Julian Sierawski

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Jan Kanty Julian Sierawski de Słoń né d'une famille bourgeoise le 13 février 1777 à Cracovie, mort le 1849 à Paris est un général polonais. Il fit partie des armées de Napoléon Ier et prit part à l'Insurrection de novembre 1830. Contraint à l'exil, il revint en France où il décéda.

Julian Sierawski
Julian Sierawski

Naissance
Cracovie, (Pologne)
Décès Mois invalide (xx) (à 72 ans)
Paris, (France)
Origine Polonais
Allégeance Campagne de Russie (1812)
Insurrection de novembre 1830
Arme 1ère brigade d'infanterie
Grade Général
Années de service 17971831
Commandement Infanterie de l'Armée de l'Insurrection de Novembre 1830
Conflits Campagne de Russie (1812)
Insurrection de Novembre 1830
Faits d'armes Bataille de Różanna
Bataille de Markow
Bataille d'Ostrołęka
Bataille de Francfort
Bataille de Hohenlinden
Siège de Dantzig
Bataille de Radzymin
Siège de Bobruysk
Bataille de Leipzig
Bataille de Międzyrzec
Bataille de Kamien
Bataille de Wronow
Distinctions Ordre de Saint-Stanislas
Légion d'honneur.

Biographie

Julian Sierawski est appelé pour la fortification de la ville de Wola située près de Varsovie. Promu au grade de lieutenant du génie, il est chargé de protéger, sous les ordres du général Woyczynski, le passage de la rivière Nazen. Il participe aux batailles de Różanna, de Markow et d'Ostrołęka. Remarqué pour sa bravoure, il est envoyé par le général Michał Grabowski à la tête d'un régiment de chasseurs à pied, pour soutenir des partisans contre la cavalerie du général Cycjanow[1].

À la chute et l'emprisonnement de Tadeusz Kościuszko, Sierawski est fait prisonnier et conduit à Grodno. Le général Paweł Dmitrijewicz Cycjanow, connaissant sa bravoure, lui offre un poste supérieur s'il accepte les services de l'armée russe. Sierawski refuse les avantages qui le déshonoreraient, et le général Gycjanow au lieu de le punir, le renvoie libre. L'armée polonaise rassemble ses débris, se reforme en Valachie, où Sierawski rejoint le général Denisko. Envoyé en reconnaissance sur les bords du Dniester, à la tête de trois cent soixante cavaliers, il met en fuite un escadron de cuirassiers russes. Forcé par les troupes russes, les Polonais se réfugient en Turquie, où Sierawski reçoitt du général Denisko une mission pour Constantinople. Apprenant par l'ambassade française que des légions polonaises se forment en Italie, il s'embarque sur un navire ragusais, qui sera attaqué par des frégates algériennes. Sierawski capturé et emprisonné à Tunis, sera libéré grâce à l'intervention du consul français. Arrivé à Pezaro, il est nommé par le général Dombrowski commandant de place à Galli, puis adjudant-major de la deuxième légion polonaise. Il prend part à toutes les batailles qui se déroulent en 1797 dans les environs de l'Adige. À Mantoue, il sera blessé, et en 1799 le général Kniaziewicz lui confie à Paris l'organisation des compagnies de grenadiers de la nouvelle légion du Danube.

Campagne napoléonienne

En 1800 Julian Sierawski se distingue dans les avant-postes de Kehl et d'Offenbach. Il participe à la bataille de Francfort-sur-le-Main, ainsi qu'à celle de Hohenlinden. Le général Jean Victor Marie Moreau le nomme major pour son courage et son sang-froid. Passé Saltz près de Laufen, il élimine les avant-postes placés à la tête du pont et prend deux étendards au général du prince Ferdinand. Près de Saltzbourg, il saisit une douzaine de pièces d'artillerie à l'ennemi. En 1801 Sierawski est nommé commandant de la place de Livourne. Envoyé à l'île d'Elbe, il commande sous les ordres du général Vautrin l'aile droite de Porto-Ferrajo. Sierawski cerne un corps anglais, lors d'un débarquement de la flotte de Warren et fait quatre cents prisonniers, dont trente trois officiers. Il bat quelques jours après, la légion de Condé, qui bloque le fort de Porto Azzurro (anciennement Porto-Longono) . Le général Vautrin dans son rapport officiel rendra justice aux troupes polonaises.

En 1806 Sierawski combat aux environs de Dantzig, et sera nommé colonel d'infanterie et chevalier de l'ordre militaire de Saint-Louis. En 1809 il est présent aux batailles de Radzymin et de Gora. Chargé de défendre Sandomir, il luttera contre l'archiduc Ferdinand d'Autriche. Sa conduite lui vaudra la croix de chevalier de la Légion d'honneur. Il est blessé à l'affaire de Studzianki. En 1812, l'empereur le nomme général de brigade sur le champ de bataille du siège de Bobruysk et Borysow. Sierawski fera la campagne de 1813, et participera à la bataille de Gabel et la bataille de Leipzig, ou il sera blessé. Il reçoit la croix d'officier de la Légion d'honneur.

La Pologne, sous domination russe, nomme Sierawski chevalier du grand ordre de Saint-Stanislas, et chef du régiment de grenadiers et du régiment de chasseurs. Malgré ces faveurs Sierawski sera méfiant vis-à-vis de la Russie, et le grand duc Constantin le place sous la surveillance. Siarawski, persécuté offre sa démission en 1818, en demandant son congé et un passeport pour les États-Unis d'Amérique. Alexandre rejette sa demande et le nomme commandant du fort de Modlin, place démolie et abandonnée servant de geôle pour prisonniers d'état.

Insurrection de novembre 1830

Au début de la révolution, il propose comme chef de l'armée de l'insurrection, le général Chlopicki, pour son énergie et ses talents militaires. Sierawski reçoit pour mission la défense de la Vistule, depuis l'embouchure de Piliça jusqu'à Sandomir. Il forme deux mille soldats et de concert avec le général Dwernicki, il livre la belle affaire de Swiezyny, et commandera l'infanterie. Après le départ du corps du général Dwernicki pour la Volhynie, Sierawski est chargé de protéger les rives de la Vistule depuis l'embouchure de Kamionna jusqu'à Zawichow. Il détruit tous les ponts commencés par les Russes, et repousse tous les détachements isolés qui tentent le passage. A Iganie l'ennemi est défait, et deux régiments de volontaires polonais viennent renforcer le corps de Sierawski. Par ordre, il passe la Vislule, près de Josefow, s'empare de Kamien et bat l'infanterie russe[2].

Le général russe Kreutz, s'aperçoit de sa position, concentre ses troupes et force Sierawski d'accepter la bataille à Wronow malgré son infériorité en nombre d'hommes. Sierawski se maintient jusqu'à quatre heures de l'après-midi, et se voit forcé à la nuit de se retirer dans les montagnes de Kazimierz Dolny où il gardera cette position toute la journée. Violemment poussé par les forces ennemie il est forcé d'opérer son passage près de Janowiec et Golembie, avec une perte d'hommes considérable, y compris le brave Juliusz Małachowski. Le 29 avril, les Polonais attaqués sur tous les points, au lieu de risquer une bataille impossible à gagner, le général Józef Dwernicki chercha un refuge sur le territoire autrichien, où ses troupes furent désarmées, par les autorités et éloignées de la frontière[3].

Sierawski est incorporé au corps du général Ramorino, et reprend part aux batailles de Międzyrzec, d'Opolo et de Józefów. À la fin des hostilités, il se réfugie et demande asile à la France, pour ses campagnes napoléoniennes qui lui mérita l'estime de l'armée française, et s'éteindra à Paris en 1849.

Bibliographie

  • Histoire de la révolution de Pologne: Par Ludwik Mierosławski - Publié par A. Jelowicki et cie, 1836

Références

  1. Biographie des hommes du jour, industriels,--conseillers-d'État,--artistes,--chambellans,--députés,--prêtres,--militaires,--écrivains,--rois,--diplomates,--pairs,--gens de justice,--princes,--espions fameux,--savans : Par Germain Sarrut - Publié par H. Krabe, 1836 : Page 212
  2. Biographie des hommes du jour : Par Germain Sarrut - Publié par H. Krabe, 1836 : Page 214
  3. Annuaire historique universel : Par Charles-Louis Lesur ; Publié par Fantin, 1833