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|charte=spécialiste des sciences sociales|nationalité=[[Royaume-Uni|Britannique]], [[États-Unis|Américaine]]
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'''Edith Penrose''', née le ({{date de naissance-|15|novembre|1914}} -à [[Los Angeles]] et morte le {{date de décès-|11|octobre|1996}}) à Waterbeach, est une [[économiste]] [[Angleterre|anglaise]] née aux États-Unis, réputée pour la publication d'un ouvrage intitulé "''The Theory of the Growth of the Firm"'', qui décrit les multiples manières (et la rapidité) par lesquelles les firmes modernes croissent.
 
Il s'agit d'une contribution importante au monde de l'économie et du management par l'une des premières femmes à avoir influencé significativement ces domaines. Elle est également une spécialiste reconnue du monde de l'économie du pétrole, auteure de plusieurs ouvrages. Elle est par ailleurs mère de trois enfants.
 
== Biographie ==
=== Jeunesse et voyages ===
Née en 1914 à Los Angeles<ref name="dico2013">{{chapitre | langue=fr | auteur1= Mathilde Lemoine | titre chapitre= Penrose, Edith (née Tilton) [Los Angeles 1914 - Waterbeach, Royaume-Uni 1996] | titre ouvrage=Le dictionnaire universel des créatrices | auteurs ouvrage=[[Béatrice Didier]], [[Antoinette Fouque]] et [[Mireille Calle-Gruber]] (dir.)| éditeur=[[Éditions Des femmes]] | année=2013 | passage=3397 }}</ref>, Edith Tilton (nom de naissance<ref name="dico2013" />) obtient une licence à l'[[université de Californie à Berkeley]]<ref name="dico2013" />. En 1936, elle se marie à David Burton Denhardt qui meurt deux ans plus tard d'un [[accident de chasse]]. Elle déménage à [[Baltimore]] où elle obtient son master et son doctorat de l'[[université Johns-Hopkins]]<ref name="dico2013" /> sous la direction de [[Fritz Machlup]].
 
En 1944, elle épouse Ernest Penrose, titulaire d'une Chairechaire d'économie à Johns Hopkins. Le couple ferafait de nombreux voyages et déplacement, à Londres, puis à Genève, à Canberra (1955-1956) ([[Australie]]) et en Iraq (1957). Elle est par ailleurs mère de trois enfants.
'''Edith Tilton''' est née à Los Angeles le 15 novembre 1914. Elle obtient son diplôme de Licence de [[Université de Californie à Berkeley|l'Université Berkeley]]. En 1936, elle se marie à David Burton Denhardt qui meurt deux ans plus tard d'un accident de chasse. Elle déménage à Baltimore où elle obtient son master et son doctorat de la [[Université Johns-Hopkins|Johns Hopkins University]] sous la direction de [[Fritz Machlup]].
 
Elle fréquenterafréquente plusieurs universités dont la [[London School of Economics]] et la [[School of Oriental and African Studies]] de 1960 à 1964, le [[Templeton College|Templeton]] Colleged'[[Université d’Oxfordd'Oxford|Oxford]] de 1982 à 1985, la ''Bradford University'' de 1989 à 1992 et enfin à l’[[Institut européen d'administration des affaires|INSEAD]]<ref name="dico2013" /> (INSEAD) de 1977 à 1990 en tant que professeure et vice-doyenne où elle termine sa carrière.
En 1944, elle épouse Ernest Penrose, titulaire d'une Chaire d'économie à Johns Hopkins. Le couple fera de nombreux voyages et déplacement, à Londres, puis à Genève, à Canberra (1955-1956) (Australie) et en Iraq (1957).
 
Elle meurt en 1996, au [[Royaume-Uni]]<ref name="dico2013" />.
Elle fréquentera plusieurs universités dont la [[London School of Economics]] et la [[School of Oriental and African Studies]] de 1960 à 1964, le [[Templeton College|Templeton College d’Oxford]] de 1982 à 1985, la Bradford University de 1989 à 1992 et enfin à l’[[Institut européen d'administration des affaires|INSEAD]] de 1977 à 1990 en tant que professeure et vice-doyenne où elle termine sa carrière.
 
=== Sa contribution principale : ''The Theory of the Growth of the Firm'' ===
Les théories sur la croissance des entreprises sont peu reconnusreconnues à l'époque où Edith Penrose publie ces travaux. Mais ils ont su être appréciés dans ce nouveau contexte de recherche qu'est l'évolution du marché de l'économie. C'est à partir des années 1980 qu'on constate une hyperinflation des approches, des ouvrages et des articles qui s'intéressent à la firme et c'est également à cette époque que l’entreprise devient l’un des domaines principaux de recherche en économie. En ce sens, la [[théorie de la firme]] est donc une avancée majeur dans ce domaine.
 
''The Theory of the Growth of the Firm'' (1959) constitue à la fois une nouvelle vision de la firme, et se consacre notamment à la relation entre le management stratégique et le développement d'une entreprise, analysant notamment {{Citation|les implications concurrentielles des forces et faiblesses internes d'une entreprise}}<ref name=TNYT1996>{{article | langue=en | titre=Edith Penrose, 81, Dies; Business Trend Expert | périodique=The New York Times | auteur1= Eric Pace | jour=21 | mois=octobre | année=1996 | url texte= https://www.nytimes.com/1996/10/21/world/edith-penrose-81-dies-business-trend-expert.html}}</ref>.
Les théories sur la croissance des entreprises sont peu reconnus à l'époque où Edith Penrose publie ces travaux. Mais ils ont su être appréciés dans ce nouveau contexte de recherche qu'est l'évolution du marché de l'économie. C'est à partir des années 1980 qu'on constate une hyperinflation des approches, des ouvrages et des articles qui s'intéressent à la firme et c'est également à cette époque que l’entreprise devient l’un des domaines principaux de recherche en économie. En ce sens, la théorie de la firme est donc une avancée majeur dans ce domaine.
 
Edith Penrose distingue les ressources (qu’elle regroupe en deux catégories, matérielles et humaines) des services qu’une entreprise peut en retirer. Dans cette théorie, l'auteure propose un processus basé sur les savoirs et la connaissance par les entreprises de leurs ressources. Les ressources, dans la théorie d'Edith Penrose, sont présentées comme des atouts majeurs dans la croissance d'une entreprise, à condition d'avoir une certaine connaissance de ces atouts. Ces ressources apportent des "services" à l'entreprise qui, en fonction de la manière dont ils sont utilisés, en combinaison avec les différents types où les montants des autres ressources, permettent à l'entreprise d'être productive et de se distinguer parmi ses concurrents. L'auteure précise que c'est dans cette distinction entre ressources et les services rendus par les ressources où se trouve l'unicité de chaque entreprise, et que les services rendus par les ressources représentent des opportunités de marché.
''The Theory of the Growth of the Firm'' (1959) constitue à la fois une nouvelle vision de la firme et un passage important de l'attention portée à la relation entre le management stratégique et l'économie organisationnelle.
 
Elle souligne que l’hétérogénéité de ces services est l’élément fondateur du caractère unique de chaque entreprise. Elle observe également que certaines firmes n’exploitent pas les possibilités qu’offrent ces interactions, mais que là où elles sont exploitées, la croissance ne peut être attribuable au seul jeu des modifications environnementales.
Edith Penrose distingue les ressources (qu’elle regroupe en deux catégories, matérielles et humaines) des services qu’une entreprise peut en retirer. Dans cette théorie, l'auteure propose un processus basé sur les savoirs et la connaissance par les entreprises de leurs ressources. Les ressources, dans la théorie d'Edith Penrose, sont présentées comme des atouts majeurs dans la croissance d'une entreprise, à condition d'avoir une certaine connaissance de ces atouts. Ces ressources apportent des "services" à l'entreprise qui, en fonction de la manière dont ils sont utilisés, en combinaison avec les différents types où les montants des autres ressources, permettent à l'entreprise d'être productive et de se distinguer parmi ses concurrents. L'auteure précise que c'est dans cette distinction entre ressources et les services rendus par les ressources où se trouve l'unicité de chaque entreprise, et que les services rendus par les ressources représentent des opportunités de marché.
 
La sélection des couples de produit-marché serait donc conditionnée par les ressources dont la firme a héritées.
Elle souligne que l’hétérogénéité de ces services est l’élément fondateur du caractère unique de chaque entreprise. Elle observe également que certaines firmes n’exploitent pas les possibilités qu’offrent ces interactions, mais que là où elles sont exploitées, la croissance ne peut être attribuable au seul jeu des modifications environnementales.
 
Ce postulat d’Edith Penrose a permis l'éclosion d'une école théorique de l'organisation et l’émergence d’une nouvelle approche fondée sur les ressources.
La sélection des couples de produit-marché serait donc conditionnée par les ressources dont la firme a héritées.
 
Ce postulat d’Edith Penrose a permis l'éclosion d'une école théorique de l'organisation et l’émergence d’une nouvelle approche fondée sur les ressources.
 
=== Une des fondatrices du management moderne ? ===
La seconde contribution importante d’Edith Penrose se situe dans ses propositions concernant les compétences parmi lesquelles la connaissance devient un pilier explicatif de la croissance et du développement des organisations. Elle estime que la connaissance tacite et l'expérience des dirigeants est primordiale dans les performances stratégiques des sociétés, et comme chaque dirigeant maîtrise plus ou moins cette connaissance non codifiée, ceci expliquerait les différences de croissance entre les entreprises, et leur capacité à gérer un changement de taille<ref>{{article | langue=fr | auteur1=Guillaume Arnould | titre=Lise Arena, Edith Penrose et la croissance des entreprises | périodique=Lectures | année=2014 | doi=10.4000/lectures.13981 | url texte= https://journals.openedition.org/lectures/13981 }}</ref>.
 
La seconde contribution importante d’Edith Penrose se situe dans ses propositions concernant les compétences parmi lesquelles la connaissance devient un pilier explicatif de la croissance et du développement des organisations.
 
L'entreprise est un cadre de gestion dans lequel s’organise une connaissance en continuelle mutation au fur et à mesure de l'utilisation de nouvelles ressources et du changement de l'environnement. Dans sa théorie de la firme, elle présente la motivation des dirigeants comme un processus orienté vers la résolution de problèmes émergents qui favorise la formation de nouvelles combinaisons.
 
Elle estime que la connaissance tacite des dirigeants est primordiale dans les performances stratégiques des sociétés, et comme chaque dirigeant maîtrise plus ou moins cette connaissance non codifiée, ceci expliquerait les différences de croissance entre les entreprises.
 
== Bibliographie ==
 
 
* Edith Penrose, ''The Economics of the International Patent System'', [[Johns Hopkins University Press|Johns Hopkins Press]], 1951.
* Edith Penrose, ''The Theory of the Growth of the Firm'', Wiley, 1959.
 
== Références externes ==
{{références}}
<references/>
*[http://cournot2.u-strasbg.fr/augustin/infos/eco/ Profil : Édith T. Penrose, La Gazette Cournot #44 (mai 2009), Créativité tous azimuts]
 
== Liens externes ==
* {{Autorité}}
 
{{Portail|économie|sociologie|manamanagement|Royaume-Uni}}
 
{{DEFAULTSORTCLEDETRI:Penrose, Edith}}
[[Catégorie:Économiste britannique du XXe siècle]]
 
[[Catégorie:ÉconomisteFemme britanniqueen économie]]
[[Catégorie:Boursier Guggenheim]]
[[Catégorie:Étudiant de l'université de Californie à Berkeley]]
[[Catégorie:Docteur de l'université Johns-Hopkins]]
[[Catégorie:Professeur à l'École des études orientales et africaines]]
[[Catégorie:Docteur honoris causa de l'université d'Uppsala]]
[[Catégorie:Docteur honoris causa de l'université d'Helsinki]]
[[Catégorie:Naissance en novembre 1914]]
[[Catégorie:Naissance à Los Angeles]]
[[Catégorie:Décès en octobre 1996]]
[[Catégorie:FemmeDécès endans économiele Cambridgeshire]]
[[Catégorie:BoursierDécès Guggenheimà 81 ans]]
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