« Commode (empereur romain) » : différence entre les versions

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'''Commode''' ({{en langue|la|Imperator Caesar Lucius Aelius Aurelius Commodus Augustus Pius Felix Sarmaticus Germanicus Maximus Britannicus}}), né à [[Lanuvium]] le {{date de naissance|31 août 161}} et mort à [[Rome]] le {{date de décès|31 décembre 192}}, est un [[Liste des empereurs romains|empereur romain]] qui règne de 180 à 192. Il est le fils de [[Marc Aurèle]] et le dernier empereur de la dynastie des [[Antonins (Rome)|Antonins]].
 
Arrivé sur le trône impérial en 177, il gouverne conjointement avec son père durant trois ans. À la mort de Marc Aurèle en 180, Commode commence à régner de manière plus autoritaire et hostile au [[Sénat romain|Sénat]], se livrant à un exercice [[Autocratie|autocratique]] du pouvoir. Il est rapidement surnommé l'« [[Héraclès|Hercule]] romain » en raison de combats de [[gladiateur]]s auxquels il participe. Son règne est considéré comme marquant la fin de la [[Pax Romana]], âge d'or de paix et de prospérité dans l'histoire de l'[[Empire romain]].
 
Durant les douze années de son règne, et malgré la réputation de despote qu'il se forge, Commode est à l'origine de plusieurs grandes avancées de l'[[Empire romain]]. Pratiquant lui-même des cultes étrangers, il fait preuve d'une tolérance religieuse assez inédite, mettantmet fin aux [[Persécution des chrétiens dans la Rome antique|persécutions contre les chrétiens]] qui recommenceront dès sa mort. Il fait également ériger divers monuments célébrant les exploits de son père Marc Aurèle, comme une [[Statue équestre de Marc Aurèle|statue équestre]] ou encore une [[Colonne de Marc-Aurèle|colonne commémorative]] au cœur de [[Rome]].
 
Globalement aimé du peuple et soutenu par l'armée, à laquelle il avait fait don d'énormes sommes d'argent, il réussit à se maintenir au pouvoir contre de nombreuses conspirations. Son [[assassinat]] en 192 provoque une [[Année des cinq empereurs|guerre civile]] et la fin de la dynastie des Antonins. Soumis à la ''{{langue|la|[[damnatio memoriae]]}}'' par le Sénat, il est postérieurement réhabilité par l'empereur [[Septime Sévère]].
 
À l'instar de [[Caligula]], [[Néron]] et [[Domitien]], son image reste celle d'un empereur cruel et sanguinaire, propagée par des [[Littérature latine|auteurs latins]] qui, pour des raisons idéologiques et politiques, ont joué un rôle considérable dans le développement de sa [[légende noire]]. Cette image est cependant réévaluée par la recherche contemporaine.
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Commode se repose d'abord sur le successeur de Tarrutenius, le nouveau préfet du prétoire {{Lien|langue=en|fr=Tigidius Perennis}}, jusqu'à ce qu'un complot mette fin à la puissance de ce dernier, qui a peut-être cherché à éliminer l'empereur<ref>{{Ouvrage|auteur1=Christian Bonnet|auteur2=Bertrand Lançon|titre=L'Empire romain de 192 à 325|sous-titre=du Haut-Empire à l'Antiquité tardive|éditeur=Ophrys|année=1997|passage=55|isbn=}}.</ref>. De [[185]] à [[189]], Commode est influencé par l’affranchi [[Marcus Aurelius Cléandre|Cléandre]] en qui il a plus confiance qu'en ses préfets du prétoire. Face à un règne jugé tyrannique et sanguinaire, l’aristocratie sénatoriale, décimée et bafouée, a recours à des conspirations qui toutes échouent mais exacerbent le conflit<ref>{{Ouvrage|auteur1=Michel Christol|titre=Rome et son empire|éditeur=Hachette Éducation|année=2011|passage=163|isbn=}}.</ref>.
 
Commode favorise la plèbe et l’armée et dépense des sommes considérables en donations et en distributions frumentaires. En 189, lorsque le blé vient à manquer, peut-être à la suite d'un complot, il laisse massacrer par la foule le [[préfet de l'annone]] [[Papirius Dionysius]] et le[[Marcus Aurelius Cléandre|Cléandre]], devenu entre temps préfet du prétoire<ref>''Historia CléandreAugusta'', La vie de Commode 6.12 <small>[archive]</small></ref>. Il institue un édit du maximum pour stabiliser les prix, et cherche également à augmenter l’afflux de blé africain en complément du blé égyptien. À la même époque, Rome est touchée par une maladie pestilentielle, peut-être un retour de la [[peste antonine]]. Sur le plan extérieur, il signe dès son arrivée au pouvoir en 180 un traité de paix avec les [[Marcomans]], selon lequel ces derniers doivent régulièrement livrer céréales, armes et recrues, afin d'alimenter les [[troupes auxiliaires]] de l'armée<ref>[[Alessandro Barbero]], ''Barbares. Immigrés, réfugiés et déportés dans l'Empire romain'' (éd. Tallandier, 2009 et 2011 pour la version française, {{p.|57}}).</ref>. Il met ainsi progressivement fin aux [[guerres marcomanes]].
 
[[Fichier:Zegelring in goud met intaglio met portret van Commodus in nicolo, 180 tot 200 NC, vindplaats- Tongeren, de Schaetzengaarde 22, 1998, losse vondst (mogelijk goudschat), collectie Gallo-Romeins Museum Tongeren, GRM 1892.jpg|vignette|gauche|Anneau sigillaire en or avec portrait de Commode, trouvé à Tongres (Belgique), [[musée gallo-romain de Tongres]].]]