« Finnois (peuple) » : différence entre les versions

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| langue=[[Finnois]], [[Suédois en Finlande|suédois]]
| religion=Principalement [[Protestantisme]] [[Luthéranisme|luthérien]], petites communautés [[Église orthodoxe de Finlande|orthodoxes]],
| groupe lié=[[Tornédaliens]], [[Finnois d'Ingrie]], [[SkogfinnSkogfinns]] et autres [[finnois de la Baltique]]
| carte=Idioma finlandés.png
}}
 
Les {{sujet|Finnois}} ({{en langue|fi|suomalaiset}} ; {{en langue|sv|finnar}}) sont un [[Ethnie|groupe ethnique]] historique, associé à la [[Finlande]] et à la [[finnois|langue finnoise]]. Le terme ''Finlandais'' désigne généralement un « habitant ou un natif de la Finlande », qu'il soit ou non [[ethnie|ethniquement]] finnois ; en particulier un habitant [[suédois|suédophone]] de Finlande est finlandais.
 
== Résumé ==
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Génétiquement, les Finnois semblent constituer un groupe relativement homogène, avec un patrimoine génétique en grande partie commun avec le reste des autres peuples européens<ref name="Hyyppä">{{Début citation}}Since the (two) population (groups') genetic, ecological and socioeconomic circumstances are equal, Swedish speakers’ longer active life is difficult to explain by conventional health-related risk factors.{{Fin citation}}
(Comme le patrimoine génétique des (deux) populations, leur environnement écologique et socioéconomique sont identiques, le fait que les suédophones aient une vie active plus longue est difficile à expliquer par les critères conventionnels de risques sanitaires). Cf. Hyyppä, M.T., & Mäki, J. (Décembredécembre 2003). [http://her.oxfordjournals.org/cgi/content/full/18/6/770#CYF044C5 Social participation and health in a community rich in stock of social capital]. ''Health Education Research''. 18-6. pp{{p.|770-779}}.</ref>{{,}}<ref name="Rootsi">[http://www.geocities.com/grpadm/Rootsi2006.pdf ''A counter-clockwise northern route of the Y-chromosome haplogroup N from Southeast Asia towards Europe''] par Rootsi, S., Zhivotovsky, L. A., ''et al.'' (2006) dans ''[[European Journal of Human Genetics]]'' {{pdf}}.</ref>.
 
== Définition ==
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=== Finlandais suédophones ===
{{loupe|Suédois en Finlande}}
Le territoire de la Finlande actuelle fit autrefois partie du [[RoyaumeSuède|royaume de Suède]], et ce durant plusieurs siècles. De ce fait, une petite communauté suédophone subsiste en Finlande. L'appartenance ethnique de ces Finlandais suédophones (ou Suédois de Finlande) reste discutée, prônant d'un côté l'aspect la nature colonisatrice d'un peuple, de l'autre son changement de langue.
 
En Finlande, la langue maternelle constitue le seul et unique critère qui distingue les finnophones des suédophones<ref>Horn, F., et Niemi, H. (2004). [http://virtual.finland.fi/netcomm/news/showarticle.asp?intNWSAID=26471 "National minorities of Finland, the Swedish speaking Finns"]. ''Virtual Finland''. Helsinki : Ministère des Affaires Étrangères.</ref>. En général, les Finlandais suédophones se considèrent comme étant autant Finlandais que la majorité finnophone, mais ils ont leur propre identité distincte de celle des autres, et veulent être reconnus en tant que tels. Ceci signifie en clair que pour les Finlandais suédophones, ils ne se sentent pas finnois. Dans une enquête menée en 2005 par l'Assemblée suédoise de Finlande parmi les Finlandais suédophones, à la question « que signifie pour vous votre identité ? », 82 % des personnes s'étant exprimées répondent « Appartenir à une culture propre, mais avant tout être Finlandais »<ref>En suédois : ''Både att höra till en egen kultur, men också att vara en finländare bland alla andra''. En finnois : ''Kuulumista omaan kulttuuriin, mutta myös suomalaisena olemista muiden joukossa.'') Voir [http://www.folktinget.fi/pdf/publikationer/Folktinget_low.pdf "Folktingets undersökning om finlandssvenskarnas identitet – Identitet och framtid"]. Folktinget. 2005. {{sv}} et {{fi}}</ref>.
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=== Autres groupes finnois ===
Dans certains textes plus anciens, le terme de "Finnois" a pu être utilisé de manière générale pour désigner d'autres [[peuples fenniques]], dont les [[Ingriens|Izhoriens]], les [[Ingriens]], les [[Caréliens]] ou encore les [[Vepses]].
 
== Terminologie ==
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== Étymologie ==
Les références historiques relatives à l'Europe du Nord sont rares et les noms donnés à ses peuples bien souvent obscurs. De ce fait, leur étymologie ainsi que celle des zones géographiques qu'ils habitaient restent difficiles à établir. Des noms comme ''Fenni'', ''Phinnoi'', ''Finnum'', ou ''Skrithfinni'' / ''Scridefinnum'' ont été utilisés dans des textes relativement peu nombreux, et ce au cours des deux millénaires qui nous précèdent, concernant un peuple se situant dans le nord de l'Europe, mais le sens réel de ces termes reste sujet à discussion. Les premières mentions de ce type sont généralement interprétées comme désignant les peuples de [[Chasseur-cueilleur|chasseurs-cueilleurs]] ayant occupé primitivement la Fennoscandie, dont les descendants les plus directs à notre époque pourraient être les [[SaamiSamis]]s<ref>[http://virtual.finland.fi/netcomm/news/showarticle.asp?intNWSAID=25922 Who were the Fenni?] (Qui étaient les Fennis ?) sur Virtual Finland. {{en}}</ref>. Ces ethnonymes, d'origine non [[Langues ouraliennes|ouralienne]], semblent être d'origines germaniques, et à rapprocher de mots comme ''finthan'' (en [[vieux haut allemand]] « trouver », « remarquer »), ''fanthian'' (« chercher », « essayer ») ou ''fendo'' et ''vende'' (« piéton », « randonneur » ; [[moyen haut allemand]] pour vende)<ref name="Grünthal">[http://www.sgr.fi/ct/ct51.html Abstract d'un article de Suomalais-Ugrilainen Seura] (Société finno-ougrienne) : Grünthal, R. (1997). Livvistä liiviin. Itämerensuomalaiset etnonyymit. ''Castrenianumin toimitteita''. 51. {{ISBN|952-5150-00-3}}.</ref>. Une autre interprétation étymologique associe les ethnonymes en ''fen'' avec une approche plus toponymique. Enfin, une autre théorie rapproche les mots ''finn'' et ''kven'' dans une origine commune. Dans les [[eddas]] et les [[saga]]s islandaise, (écrits entre les 11 et {{14e}} siècles), qui constituent certaines des plus anciennes sources fiables en la matière, du fait de leur proximité géographique, les mots comme ''finnr'' et ''finnas'' ne sont pas utilisés de manière constante. La plupart du temps, toutefois, ils semblent désigner des habitants nomades des zones septentrionales, ce qui semble correspondre aux Saamis.
 
Il est intéressant de remarquer qu'il existe une connexion étymologique directe entre Saamis et Finnois dans les langues finno-ougriennes actuelles. Une théorie propose par exemple que les toponymes ''[[Laponie|Sapmi]]'' (Laponie en [[Langues sames|same]]), ''Suomi'' (Finlande en finnois) et ''[[Häme]]'' ([[Tavastie]] en finnois) ont la même origine<ref name="Grünthal"/>, laquelle proviendrait du mot proto-balte ''*zeme'', signifiant ''pays''<ref name="Grünthal"/>. Comment, pourquoi et quand ces désignations commencèrent à concerner spécifiquement les populations du sud-ouest de la Finlande ([[Finlande-Propre|Finlande véritable]], Varsinais-Suomi en finnois), puis par la suite toute la Finlande moderne, nul ne le sait.
 
Parmi les premiers documents écrits désignant l'ouest de la Finlande comme la terre des Finnois se trouvent deux inscriptions runiques sur des pierres. L'une est à [[Söderby]]{{Lequel|date=octobre 2018}}, en Suède, et porte l'inscription ''finlont'' (Rundata : U 582 †), et l'autre se trouve au [[Gotland]], île suédoise de la [[mer Baltique]], cette fois-ci portant l'inscription ''finlandi'' (G 319 M), datant du {{XIe siècle}}.
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Si l'on considère l'ascendance du peuple finnois, les considérations actuelles font valoir l'exceptionnelle continuité que l'on retrouve dans les découvertes archéologiques<ref name="VF Préhistoire">[http://virtual.finland.fi/netcomm/news/showarticle.asp?intNWSAID=25919 Préhistoire de la Finlande] sur Virtual Finland. {{en}}</ref> et leur environnement linguistique (plus moderne et plus concret). Les données archéologiques laissent supposer que le territoire des Finnois a connu la diffusion progressive d'influences culturelles provenant de nombreuses sources venant du sud-est au sud-ouest, selon des modifications graduelles des techniques, plutôt qu'à la suite d'arrivées et de migrations brutales.
 
Les vecteurs ayant répandu la langue ainsi que la chronologie du développement du finnois parmi les populations fenniques restent également incertains. Sur la base de comparatifs linguistiques, on pense que la séparation entre les langues fenniques et les [[langues sames]] a eu lieu durant le [[IIe millénaire av. J.-C.]], la racines proto-ouraliennes communes à toutes ces langues remontant probablement au [[VIe millénaire av. J.-C.|VI{{eVIe}}]] voire au [[VIIIe millénaire av. J.-C.]]. Le débat reste également entier sur quand est-ce que les [[langues ouraliennes]] ou finno-ougriennes commencèrent à être parlées dans la région, mais on pense raisonnablement que cela a dû arriver aux environs de l'[[Âge de la pierre]]<ref name="VF Préhistoire"/>.
 
Comme le finnois n'a été transposé à l'écrit qu'au cours du {{XVIe siècle}}, il ne reste plus grand chose comme témoignage du mode de vie des premiers Finnois. Par exemple, l'origine d'icônes culturels que constituent par exemple le [[sauna]], le [[kantele]] (instrument de musique) ou le ''[[Kalevala]]'' (l'épopée nationale finnoise) reste plutôt obscure.
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* Émigrés
** [[SkogfinnSkogfinns]] de Suède (''Metsäsuomalaiset'') et de Norvège ;
** Émigrés finnois en Suède (''ruotsinsuomalaiset'') ;
** [[Kvènes]] (''kveenit'') du [[Comté de Finnmark|Finnmark]] et du [[comté de Troms]], en Norvège ;
** Autres émigrés finnois (''ulkosuomalaiset'').
 
* Les suédophones se subdivisent également en plusieurs dialectes.
 
Les [[provinces historiques de Finlande]] et de [[Provinces historiques de la Suède|Suède]] se rapprochent assez fidèlement de ces subdivisions. Les régions de Finlande, vestige de l'ancien système administratif du pays, peuvent également être considérées comme pouvant refléter les manifestations contemporaines des identités locales.
 
Actuellement, les Finnois vivant pour la plupart dans les zones urbanisées, ils ne se reconnaissent plus dans le concept de 'heimo' ni ne s'identifient fortement à l'un d'entre eux, bien que l'usage des dialectes ait connu un regain d'intérêt dernièrement. Les Finnois des zones urbanisés ne connaissent en général pas de dialecte, et utilisent le finnois standard ou l'argot urbain. Mais ils peuvent reparler en dialecte lorsqu'ils sont amenés à retourner dans leur région d'origine.
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[[Image:Genomap01.jpg|thumb|Carte génographique ; haplogroupes R, U, K, U5, M9, LLY22G, correspondant aux pays Baltes et à la Fennoscandie.]]
D'après une étude menée en 1990 par quatre scientifiques de l'[[Université de Pavie]] utilisant des marqueurs classiques :
{{Début citation}}Nous avons analysé des données relatives à trois peuples européens ne parlant pas des langues indo-européennes : les Hongrois, les Lapons (''sic'', i.e. les Sames) et les Finnois. Les principales analyses comparées montrent que les Lapons (''sic'') sont presque exactement à l'intermédiaire entre des peuples se trouvant géographiquement près des monts Oural et parlant des langues ouraliennes et les Européens d'Europe centrale et du Nord. Les [[Hongrois]] et les Finnois sont [quant à eux] fondamentalement plus proches des Européens. Une analyse des mélanges génétiques entre ancêtres ouraliens et européens montre que les Lapons (''sic'') sont à un peu plus de 50 % d'origine européenne, les Hongrois à 87 % et les Finnois à peu près à 90 %. Il existe une concordance tangible entre ces conclusions et les données historiques disponibles sur la Hongrie. On en connaît moins long sur les Finnois, et encore moins sur les Lapons (''sic'')<ref>Abstract de Guglielmino, C.R., Piazza, A., Menozzi, P., et Cavalli-Sforza, L.L. (Septembreseptembre 1990). Uralic genes in Europe. ''American Journal of Physiology and Anthropology''. 83(1). pp{{p.|57-69}}. [https://www.ncbi.nlm.nih.gov/entrez/query.fcgi?cmd=Retrieve&db=pubmed&dopt=Abstract&list_uids=2221031&query_hl=8]</ref>.{{Fin citation}}
Plus récemment, les scientifiques ont utilisé les marqueurs de l'[[Génome mitochondrial|ADN mitochondrial]] (ADN-mt, suivant la lignée matrilinéaire) et de l'ADN du [[chromosome Y]] (ADN-Y, lignée patrilinéaire) afin de reconstituer l'histoire des peuplements humains<ref>Voir pour le peuple finnois le [http://www.fidna.info Suomi DNA-projekti] (projet ADN-Finlande), ainsi que le [https://www5.nationalgeographic.com/genographic/atlas.html projet génographique] de le [[National Geographic Society]].</ref>.
En substance, les types de marqueurs ADN-mt rencontrés chez les Finnois ne diffèrent pas fondamentalement de ceux rencontrés dans les autres populations européennes<ref group="alpha">De {{quand|récentes}} recherches menées sur l'ADN-mt, lesquelles permettent d'établir des faits remontant à plusieurs dizaines de milliers d'années, "corroborent l'hypothèse d'un génotype européen pour les Finnois".[http://www.finland.fi/finfo/english/geeneng.html] '''Lien mort'''</ref>. L'[[haplogroupe]] U5 est, pense-t-on par exemple, l'haplogroupe le plus ancien d'Europe. Il se trouve à une fréquence assez faible dans toute l'Europe, mais apparemment plus fréquemment chez les Finnois, les Estoniens et les Sames<ref>[https://www3.nationalgeographic.com/genographic/atlas.html Projet génographique] de la National Geographic Society.</ref>.
 
Concernant le chromosome Y, les haplogroupes les plus fréquents sont l'haplogroupe N1c (58 %), l'haplogroupe I (29 %), l'haplogroupe R1a (7,5 %) et l'haplogroupe R1b (3,5 %)<ref>(N3=312/536), [https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/16644145 Regional differences among the Finns: a Y-chromosomal perspective], Lappalainen at al. 2006</ref>. L'haplotype N1c qui constitue un sous-type de l'haplogroupe N (ADN-Y), apparaît principalement chez les [[YakoutesIakoutes]] de [[Sibérie]] (90 %), dans les [[pays baltes]] (40 %) et en [[Russie]]. Il est âgé de {{formatnum:10000}} à {{nombre|20000|ans}} et entré en Europe il y a quelque {{formatnum:12000}} à {{nombre|14000|ans}} par l'Asie<ref name="Rootsi"/>.
 
Une étude portant sur les [[autosome]]s (soit sur l'ensemble du génome, {{formatnum:10000}} marqueurs répandus sur l'ensemble des chromosomes plutôt que sur quelques sites des [[gonosome]]s et de l'ADN-mt que mettent en jeu les analyses précédentes) corrobore partiellement les études précédentes<ref name="autosome">Marc Bauchet et al. ''[http://www.sciencedirect.com/science/article/pii/S0002929707609501 Measuring European Population Stratification with Microarray Genotype Data]'', The american journal of human genetics, volume 80, numéro 5, mai 2007, Pages 948-956.</ref>: les finnois ont plus d'affinité du point de vue du [[genotypegénotype]] avec les européens, notamment polonais, germain et anglais, qu'avec les populations africaines, indiennes ou altaïques. Toutefois, {{Citation|en relation avec leur langue ouralique non-indo-européenne, et étude précédente sur les chromosomes Y, les finnois montrent à l'évidence une affinité marquée envers les populations d'Asie centrale (altaïque)}}<ref name="autosome"/>. Les peuples européens ont leur patrimoine classable en trois composants principales suivant un axe nord-sud et est-ouest (étude partielle, certains peuples comme les français n'étant peu ou pas représentés): péninsule ibérique (basques et espagnols), Europe centrale (polonais, allemands) avec îles britanniques (anglais et irlandais), et enfin Europe du Sud-Est (grecs, arméniens, italiens partiellement). Les finnois étant classé dans le deuxième groupe, ils montrent donc peu d'affinité avec les peuples méditerranéens, les arméniens ou les basques, plus avec les peuples voisins directs (polonais et allemands). À noter qu'à distance géographique égale, les finnois montre globalement plus d'affinité avec les peuples de l'Altaï que les arméniens, qui eux montrent plus d'affinité avec les populations de l'Inde. Toutefois pour plusieurs marqueurs génétiques, les génotypes indiens se placent à mi-chemin entre le génotype finnois et altaïque<ref name="autosome"/>.
 
=== Génétique des Finnois suédophones ===
Un petit nombre d'études ayant porté sur la question a tendance à montrer que les Finnois suédophones, génétiquement parlant, ont plus à voir avec les autres Finnois qu'avec les Suédois<ref group="alpha">La fréquence de l'haplogroupe N3 est plus grande chez la population suédophone d'Ostrobotnie que par exemple chez les finnophones d'[[Ostrobotnie du Sud]]. Toutefois, il existe également des points de rapprochement avec les Suédois : "Le lien le plus évident à la population scandinave est la plus grande fréquence de l'haplogroupe I1a en Scandinavie (Västerbotten et [[Norrbotten]]) (Rootsi ''et al.'', 2004) et en [[Finlande-Occidentale occidentale]], où l'haplogroupe atteint son maximum avec une fréquence de l'ordre de 40 %. Cela suggère une grosse influence suédoise sur les régions les plus occidentales de la Finlande". Cf. Lappalainen, T., Koivumäki, S., Salmela, S., Huoponen, K, ''et al.'' (Juilletjuillet 2006). {{lien brisé|consulté le=2013-05-06|url=http://vetinari.sitesled.com/finns.pdf|titre=Regional differences among the Finns: A Y-chromosomal perspective}}. ''Gene''. 376-2. pp{{p.|207-215}}. {{pdf}}</ref>{{,}}<ref name="Hyyppä"/>. Auparavant, on pensait que l'existence de l'haplogroupe I1a sur les deux rives du [[golfe de Botnie]] reflétait la diffusion du marqueur d'une rive à l'autre, mais des études récentes montrent que le I1a semble avoir une histoire différente d'une rive à l'autre. Dans le même document<ref>Lappalainen ''et al.'', juillet 2006.</ref>, il est fait état d'« un déficit de recoupements entre Finnois et Suédois dans les résultats SAMOVA<ref>Logiciel spécialisé dans les recoupements génétiques des populations[http://cmpg.unibe.ch/software/samova/]. {{en}}</ref> » et les chercheurs constatent que « la présence de l'haplogroupe en Finlande et en Carélie n'est pas seulement due à l'influence suédoise »<ref group="alpha">« L'étonnante diversité des marqueurs I1a parmi les populations finnoises de l'Est et baltiques, et le déficit d'association entre Finnois de l'Ouest et Suédois dans les analyses SAMOVA tendent à montrer que le I1a a été impliqué dans des courants migratoires divergents, passant par la Suède d'une part et par les pays Baltes d'autre part, et que la présence de l'haplogroupe en Finlande et en Carélie n'est pas ''simplement'' due à l'influence suédoise. » Cf. [http://dienekes.blogspot.com/2008/02/migrations-in-baltic-region-inferred.html Migrations in the Baltic region inferred from Y chromosomes and mtDNA], billet posté le 28/02/2008 sur le blog ''Dienekes' Anthropology Bolg''. Consulté le 26/03/2008.</ref>. Aujourd'hui encore, certaines personnes pensent encore, à tort, que les Finnois suédophones sont plus apparentés, génétiquement ou culturellement parlant, aux Suédois qu'aux Finnois. Cette opinion était particulièrement répandue au {{s-|XIX|e}} alors que les scientifiques confondaient les concepts de langue et d'ethnie (alors appelée « race »)<ref group="alpha">{{citation|Au cours de la période révolue de la controverse linguistique (finlandaise), la langue était souvent assimilée à la nationalité et à la race, et les points de vue racistes n'ont pas manqué dans l'histoire des langues nationales de la Finlande. Les recherches actuelles rejettent néanmoins la plupart des doctrines raciales présentées comme vérité scientifique par le passé. Les Finnois suédophones, les fameux Suédois finlandais, sont tout aussi proches génétiquement des Finnois que des Suédois.}} Passage traduit de la page 5 (à partir de "Menneiden kieliriitojen aikana...") d'un document officiel rédigé par un comité d'experts, commandité par le Ministère de la Justice finlandais. Cf. Kielilakikomitea. (2000). ''[http://www.om.fi/uploads/zye6d9qeom5.pdf Kansalliskielten historiallinen, kulttuurinen ja sosiologinen tausta]'' (Arrière-plan historique, culturel et sociologie des langues nationales). ''Työryhmämuistio Kielilakikomitea'' (Note de synthèse du comité sur la langue). Helsinki : [[Ministère de la Justice (Finlande)|Oikeusministeriö]].</ref>.
 
== Théories sur les origines des Finnois ==
Au {{s-|XIX|e}}, la théorie du chercheur finlandais [[Matthias Alexander Castrén|Matthias Castrén]] prévalait, affirmant que "le berceau originel des Finnois" se trouvait à l'ouest de la Sibérie centrale<ref>Lehikoinen, L. (1986). [http://www.kotikielenseura.fi/virittaja/hakemistot/jutut/1986_178.pdf D.E.D Europaeus kirjasuomen kehittäjänä ja tutkijana]. ''Virittäjä''. pp{{p.|178–202}}. {{fi}}, avec résumé en allemand en page 200. Consulté le 27/03/2008. {{pdf}}</ref>. Par la suite, l'idée d'un berceau commun pour l'ensemble des peuples de langues finno-ougriennes le mena dans une zone entre la [[Volga]] et la [[Kama (rivière)|Kama]], en Russie d'Europe. Jusque dans les années 1970, la plupart des linguistes pensait que les Finnois n'étaient pas arrivés en Finlande avant les premiers siècles de notre ère. Mais l'accumulation des témoignages archéologiques montra bientôt que la [[Fennoscandie]] a été habitée de façon continue depuis l'ère glaciaire, contrairement à ce que l'on pensait alors, c'est-à-dire que la zone avait connu plusieurs intervalles d'inhabitation. Parmi les conclusions qui en furent tirées, on en conclut que les ancêtres des Finnois commencèrent à occuper la région il y a des milliers d'années, peut-être en plusieurs vagues successives. Pendant ces périodes de migration, il est fort possible que les ancêtres, tant culturels que linguistiques, chasseurs-cueilleurs, des [[Saami|SamesSamis]] aient été repoussés progressivement vers les régions les plus septentrionales<ref name="Aikio">Aikio, A., & Aikio, A. (2001). [http://cc.oulu.fi/~anaikio/Heimovaelluksista_jatkuvuuteen.pdf Heimovaelluksista jatkuvuuteen – suomalaisen väestöhistorian tutkimuksen pirstoutuminen]. (Continuités dans les courants migratoires - Éléments exploratoires sur l'Histoire du peuplement de la Finlande). ''Muinaistutkija''. 2001-4. Consulté le 27/03/2008. {{fi}}</ref>
 
La théorie développée par Kalevi Wiik, professeur émérite en [[phonétique]] à l'[[Université de Turku]], durant les années 1990 porte à la controverse. D'après lui, les ancêtres des Finnois vécurent pendant les [[glaciation]]s dans une des trois régions libres de glaces au sud de l'Europe, qu'il appelle ''le refuge'', les deux autres zones ayant été des zones de regroupement pour les populations parlant des langues indo-européennes et [[basque]]s. D'après cette théorie, les peuples de langues finno-ougriennes se dirigèrent vers le nord lors du retrait des glaces. Ils peuplèrent l'Europe centrale et septentrionale, tandis que les [[Basques]] occupèrent l'Europe occidentale. Lorsque l'[[agriculture]] se répandit à partir du sud-ouest de l'Europe, les langues indo-européennes qui l'accompagnaient furent adoptées par les populations de chasseurs-cueilleurs qu'elle convertissait. Durant ce processus, les peuples finno-ougriens d'une part et basques d'autre part s{{'}}''indo-européanisèrent'', en quelque sorte. Toujours d'après Wiik, c'est de ces mélanges<!--pourrait-on parler de "mélangues" ???--> que les langues [[Languelangues celtique|celtiques]], [[Langues germaniques|germaniques]], [[Langues slaves|slaves]] et [[Langues baltes|baltes]] naquirent. Du fait de leur isolement, les ancêtres des Finnois ne changèrent pas de langue<ref>Pour une présentation de la théorie de K. Wiik, voir Julku, K. (2002). {{lien brisé|consulté le=2013-05-26|url=http://www.kaltio.fi/index.php?53}} Suomalaisten kaukaiset juuret]. (Les racines anciennes des Finnois). ''Kaltio''. 2002-3. Consulté le 27/03/2008. {{fi}}</ref>. La théorie de Wiik, soutenue par Ago Künnap, Kyösti Julku et Angela Marcanio, s'est attirée de fortes critiques de la part de la communauté scientifique. En particulier, Raimo Anttila, Petri Kallio et les frères Ante et Aslak Aikio ont formulé de vifs reproches à la théorie de Wiik, allant même jusqu'à soulever les liens de ses confrères avec l'extrême droite<ref>Anttila, R., & Kallio, P. (2002). {{lien brisé|consulté le=2013-05-26|url=http://www.kaltio.fi/index.php?384|titre=Suur-Suomen tiede harhapoluilla}}. ''Kaltio''. 2002-4. Consulté le 27/03/2008. {{fi}}. Le titre de cet article se traduit à peu près "La théorie de la Grande Finlande sur de mauvaises voies". Le terme ''Suur-Suomi'', "Grande Finlande", était en usage en Finlande à l'entre-deux-guerres, dans les milieux nationalistes, appelant à une reconstruction politique incluant la Finlande, mais aussi la Carélie orientale, l'Ingrie, l'Estonie, la [[péninsule de Kola]], ainsi que les parties le plus au nord de la Suède et de la Norvège.</ref>{{,}}<ref name="Aikio"/>. Les échanges les plus virulents eurent lieu dans le journal finlandais ''Kaltio'' pendant l'automne 2002. Depuis, le calme est retombé, chaque bord restant sur ses positions<ref>L'intégralité des articles relatifs à ce débat sont disponibles (en finnois) sur accessible {{lien brisé|consulté le=2013-05-26|url=http://www.kaltio.fi/index.php?359|titre=le site de Kaltio}}.</ref>.
 
== Notes et références ==
Ce document provient de « https://fr.wikipedia.org/wiki/Finnois_(peuple) ».