« Iceberg » : différence entre les versions

Le terme provient de l'[[anglais]], où il a été emprunté du [[néerlandais]] ''{{lang|nl|ijsberg}}'', littéralement « montagne de glace », de ''{{lang|nl|ijs}}'' « glace » et ''{{lang|nl|berg}}'' « montagne »<ref>{{CNRTL|iceberg}}</ref>{{,}}<ref>{{lien web |titre=Online Etymology Dictionary |url=http://www.etymonline.com/index.php?term=iceberg}}.</ref>.

{{Référence nécessaire|Environ 92 % du volume d'un iceberg est situé sous la surface de l'eau et il est difficile de déterminer la forme qu'adopte cette partie à partir de celle qui flotte au-dessus de la mer (comme le suggère l'expression « partie émergée de l'iceberg » ou la « pointe de l'iceberg », signifiant qu'un phénomène ou un objet ne sont qu'une partie minime ou superficielle d'un ensemble plus vaste qui se dérobe à la vue). Pour un grand iceberg tabulaire dont la hauteur apparente hors d'eau est de 35 à {{unité|40|m}}, la partie immergée peut descendre jusqu'à plus de {{unité|300|m}} sous le [[niveau de la mer]].|date=février 2024}}

| '''Bourguignon'''<ref>{{Lien web |langue=fr-ca |titre=Grand dictionnaire terminologique - bourguignon |url=https://gdt.oqlf.gouv.qc.ca/ficheOqlf.aspx?Id_Fiche=26512776 |site=gdt.oqlf.gouv.qc.ca |consulté le=2022-03-24}}.</ref> (''{{lang|en|growler}}'') || < {{unité|1|m}} || < {{unité|20|m|2}} || < {{unité|5|m}} || < {{unité|120|t}}

'''Collision''' : dans certains cas, le vêlage peut être provoqué par la collision d'un iceberg avec une langue glaciaire, comme cela a été le cas en {{Date||février|2010}} lorsque le glacier dénommé B-9B (de {{Unité|92|km}} x {{Unité|37|km}}, voir ''[[Iceberg B-9]]'') a percuté la langue du glacier Mertz ({{coord|67|0|00|S|145|0|00|E}}) et en a détaché l'iceberg C-28 (de {{Unité|80|km}} x {{Unité|37|km}}), soit une superficie de {{Unité|2900|km|2}} (plus étendu que le grand duché du Luxembourg).

|pages=60-66}}.</ref>. En 2009, c'est la plaque Wilkins, qui couvrait antérieurement {{unité|16000|km|2}} qui s'est également détachée<ref>futura-sciences : [http://www.futura-sciences.com/fr/news/t/oceanographie-1/d/en-images-la-plaque-wilkins-sest-separee-de-la-peninsule-antarctique_18859/ images : ''La plaque Wilkins s'est séparée de la péninsule antarctique'']</ref>. La superficie de la banquise entourant le continent antarctique augmente plutôt depuis trente ans<ref>[http://fr.ria.ru/science/20121003/196219467.html Antarctique: la superficie de la glace à un maximum record], fr.ria.ru, 3 octobre 2012</ref>{{,}}<ref>{{Lien brisé|url=http://www.contrepoints.org/2013/08/07/133788-nouveau-record-absolu-pour-la-banquise-antarctique |titre=Nouveau record absolu pour la banquise antarctique}}, contrepoints.org; 7 août 2013</ref>. Les scientifiques s'interrogent sur les raisons de l'extension de ces glaces antarctiques. Parmi les explications proposées, selon une étude néerlandaise, la fonte des glaces qui recouvrent le continent pourrait être à l'origine de cette extension<ref>[https://www.lemonde.fr/planete/article/2013/03/31/en-antarctique-le-rechauffement-provoque-une-extension-de-la-banquise_3151102_3244.html ''En Antarctique, le réchauffement provoque une extension de la banquise''], Le Monde.fr, 31 mars 2013</ref> probablement parce que l'eau de fonte provoquerait un refroidissement de l'eau de surface favorisant la formation de glace de mer.

Les [[Paléoclimatologie|paléoclimatologues]] comprennent maintenant mieux ce qui s'est passé lors des déglaciations précédentes, et notamment après le dernier [[Dernière période glaciaire|maximum glaciaire]] (survenu il y a - {{formatnum:26000}} à - {{formatnum:19000}} ans<ref>Clark PUet al. (2009 ''The Last Glacial Maximum.'' Science 325, 710–714 ([https://dx.doi.org/10.1126/science.1172873 résumé])</ref>) : les premières données provenaient de quelques [[Carotte de glace|carottes de glace]] et d'autre part de carottages de [[Sédimentation marine|sédiments marins]]<ref>Heroy DC & Anderson JB (2007) ''Radiocarbon constraints on Antarctic Peninsula ice sheet retreat following the Last Glacial Maximum''. Quat. Sci. Rev. 26, 3286–3297</ref>, temporellement assez peu précises et géographiquement limitées à quelques zones terrestre ou marines peu profondes<ref name="Mackintosh2011">Mackintosh, A. et al. (2011) ''Retreat of the East Antarctic ice sheet during the last glacial termination''. Nature Geosci. 4, 195–202</ref>{{,}}<ref>Weber, M. E. et al. (2011) ''Interhemispheric ice-sheet synchronicity during the Last Glacial Maximum.'' Science 334, 1265–1269</ref>. Depuis, l'étude de dépôts marins de couches de débris massivement transportés par les icebergicebergs dans lale passé (dénommés « BIRD » pour ''iceberg-rafted debris'') a permis de reconstituer la dynamique des glaciers antarctiques dans les millénaires précédents : il y a huit événements documentés de flux accru d'export de grands icebergs à partir de la calotte antarctique (entre {{formatnum:20000}} ans avant nos jours et {{Formatnum|9000}} ans, ce qui ne correspond pas aux scénarios précédents selon lesquels le principal retrait glaciaire aurait été lancé par une fonte des glaces)<ref name="Mackintosh2011" />{{,}}<ref>Peltier WR (2004) ''Global glacial isostasy and the surface of the ice-age Earth: the ICE-5G (VM2) model and GRACE''. Annu. Rev. Earth Planet. Sci. 32, 111–149 ([https://dx.doi.org/10.1146/annurev.earth.32.082503.144359 résumé])</ref>{{,}}<ref>Bentley MJ et al. (2010) ''Deglacial history of the West Antarctic Ice Sheet in the Weddell Sea embayment: constraints on past ice volume change''. Geology 38, 411–414 ([https://dx.doi.org/10.1130/G30754.1 résumé])</ref>{{,}}<ref>Conway H, Hall BL, Denton GH, Gades AM& Waddington ED (1999) ''Past and future grounding-line retreat of the West Antarctic ice sheet''. Science 286, 280–283 ([https://dx.doi.org/10.1130/G30754.1 résumé])</ref> continue jusqu'à la fin de l'[[Holocène]].

Les icebergs provenant de l'[[Antarctique]] sont suivis par le [[National Ice Center]] (NIC). Ceux qui mesurent plus de 10 [[mille marin|milles marins]] ({{unité|18.52|kilomètres}}) de longueur (plus grand axe) sont désignés par un nom composé d'une lettre indiquant le quadrant d'origine, suivie par un nombre, incrémenté pour chaque nouvel iceberg<ref>{{Lien web |langue=en |auteur=Staff Reporter |prénom= |nom= |titre=The US National Ice Center - naming Antarctic icebergs |url=https://www.antarcticreport.com/articles/the-us-national-ice-center-naming-antarctic-icebergs |site=www.antarcticreport.com |date=14 janvier 2016 |consulté le=2021-06-02}}.</ref>. La première lettre signifie que l'iceberg est issu :

{{détailarticle détaillé|Remorquage d'iceberg}}

* L'[[iceberg B-15]], qui s'est détaché de la [[barrière de Ross]] en [[2000]] et possédait une superficie initiale de {{unité|11000|km|2}}, était le plus gros jamais détecté. Il mesurait à l'origine {{unité|295|km}} de long sur {{unité|37|km}} de large<ref>{{en}} {{Lien web | url=http://www-news.uchicago.edu/releases/photos/icebergs/ | titre=B15 Iceberg Images | auteur=The University of Chicago | site=http://news.uchicago.edu/ | consulté le=2 mars 2010}}.</ref>. Il s'est brisé en deux en {{date-|novembre 2002}}. À la fin de l'année 2004, la plus grande partie restante, l'iceberg B-15A, mesurait encore {{unité|3000|km|2}} et était toujours le plus gros objet flottant sur les océans terrestres. Il a percuté le continent Antarctique le {{date-|10 avril 2005}} et continue à circuler le long de ses côtes. Les scientifiques ont déterminé qu'une succession de vagues nées au nord de l'hémisphère Nord lors d'une tempête dans le [[Golfe d'Alaska]] en {{date-|octobre 2005}} a provoqué la fragmentation de l'iceberg B-15A en Antarctique<ref>{{Lien web|url=http://www.futura-sciences.com/fr/news/t/terre-3/d/b15a-le-plus-grand-iceberg-du-monde-brise-par-des-vagues-mysterieuses_9749/|titre=B15A : le plus grand iceberg du monde brisé par des vagues mystérieuses...|site=http://www.futura-sciences.com|auteur=Jean-Luc Goudet|consulté le=2 mars 2010}}.</ref>. Les vagues, hautes de dix mètres à l'origine, sont venues 6 jours plus tard parcelliser B-15A après un voyage de {{unité|13500|km}}.

|+Plus grands icebergs de tous les temps (au 20 mai 2021)<ref>{{Lien web |langue=en |titre=The Antarctic Iceberg Tracking Database |url=https://www.scp.byu.edu/data/iceberg/database1.html |site=NASA SCP |date=12/12/2020 |consulté le=3/3/2021}}.</ref>

|[[Barrière de Larsen]]

|[[Barrière de Larsen]]

|[[Barrière de Larsen]]

* «  chaleureux(euse) comme un iceberg  » est un [[synonyme]] d'« attitude glaciale » chez des auteurs comme [[Frédéric Dard]] ou [[Gérard de Villiers]] ;

* {{mul|en}}+{{|fr}} [http://www.latitude.aq/nav?topic=publications/ Les autres publications de recherches polaires d'Antoine Guichard]