« Alain Laubreaux » : différence entre les versions

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{{À sourcer|date=juillet 2016}}{{Ébauche|journaliste français|écrivain français}}
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| charte = journaliste de presse écrite}}
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| nom de naissance = Alain Laubreaux
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| date de naissance = 9 octobre 1899
| lieu de naissance = [[Nouméa]], [[Nouvelle-Calédonie]]
| date de décès = 15 juillet 1968
| lieu de décès = [[Madrid]], [[Espagne franquiste|Espagne]]
| nationalité = {{Drapeau|France}} [[France|française]]
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'''Alain Laubreaux''', né le {{date de naissance|9 octobre 1899}} à [[Nouméa]] et mort le {{date de décès|15 juillet 1968}} à [[Madrid]], est un [[journaliste]] et [[écrivain]] [[France|français]].
 
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En 1921, il revient en France métropolitaine et sert tour à tour dans ''[[Le Journal]]'' (quotidien fortement ancré à droite, anticommuniste et ne cachant pas alors son admiration pour le régime [[fascisme|fasciste]] de [[Benito Mussolini|Mussolini]], Laubreaux n'y écrit alors que pour la rubrique dite des « chiens écrasés ») puis à ''[[L'Œuvre (journal)|L'Œuvre]]'' (au contraire plutôt à gauche et pacifiste). Il se spécialise bientôt comme [[critique d'art|critique littéraire]] auprès du quotidien radical ''[[La Dépêche du Midi|Dépêche de Toulouse]]'' (ancêtre de ''[[la Dépêche du Midi]]''). Il est également rédacteur en chef du ''Paris matinal'' à partir de 1927 et de ''L'Européen'' à partir de 1929. Malgré ses convictions républicaines, il écrit un temps pour la revue [[maurrassisme|maurrassienne]] ''[[Candide (1924-1944)|Candide]]''. Il fut avant-guerre le secrétaire d'[[Henri Béraud]], mais une sombre affaire de plagiat entachera leur relation qui prendra fin en 1928.
 
En 1936, il entre à l'hebdomadaire ''[[Je suis partout]]'', journal antisémite et pro-hitlérien où il remplit la fonction de critique de théâtre, tout en traitant occasionnellement de sujets politiques. Il y tient des positions pacifistes et [[Antisémitisme|antisémites]], prônant l'entente avec l'Allemagne. [[Lucien Rebatet]], autre journaliste de ''Je suis partout'', expliquera l'attitude collaborationniste de Laubreaux en ces termes : « {{Citation|Avec lui, aucune équivoque. Venu de plusieurs bandes de réfractaires et de radicaux-socialistes toulousains fort débraillés dans leurs convictions, il n'avait pas à secouer comme nous des scrupules d'hommes de droite. Aucun débris de dogmes ne l'embarrassait. On peut dire qu'il s'était rallié à nous d'instinct, en 1936, du jour où ses amis démocrates avaient commencé d'agiter le boute-feu. Pas le moindre débat de conscience dans son cas, pas une seule de ces ridicules bouffées de chaleur que nous avions presque tous à confesser"}}<ref>Lucien Rebatet, ''Les Mémoires d'un fasciste'', Paris, Pauvert, 1976, {{p.|126-27}}.</ref>.
 
Il est arrêté le {{date-|3 juin 1940}}<ref>''Je suis partout'', 7 février 1941, page 1.</ref> par [[Georges Mandel]] (nouveau ministre de l'Intérieur du [[gouvernement Paul Reynaud]] qui tente alors d'empêcher la débâcle et fait ainsi arrêter les principaux intellectuels d'extrême droite favorables à l'[[Nazisme|Allemagne nazie]]) et placé deux jours plus tard en détention à la [[prison de la Santé]] avec [[Charles Lesca]], autre collaborateur à ''[[Je suis partout]]''. Il est libéré par ordonnance du juge d'instruction au Tribunal militaire de la 12° région en date à Périgueux du {{date-|6 août 1940}}, laquelle indique que "{{Citation|l'inculpation se base sur des allégations vagues, que rien de précis n'a été établi à l'encontre des inculpés et qu'il ne suffit pas de se borner à prétendre que leur activité est douteuse et leurs ressources mal établies.}}<ref>Je suis partout, 7 février 1941, page 1</ref>".
 
Il soutient régulièrement et fanatiquement dans ses articles la [[Collaboration en France|politique de collaboration]]. En plus de sa participation à ''Je suis partout'', il écrit également durant la guerre dans les principaux journaux collaborationnistes, dont ''[[Le Cri du peuple (journal 1940-1944)|Le Cri du peuple]]'' et ''[[Le Petit Parisien]]'' et il donne une conférence ayant pour sujet "Vingt ans de corruption", consacrée, selon le compte-rendu publié par l'hebdomadaire ''[[Je suis partout]]'' aux "{{Citation|malversations, escroqueries et crimes de sang d'Israël"}}<ref name=klein8>{{Ouvrage |langue=fr |auteur1=Robert Klein |titre= Je suis partout, les Juifs, 1941|sous-titre= |éditeur= |collection= |lieu= |année=2018 |volume= |tome= |pages totales=190 |passage= p.18 |isbn=978-1731151193 |lire en ligne= }}. </ref>.
 
Vouant depuis « près de vingt années » une haine féroce au poète [[Robert Desnos]] qui l'avait d'ailleurs giflé, il fut soupçonné, par Desnos lui-même et par son entourage<ref name="Taguieff">{{ouvrage|lire en ligne=https://books.google.fr/books?id=43TZDQAAQBAJ|titre=Céline, la race, le Juif|auteur1=Pierre-André Taguieff|auteur2=Annick Durafour|éditeur=Fayard|année=2017|jour=1|mois=février|pages=1182|isbn=9782213702964}}.</ref>, d'avoir joué un rôle dans son arrestation le {{date-|22 février 1944}} par la [[Gestapo]] ; d'après le témoignage de [[Pierre Berger]], Laubreaux intervint personnellement pour que Desnos fût déporté par le prochain convoi<ref name="Taguieff"/>, alors que sa compagne Youki avait réussi à lui éviter le voyage. Pour Pierre Barlatier, Laubreaux est le responsable de la mort de Desnos<ref>{{article|auteur=Pierre Barlatier|titre=C'est Alain Laubreaux qui a envoyé Robert Desnos à la mort|périodique=Droit et liberté ([[Mouvement contre le racisme et pour l'amitié entre les peuples|MRAP]])|année=1949|jour=11-7|mois=novembre}}, cité dans {{ouvrage|passage=155|lire en ligne=https://books.google.fr/books?id=rvszzrVtbsMC|titre=Un paradoxe français|auteur=Simon Epstein|éditeur=Albin Michel|jour=2|mois=avril|année=2008|pages=624|titre chapitre=Universitaires, écrivains, journalistes}}.</ref>.
 
À la [[Libération (histoire)|Libération]], il trouve refuge en {{date-|août 1944}}<ref>Jean-Paul Lefebvre-Filleau et [[Gilles Perrault]], ''Ces Français qui ont collaboré avec le IIIe Reich'', éd. du Rocher, 2017.</ref> dans l'[[Espagne franquiste|Espagne]] de [[Francisco Franco|Franco]], auprès de Georges et [[Maud de Belleroche|Maud Guilbaud]]<ref>[[Maud de Belleroche]], ''Le Ballet des crabes'', Filipacchi, 1975, p. 203.</ref>. Accusé d'atteinte à la sûreté extérieure de l'État<ref>''Le Monde'', 19 novembre 1946.</ref>, il est condamné à mort par [[contumace]] le {{date-|5 mai 1947}} par la Cour de Justice de la Seine<ref>''Le Monde'', 7 mai 1947.</ref>.
 
== Anecdote ==
Connu pour ses critiques acides, il était craint et haï par une bonne partie du monde du spectacle. Ainsi, durant l'Occupation<ref>[[Jean Galtier-Boissière]] relate ce fait dans son ouvrage: "Mon journal pendant l'occupation" page 47, édition de 1944 ; il le situe le 10 juin 1940, alors que Laubreaux dînait avec [[Jacques Hébertot]] qui avait monté la pièce [[La Machine à écrire]].</ref>, Alain Laubreaux fut frappé publiquement, le 12 juin [[1941 au théâtre|1941]]<ref> [[Henry-Jean Servat]] , ''Jean Marais l'enfant terrible'', Albin Michel, 1999, page 9 </ref>, par [[Jean Marais]], qu'il avait appelé « l'homme au Cocteau entre les dents »<ref> Laubreaux publia sa critique acerbe et cruelle disant de Marais qu’il avait « le Cocteau entre les dents », le lendemain de la première de la pièce le 29 avril 1941, alors qu’il n’était pas dans la salle. Cf [[Christian Dureau]], ''Jean Marais, l’éternelle présence'', Éditions Didier Carpentier, 2010, page 14 </ref>, et qui lui reprochait notamment d'avoir éreinté la pièce ''[[La Machine à écrire]]'', de [[Jean Cocteau]]<ref>[http://cinememorial.com/Acteur_detail.php?id=419 Jean Marais<!-- Titre généré automatiquement -->]</ref>. L'anecdote inspira librement la scène du film ''[[Le Dernier Métro]]'', où le comédien interprété par [[Gérard Depardieu]] s'en prend à Daxiat, le critique de ''[[Je suis partout]]'' incarné par [[Jean-Louis Richard]]<ref>{{Lien brisé |url= http://educine.chez-alice.fr/analyses/truffaut%20dernier%20metro%20theatre.htm |titre=educine.chez-alice.fr/analyses… |brisé le=05-06-2023}}.</ref>.
 
== Bibliographie ==
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* P. O'Reilly, ''Calédoniens : Répertoire bio-bibliographique de la Nouvelle-Calédonie'', Publications de la Société des Océanistes, {{n°|3}}, éd. Musée de l'Homme, Paris, 1953.
 
=== LiensArticle externesconnexe ===
* {{Autorité}}
* {{Bases}}
* {{Dictionnaires}}
 
=== Articles connexes ===
* [[Littérature en Nouvelle-Calédonie]]
 
=== Liens externes ===
{{Portail|Seconde Guerre mondiale|presse écrite|littérature française|Nouvelle-Calédonie}}
{{liens}}
 
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{{DEFAULTSORT:Laubreaux, Alain}}
[[Catégorie:Écrivain français du XXe siècle]]
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[[Catégorie:Journaliste français du XXe siècle]]
[[Catégorie:Collaborateur français pendant la Seconde Guerre mondiale]]
[[Catégorie:Personnalité condamnée à mort pour collaboration avec le régime nazi]]
[[Catégorie:Collaborateur de La Dépêche du Midi]]
[[Catégorie:Collaborateur du Journal]]
[[Catégorie:Collaborateur de Je suis partout]]
[[Catégorie:Élève du lycée Louis-le-Grand]]
[[Catégorie:Nom de plume]]
[[Catégorie:Personnalité morteNaissance en exiloctobre 1899]]
[[Catégorie:Naissance à Nouméa]]
[[Catégorie:Naissance en octobre 1899]]
[[Catégorie:Décès en juillet 1968]]
[[Catégorie:Décès à Madrid]]
[[Catégorie:Décès à 68 ans]]
[[Catégorie:CollaborateurPersonnalité demorte Jeen suis partoutexil]]
[[Catégorie:Élève du lycée Louis-le-Grand]]
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