« Alain Laubreaux » : différence entre les versions

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En 1936, il entre à l'hebdomadaire, ''[[Je suis partout]]'' où il remplit la fonction de critique de théâtre, tout en traitant occasionnellement de sujets politiques. Il y tient des positions pacifistes et [[Antisémitisme|antisémites]], prônant l'entente avec l'Allemagne. [[Lucien Rebatet]], autre journaliste de ''Je suis partout'', expliquera l'attitude collaborationniste de Laubreaux en ces termes : « Avec lui, aucune équivoque. Venu de plusieurs bandes de réfractaires et de radicaux-socialistes toulousains fort débraillés dans leurs convictions, il n'avait pas à secouer comme nous des scrupules d'hommes de droite. Aucun débris de dogmes ne l'embarrassait. On peut dire qu'il s'était rallié à nous d'instinct, en 1936, du jour où ses amis démocrates avaient commencé d'agiter le boute-feu. Pas le moindre débat de conscience dans son cas, pas une seule de ces ridicules bouffées de chaleur que nous avions presque tous à confesser"<ref>Lucien Rebatet, ''Les Mémoires d'un fasciste'', Paris, Pauvert, 1976, {{p.|126-27}}.</ref> .
 
Il est arrêté le 3 juin 1940<ref>Je suis partout, 7 février 1941, page 1.</ref> par [[Georges Mandel]] (nouveau ministre de l'Intérieur du [[gouvernement Paul Reynaud]] qui tente alors d'empêcher la débâcle et fait ainsi arrêter les principaux intellectuels d'extrême droite favorables à l'[[Nazisme|Allemagne nazie]]) et placé deux jours plus tard en détention à la [[prison de la Santé]] avec [[Charles Lesca]], autre collaborateur à [[Je suis partout]]. Il est libéré par ordonnance du juge d'instruction au Tribunal militaire de la 12° région en date à Périgueux du 6 août 1940, laquelle indique que "l'inculpation se base sur des allégations vagues, que rien de précis n'a été établi à l'encontre des inculpés et qu'il ne suffit pas de se borner à prétendre que leur activité est douteuse et leurs ressources mal établies.<ref>Je suis partout, 7 février 1941, page 1</ref>"
 
Il soutient régulièrement dans ses articles la [[Collaboration en France|politique de collaboration]]. En plus de sa participation à ''Je suis partout'', il écrit également durant la guerre dans les principaux journaux collaborationnistes, dont ''[[Le Cri du peuple (journal 1940-1944)|Le Cri du peuple]]'' et ''[[Le Petit Parisien]]''. Vouant depuis « près de vingt années » une haine féroce au poète [[Robert Desnos]] qui l'avait d'ailleurs giflé, il fut soupçonné, par Desnos lui-même et par son entourage<ref name="Taguieff">{{ouvrage|lire en ligne=https://books.google.fr/books?id=43TZDQAAQBAJ|titre=Céline, la race, le Juif|auteur1=Pierre-André Taguieff|auteur2=Annick Durafour|éditeur=Fayard|année=2017|jour=1|mois=février|pages=1182|isbn=9782213702964}}.</ref>, d'avoir joué un rôle dans son arrestation le 22 février 1944 par la Gestapo ; d'après le témoignage de Pierre Berger, Laubreaux intervint personnellement pour que Desnos fut déporté par le prochain convoi<ref name="Taguieff"/>,alors que sa compagne Youki avait réussi à lui éviter le voyage. Pour Pierre Barlatier, Laubreaux est le responsable de la mort de Desnos<ref>{{article|auteur=Pierre Barlatier|titre=C'est Alain Laubreaux qui a envoyé Robert Desnos à la mort|périodique=Droit et liberté ([[Mouvement contre le racisme et pour l'amitié entre les peuples|MRAP]])|année=1949|jour=11-7|mois=novembre}}, cité dans {{ouvrage|passage=155|lire en ligne=https://books.google.fr/books?id=rvszzrVtbsMC|titre=Un paradoxe français|auteur=Simon Epstein|éditeur=Albin Michel|jour=2|mois=avril|année=2008|pages=624|titre chapitre=Universitaires, écrivains, journalistes}}.</ref>.
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