« Crash de Noirétable » : différence entre les versions

| image = Vickers_Viscount_724_F-BNAX_Inter_Orly_07.05.73_edited-3.jpg

| légende = Un Vickers Viscount 724 d'Air Inter similaire à celui impliqué dans l'accident

| type = [[ControlledImpact flightsans intoperte terrainde contrôle|collision avec le sol]] en approche de la piste

| longitude = 3.72583

| géolocalisation = FrancePuy-de-Dôme/AuvergneLoire/France

Le '''crash de Noirétable''' s'est produit le {{Date|27|octobre|1972}} lorsque le '''vol Air Inter 696''' d'[[Air Inter]], assuré par un [[Vickers Viscount]] d'[[Air Inter]], en provenance de [[Aéroport de Lyon-Bron|Lyon-Bron]] s'écrase vers {{heure|19|20}} dans les monts du [[Forez]] à la limite des communes de [[Noirétable]], dans la [[Loire (département)|Loire]], et de [[Viscomtat]] dans le Puy-de-Dôme, lors de son approche de l'[[aéroport de Clermont-Ferrand]]. Les {{nobr|5 membres}} d'équipage et 54 des 63 passagers meurent dans l'accident et une passagère blessée décèdera quelques jours plus tard à l'hôpital, portant à 60 le nombre total de décès. L'accident est dudû à une erreur de positionnement de l'appareil par les pilotes à la suite d'une défaillance du [[radiocompas]] et un non -respect des procédures de calcul de position par temps d'orage.

Le 27 octobre 1972, le [[Vickers Viscount]] 724 (F-BMCH) d'[[Air Inter]] décolle de l'[[aéroport de Lyon-Bron]] à 18h48{{heure|18|48}}, assurant le vol IT 696 Y aà destination de l'[[aéroport de Clermont-Ferrand]]<ref name ="Le Progrès"/>. À Clermont, la plupart des passagers doivent ensuite prendre le vol pour Bordeaux en provenance de Paris<ref name ="Documentaire">''Le Crash de Noirétable'', film documentaire de Stéphane Granzotto, 2014{{Dailymotion|x28ui09}}</ref>.

Le Vickers Viscount embarque 63 passagers et 5 membres d’équipage<ref name ="Le Progrès">{{Article|auteur1= |titre=La Loire dans le rétro: en 1972, cinquante-neuf personnes meurent dans un crash d'avion à Noirétable |périodique=[[Le Progrès (Lyon)|Le Progrès]]|numéro= |date=27 octobre 2018 |pages= |issn= |e-issn= |lire en ligne=https://www.leprogres.fr/loire-42-edition-forez/2018/10/27/la-loire-dans-le-retro-en-1972-59-personnes-mouraient-dans-le-crash-d-un-avion-a-noiretable |consulté le=13 juillet 2020 |id= }}.</ref>. Il décolle de Lyon sous un violent orage<ref name ="Documentaire"/>, son dernier dernier contact radio avec la tour de contrôle lyonnaise a lieu à 18h20{{heure|19|20}} et il ne répond plus aux appels suivants<ref name ="Documentaire"/>.

Alors qu'il est en approche pour atterrir à l'[[aéroport de Clermont-Ferrand]], il s'écrase vers {{heure|19|20}} dans les bois de la Faye, presque au sommet du massif du mont Picot<ref name ="Documentaire"/> à {{unité|1000 |mètres}} d'altitude, dans les monts du [[Forez]]. Le crash se produit à la limite des départements de la [[Loire (département)|Loire]], commune de [[Noirétable]], et du [[Puy-de-Dôme]], commune de [[Viscomtat]], le massif se trouvant entre les deux villages, (le rapport d'accident indique la commune de Viscomtat comme lieu du crash<ref name ="Rapport"/>, le docteur du village de Noirétable, Claude Bourdelle, qui intervint sur le site, indique que l'avion a percuté le massif cotécôté Noirétable avant de basculer cotécôté Viscomtat<ref name ="Documentaire"/>).

L'avion avait entamé une descente trop tôt à un endroit où le relief est important.

== Recherches et sauvetage ==

Malgré {{unité|2000|personnes}} participant aux recherches<ref name ="Le Pays"/>, celles-ci seront particulièrement longues car initialement les secours pensaient que l'avion s'était accidenté dans la [[Limagne]] puis; ensuite, la recherche porta sur une grande partie des monts du [[Forez]]. Un paysan de Noirétable dont la ferme se situait en bas du massif avait vu passer l'avion à une altitude anormalement basse, et lorsqu'il entend au flash d'information du soir qu'un avion s'est perdu dans la Loire, il fait le rapprochement<ref name ="Documentaire"/>. Il se rend immédiatement à la Gendarmeriegendarmerie et les recherches commencent alors sur le massif du Picot avec trois équipes constituées de pompiers, gendarmes et d'habitants de la commune<ref name ="Documentaire"/>.

L'épave n'est retrouvée que tard dans la nuit, à 1h30{{heure|1|30}} du matin, lorsque l'une des équipes, constituée de pompiers, de gendarmes et d'une personne connaissant bien le massif arriventarrive sur place<ref name ="Documentaire"/>{{,}}<ref name ="Le Pays">[https://www.le-pays.fr/noiretable-42440/actualites/un-avion-de-la-compagnie-air-inter-secrasait-dans-les-bois-noirs-et-faisait-60-morts_12927577/ "Le 27 octobre 1972 - Un avion de la compagnie Air Inter s’écrasait dans les Bois-Noirs et faisait 60 morts", lepays.fr, 19 juillet 2018.]</ref>. L'avion s'est écrasé contre des rochers et la partie arrière fut projetée 200 mètres plus loin. Les survivants dont deux enfants, se trouvaient tous dans cette partie arrière de l'avion. Ils suivirent les progrès des sauveteurs sur [[France Inter]], un [[radio-cassette]]<ref name ="Documentaire"/> qui se trouvait dans une valise placée sous un siège s'étant allumé toutetout seul sur cette station en longues ondes lors du choc<ref>{{Ina|LXF01009456|Accident d'avion de Noiretable : les secours et le témoignage d'un rescapé}}</ref>. Le secours est difficile, il tombe du grésil et il fait nuit, les équipes ne peuvent s'éclairer qu'avec de rares et faibles lampes électriques (les sauveteurs demanderont même à des journalistes arrivés en même temps qu'eux de les éclairer avec leurs flashs<ref name ="Documentaire"/>).

L'enquête démontrera que l'équipage a fait une erreur de positionnement par rapport à une balise [[Balise non directionnelle|NDB]]. Une défaillance du [[radiocompas]] serait à l'origine de cette erreur de navigation. Cette défaillance d'indication serait due à des interférences à cause des conditions orageuses<ref name ="Rapport">{{Ouvrage|langue = fr|auteur1 = |titre = Rapport de la commission d'enquête|lieu = |éditeur = Journal Officiel|année = |pages totales = 1443|isbn = |lire en ligne = http://www.bea.aero/docspa/1972/f-ch721027/pdf/f-ch721027.pdf|passage = |date = 9/11/1973|format électronique = PDF}}</ref>. Mais les pilotes n'ont pas suivi les procédures pour calculer leur position par temps d'orage où il est connu que le [[radiocompas]] peut donner des indications erronées et qu'il faut donc recouper ces données avec d'autres sources<ref name ="Documentaire"/>. L'équipage aurait ainsi pu faire un recoupement avec le [[VOR (navigation aérienne)|VOR]] de [[Moulins (Allier)|Moulins]]<ref name ="Documentaire"/>. L'avion entame ainsi sa descente {{unité|40|km}} avant la descente normale, comme pour un atterrissage à [[Thiers]]<ref name ="Documentaire"/>.

Le crash de Noirétable est l'[[Air Inter#CrashsAccidents|un des trois écrasements d'avion]] qu'a connus la compagnie [[Air Inter]] dans son existence (1958-1997), tous les trois dans des circonstances assez proches avec l'accident du 12 août 1963 où un [[Vickers Viscount]] venant de Lille [[Tramoyes#ÉpoqueCrash contemporainede Tramoyes|s'écrase à Tramoyes]] en approche de Lyon-Bron par temps d'orage (16 morts, 1 survivant) et la [[catastrophe du mont Sainte-Odile]] le 20 janvier 1992 où un Airbus A320 en provenance de Lyon-Satolas et en approche sur Strasbourg s'écrase, par temps nuageux et de nuit, à cotécôté du mont Sainte-Odile (87 morts, 9 rescapés).

Le moyen-courrier britannique [[Vickers Viscount]], lancé en 1948, connut un très grand nombre d'accidents dans sa carrière. Ainsi sur les 445 avions mis en service, 150 accidents ou incidents graves, dont 144 ayant entrainéentraîné la perte de la l'appareil, se produisirent (voir l'article sur le Wikipédia en anglais : ''{{Lang|en|[[:en:List of accidents and incidents involving the Vickers Viscount|{{en}} List of accidents and incidents involving the Vickers Viscount]]}}'').

{{Portail|aéronautique|années 1970|département de la Loire|Puy-de-Dôme|risques majeurs}}