« Hôpital Esquirol » : différence entre les versions

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{{ébauche|Val-de-Marne|hôpital|psychiatrie}}
{{Voir homonymes|Esquirol (homonymie)}}
{{Infobox Monument
| nom = Hôpital Esquirol
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| destination actuelle =
| classement = {{Classé MH|1998}}
| site = [http://www.hopitaux-saint-maurice.fr hopitaux-saint-maurice.fr]
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}}
 
L''''hôpital Esquirol''', officiellement appelé '''établissement public de santé Esquirol''' (EPS Esquirol), est un ancien [[Hôpital psychiatrique|asile psychiatrique]] [[France|français]], autrefois connu sous le nom d’'''asile de Charenton'''. Il est situé sur la commune de [[Saint-Maurice (Val-de-Marne)|Saint-Maurice]], dans le [[Val-de-Marne]].
[[Image:Chapelle hôpital Esquirol.JPG|thumb|upright=1.3|Chapelle de l'hôpital Esquirol.]]
 
L''''hôpital Esquirol''' (ou '''établissement public de santé Esquirol''' - EPS Esquirol), est un ancien [[Hôpital psychiatrique|asile psychiatrique]], autrefois appelé « asile de Charenton », situé sur la commune de [[Saint-Maurice (Val-de-Marne)|Saint-Maurice]] dans le [[Val-de-Marne]]. L'établissement n'existe plus en tant que tel depuis le {{1er}}date-|1 janvier 2011}} : il a fusionné avec un établissement mitoyen, l'« hôpital national de Saint-Maurice », pour devenirformer les « hôpitaux de Saint-Maurice »<ref name="SiteOfficiel">[http://www.hopitaux-saint-maurice.fr Site des hôpitaux de Saint-Maurice.]</ref>.
 
== Historique ==
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Le {{date|13|septembre|1641}}, grâce à la donation de Sébastien Leblanc, conseiller et contrôleur des guerres de [[Louis XIII]], faite aux [[Ordre des hospitaliers de Saint-Jean-de-Dieu|Frères de la Charité]] de Charenton-Saint-Maurice (actuel [[Saint-Maurice (Val-de-Marne)|Saint-Maurice]]), les religieux fondent un hôpital de sept lits destiné à recevoir des malades pauvres. Dès [[1660]], divers documents attestent de la vocation de cet établissement à accueillir des malades mentaux.
 
L'édification de la ''Maison royale de Charenton'' en [[1732]] permet également de recevoir quelques pensionnaires envoyés par [[lettre de cachet]] (demandée par le roi ou, plus souvent, par la famille).
 
Les patients proviennent en général de milieux aisés, le prix de la pension étant assez élevé.
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Après la suppression des ordres religieux, la maison est fermée. Rouverte en [[1797]], elle est placée sous la tutelle du [[Ministère de l'Intérieur (France)|ministère de l’Intérieur]].
 
En 1804, [[François Simonnet de Coulmiers]], homme d'Église et homme politique, devient directeur de la Maison nationale de Charenton<ref>{{Article|langue=fr-FR|titre=François Simmonet de Coulmiers (1741-1818) - D51 (tombe disparue) - Père-Lachaise: 1804-1824|périodique=Père-Lachaise: 1804-1824|date=2016-11-05|lire en ligne=http://perelachaisehistoire.fr/francois-simmonet-de-coulmiers-1741-1818-d51-tombe-disparue/|consulté le=2016-11-06}}.</ref>, hospice destiné à accueillir les aliénés. Cet établissement est totalement dépourvu de règles et Coulmiers en est donc le chef tout puissant. [[Jean-Étienne Esquirol]] écrit<ref>{{Ouvrage|titre=Dictionnaire des parlementaires français... : depuis le {{1er}} mai 1789 jusqu'au {{1er}} mai 1889.... II. Cay-Fes / publ. sous la dir. de MM. Adolphe Robert, Edgar Bourloton et Gaston Cougny|lire en ligne=https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k1130410|consulté le=2016-11-06}}.</ref> : {{citation bloc|Le Ministre de l’Intérieur en rétablissant la Maison de Charenton fit une faute grave en se contentant de nommer les principaux chefs de l’Établissement […] sans donner de règlement ni de mode de comptabilité, sans déterminer les attributions des divers fonctionnaires enfin sans établir une surveillance régulière. Il en résulte de là que Monsieur de Coulmiers fut administrateur absolu.}}
=== Établissement public de santé ===
[[Image:Chapelle hôpital Esquirol.JPG|thumb|upright=1.3|Chapelle de l'hôpital Esquirol.]]
Charenton était connu pour son traitement « humain » des patients, surtout sous la direction de [[François de Coulmiers]], au début du {{s-|XIX|e}}.
S'il n'a aucune formation en médecine, Coulmiers décide de tout, y compris du traitement des aliénés à sa charge, et impose la méthode forte pour « apaiser » les patients de l'hospice : bains d'eau glacée, camisoles de force, cages, etc. Paradoxalement, Coulmiers est aussi un précurseur de l'[[art-thérapie]] qui souhaite offrir aux malades des distractions thérapeutiques telles la musique, la danse ou le théâtre.
 
L’hôpital est reconstruit, au milieu du {{s-|XIX|e}}, par l’architecte [[Émile Jacques Gilbert]] dans un style [[Architecture néoclassique|néoclassique]], selon les conceptions de [[Jean-Étienne Esquirol]], qui dirige alors l'établissement.
 
À partir de [[1920]], l’hôpital accueille une maternité. Il prend, en [[1973]], le nom d’hôpital Esquirol.
 
Il prend, en [[1973]], le nom d’hôpital Esquirol.
Le 9 avril 1998, l'hôpital est classé au titre des [[Monument historique (France)|monuments historiques]]<ref>{{mérimée|PA00079904|Hôpital Esquirol (ancien asile de Charenton)}}</ref>.
 
Le {{date-|9 avril 1998}}, l'hôpitalil est classé au titre des [[Monument historique (France)|monuments historiques]]<ref>{{mérimée|PA00079904|Hôpital Esquirol (ancien asile de Charenton)}}</ref>.
 
=== Regroupement et création des hôpitaux de Saint-Maurice ===
L’EPSL’hôpital Esquirol et l’hôpital national de Saint-Maurice, mitoyens, se sont regroupés le {{1er}}date-|1 janvier 2011}} pour former les "Hôpitauxhôpitaux de Saint-Maurice"<ref> [http:name="SiteOfficiel"//www.hopitaux-saint-maurice.fr/Accueil.aspx Hôpitaux de Saint-Maurice]</ref>. Ils ont un statut d’[[Établissement public de santé en France|établissement public de santé]] (E.P.S.EPS).
 
Ils sont spécialisés :
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Ils disposent également :
* d’un centre de traitement de l’[[Insuffisance rénale chronique (humain)|insuffisance rénale chronique]] ;
* d’une [[Maternité (établissement)#En France|maternité de type 2A]].
 
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* [[Jean Henri, dit Latude|Latude]], prisonnier, « conduit de Vincennes en cette maison pour cause de dérangement » de la tête en vertu d’un ordre du roi, le {{date|23|septembre|1775}}.
* [[Comte de Sanois|Sanois]], enfermé en [[1785]] pendant neuf mois, mis au secret, et qui laissa un témoignage sur son passage dans la maison.
* [[Roch-Antoine de Pellissery]] du 24 juillet 1788 au 3 septembre 1789.
* Le [[Donatien Alphonse François de Sade|Marquis de Sade]], qui y est enfermé à deux reprises, en 1789 puis de 1803 jusqu'à sa mort en 1814.
* [[François Devienne]], flûtiste et compositeur, est enfermé en 1803 et meurt quelques mois plus tard.
* Le comte de Witte, délivré après la prise de la [[Bastille]] et conduit ensuite à Charenton pour folie le {{date|15|juillet|1789}} par ordre du Comité permanent de l’hôtel de ville<ref>[[Charles Strauss]], ''La Maison nationale de Charenton'', {{p.}}21, d’après les archives de la Maison royale de Charenton.</ref>.
* [[Trénitz|Pierre Trénitz]], danseur et maître à danser sous la Révolution et l'Empire y est mort en [[1825]].
* Le père du caricaturiste [[Honoré Daumier]], était un poète et dramaturge sans grand succès. Il a été envoyé à l'asile d'aliénés de Charenton en 1851 et il y est décédé<ref>{{Lien web |langue=en |titre=Saltimbanques itinérants |url=https://www.nga.gov/collection/art-object-page.46489.html |date=11 juillet 2021}}</ref>.
* [[Charles Meryon]], peintre et graveur, finit sa vie en [[1868]] à cet asile d'aliénés, souffrant de [[dépression (psychiatrie)|dépression]] et de [[délire#Types|délire de persécution]].
* [[Alexandre Alcide Morin]], écrivain de textes ésotériques du {{s-|XIX|e}}.
* [[Paul Verlaine]] y fait aussi plusieurs séjours en 1887 et 1890.
* [[Jérôme-Joseph de Momigny]], [[musicien]] et compositeur belge, mourut à l'asile de Charenton, en [[1842]].
* [[Toussaint-Jean Trefcon]], colonel héros des guerres de la Révolution et de l'Empire et auteur d'un précieux témoignage sur celles-ci, a fini sa vie dans cet asile de 1836 à 1854, après une dépression causée par le départ de sa femme en 1831.
* [[André Gill]], [[caricature|caricaturiste]], en [[1885]].
* [[Eugène Hugo]], poète et écrivain, frère de [[Victor Hugo]].
 
 
== Voir aussi ==
=== Articles connexes ===
* ''[[Marat-Sade]]'', pièce de théâtre de [[Peter Weiss]] qui se déroule à Charenton et met en scène Coulmier[[François Simonnet de Coulmiers|Coulmiers]] et le marquis de Sade<ref>[http://www.theatre-contemporain.net/spectacles/marat-sade/sadecharenton.htm Voir sur ''theatre-contemporain.net''].</ref>
*''[[Mort à crédit]]'', roman de [[Louis-Ferdinand Céline]] dans lequel le personnage de Mme Méhon finit à l’asile de Charenton<ref>{{Ouvrage|langue=Français|auteur1=Céline|titre=Mort à crédit|passage=p. 136|lieu=|éditeur=Folio|date=|pages totales=|isbn=|lire en ligne=}}</ref>
* ''[[Averroès & Rosa Parks]]'', film documentaire de [[Nicolas Philibert]] sorti en 2024.
 
=== Liens externes ===
{{Trop de liens|date=février 2014}}
* [http://www.serpsy.org/histoire/memoire_adeline.html Histoire de la Maison royale de Charenton]
* [http://www.hopital-esquirol.fr/ Site de l'hôpital]
* [http://www.bium.univ-paris5.fr/histmed/medica/page?90141x1829x01&p=101 Lien vers le rapport de 1829 (Bium)]
* [{{lien web|url=http://psychiatrie.histoire.free.fr/hp/charenton/char.htm |site=Histoire de la psychiatrie en France]|auteur=Michel Caire|titre=Charenton|ISSN=2271-7315}}
 
== Notes et références ==
{{Références|taille=30}}
 
{{Portail|Île-de-France|médecine|psychologie|folie}}
 
{{DEFAULTSORT:Hopital Esquirol}}
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[[Catégorie:Hôpital dans le Val-de-Marne|Esquirol]]
[[Catégorie:Hôpital psychiatrique en France|Esquirol]]
[[Catégorie:Monument historique dudans le Val-de-Marne]]
[[Catégorie:Monument historique classé en 1998]]
[[Catégorie:Saint-Maurice (Val-de-Marne)]]
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