« Gerboise bleue » : différence entre les versions

Contenu supprimé Contenu ajouté
Herr Satz (discuter | contributions)
mAucun résumé des modifications
Herr Satz (discuter | contributions)
mAucun résumé des modifications
Ligne 59 :
Avec ''Gerboise bleue'', la France est devenue la quatrième puissance nucléaire, après les [[États-Unis]], l'[[Union des républiques socialistes soviétiques|URSS]] et le [[Royaume-Uni]]. Ce test demeure, en 2020, le plus puissant premier essai nucléaire. Plus puissant que l'américain « [[Trinity (essai atomique)|''Trinity'']] » ({{unité|19|kt}}), le soviétique « ''[[RDS-1]]'' » ({{unité|22|kt}}), le britannique « [[Opération Hurricane|''Hurricane'']] » ({{unité|25|kt}}) ou le pakistanais « [[Chagai-I]] » ({{unité|40|kt}}).
 
D’une masse totale semblable à celle de la bombe [[Fat Man]] larguée sur [[Bombardements atomiques d'Hiroshima et Nagasaki|Nagasaki]], ''Gerboise bleue'' a libéré une puissance trois fois supérieure. Ce [[Rendement (physique)|rendement]] largement supérieur aux premières bombes A (presque 50 % contre environ 17 % pour ''Trinity'') s'explique par le savoir accumulé dont ont bénéficié les scientifiques français via l’observation de mesures américaines réelles et la publication de données secrètes ([[Atoms for Peace]]){{Sfn|Billaud|2017|p=41-44}}.
 
Seules deux bombes A plus puissantes ont été testées dans le Sahara : « ''Rubis'' » (< {{unité|100|kt}}, {{Date-|20|octobre|1963}}), et « ''Saphir'' » (< {{unité|150|kt}}, {{Date-|25|fevrier|1965}}). Toutes deux cependant dans des installations souterraines percées dans le massif montagneux du [[Hoggar]].
 
== Conséquences ==
Ligne 67 :
Selon un document déclassifié le {{date-|4 avril 2013}} mais rendu public dix mois plus tard le {{date-|14 février 2014}}, les retombées radioactives sont plus longues que prévu. Elles durent treize jours, la durée qui était prévue n'est pas communiquée<ref>{{article|url=http://www.jeuneafrique.com/Article/ARTJAWEB20140214125159/algerie-france-colonisation-sahara-cartographie-nucleaire-revelations-sur-les-retombees-radioactives-de-la-bombe-a-francaise-en-afrique.html|titre=Nucléaire : révélations sur les retombées radioactives de la bombe A française en Afrique|auteur1=Mathieu Olivier|périodique=[[Jeune Afrique]]|date=14 février 2014}}, citant {{article|url=http://www.leparisien.fr/faits-divers/le-document-choc-sur-la-bombe-a-en-algerie-14-02-2014-3590523.php|titre=Le document choc sur la bombe A en Algérie|auteur1=Sébastien Ramnoux|date=14 février 2014|périodique=[[Le Parisien]]}}.</ref>.
 
Un jour après l'explosion, le nuage radioactif atteint [[Tamanrasset]] en [[Afrique subsaharienne]], ainsi que [[Ndjamena]] et [[Bangui]] en [[Afrique centrale]]. Puis le nuage remonte vers l'[[Afrique de l'Ouest]] pour atteindre [[Bamako]] quatre jours après l'explosion. Deux semaines après, toujours chargé de radioactivité, il atteint les côtes méditerranéennes de l'[[Espagne]] et la [[Sicile]]<ref>{{lien web|url=https://france3-regions.francetvinfo.fr/franche-comte/2014/09/04/tribunal-administratif-les-consequences-des-essais-nucleaires-en-algerie-543898.html|auteur1=Fabienne Le Moing|titre=Tribunal administratif : les conséquences des essais nucléaires en Algérie|éditeur=[[France 3 Bourgogne-Franche-Comté]]|date=4 septembre 2014}}.</ref>.
 
=== Autres essais ===
Après ''Gerboise bleue'', des négociations se sont déroulées avec le [[Front de libération nationale (Algérie)|FLN]], qui ont permis la mise à disposition d'une partie du Sahara pour la France. Les centres d'expérimentation désertiques ont pu ainsi être gardés après l'indépendance de l'Algérie, jusqu'à la campagne d'essais en [[Polynésie française]] en 1966.
 
De {{date-|février 1960}} à {{date-|avril 1961}}, la France a testé quatre bombes dans l'atmosphère de [[Reggane]], les ''Gerboises''. TroisSuccédèrent d'entreainsi ellesà étaient''Gerboise seulementbleue''<ref desname="Pesnot">[[Patrick Pesnot]], « enginsLa debombe secoursA », avecémission des''[[Rendez-vous puissancesavec volontairementX]]'' réduitessur à[[France moinsInter]], de4 5mai kilotonnes2001.</ref> :
 
Dans le Sahara, la France a procédé à un total de 17 essais nucléaires : 13 souterrains à [[In Ecker]], dans le [[Hoggar]], à quelques centaines de kilomètres au sud de [[Reggane]], et 4 atmosphériques (série des ''Gerboises''). Succédèrent ainsi à ''Gerboise bleue''<ref name="Pesnot">[[Patrick Pesnot]], « La bombe A », émission ''[[Rendez-vous avec X]]'' sur [[France Inter]], 4 mai 2001.</ref> :
* ''[[Gerboise blanche]]'' le {{date|1 avril 1960}}, « bombe diplomatique » car la date de l'essai coïncide avec la visite de [[Nikita Khrouchtchev]] en France ;
* ''[[Gerboise rouge]]'' le {{date|27 décembre 1960}} ;
* ''[[Gerboise verte]]'' le {{date|25 avril 1961}}.
 
Il s'agissait seulement d'« engins de secours », avec des puissances volontairement réduites à moins de 5 kilotonnes.
=== Réactions internationales ===
 
Dans le Sahara, la France a procédé à un total de 17 essais nucléaires : 4 atmosphériques (série des ''Gerboises'') à Reggane, puis 13 souterrains à [[In Ecker]], dans le [[Hoggar]], à quelques centaines de kilomètres au sud de Reggane.
 
=== Réactions internationalesdes pays riverains ===
 
[[Fichier:Bundesarchiv Bild 183-70653-0001, Leipzig, Studenten aus Mali.jpg|vignette|Étudiants [[mali]]ens à l'[[Université de Leipzig|université Karl-Marx]] de [[Leipzig]], protestant contre ''Gerboise bleue'', le {{date-|13 février 1960}}. [[Archives fédérales (Allemagne)|Bundesarchiv]].]]
 
Les pays riverains du [[Maghreb]] protestent énergiquement contre cet essai nucléaire : deux jours plus tard, le [[Maroc]] rappellera son [[Ambassade du Maroc en France|ambassadeur à Paris]]<ref>{{lien web|url=https://www.linternaute.com/histoire/motcle/evenement/124/1/a/50973/premiere_bombe_atomique_francaise.shtml |titre=Première bombe atomique française|site=[[L'Internaute]]}}.</ref>.
 
=== Réaction des puissances nucléaires ===
 
{{section à sourcer|date=août 2020}}<!-- Cette section affirme que la reprise des essais de l'Union soviétique est venue en réponse aux essais français, entraînant la reprise des essais des États-Unis puis le lancement du programme chinois. Mais aucune source n'étaie cette assertion selon laquelle ce sont les essais français qui ont provoqué la reprise des essais soviétiques. -->
 
Cinq mois après la dernière bombe ''Gerboise'', l'Union soviétique a {{référence nécessaire|répondu}} en rompant le moratoire des essais dans l'atmosphère, réglé ''de facto'' depuis la fin de [[1958]] avec les États-Unis et le Royaume-Uni.
 
Les [[Bombe H|bombes H]] représentent une nouvelle génération ''beaucoup plus puissante'' que les bombes A. L'URSS a mené de nombreux tests d'amélioration, à partir de {{date-|septembre 1961}}, avec une série d'essais de 136 bombes H. La série comprenait ''[[Tsar Bomba]]'', la bombe la plus puissante jamais testée, de {{unité|50|mégatonnes}} ({{unité/2|50000|kt}}) « ''[[Tsar Bomba]]'' ».
 
Pour réponse, les États-Unis ont réactivé leur propre programme d'essais atmosphériques avec une série de 40 explosions d'{{date-|avril 1962}} à {{date-|novembre 1962}}.
Ce document provient de « https://fr.wikipedia.org/wiki/Gerboise_bleue ».