des Accords d'Évian avec le [[Gouvernement provisoire de la République algérienne]], le président Charles de Gaulle a refusé de reconnaître la souveraineté de la future Algérie sur le Sahara, essayant à la place d'en faire une région autonome, sans succès<ref name="courriere" />. L'échec de la treizième réunion, établie dans le cadre de la première conférence d'Évian débutant le [[20 mai]] 1961, entre [[Krim Belkacem]], principal responsable du G.P.R.A. et [[Louis Joxe]], [[Ministre des Affaires algériennes]], est directement lié à la question du statut du Sahara<ref name="courriere" />. Lors de la conférence de presse consécutive, Belkacem déclare alors:
:{{citation|''nous nous sommes trouvés en face d'un gouvernement français qui veut bien décoloniser mais à moitié; c'est à dire maintenir l'Algérie sous une domination coloniale à peine déguisée''|}}<ref name="courriere" />.
 
Le président de Gaulle avait émis des recommandations à ses délégués<ref name="alleg" />. Déjà durant la {{IVe}} République un Président du Conseil avait publiquement déclaré:
:{{citation|''La France est et demeure une [[grande puissance]]. Elle mobilisera ses forces pour que se réalise le miracle saharien. De grandes richesses, en [[Houille|charbon]], en [[fer]], en pétrole, en [[gaz naturel]], des Territoires du Sud, seront mises en valeur. La Métropole apportera sa technique et ses investissements; l'Algérie apportera sa main d'œuvre de plus en plus qualifiée et demain ses cadres. La mise en valeur du désert c'est la grande tâche de notre génération''|}}<ref name="demain">[http://books.google.fr/books?id=IN7mqkDMIzkC&lpg=PA248&ots=0swz1qBHLK&dq=%22la%20mise%20en%20valeur%20du%20d%C3%A9sert%20c%27est%20la%20grande%20t%C3%A2che%20de%20notre%20g%C3%A9n%C3%A9ration%22&pg=PA248#v=onepage&q=%22la%20mise%20en%20valeur%20du%20d%C3%A9sert%20c%27est%20la%20grande%20t%C3%A2che%20de%20notre%20g%C3%A9n%C3%A9ration%22&f=false ''SAHARA: Terre de demain''], page 248, Par PIERRE CORNET, Nouvelles Editions Latines, 1956</ref>.
De fait, l'Histoire lui a donné raison en 1956 avec la découverte par la compagnie française [[Compagnie française des pétroles Algérie|C.F.P.A.]] d'importants gisements de pétrole et gaz dans le Sahara nommés respectivement [[Hassi Messaoud]] et [[Hassi R'mel]]. Plus tard un Ministre de la {{Ve}} République ajoute {{citation|''la France ne pourrait poursuivre son extension sans l'Afrique et les richesses du sous-sol africain ne pourraient être exploitées sans la France''|}}<ref name="courriere" />.
 
Pourtant les affaires pétrolières franco-algériennes ont survécu à l'Algérie française jusqu'en 1971, année de la nationalisation des installations françaises du Sahara par [[Houari Boumédiène]], président de la nouvelle [[Algérie|République algérienne]]<ref name="desjuzeur">[http://books.google.fr/books?id=5Hng0gHmYN0C&dq=Les+Accords+d%27%C3%89vian:+en+conjoncture+et+en+longue+dur%C3%A9e&source=gbs_navlinks_s ''Les Accords d'Évian: en conjoncture et en longue durée''], Par René Gallissot, Chapitre 6: Les intérêts pétroliers en Algérie: la Compagnie Française des Pétroles (1953-1965) par Marie-Bénédicte DESJUZEUR, page 59</ref>.
Ligne 586 :
==== Société Nationale de Recherche et d'Exploitation de Pétrole en Algérie (1946-1965) ====
{{Article principal|SN REPAL}}
La [[Société nationale de recherche et d'exploitation de pétrole en Algérie]] ou SN REPAL (qui devient par la suite [[ELF Aquitaine]]) est créée en 1946 par la {{IVe}} République française dans le but de disposer d'un approvisionnement national en pétrole.
 
==== Compagnie Française des Pétroles "Algérie" (1949-1971) ====
Ligne 594 :
==== Complexe militaro-énergétique du Hoggar (1957-1978) ====
{{Article connexe|#Installations militaires du Sahara (1947-1978)|#Contrat à bail (1962-1977)}}
En réponse à la [[crise du canal de Suez|crise de Suez]] de 1956 qui a mis à jour, à la fois, les limites de la coopération entre Alliés au lendemain de la Seconde Guerre mondiale, les prétentions internationales des nouvelles [[superpuissance]]s [[États-Unis]] et [[Union des républiques socialistes soviétiques]], ainsi que le passage au second rang des obsolètes [[Grande puissance|grandes puissances]] coloniales Britannique et Française, le gouvernement français décide la création d'un champ d'expérimentation au Sahara en 1957<ref name="defense">[http://www.defense.gouv.fr/content/download/60823/571529/file/SAHARA.pdf ''Délégation à l'Information et à la Communication de la Défense: Dossier de présentation des essais nucléaires et leur suivi au Sahara''], Ministère Français de la Défense, janvierJanvier 2007</ref>. La France consacre ainsi à sa défense nationale l'exploitation d'un terrain de {{Unité|108000|km}}² afin d'y mener des expériences<ref name="defense" />.
 
De cette entreprise d'élaboration d'une [[Force de dissuasion nucléaire française|force de dissuasion atomique]] au sein des [[départements français du Sahara]] ([[Territoires du Sud]]) découle la [[Énergie en France|politique énergétique nucléaire de la France]]. L'exploitation des [[#Installations militaires du Sahara (1947-1978)|quatre installations militaires françaises principales]], [[Colomb-Béchar]], Hammaguir, [[Reggane]] et In Ekker s'achève en 1967. La dernière, à Namous, bénéficie d'une couverture civile la [[Sodéteg]], et [[#Contrat à bail (1962-1977)|poursuit ses activités jusqu'en 1978]].
Ligne 719 :
Bien que globale, comme l'atteste l'émergence du [[Maccarthisme]] en Amérique (et au [[Occupation du Japon|Japon sous AMGOT]]) et la manifestation de la « [[Théorie des dominos]] » en Asie, cette tendance s'applique particulièrement à la France métropolitaine et à l'Algérie française où elle s'illustre par de fréquentes et successives manifestations politiques dans les capitales parisienne et algérienne. Elle est aussi institutionnelle comme en témoigne la nature « [[Tripartisme|tripartiste]] » de la [[IVe République]]. De cette division, état de fait politique, découle les évènements historiques clés de l'Algérie française au {{XXe siècle}} tels que la [[crise de mai 1958]], la [[Gaullisme|conduite gaulliste des affaires algériennes]] lui succédant, le [[putsch des Généraux]] en [[1961]] et son échec.
 
Par ailleurs, l'[[affaire Sapphire]] (fictionalisée en 1969 dans ''[[L'Étau|Topaz]]'') impliquant [[Philippe Thyraud de Vosjoli]], bien que peu médiatisée, excepté par le ''[[Le Canard enchaîné]]'' et la presse étrangère dont le [[Time (magazine)|Time]], a mis en évidence la présence d'espions soviétiques au sein du service de renseignement [[Service de documentation extérieure et de contre-espionnage|SDECE]] et du gouvernement français en 1962<ref>[http://www.time.com/time/magazine/article/0,9171,838289-1,00.html France: The Sapphire Affair], Time magazine, vendrediVendredi 26 avril 1968</ref>;
 
==== Loyalisme indigène ====
{{Article détaillé|#Situation}}
Dès le début de la [[Conquête de l'Algérie par la France|conquête française]] une (infime) partie de la population indigène manifeste son soutien à la France. Le loyalisme indigène musulman perdure durant la guerre d'Algérie et place ceux qui ont fait le choix de la République française à la faveur d'un République algérienne dans une [[#Situation|indélicate situation]]; qui par ailleurs se pérennise en se transmettant aux [[#Controverses & incidents contemporains (2001-2008)|générations suivantes]]. Même apres le 19 mars, il restera 1,5 million et demi de musulmans qui voulaient venir en France:harkis,moghazis, fonctionnaires, deputés et leurs familles.
 
==== Indépendantisme indigène ====
Ligne 760 :
 
=== Mouvement libéral d'Algérie ===
Le [[Cartel libéral d'Algérie]] est constitué des fédérations algéroises de la [[Section française de l'Internationale ouvrière|SFIO]] (représentée par Williams Lévy), du [[Mouvement républicain populaire|M.R.P.]] (Ange Florès), du [[Parti socialiste autonome (France)|Parti socialiste autonome]] (Fernand Moschetti), de la [[Ligue française pour la défense des droits de l'homme et du citoyen|Ligue des droits de l'homme]] (Gérard Lévy-Valensi) et de la Fédération des Libéraux (Roger Albou)<ref name="coston">''Partis, journaux et hommes politiques d'hier et d'aujourd'hui'', Par Henry Coston, page 317, Lectures français numéro spécial, 1960</ref>. Son Secrétaire général est une figure médiatique, le pied-noir [[Pierre Popie]]<ref name="coston" /> (alias Maître Popie), avocat d'Alger et un temps collaborateur au journal ''L'Effort algérien'' en tant que membre de l'[[Association de la Jeunesse Algérienne pour l'Action Sociale]] (AJAAS) qu'il a fondé en 1952. La mouvance libérale prônée par Maître Popie se veut une alternative amicale et fraternelle à l'affrontement des mouvements nationalistes qui s'opposent en Algérie. Le 2 décembre 1960, durant une entrevue télévisée pour l'émission ''[[Cinq colonnes à la une]]'' dont le thème est ''Qu'en pense Alger ?''<ref>[http://www.ina.fr/economie-et-societe/education-et-enseignement/video/CAF88033222/qu-en-pense-alger.fr.html Qu'en pense Alger ?], Cinq colonnes à la une - 02/12/1960, archives INA</ref>, il déclare souhaiter l'avènement d'une « République algérienne » qu'il décrit comme un « ÉtatEtat neuf ». Interrogé sur les habitants du quartier européen d'Alger, nommé Bab el Oued, il ajoute « ''je suis persuadé que nous arriverons à les persuader car pour eux il n'y a pas d'issue, l'Algérie française est morte il faut qu'ils se tournent vers l'avenir'' ». Par ailleurs il remet en cause l'authenticité de la "fraternisation" entre Européens et musulmans le [[18 mai]] 1958 sur le Forum d'Alger<ref>''Le sable des racines: journal de route d'Alger à Tamanrasset'' Par Jean-Louis Marçot, Editions L'Harmattan, 1991</ref>.
==== Assassinat de Pierre Popie (1961) ====
{{Article connexe|Assassinat de Pierre Popie}}
Ligne 818 :
L'armée française a une place prépondérante, particulière et historique en Algérie<ref>« il faut souligner que l'Algérie a toujours été un terrain d'entente et de relations très profondes entre la population, européenne mais aussi musulmane, et l'armée ; liens qui avaient été davantage encore renforcés durant la Seconde Guerre Mondiale. » in ''Militaires et guérilla dans la guerre d'Algérie'', Jean-Charles Jauffret, Maurice Vaïsse, Charles Robert Ageron, Volume 863 de Éditions Complexe, Éditions Complexe, 2001, p.518</ref>. C'est elle qui conquiert le territoire au nom de la France, qui lui fournit ses premiers colons (les familles des militaires dont sont issus les maréchaux [[Louis Franchet d'Espèrey|Franchet d'Espèrey]] et [[Alphonse Juin|Juin]] et les généraux [[Paul Grossin|Grossin]] et [[Edmond Jouhaud|Jouhaud]]), qui administre la conquête à titre exceptionnel (par le Ministère de la guerre et non le [[ministère de la Marine]] comme c'est le cas dans les autres colonies) et qui a autorité sur le Sahara (territoire sous administration militaire depuis sa conquête en 1902 jusqu'en 1947). De fait l'Algérie, tout au long de son Histoire, du {{XIXe siècle}} comme au {{XXe siècle}}, est principalement administrée par des généraux et maréchaux.
 
Par ailleurs l'armée marque définitivement les lieux de son empreinte en baptisant les villes conquises d'après d'illustres généraux de la campagne d'Algérie ou des victoires napoléoniennes, c'est le cas entre autres d'[[Sour El-Ghozlane|Aumale]] (d'après le [[Henri d'Orléans (1822-1897)|duc d'Aumale]]), [[Bugeaud]] (d'après le [[Thomas-Robert Bugeaud|général Bugeaud]]), [[Aïn el Bia|Damesme]] (d'après le [[Édouard Adolphe Déodat Marie Damesme|général Damesme]]), [[Bréa]] (d'après le [[Jean Baptiste Fidèle Bréa|général Bréa]]), [[Cavaignac]] (d'après le [[Louis Eugène Cavaignac|général Cavaignac]]), [[Changarnier]] (d'après le [[Nicolas Changarnier|général Changarnier]]), Cérez (d'après le général Cérez), [[Chanzy]] (d'après le [[Alfred Chanzy|général Chanzy]]) [[Palestro]] (d'après la [[Bataille de Palestro]]), [[Arcole (Italie)|Arcole]] (d'après la [[Bataille du pont d'Arcole]]) et [[Castiglione (Algérie française)|Castiglione]] (d'après la [[Bataille de Castiglione]]). De même, le plus ancien lycée d'Alger, créé en tant que collège en 1835, est renommé ''[[Lycée Bugeaud]]'' en 1848<ref>[http://lycee-bugeaud.fr/ Lycée Bugeaud à Alger]</ref>.
 
C'est également par le biais de cette même armée que découvrent et se forgent une expérience de l'Algérie, dont ils feront part à leurs contemporains, la plupart des Français métropolitains avec l'arrivée du contingent dans les années 1960; les milliers d'appelés de la [[guerre d'Algérie]].
Ligne 840 :
{{...}}
 
===== 19{{e}}19e corps d'armée =====
{{Article détaillé|19e corps d'armée (France)}}
Le [[19e corps d'armée (France)|19{{e}} corps d'armée]] est un [[corps d'armée|corps]] de l'armée française, créé par décret du [[Journal officiel de la République française|JO]] du {{date|13|août|1874}}, qui regroupe les différentes unités militaires d'Algérie française. Il comprend trois divisions, respectivement, [[Division d'Alger]], [[Division d'Oran]] et [[Division de Constantine]]. Durant les deux guerres mondiales, les mobilisés d'Algérie, Européens comme indigènes Musulmans et Israélites, sont répartis dans l'une d'entre d'elles en fonction de leur propre domicile.
Ligne 846 :
===== Base navale de Mers el-Kébir (18??-1968) =====
{{Article connexe|Mers el-Kébir|Bataille de Mers el-Kébir}}
La base navale de Mers el-Kébir située à l'Ouest d'Oran est célèbre pour [[Bataille de Mers el-Kébir|la bataille qui s'y déroule]], le {{date|3|juillet|1940}}, lorsque la [[Royal Navy|marine britannique]], pourvue du double de navires, attaque son ancienne alliée française dans la rade du port. Après la [[Seconde Guerre mondiale]], la France utilise Mers-el-Kébir comme base de soutien pour ses essais atomiques. Les [[accords d'Évian]] du {{Date|18|mars|1962}}, qui reconnaissent l'indépendance de l'Algérie en mettant fin à l'Algérie française, autorisent la France à conserver sa base jusqu'en 1977, mais la marine se retire officiellement le {{date|1|1er février| 1968}}<ref>[http://www.consulatalgerielille.org/hist_geo.htm Consulat Général d'Algérie à Lille]</ref>.
:{{citation|'''Déclaration générale du 19 mars 1962 relative à l'Algérie: Chapitre III. Du règlement des questions militaires''' »<ref name="evian">[http://mjp.univ-perp.fr/france/1962-1903evian.htm Ve République - Déclaration générale du 19 mars 1962 relative à l'Algérie]</ref>
:''« L'Algérie concède à bail à la France l'utilisation de la base de Mers-el-Kébir pour une période de quinze ans, renouvelable par accord entre les deux pays »''}}
Ligne 867 :
====== Compagnies des Oasis sahariennes (1902-1962) ======
{{Article détaillé|Compagnies des Oasis sahariennes}}
Corps spécial de l'armée française et composé d'indigènes musulmans; il est créé par décret le {{date|1|1er avril| 1902}}.
 
===== Installations militaires du Sahara (1947-1978) =====
Ligne 880 :
====== Centre d'Expérimentations Militaires des Oasis (19??-1967) ======
{{Article connexe|Accident de Béryl}}
À la suite des protestations internationales contre les essais atmosphériques du C.S.E.M. un second centre d'essai atomique destiné à des explosions confinées est créé à [[In Ekker]], à {{Unité|150|km}} de [[Tamanrasset]], et porte le nom de [[Centre d'Expérimentations Militaires des Oasis]] (C.E.M.O.). Le {{date|1|mai|1962}} l'explosion crée une brèche dans le mont Taourirt et provoque une fuite radioactive, c'est l'[[accident de Béryl]]; le vingt-neuvième incident de ce type connu dans le monde. Le Ministre de la Défense Pierre Messmer et celui de [[Liste des ministres français de la Recherche et des Technologies|la Recherche et des Technologies]] [[Gaston Palewski]] sont dans la tribune de la délégation officielle pour assister au tir, ils sont irradiés avec le reste de la délégation lorsqu'un changement soudain de direction du vent oriente le nuage radioactif vers eux. Les deux ministres décèdent respectivement 45 ans et 22 ans plus tard (à 91 ans et 83 ans). Neuf appelés du contingent, membres du 621{{e}}621e Groupe d'Armes Spéciales sont également sur les lieux, mal protégés ils sont encore plus fortement irradiés. Le C.S.E.M. est abandonné en 1967.
 
====== Centre B2-Namous (1965-1978) ======
Ligne 972 :
===== Représailles algériennes (1837-1962) =====
{{Article connexe|Massacre des Ben Zetoun|Massacre d'Oran}}
Comme cela est le cas pour les « [[collabo]]rateurs » vichystes durant la seconde guerre mondiale ou les « [[fantoche]]s » [[Indochine|Indochinois]] [[anticommuniste]]s durant la [[guerre d'Indochine]], les troupes algériennes loyalistes sont victimes de règlements de compte et de représailles de la part de leurs opposants, en l'occurrence de la part des [[partisan]]s d'Abd-el-Kader au {{XIXe siècle}}, puis des [[indépendantiste]]s du F.L.N. au {{XXe siècle}}. En 1837, à la suite du [[Traité de Tafna]] qui confère l'autorité du Centre et Ouest algérien à l'émir Abd-el-Kader, celui-ci fait massacrer la [[Massacre de la tribu des Ben Zetoun|tribu des Ben Zetoun]], se trouvant sur son nouveau territoire, au motif qu'elle est favorable aux intérêts français. Plus tard dans les [[Aurès]], le {{date|1|novembre|1954}}, la première victime de la guerre d'Algérie est un indigène musulman, le caïd de M'chounèche, Hadj Sadok se trouvant dans l'autobus de la ligne [[Arris]]-[[Biskra]] quand il est arraisonné par un commando de l'[[Armée de libération nationale (Algérie)|Armée de libération nationale]] qui lui intime l'ordre de déclarer son allégeance; il est fusillé.
 
===== Abandon français (1962-1977) =====
Ligne 990 :
La controverse autour des combattants musulmans loyalistes, particulièrement les Harkis, perdure en France métropolitaine au {{XXIe siècle}} au travers de faits divers médiatisés, la situation des Harkis demeurant sensible, autant auprès des proches des [[anciens combattants]] que des associations attachées à la mémoire de leurs actions et à la défense de leurs intérêts (tels les vétérans et politiciens français [[Saïd Boualam]], [[Rabah Kheliff]], [[Hamlaoui Mekachera]] ou l'écrivain français [[Fatima Besnaci-Lancou]]).
[[Fichier:Zinedine Zidane 20minutos-bis.jpg|thumb|left|150px|Le sportif de renommée internationale, [[Zinedine Zidane]], est au cœur d'une controverse liée au rejet des Harkis en 2001<ref name="gollnisch" />. 2003]]
En octobre 2001, le célèbre sportif français [[Zinedine Zidane]], dont le père [[Kabyle]] [[Amazigh]] d'Algérie Smaïl quitte l'Algérie française avant la guerre en septembre 1953<ref>voyez ''Zidane: le dieu qui voulait juste être un homme'', Par Baptiste Blanchet & Thibaut Fraix-Burnet, édition Ramsay, 2006, page 31</ref>, est au centre d'une controverse médiatique et d'autant plus médiatisée du fait de la popularité internationale du concerné<ref name="gv">[http://www.leparisien.fr/sports/zidane-n-oublie-pas-l-algerie-04-10-2001-2002485319.php Voyez ''Zidane n'oublie pas l'Algérie''], article du journal Le Parisien, du 4 octobre 2001, par G.V., rubrique Sport</ref>. Un incident se produit lors du [[Algérie-France en football|match amical aller France-Algérie]] se déroulant le {{date|6|octobre|2001}} au [[Stade de France]] à [[Saint-Denis (Seine-Saint-Denis)|Saint-Denis]], outre le fait que l'hymne français, ''[[la Marseillaise]]'', soit conspué par la majorité des supporters algériens venue soutenir son équipe nationale, ce qui constitue un [[incident diplomatique]] en soi résultant sur un article de la [[Loi pour la sécurité intérieure de 2003|loi du 18 mars 2003]] et le début d'une série de [[Outrage aux symboles nationaux en France|''Marseillaises'' sifflées]] (2001-2008), outre le fait que le match soit finalement annulé à cause des mêmes supporters venus envahir la pelouse alors que leur équipe perdait, ce qui constitue un second incident, des bannières « ''Zidane, harki'' » sont déployées par les supporters algériens<ref name="observer">[http://www.guardian.co.uk/football/2004/apr/04/sport.features ''ZZ Top''], article du journal The Observer (groupe Guardian), par Andrew Hussey, paru le dimancheDimanche 4 avril 2004</ref>; au-delà de l'anecdote sportive, le match a une valeur symbolique puisque présenté comme la « ''rencontre de la réconciliation'' »<ref name="observer" />{{,}}<ref>[http://www.lexpress.fr/actualite/sport/contre-enquete-sur-un-fiasco_493945.html Match France-Algérie: Contre-enquête sur un fiasco], article de L'Express, par Jérôme Dupuis & Eric Mandonnet & Sébastien Dekeirel, publié le 14/02/2002</ref> entre les deux nations à la suite de la guerre d'Algérie, réconciliation qui n'a de fait pas lieu à la suite du rejet symbolique de la France par les supporters algériens. Le terme « ''Harki'' » est ici utilisé en tant qu'offense et fait référence au père de Zidane dont une rumeur tenace mais fausse, lancée en 1998 par le politicien français [[Bruno Gollnisch]]<ref name="gollnisch">[http://www.humanite.fr/2002-04-30_Politique_-L-homme-du-jour-Zinedine-Zidane ''L’homme du jour Zinedine Zidane''], article paru dans le journal L'Humanité, le 30 avril 2002, par C. D."</ref>{{,}}<ref>[http://www.liberation.fr/politiques/0101251203-pour-moi-la-france-a-triche-c-est-trop-louche-leur-histoire-recit-d-une-soiree-de-match-dans-un-bar-d-extreme-droite ''«Pour moi, la France a triché. C'est trop louche leur histoire». Récit d'une soirée de match dans un bar d'extrême droite.''], article paru dans Libération, par Bertrand Olivier envoyé spécial à Noyon (Oise), paru le 20/07/1998</ref>, le fait passer pour un Harki; devant l'ampleur de la rumeur, Zinédine Zidane se dit « déconcerté » par les banderoles<ref name="observer" /> et tient lui-même à la démentir:
[[Fichier:Georges Frêche - O tour de la bulle - 2008.jpg|thumb|150px|En 2006, le politicien [[Georges Frêche]] créé une incident lié aux Harkis qu'il qualifie de « sous-hommes » à [[Montpellier]]<ref name="freche" />. 2008]]
:{{citation|''Je tiens à préciser une fois pour toutes : mon père n’est pas un harki (…). Parce que j’entends partout qu’on dit qu’il est harki (…). Moi, je n’ai rien contre les harkis, je ne veux pas me mêler de ce qui se passe mais simplement mon père n’était pas un harki, mon père était un Algérien, fier de l’être et je suis fier que mon père soit un Algérien (…). Le seul truc, c’est que mon père, il n’a pas combattu contre son pays.''<ref name="gollnisch" />}}
Ligne 998 :
 
[[Fichier:Lorette4 - 1.jpg|thumb|150px|left|Le [[carré musulman]] du [[Notre-Dame-de-Lorette (cimetière)|cimetière militaire de Notre-Dame-de-Lorette]] près d'[[Arras]] est trois fois profané de 2007 à 2008<ref name="arras" />. 2004]]
Des [[Carré musulman|carrés musulmans]] sont périodiquement sujets à [[profanation]] en France métropolitaine, tel celui du [[Notre-Dame-de-Lorette (cimetière)|cimetière militaire Notre-Dame-de-Lorette]] à [[Ablain-Saint-Nazaire]], [[Nord-Pas-de-Calais]] en avril 2007, puis avril et décembre 2008<ref name="arras">[http://tempsreel.nouvelobs.com/actualites/societe/20081208.OBS4466/de_nouvelles_tombes_musulmanes_profanees_dans_la_region.html De nouvelles tombes musulmanes profanées dans la région d'Arras], Nouvel Observateur, NOUVELOBS.COM | 08.12.2008</ref>. Ce cimetière héberge les tombes de 576 soldats musulmans de l'Armée française [[mort pour la France|morts pour la France]] durant la Première Guerre mondiale (1914-1918). De nouveau, en octobre 2009, huit tombes de soldats musulmans appartenant à la célèbre [[2e division blindée]] du [[Philippe Leclerc de Hauteclocque|général Leclerc]], morts pour la France au cours des combats qui ont suivi le [[débarquement de Normandie]], ont été profanées et recouvertes d'inscriptions néo-nazies au cimetière de [[Montjoie-Saint-Martin]], un village situé en [[Basse-Normandie]]<ref>[http://www.ouest-france.fr/actu/actuDet_-Montjoie-Saint-Martin-50-.-Les-huit-tombes-du-carre-musulman-profanees-_39382-1122198_actu.Htm Montjoie-Saint-Martin. Les huit tombes du carré musulman profanées], journal [[ouest-france]], le 21 octobre 2009</ref>.
 
La controverse liée aux anciens combattants indigènes loyalistes réfugiés en France métropolitaine ne se limite pas aux Français de souche européenne. La situation conflictuelle de ces anciens combattants perdure au {{XXIe siècle}} et transcende l'Algérie française parce qu'elle se transmet "par [[atavisme]]" aux générations suivantes. Leurs descendants, avec les jeunes issus de l'immigration. [[Fichier:Flag of Algeria.svg|thumb|150px|Dans les années 2000, se créé un conflit générationnel franco-algérien entre descendants des [[Rapatriés d'Algérie|anciens combattants indigènes d'Algérie rapatriés en métropole]] et descendants des [[immigration algérienne en France|immigrations algériennes en France]] après la fin de l'Algérie française et la création de la [[République algérienne]]<ref name="socio" />.]]
Ce conflit de générations est illustré par les propos de Rachid, citoyen français et descendant d'Harki, qui revient sur la polémique de Zidane et plus globalement renvoie à leurs propres contradictions ceux qui emploient le terme « Harki » comme un propos offensant et un synonyme de « traître ». La teneur de ces propos est publiée en 2008 par, le [[sociologue]] et chercheur au CADIS (Centre d’Analyse et d’Intervention Sociologique), Régis Pierret dans son ouvrage ''Les filles et fils de harkis: entre double rejet et triple appartenance''<ref name="socio">[http://books.google.fr/books?id=J_CGwZlTsOQC&pg=PA148&lpg=PA148&dq=zidane+harki+2001&source=bl&ots=bgV5ix0359&sig=V0Mpezbtr1phiFmc79vRN5qYXS0&hl=fr&ei=ZjRtS9vONNW7jAfq4PCdCA&sa=X&oi=book_result&ct=result&resnum=10&ved=0CCgQ6AEwCQ#v=onepage&q=zidane%20harki%202001&f=false Les filles et fils de harkis: entre double rejet et triple appartenance, Régis Pierret - Google Livres], Editions L'Harmattan, 2008, page 148</ref>; ce dernier évoque le conflit comme une « dualisation de la société et de mise en compétition »<ref name="socio" />:
:{{citation|''Moi, je suis [[nationalité française|français]] à part entière, je n'oublie pas ce qu'on était, ce que mes parents étaient, on est français. Un [[immigration en France|immigré]], il dit qu'il est français, [[Zebda]], qu'est-ce qu'il dit ? Il dit qu'il est français. Regardez [[Zinedine Zidane|Zidane]], il dit qu'il est français, quand on lui a dit s'il était fils de harki, il a dit « surtout pas », « je n'ai rien à voir avec ces gens il a dit ». [[Rachid Taha|Rachid TAHAR]] [''sic''], nous a insulté à la télé, il a dit : « c'est des [[collabo]]s, c'est des traîtres ». Il a [[Liste d'idiotismes gastronomiques français#soupe|craché dans la soupe]], il nous insulte, il chante ici, il n'a pas honte de parler comme ça ! Ce qui m'énerve, c'est qu'ils viennent ici, ils manquent de respect, ce n'est pas nous les traîtres, c'est eux les traîtres, qu'est-ce qu'ils viennent faire en France ? Nos parents ont choisi la France, ils étaient français, ils sont ici eux, ils sont venus faire quoi ? Encore, ils osent nous insulter.''<ref name="socio" />}}
 
Ligne 1 025 :
L'Algérie sera d'abord placée sous la responsabilité de commandants militaires, assistés d'administrateurs civils dont l'un des premiers d'entre eux, le Baron [[André Pichon]] (nommé en [[1831]]), [[Conseil d'État (France)|conseiller d'état]], posa les premières assises de la législation algérienne.
 
Une ordonnance de 1845 divisa l’Algérie en trois provinces (Alger, Oran, Constantine), ''[[Bey (titre)|beyliks]]'' ottomans, récemment conquises, chacune divisée en territoire civil, territoire mixte et territoire arabe.<br />La première, officiellement pacifiée, fut administrée à la française par des fonctionnaires civils; les deux autres où les indigènes gardèrent leurs lois furent administrées par des officiers.
 
Le {{Date|9|décembre|1848}} des [[département français|départements français]], subdivisés sur le modèle français, en [[arrondissement français|arrondissements]] et [[commune (France)|communes]], se substituèrent aux territoires civils des trois provinces<ref>Arrêté du Président du Conseil des 9 décembre 1848 et 16 mars 1849, article 1: « La division actuelle de l'Algérie en trois provinces est maintenue. Chaque province sera divisée en territoire civil et en territoire militaire. Le territoire civil de chaque province formera un département »</ref>. Les provinces furent totalement ''départementalisées'' au début de la III{{e}} République. La loi du {{Date|24|décembre|1902}} en fixa les limites définitives. Le sud algérien non départementalisé forma 6 territoires regroupés au sein des ''[[Territoires du Sud]]'' en [[1902]]; leur nombre fut réduit à 4 en [[1905]].
Ligne 1 124 :
==== Statut d'esclave ====
{{Article détaillé|Esclavage dans le monde arabo-musulman|Traite arabe}}
L'ouvrage officiel des ''Annales maritimes et coloniales'' ayant reçu l'approbation du [[Ministre de la Marine et des Colonies]] et publié en 1845 par l'imprimerie royale fait état de la pratique limitée de la [[traite des Noirs]] dans les colonies algériennes<ref name="annales" />, activité justifiée par le [[Eugène Daumas|général Daumas]]<ref name="albert">Présentation et justification de l'esclavage en Algérie en 1840 d'après l'œuvreoeuvre du Général Daumas, Le grand désert, Paris, 1848</ref>:
:{{citation|''La question de l'esclavage dans les [[#Possessions françaises sur le Nord de l'Afrique (1830-1848)|possessions françaises du Nord de l'Afrique]] a été, en 1844, entre [[Anne Charles François de Montmorency|M. le duc de Montmorency]], président de l'[[Institut d'Afrique]], et [[Bugeaud|M. le maréchal Bugeaud]], l'objet d'une controverse [...]. Le journal l'Afrique, du {{date|2|décembre|1844}}, prétend que le commerce des esclaves conserve encore une certaine activité à [[Oran]]. Les juifs en sont les [[courtier]]s ordinaires. Le nombre des esclaves répandus en Algérie paraît être en réalité très peu considérable, et tend, à ce qu'il paraît, à diminuer tous les jours. Le Moniteur Algérien des {{date|11|février|1845}} et {{date|26|février|1845}} dit que, d'après un relevé dressé par la direction de l'intérieur, le total des esclaves en Algérie ne dépasse pas 1,187 individus, dont 112 hommes, 942 femmes, et 133 enfants. La plupart sont originaires du [[Bornou]], du pays de [[Haoussa]] et de [[Tombouctou]]. Le même journal prétend que d'anciens marchands, qui faisaient le commerce des esclaves avant 1830, ont été obligés d'y renoncer, attendu qu'il ne leur offrait plus de bénéfices.''<ref name="annales">[http://books.google.fr/books?id=nO0ZAAAAYAAJ&dq=esclavage%20alg%C3%A9rie&as_brr=3&pg=PA427#v=onepage&q=esclavage%20alg%C3%A9rie&f=false Annales maritimes et coloniales: publiées avec l'approbation du ministre de la marine et des colonies], Imprimerie royale, 1845, page 427</ref>|}}
Le [[Décret d'abolition de l'esclavage du 27 avril 1848]] met officiellement fin à l'esclavagisme se perdurant dans les départements d'Algérie depuis la régence d'Alger; c'est-à-dire avant l'arrivée des colons français. Le décret du {{date|15|juillet|1906}} relatif à la répression de la [[traite des Noirs]] met un terme définitif à l'esclavagisme dans les départements de l'Algérie et du Sahara.
Ligne 1 189 :
Durant l'entre deux guerres, le [[Liste des gouverneurs d'Algérie|gouverneur général]] [[Charles Jonnart]] crée plusieurs réformes, en faveur des algériens musulmans, qui sont adoptées sous la loi du [[4 février]] [[1919]], aussi appelée "loi Jonnart".
 
En [[1930]], le gouvernement colonial célébra avec faste le Centenaire de l’« Algérie française ». Bien que la France disposait d’écoles, et de services publics efficaces, la majorité des Algériens étaient pratiquement dépourvus de toutes garanties sociales ou juridiques et constituaient une population presque sans droits <ref>''Cent ans de capitalisme en Algérie 1830–1930'', Robert Louzon, Acratie, 1998 {{ISBN|2-909899-14-4}}</ref>{{,}}<ref>''Coloniser, Exterminer : Sur la guerre et l'ÉtatEtat colonial'', [[Olivier Le Cour Grandmaison]], éd. Fayard, 2005 {{ISBN|2213623163}}</ref>.
 
En [[1936]], le [[Projet Blum-Viollette|projet de loi Blum-Viollette]], pour l'octroi de droits politiques à certains musulmans, est présenté mais il sera refusé à l'unanimité lors du congrès d'[[Alger]] du [[14 janvier]] [[1937]].
Ligne 1 221 :
En 1830, à la suite de la prise d'Alger, les Français mettent fin à l'autorité Ottomane et expulsent les {{formatnum:10000}} [[Empire ottoman|Turcs]] de la place<ref name="KamelKateb" />, y compris l'Hussein Dey qui avait offensé le consul Pierre Deval dans l'Affaire de l'éventail. Il les reconduisent au port Ottoman de [[Smyrne]]<ref name="KamelKateb">[http://books.google.fr/books?id=yEvQZ7bdybgC&printsec=frontcover&source=gbs_v2_summary_r&cad=0#v=onepage&q=&f=false Européens, "indigènes" et juifs en Algérie (1830-1962)], par Kamel Kateb, page 50, 2001</ref>.
 
La population algérienne musulmane du {{XIXe siècle}} est hétérogène. Les Français distinguent trois principales ethnies qu'ils nomment « types Algériens », les [[Kabyles]] ( terme donné aux [[Berbères]] montagnardes), les [[Arabes]] ( terme donné aux populations arabo-berbère d'origine nomade) et les [[Maures]] (terme donné aux citadins de tradition arabo-andalou)<ref name="pittoresque">p.250 "Moeurs & caractères"</ref>. Les minorités ethniques sont distinctes et comprennent les [[Mozabites]]( groupe religieux musulman berbérophone).
 
===== Israélites =====
{{Article connexe|Histoire des Juifs en Algérie|Décret Crémieux}}
La quatrième principale ethnie indigène est celle des [[Juif]]s (ou Israélites), [[Séfarade]] pour la plupart issu de la reconquista espagnole sur l'Andalousie de l'époque, terre de toutes les races et de toutes les confessions.
{{...}}
 
Ligne 1 269 :
|}
 
Le Dr Pierre Goinard donne les chiffres suivants pour la population européenne et israélite en 1886<ref>Pierre Goinard, ''Algérie : l'œuvreoeuvre française'', Robert Laffont, 1984, p.318</ref> :
 
{| class="wikitable" style="text-align:center; width=100%"
Ligne 1 361 :
=== Sports ===
[[Fichier:Marcel Cerdan.jpg|thumb|150px|Le célèbre boxeur français [[Marcel Cerdan]] est natif de [[Sidi-bel-Abbès]], en Algérie française. 1948]]
De célèbres sportifs voient le jour en Algérie française; parmi eux les [[boxeur]] [[Marcel Cerdan]] (natif de [[Sidi-bel-Abbès]]), [[Robert Cohen (boxeur)|Robert Cohen]], [[Alphonse Halimi]], tous trois champions du monde, l'[[athlète]] [[Alain Mimoun]] (natif de El Telagh), le nageur [[Alfred Nakache]], recordman du monde du 200m papillon, en 1941.
{{...}}
 
Ligne 1 382 :
- l'oranais, pâtisserie aux abricots.
- les vins d'Algérie (notamment celui de Médéa).
- le Picon, boisson alcoolisée tirée d'un mélange d'oranges amères, de quinquina, inventée par Gaétan Picon, soldat gênois de l'armée française lors de la colonisation de 1830. Elle fut produite à Philippeville (aujourd'hui Skikda).
Voir également l'article [[Cuisine pied-noir]].
 
Ligne 1 405 :
En [[1954]], l’Algérie compte huit millions d´[[Peuple autochtone|autochtones]] et un million de « Français d'Algérie » ([[Pieds-Noirs]] et [[Histoire des Juifs en Algérie|Juifs d'Algérie]] naturalisés).Elle est composée de 4 départements francais.
 
À partir de [[1954]], le combat armé pour l’indépendance de l’Algérie se traduit par des exactions répétées contre les populations civiles qu'elles fussent d’origine musulmane, européenne ou juive. Il s'ensuit une guérilla, des maquis et des affrontements avec l’[[armée française]], qui comprend également des unités de supplétifs "musulmans" appelés « [[Harki]]s ». Le [[Front de libération nationale (Algérie)|FLN]] organise son combat sur deux fronts. Sur le plan interne, il met en place une résistance à travers sa branche armée l’[[Armée de libération nationale (Algérie)|ALN]], tandis que sur le front diplomatique, il chapeaute ses activités sous la bannière du [[Gouvernement provisoire de la République algérienne|GPRA]], qui orchestre une campagne tous azimuts en vue de plaider la cause algérienne . Il réussit en [[1958]] à introduire pour la première fois dans l’agenda des [[Organisation des Nations unies|Nations unies]] la question algérienne, ce qui représenta un franc succès pour la diplomatie algérienne. Ce conflit fut inscrit dans le cadre du processus de décolonisation qui se déroule après la fin de la [[Seconde Guerre mondiale]]. Pour la France, cela concerne entre autres l’[[Indochine française]], [[Madagascar]], le [[Maroc]], l’Algérie, la [[Tunisie]], l’[[Afrique-Équatoriale française]] et l’[[Afrique occidentale française]]. Le cas de l’Algérie se différencie des autres en ce sens qu’elle appartenait officiellement au territoire français, avec un million de citoyens dits "du Premier Collège" (les « [[Pieds-Noirs]]), dont certains, les [[Histoire des Juifs en Algérie|Juifs d'Algérie]] et de huit millions de citoyens du Deuxième Collège (dit les musulmans), avant l'arrivée du général [[Charles de Gaulle|de Gaulle]]. Ce dernier négociera directement avec les chefs du FLN lors des [[Accords d'Évian]] et organisera le référendum pour l'indépendance de l'Algérie. Cette fois-ci les algériens voteront pour l'indépendance de l'Algérie tandis que la consigne de boycott du scrutin était bien appliquée par les Algériens d'origine européenne.
 
Le bilan de la guerre d’Algérie<ref>{{fr}} - [http://www.ldh-toulon.net/spip.php?article153 « Combien de morts ? »], LDH de Toulon (juillet 2003).</ref> fait état de {{formatnum:25000}} tués chez les soldats français et {{formatnum:2000}}&nbsp;morts de la [[légion étrangère]], quelque quatre milliers de disparus, et {{formatnum:1300}}&nbsp;soldats morts des suites de leurs blessures. Environ {{formatnum:450000}}&nbsp;Algériens sont morts durant le conflit (le FLN le chiffre de 1,5 million de morts), mais c’est sans compter les {{formatnum:8000}}&nbsp;villages incendiés, un million d’hectares de forêts incendiés avec le napalm, 2,1 millions de musulmans déplacés dans des [[camp de regroupement|camps de regroupement]] et les dizaines de milliers de [[harki]]s massacrés, après le 19 mars par les "révolutionnaires" algériens. C'est sans compter les 2300 pieds noirs enlevés et jamais retrouvés, les victimes civiles de toutes confessions du FLN et les purges entre les mouvements nationalistes ,la [[torture pendant la guerre d'Algérie]] ou les exactions des fellaghas qui ont laissé de profonds traumatismes.
 
Les évènements de la guerre d'Algérie, la déclaration d'indépendance - qui déclenche la [[décolonisation]] -, le climat de violence générale qui régnait dans les derniers mois de la guerre<ref>Aurel et Pierre Daum, ''Sans valise ni cercueil, les pieds-noirs restés en Algérie'', mai 2008, [http://www.monde-diplomatique.fr/2008/05/DAUM/15870#nh3 article en ligne]</ref> ou encore des évènements traumatisants comme la fusillade de la rue d'Isly,les 2200 pieds noirs enlevés par le FLN,et le massacre des Harkis, le [[massacre du 5 juillet 1962|massacre d'Oran]]<ref>Pierre Daum, ''Sans valise ni cercueil, les pieds-noirs restés en Algérie : Trois événements traumatisants'', in ''Le Monde diplomatique'', mai 2008, [http://www.monde-diplomatique.fr/2008/05/DAUM/15871 article en ligne]</ref> amèneront la plupart des pieds-noirs à quitter le pays : sur plus d'un million deux cent mille <ref>Soit environ 10% de la population totale du pays</ref>, cent cinquante mille partent avant 1962, six cent cinquante et un mille au cours de cette année. L'histoire des deux-cent mille pieds noirs encore présents après 1962 reste à écrire, selon l'historien [[Benjamin Stora]]<ref>Pierre Daum, ''Sans valise ni cercueil, les pieds-noirs restés en Algérie : Combien sont-ils ?'', in ''Le Monde diplomatique'', mai 2008, [http://www.monde-diplomatique.fr/2008/05/DAUM/15872 article en ligne]</ref>.
Ligne 1 426 :
* Dans la nuit du {{date|1|novembre|1954}}, la caserne de la ville de [[Batna]] est attaquée par des activistes du FLN. Cette nuit sera appelée par les historiens français ([[Toussaint rouge]]). Un caïd et deux enseignants français sont assassinés sur la route de [[Biskra]] et [[Arris]]. Des attentats sont enregistrés dans les trois districts : [[Batna]], [[Biskra]], [[Khenchela]] et le reste du pays.
 
* [[François Mitterrand]] va déclarer que la [[France]] est pour les [[français]]. Et il déclenche une vraie machine de guerre dans les [[Aurès]]. Au départ, il y avait juste 500 hommes de l'ALN [[Armée de libération nationale (Algérie)|Armée de libération nationale]]. Après quelques mois, ils seront plus de {{formatnum:15000}} hommes à défier l'autorité française<ref name="Yves Courrière" />.
* {{formatnum:100000}} soldats français sont affectés dans les Aurès et plus tard ils seront plus de {{formatnum:400000}} en Algérie. Le général Cherriere donne l'ordre de faire le ratissage des Aurès. Il croit gagner, mais il va subir une grosse défaite<ref name="Yves Courrière" />.
Ligne 1 448 :
* La [[Tunisie]] va être le théâtre d'affrontements entre les différents chefs. Le président [[Habib Bourguiba|Bourguiba]] devait intervenir pour pacifier les choses. Les Aurès, le Constantinois, l'Ouest de l'Algérie, la Kabylie, etc., seront les zones les plus cruciales de la révolution contenue du point stratégique et logistique de chaque région. Le [[Maroc]] aussi va jouer un rôle important dans l'histoire de la guerre d'Algérie, notamment lors du passage des armes et des réunions du F.L.N et l'hébergement des troupes militaires algérienne. Les deux pays(le Maroc et la Tunisie) sont sous protécorat français. Ces derniers hébergeront les deux armées de l'ALN aux frontières et plusieurs chefs du FLN comme [[Ferhat Abbas]] contesteront leurs rôles.
 
* L'[[armée française]] fait construire le barrage de la mort, {{Unité|320|km}} de long, {{Unité|7000|volts}}, un poste de contrôle chaque {{Unité|15|km}}, des milliers de [[mine terrestre]], etc., pour empêcher le passage des armes dans les Aurès et dans tout l'est de l'Algérie. Mais les éléments de l'ALN ([[Armée de libération nationale (Algérie)|Armée de libération nationale]]) vont déjouer toute la stratégie militaire française.
 
* Les villes (population algérienne) seront sous le contrôle de l'Armée de libération algérienne. La [[bataille d'Alger]] fera la une de la presse internationale et interne. Le conflit est porté jusqu'à L'ONU. Aussi, il y aura plusieurs grèves et manifestations dans les villes. Les protestations ont été organisées par le FLN.
Ligne 1 471 :
[[Fichier:Albert Camus, gagnant de prix Nobel, portrait en buste, posé au bureau, faisant face à gauche, cigarette de tabagisme.jpg|150px|thumb|right|Portrait d'[[Albert Camus]], [[prix Nobel de littérature]] en [[1957]].]]
 
* L'Armée française élimine presque tous les réseaux de l'[[Armée de libération nationale (Algérie)|Armée de libération nationale]] en Kabylie et dans quelques régions sensibles dans l'opération "Jumelles". Les colonels [[Amirouche Aït Hamouda]] et [[Si El Haouès]] sont tués lors d'un accrochage avec les éléments de l'[[Armée française]]. Le FLN appelle les éléments de son armée à tenir jusqu'au bout.
 
* Dès [[1956]], [[Jean-Paul Sartre]] et la revue ''Les Temps modernes'' prennent parti contre l'idée d'une Algérie française et soutiennent le désir d'indépendance du peuple algérien. Sartre s'élève contre la torture<ref>Anne Mathieu, ''Jean-Paul Sartre et la guerre d'Algérie'', Monde diplomatique, novembre 2004</ref>, revendique la liberté pour les peuples de décider de leur sort, analyse la violence comme une gangrène, produit du colonialisme<ref>Arno Münster, [http://books.google.fr/books?id=d5kq2k-nOxUC ''Sartre et la praxis''], p 257</ref>. En [[1960]], Lors du procès des réseaux de soutien au FLN, il se déclare « porteur de valises »<ref>Sympathisant du FLN chargé du transport de fonds et de documents confidentiels à l'intérieur de la métropole</ref> du FLN <ref>http://expositions.bnf.fr/Sartre/arret/1952.htm Exposition Bnf sur Sartre</ref>. Cette prise de position n'est pas sans danger, son appartement sera plastiqué deux fois par l'[[Organisation armée secrète|OAS]] et ''Les Temps modernes'' saisis cinq fois.
Ligne 1 491 :
* Certains généraux français se rebellent contre l'autorité du général [[Charles de Gaulle|de Gaulle]] (le [[Putsch d'Alger (1958)]] et [[putsch des Généraux]]). Le général de Gaulle reprend en main le destin de la France, annonce la tenue de référendum et invite le FLN à faire la paix des braves. Au même moment, le [[Gouvernement provisoire de la République algérienne]] est proclamé. [[Ferhat Abbas]] décline l'invitation française.
 
* Le colonel [[Houari Boumédiène]] est alors le chef de [[Armée de libération nationale (Algérie)|Armée de libération nationale]].
 
* 1960, l'ONU annonce le droit à l'autodétermination du peuple algérien.
Ligne 1 500 :
** À Alger, le peuple algérien sort dans les rues pour manifester sa joie à l'indépendance. Il y aura plusieurs morts et blessés par la police française<ref name="Yves Courrière" />.
Le 26 mars 1962,80 algerois dont une grande partie de femmes et enfants sont abattus par l'armee francaise. L'OAS ayant diligenté la manifestation.
 
* L'[[Organisation armée secrète]] (OAS) organise des attentats contre les Algériens malgré l'accord de cesser le feu et les résultats du référendum pour l'indépendance pour réprimander les gens qui étaient pour. L'indépendance de l'Algérie est proclamée après les résultats<ref name="Par M-Ali Haroun 2005. Page 53">ALGÉRIE 1962 - La grande dérive: la grande dérive. Par M-Ali Haroun. Publié par L'Harmattan, 2005. ISBN 2-7475-8865-3.Page 53</ref>.
Ligne 1 507 :
 
* Des éléments de l'armée française restent en Algérie pour évacuer 700 000 ([[Pieds-Noirs]] partant en exil, les [[Harki]]s sont abandonnés., les [[Histoire des Juifs en Algérie|Juifs]], etc.).
Le 5 juillet 1962, le FLN tue à Oran et dans ses environs 350 pieds noirs, sans que l'armee francaise n'intervienne.
 
* Un million de réfugiés algériens reviennent en Algérie.
Ce document provient de « https://fr.wikipedia.org/wiki/Algérie_française ».